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De l’éthique, toujours de l’éthique et encore de l’éthique !

4 avril 13 in Non classé

Le séisme qui agite le monde politique et médiatique en ce moment avec raison met en évidence un manque de vigilance de beaucoup d’acteurs publics par rapport aux dérives possibles du mélange des genres entre le monde des affaires et les responsables politiques. Et malheureusement, la gauche n’y échappe pas. C’est le mitterrandisme qui a ouvert les vannes : culture du fric et de la puissance, valorisation sans nuance de la réussite personnelle quelle que soit son origine (l’exemple de Tapie porté au rang de ministre/animateur télé (le titre de l’émission « Ambitions » voulait tout dire !), mélange des genres public/privé, alliances entre les technocraties clonées de l’Etat et les professionnels bien typés de la profession politique. Cette vision et cette pratique de la politique ont ainsi laissé passer dans les mailles de la sélection des cadres dirigeants, une certaine catégorie d’aventuriers qui pensent que tout leur est permis et l’impunité forcément garantie. Elles ont terriblement appauvri la biodiversité politique, éloigné de l’engagement civique des pans entiers de la société.
Si on veut limiter les effets du « tous pourris », il faut des mesures fortes :
- Le renforcement des règles (et des contrôles) concernant le lien personnel entre les dirigeants politiques et les groupes d’intérêt.
- Une réforme institutionnelle profonde qui contribue à l’aération des responsabilités dans la gouvernance du pays : non cumul, proportionnelle, renforcement des contre-pouvoirs et du débat public. Malheureusement, les projets annoncés, sur le non cumul comme sur la réforme territoriale, ne sont pas à la hauteur des enjeux.
Notre démocratie est menacée, une opération de salubrité républicaine est nécessaire.
Nous avons besoin d’éthique en politique.

Progrès et confiance

13 décembre 12 in environnement, solidarité

«Il y a un siècle, un siècle et demi, les Français avaient confiance dans le progrès, croyaient dans la science, admiraient les ingénieurs, ils n’avaient pas peur. Les premières lignes de métro et de chemin de fer ont été réalisées sans oppositions ou manifestations. » écrit Bernard Poignant dans un billet récent. Il est bon de rappeler qu’il n’y avait pas d’enquête publique à cette époque, le droit de vote était même réservé à une partie seulement de la population. Le peuple avait le droit de mourir au fond des mines ou dans les tranchées : Zola écrivait Germinal, Jaurès payait de sa vie ses appels à la paix. Evidemment, on ne parlait ni d’économie décarbonée ni de sortie du nucléaire…
Aujourd’hui, de nombreux débats agitent notre société : EPR, NDDL, LGV, ITER, OGM, gaz de schiste…
Car le progrès technologique a produit et permis de grandes choses, mais il a aussi causé de gros dégâts depuis cette époque. Citons l’amiante, les pesticides, les moteurs diesel responsables de 42000 morts prématurés en France, chaque année. Et depuis le sommet de la terre de Rio en 1992, nous savons que nous devons agir pour réduire nos émissions de carbone pour limiter le déréglement climatique. Tous les outils doivent être maîtrisés, nous devons modérer notre empreinte écologique sur la planète. La Bretagne ne figure pas parmi les régions les plus menacées du globe. Est-ce une raison pour se désintéresser du sort de centaines de millions d’êtres humains menacés dans leur vie ou leur survie dans les décennies à venir ?
Nous ne sommes plus au début de l’ère industrielle, nous pouvons choisir notre développement, opter pour des filières plus douces et porteuses de bien être social.
La désindustrialisation n’est pas due à la contestation, elle a été imposée par la financiarisation de l’économie entamée dans les années 90, portée par l’idéologie ultra libérale qui a imprégné une bonne partie des décideurs économiques et politiques.

Montée des eaux et trait de côte

9 décembre 12 in environnement

La thématique étudiée jeudi dernier par le Conservatoire du Littoral est essentielle et doit être prise très au sérieux. L’accélération de la montée des eaux, conjuguée à l’augmentation des événements climatiques aigus (tempêtes…) doit être prise en compte par les collectivités de la frange littorale dans l’élaboration des documents d’urbanisme. Des terrains classés aujourd’hui constructibles peuvent en raison de la modification du « trait de côte » se retrouver inconstructibles.
La position du président de l’association nationale des élus du littoral est assez surprenante « il faudra qu’il y ait une solidarité dans l’indemnisation des propriétaires, particuliers ou communes ». Les propriétaires sont-ils solidaires quand les terrains sont vendus à des prix très élevés ?
L’Union des Associations pour la Défense du Littoral demande la création d’un volet lié à la montée des eaux dans les Schémas de Cohérence Territoriale et dans les Plan Locaux d’Urbanisme des communes et territoires concernés.

Le monde, tel qu’il sera demain si…

20 novembre 12 in énergie, solidarité

C’est un véritable coup de fouet que la Banque mondiale (BM) donne aux négociations climatiques. Les climatologues rappellent que les engagements pris par la communauté internationale, depuis le sommet de Copenhague, n’éviteront pas un réchauffement de 3°C d’ici 2100. Et «si les promesses ne sont pas tenues, une élévation de température de 4°C pourrait intervenir dès les années 2060», complètent les auteurs du rapport de la BM.
Rédigée par le centre de recherche sur le climat de Postdam, l’étude n’est pas un vague exercice de prospective. Elle s’appuie sur la littérature scientifique, 4e rapport d’évaluation du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) en tête. Premier enseignement: aucun pays ne sera à l’abri des conséquences des changements climatiques qui découleront du réchauffement global. Mais les plus vulnérables seront les plus touchés: «Les extrêmes de hautes températures prévus sous les tropiques sont sans précédent et auront par conséquent des effets considérablement plus importants sur l’agriculture et les écosystèmes». Les pays tropicaux et sub-tropicaux devront s’adapter à une montée des eaux «de 15 à 20% supérieure à la moyenne mondiale». Ce qui renforcera les dégâts produits par des cyclones «dont l’augmentation de l’intensité sera probablement ressentie de manière nettement plus aigue dans les régions de basse latitude». Dans les terres, «il faut s’attendre à une désertification et à une augmentation substantielle de la sécheresse». Les régions de plus haute latitude seront régulièrement soumises à des vagues de chaleur comparables à celle qui a frappé la Russie en 2010 (55.000 morts, des millions d’hectares de forêts et de cultures dévastés par les incendies). Ce pourrait être pire encore en Amérique du Sud tropicale, en Afrique centrale et dans les îles tropicales du Pacifique. Dans le bassin méditerranéen, la température moyenne du mois de juillet pourrait être de 9°C supérieure à celles des étés actuels. Un réchauffement de 4°C implique une concentration de CO2 dans l’atmosphère supérieure à 800 parties pour million (ppm), ce qui accroîtrait d’environ 150% l’acidité des océans par rapport au XVIIIe siècle. Or, avec une concentration de 550 ppm «il est probable que les récifs coralliens de nombreuses régions auront commencé à disparaître». Exit, dans ces régions, la protection des côtes contre les inondations, les ondes de tempête, que procurent les coraux. Terminé aussi les nurseries pour de nombreuses espèces de poisson. Toute acide qu’elle soit, l’eau de mer poursuivra son élévation. Un réchauffement de 4°C entraînera, globalement, une montée de 0,5 à 1 mètre d’ici 2100. Les villes côtières du Mozambique, Madagascar, Mexique, Venezuela, Inde, Bangladesh, Indonésie, Philippines et Viet Nam auront rapidement les pieds dans l’eau. La rapide montée du mercure dans le thermomètre mondial va, de plus, réduire l’accessibilité à l’eau potable et pour l’irrigation, notamment dans le nord et l’est de l’Afrique, au Moyen Orient, dans le sud de l’Europe et dans le sud de l’Asie. En revanche, le nord du Canada, de l’Europe et la Sibérie, ainsi que certains pays soumis à la mousson, connaîtront des conditions climatiques nettement plus humides qu’aujourd’hui. Plus de chaleur et moins d’eau sont les moteurs d’un bouleversement de nombreux biotopes. Pour la seule Amazonie, le nombre de feux de forêt pourrait doubler d’ici 2050, conséquence d’un réchauffement de plus de 1,5°C. «Des changements encore plus graves sont à prévoir avec une élévation de 4°C». Les grandes zones agricoles de l’Inde, des Etats-Unis, d’Afrique et d’Australie doivent s’attendre à une baisse massive du rendement des cultures. En Australie, la question de la survie de la viticulture est d’ores et déjà posée. Cette diminution annoncée de la production mondiale de produits alimentaires sera accrue par la submersion des zones agricoles situées dans les deltas du Nil (Egypte), du Gange-Brahmapoutre (Bangladesh) et du Mekong (Viet Nam). Cette nouvelle configuration portera un rude coup à la lutte contre la malnutrition et la sous-alimentation, frappant du même coup de nombreux pays en développement. «Les inondations peuvent entraîner l’introduction de polluants et d’éléments pathogènes dans les réseaux d’approvisionnement en eau potable et augmenter l’incidence des maladies diarrhéiques et respiratoires.»
L’humanité pourra-t-elle s’adapter à de tels changements? Les rédacteurs de l’étude se montrent plutôt pessimistes. «Les pressions s’accroissant au fur et à mesure que le réchauffement progresse vers la barre des 4°C et se combinant à des tensions sociales, économiques et démographiques indépendantes de l’évolution climatique, le risque de dépassement de seuils critiques pour l’équilibre du système social augmente en parallèle. Une fois ces seuils atteints, les institutions existantes dont on aurait pu attendre des mesures d’adaptation perdront en efficacité, voire s’écrouleront complètement. »

Le Japon : un exemple à suivre ?

3 octobre 12 in énergie

La taxe japonaise sur les carburants et les combustibles fossiles est entrée en application lundi 1er octobre.
Depuis hier donc, tous les consommateurs, particuliers et entreprises, doivent s’acquitter de cette taxe qui frappe aussi bien l’essence que le gazole, le gaz naturel, le charbon ou le kérosène, à hauteur de 2.400 yens (24 euros) la tonne de carbone. D’ici 2016, le niveau de taxation devrait atteindre les 3.000 ¥/t (29,7€/t).
Pour l’électricité, cela représente un surcoût de 0,25 ¥ le kilowattheure (0,002 centime d’euro), soit 5 fois moins que pour un litre d’essence.
Selon des simulations faites par le gouvernement, la taxe carbone devrait alourdir de 2.000 ¥/an (19,8€) le montant de la facture énergétique de chaque ménage. Elle devrait néanmoins rapporter 360 Md¥ (3,6 Md€) qui seront intégralement affectés à la décarbonisation de l’économie nippone.
Comme il fallait s’y attendre, le Keidanren (patronat japonais) s’oppose à ce renchérissement des prix de l’énergie et exige la suppression de la taxe. En oubliant de rappeler que les industries énergivores qui réduisent leur consommation en sont exemptées à 80%. Les compagnies aériennes ne sont imposées, elles, que sur la moitié des consommations de kérosène.
Au total, Tokyo estime que cette mesure devrait lui permettre de réduire de 43 Mt/an les émissions nationales de CO2. Tout en accroissant le volume d’argent disponible pour financer le développement des énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique de l’industrie.

Le Japon, qui était souvent cité en exemple par les libéraux il y a 20 ou 30 ans, n’a quasiment plus de nucléaire et met en place une taxe carbone, intéressant, non ?…

Déréglement climatique : l’impact économique sera considérable aussi

30 septembre 12 in environnement, solidarité

Un rapport de 340 pages du Climate Vulnerability Monitor publié récemment par le DARA (une ONG espagnole) and Climate Vulnerable Forum (un partenariat de 20 pays établi en 2009), dresse une cartographie des risques générés, dès à présent, par les conséquences du réchauffement.
400.000 personnes par an sont les victimes, directes ou indirectes, de maladies imputables ou favorisées par les changements climatiques (diarrhées, paludisme, méningite). En émettant des centaines de millions de tonnes de soufre et de particules fines, notre système énergétique est à l’origine de 4,5 millions de décès par an. D’un autre côté, l’accroissement des jours de canicule réduit progressivement la productivité dans de nombreux pays.
En cumulant tous ces coûts, le montant de l’addition commence à devenir lourd. Le rapport estime que l’échec des actions contre le changement climatique coûte déjà à l’économie mondiale 1,6% de son PIB, soit 1.200 milliards de dollars (933 milliards d’euros) par an de prospérité. Mais les pays les plus pauvres sont les plus fortement touchés: 7% de leur PIB sont, en moyenne, engloutis par les conséquences du Global Warming. Et cela n’est qu’un début.
Car, au rythme où progressent les émissions mondiales de gaz à effet de serre (+3%/an en cette période de crise), les températures et la pollution liée au carbone —climatisation oblige— vont rogner davantage la croissance économique mondiale. Plus de 3% du PIB annuel de la planète pourraient être détruits vers 2030, estiment les rapporteurs.
Si les économies des pays les plus pauvres seront les plus durement touchées, les nations les plus industrialisées ne seront pas épargnées. Dans moins de 20 ans, la Chine subira de très lourdes pertes, faute de s’être adaptée à la nouvelle donne climatique: plus de 1.200 Md$/an (933.000 Md€) de dégâts environnementaux et sanitaires, soulignent les auteurs. Pour les mêmes raisons, les Etats-Unis devraient voir leur richesse diminuer de 2%.
Il est urgent d’agir !

Réduire le déficit de l’état grâce à la transition énergétique : le changement, c’est maintenant !

17 juillet 12 in énergie, environnement, solidarité

Alors que le gouvernement cherche à faire des économies, Europe Ecologie Les Verts tient à rappeler, au moment où va s’ouvrir la conférence nationale sur l’environnement, que l’Etat subventionne les activités et secteurs nocifs à l’environnement à hauteur de 20 milliards d’euros chaque année : raffineries, transports routier, aviation, agrocarburants etc.
- exonération de taxe intérieure sur l’énergie pour l’aviation (3,5 milliards d’euros dont 1,3 pour les vols intérieurs) ;
- taux réduit pour le fioul utilisé comme carburant (1 milliard d’euros) ;
- remboursement partiel de la taxe intérieure sur l’énergie aux transporteurs routiers (300 millions d’euros) ;
- défiscalisation partielle des agrocarburants (196 millions d’euros) ;
- TVA à taux réduit sur les engrais, avantages fiscaux au profit des usages fortement consommateurs de terres
La transition écologique est une nécessité, les évolutions doivent être anticipées et les implications économiques et financières sont conséquentes : transformation des filières existantes et émergence de nouveaux acteurs, évolution des modes de production et de consommation… Le rôle des pouvoirs publics n’est pas d’enfermer les citoyens et les entreprises dans un modèle sans lendemain mais d’accompagner les transformations économiques et sociales et les transitions professionnelles qui sont aujourd’hui incontournables.
C’est le moment de mettre en place une fiscalité sur l’environnement : l’arrêt des subventions des activités nocives pour l’environnement serait un premier pas. L’OCDE vient de rendre un rapport sur l’Allemagne qui montre que cette fiscalité sur l’environnement a permis de faire baisser la consommation d’énergie, les gaz à effet de serre, tout en stimulant l’emploi et en rendant l’économie plus compétitive. La contribution-climat-énergie, que les écologistes appellent de leurs voeux, est un projet éminemment social, indolore pour les plus modestes à court terme et qui redonne à moyen et long terme du pouvoir d’achat pour tout le monde.

Pour réussir la transition énergétique …… Investissez dans les énergies renouvelables !

16 juillet 12 in énergie

Energie Partagée Investissement (ci-après « EPI ») est le premier outil financier innovant d’investissement citoyen dans la production d’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique. Cet outil permet à des porteurs de projets et des acteurs des territoires de réunir les fonds propres nécessaires au lancement opérationnel d’un projet, et d’en garder la maîtrise citoyenne.

Au plan juridique, Énergie Partagée Investissement est une Société en commandite par actions (SCA), statut déjà utilisé par des acteurs de la finance solidaire comme Terre de Liens ou Habitat et Humanisme.

Ce statut permet de séparer le pouvoir de l’argent et le pouvoir de gestion au sein de la société.
Les commanditaires (les investisseurs) confient au commandité la gestion du capital, ce qui permet d’éviter certaines dérives d’un mode de gestion capitalistique où le pouvoir d’orientation d’une société peut se retrouver confisqué par les quelques investisseurs détenteurs d’une majorité d’actions.

EPI est née en septembre 2009, et a obtenu, en septembre 2011, un visa de l’Autorité des Marchés financiers lui permettant de lancer son Offre au Public de Titres Financiers.

Une petite révolution pour les énergies renouvelables !
Le montant unitaire de l’action est de 100€, c’est le moment de souscrire pour une appropriation citoyenne de l’énergie !

http://energie-partagee.org/

Elévation du niveau des mers : toujours plus haut !

30 mars 12 in environnement

Selon une étude, qui montre le lien complexe entre fonte des glaces, notamment en Antarctique, circulation des océans et climat, l’élévation du niveau des mers pourrait être trois fois plus importante que ne l’estimait le GIEC.
Les coraux ont parlé et ont permis de lever le voile sur le mystère Melt-Water Pulse 1A. Ce « nom de code » désigne l’accélération de la montée des niveaux de la mer, entamée il y a 14.650 ans. Depuis la fin de la dernière ère glaciaire, il y a 21.000 ans, les océans ont vu leur niveau s’élever de 120 m. L’épisode Melt-Water Pulse 1A aurait été marqué par une hausse du niveau marin de 14 mètres en moyenne sur l’ensemble du globe en moins de 350 ans, soit 40 mm par an contre 3mm par an observés aujourd’hui. Il coïnciderait également avec le début de la période chaude, dite du Bølling.
Jusque-là controversé, ce phénomène a été confirmé par les travaux d’une équipe du Centre européen de recherche et d’enseignement des géosciences de l’environnement (Cerege) en collaboration avec les universités d’Oxford et de Tokyo, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature.
Des hypothèses remises en question
L’analyse de coraux prélevés autour de l’île de Tahiti (Polynésie) et des simulations géophysiques ont permis d’établir la source de l’accélération de l’élévation du niveau des mers. Alors que jusque-là, les spécialistes pensaient qu’elle était due à la fonte des glaces dans l’hémisphère Nord, l’étude estime que la calotte antarctique aurait contribué à ce phénomène à hauteur de 50 %.
En comparant les niveaux d’élévation en Polynésie et à la Barbade (Caraïbes), les chercheurs ont démontré que la montée des eaux était équivalente dans ces deux régions du globe alors que jusque-là, les scientifiques pensaient que la hausse des mers avait été deux fois plus importante à Tahiti qu’à La Barbade.
Une dynamique complexe mise à jour
« En montrant la simultanéité entre le Melt Water Pulse 1A et le réchauffement de la période du Bølling, [ces travaux] montrent en particulier le rôle qu’a pu jouer cet afflux massif d’eau douce vers l’océan dans la déglaciation de la planète. Celui-ci a très certainement fortement perturbé la circulation thermohaline de l’océan mondial, qui elle-même a un impact sensible sur le climat global. Cette étude illustre également la réponse complexe des calottes glaciaires à une perturbation climatique majeure, en particulier l’instabilité potentielle de la calotte antarctique », indique Pierre Deschamps, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) ayant participé à l’étude.
« Ces résultats sont très importants au regard de l’élévation actuelle et future des océans. En effet, ils mettent en avant le comportement dynamique des calottes polaires en réponse à une augmentation de température, phénomène encore mal pris en compte dans les prévisions du GIEC à l’horizon 2100″. Dans son dernier rapport, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estimait que l’élévation du niveau des mers à l’horizon 2100 pourrait se situer entre 20 et 60 cm. En prenant en compte la réponse dynamique des calottes polaires au réchauffement mondial, cette estimation pourrait être revue à la hausse avec une élévation située entre 60 et 180 cm en 2100.

Notre Dame Des Landes : manif à Nantes samedi 24 mars

18 mars 12 in environnement, manifestations, Mobilité


Manifestation à Nantes samedi 24 mars à 14H organisée par la coordination des opposants à l’occasion des élections présidentielle et législative.
Rendez-vous pour les élus à 13H près de la statue de Général De Gaulle pour distribution d’écharpes tricolores.