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Nous sommes d’ici et nous sommes ouverts aux autres

28 avril 13 in solidarité

Deux voeux ont été votés par le Conseil municipal de Kemper vendredi 26 avril.
Le premier demande instamment au Président de la République, au Premier ministre et au Parlement d’engager dès maintenant le processus de modification de la Constitution afin de ratifier la Charte des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe.
Le second demande aux Parlementaires de se positionner majoritairement en faveur de la proposition de loi accordant le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales pour les étrangers extracommunautaires qui résident légalement sur le territoire depuis cinq ans au moins, afin de permettre au gouvernement de l’inscrire dans un projet de loi constitutionnelle et d’instaurer ainsi le droit de vote et d’éligibilité pour nos concitoyen/ne/s résident/e/s étranger/e/s aux élections locales dès les municipales de 2014.
L’adoption de ces deux voeux exprime un symbole fort : nous sommes d’ici, nous affirmons notre identité et nous sommes ouverts aux autres, à ceux qui nous ont rejoint et qui partagent notre quotidien.

Montée des eaux et trait de côte

9 décembre 12 in environnement

La thématique étudiée jeudi dernier par le Conservatoire du Littoral est essentielle et doit être prise très au sérieux. L’accélération de la montée des eaux, conjuguée à l’augmentation des événements climatiques aigus (tempêtes…) doit être prise en compte par les collectivités de la frange littorale dans l’élaboration des documents d’urbanisme. Des terrains classés aujourd’hui constructibles peuvent en raison de la modification du « trait de côte » se retrouver inconstructibles.
La position du président de l’association nationale des élus du littoral est assez surprenante « il faudra qu’il y ait une solidarité dans l’indemnisation des propriétaires, particuliers ou communes ». Les propriétaires sont-ils solidaires quand les terrains sont vendus à des prix très élevés ?
L’Union des Associations pour la Défense du Littoral demande la création d’un volet lié à la montée des eaux dans les Schémas de Cohérence Territoriale et dans les Plan Locaux d’Urbanisme des communes et territoires concernés.

Un Corse répond à Manuel Valls

19 novembre 12 in environnement

M. Valls nous invite à parler. J’ai d’abord eu envie d’écrire que nous, on l’exhorte à la fermer. Et puis deux nuits et deux jours sont passés. Deux nuits et deux jours, seul avec ma conscience. Capu à capu. Avec ce poids trop lourd à porter. Trop pesant. Suffocant. Alors j’ai craqué, il fallait que je le fasse. Que je libère ma conscience, il fallait que je parle. Et je me suis trainé, haletant, hagard, épuisé par deux nuits et deux jours sans sommeil, je me suis trainé jusqu’au clavier pour lui confesser tout ce que je savais et que je ne pouvais plus garder pour moi. Il avait raison Valls, les Corses doivent coopérer si on veut sortir de cette spirale mortifère. On a tous une responsabilité dans la situation actuelle et si on se tait, on est complice. Car on sait tout. Ou presque. Valls l’a dit : – Si on sait, il faut parler, chacun doit prendre ses responsabilités. En Corse, on connaît les commanditaires, on sait, mais on ne parle pas. Alors j’ai pris mes responsabilités. Et j’ai balancé. D’abord hésitant. Presque honteux. Mais Valls l’a dit : sans les Corses pas de salut. Oui, moi, je sais !
Je sais ! Je les connais, je ne les connais que trop ! Ceux qui achètent et attendent. Ceux qui achètent puis déclassent, ou font déclasser, par centaines d’hectares des pans entiers de collines au dessus d’un golfe aux eaux limpides pour les rendre constructibles, les faisant passer de maquis pour les sangliers à lots à 2 millions d’euros. Je sais qu’il suffit d’un simple trait de crayon sur un zonage. Un simple trait de crayon, baguette magique transformant la terre en or. Un trait de crayon, des millions d’euros. Ceux qui montent des SCI pour y implanter de pharaoniques projets immobiliers. Ajoutant ainsi des millions d’euros aux millions d’euros. SCI dont l’évocation seule des noms des gérants fait frémir. Ceux qui construisent des villas qui ruissellent jusqu’au bord de l’eau, sur l’inaliénable domaine public. Ceux qui confisquent les plages. Ceux qui murdeberlinnisent et privatisent des criques. Ceux qui construisent des ports privés. Ceux qui tendent des câbles d’aciers pour empêcher quiconque d’accoster. Ceux qui font détourner les sentiers littoraux.
Ceux qui rampent à présent jusqu’à l’intérieur des terres. Il fallait que je me purge de cette lie. Comment ais-je pu me taire si longtemps ? Je connaissais les causes de cette fameuse dérive mafieuse, les rouages, comment se fabriquaient les profits colossaux, comment se lessivait l’argent sale, les noms. Et j’ai écrit, frénétiquement, en transe. Pour tout dire à M. Valls. Pour sauver ce qui restait à sauver.
Je vais dire, À M. Valls en personne, Parce qu’aux administrations responsables c’était déjà fait, Parce qu’aux différents préfets s’étant succédés sur l’ile, c’était fait, Aux différents ministres l’ayant précédé, c’était fait. Mais lui, lui, je sais que ce sera différent.
Pierre-Laurent Santelli

La Loi Littoral a 25 ans : la vigilance est de mise

13 décembre 11 in environnement, solidarité

L’Université de Bretagne Occidentale (UBO) organisait vendredi 9 décembre un colloque sur les 25 ans de la loi Littoral. Plusieurs thèmes ont été débattus : l’urbanisation, les espaces naturels, l’agriculture, la conchyliculture.et le développement durable. Les intervenants étaient le plus souvent universitaires, mais aussi avocats ou élus locaux. Les débats étaient le plus souvent intéressants et argumentés.
Quelques chiffres :
- 40 % des constructions sont réalisées sur 18 % du territoire breton.
- l’artificialisation des sols est de 28 % à moins de 500 mètres de la mer, de 10 % dans les communes littorales, de 4 % ailleurs.
- les résidences secondaires sont occupées en moyenne 6 semaines par an.
- 10 % des PLU ont été annulés en Bretagne.
- 8000 Permis de Construire par an sont délivrés dans le Finistère, dont 4500 dans les seules communes littorales.
Le maire de Plougastel Daoulas Dominique Cap, Vice-Président de l’Association des maires du Finistère, a plaidé pour un assouplissement de la Loi et de son article L 146-4-1 afin de permettre une extension de l’urbanisation en dehors des bourgs et des villages. Ce serait un recul considérable alors que la loi Grenelle 2 a défini l’objectif de densification de l’urbanisation sur l’ensemble du territoire.
L’Union des Associations pour la Défense du Littoral (UADL), fortement représentée à ce colloque, s’y opposera et sera particulièrement vigilante sur ce sujet.
Quelques points méritent débat : la construction d’un bâtiment agricole, d’une station d’épuration, d’une ferme éolienne doivent-elles être considérées comme des opérations d’urbanisation, donc nécessairement en continuité d’urbanisation d’un bourg ou d’un village ?
Et la notion de risque, qui n’est pas prise en compte par la Loi Littoral, ne doit-elle pas y figurer, compte tenu de l’élévation du niveau de la mer et donc des risques de submersion et d’inondation qui menacent une partie des cötes ?

La Loi Littoral est menacée

17 novembre 10 in environnement

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L’association des maires du Finistère prépare actuellement un Livre Blanc sur une application jugée « restrictive » de la loi littoral dans le département.

Pour l’Union des Associations pour la Défense du Littoral (UADL) qui fédère plusieurs dizaines d’associations en Bretagne et notamment dans le Finistère, il est tout à fait normal que la loi Littoral (votée à l’unanimité en janvier 1986) s’impose aux documents d’urbanisme. Si le Plan d’Occupation des Sols, ou le Plan Local d’Urbanisme en vigueur dans une commune n’est pas conforme à la loi Littoral, il est tout aussi normal qu’un permis de construire accordé en fonction du POS ou du PLU soit refusé par la Préfecture. Le même permis attaqué au tribunal Administratif serait annulé pour la même raison.

L’UADL demande depuis de nombreuses années la mise en conformité de tous les documents d’urbanisme des communes littorales. C’est le seul moyen d’éviter des contentieux difficiles et douloureux.

Il est vrai que les services de l’état n’avaient pas, jusqu’à une période assez récente, la même rigueur qu’aujourd’hui.

Mais la solution n’est en aucun cas la modification du texte de la loi.

Le développement des communes littorales n’est en aucun cas entravé par la Loi Littoral, c’est même tout le contraire en Bretagne, toutes les données économiques et démographiques le montrent.

La loi, outre la protection du rivage (bande des 100 mètres, espaces proches du rivage…) permet l’urbanisation en continuité à partir des bourgs et des villages des communes littorales dans le but de mettre fin au mitage.

On ne peut que se réjouir de voir une loi agir en faveur de la densification de l’urbanisation, moins dévoreuse d’espaces, moins génératrice de déplacements et moins couteuse pour la collectivité. Les orientations des Lois Grenelle 1 et 2, l’élaboration des Schémas de Cohérence Territoriale vont dans ce sens également.

L’UADL sera vigilante et veillera au maintien des dispositions d’une loi nécessaire à la protection de notre littoral.

Pour l’UADL, le Président,

Jean-Pierre Bigorgne

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