You are browsing the archive for Immigration.

Nous sommes d’ici et nous sommes ouverts aux autres

28 avril 13 in solidarité

Deux voeux ont été votés par le Conseil municipal de Kemper vendredi 26 avril.
Le premier demande instamment au Président de la République, au Premier ministre et au Parlement d’engager dès maintenant le processus de modification de la Constitution afin de ratifier la Charte des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe.
Le second demande aux Parlementaires de se positionner majoritairement en faveur de la proposition de loi accordant le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales pour les étrangers extracommunautaires qui résident légalement sur le territoire depuis cinq ans au moins, afin de permettre au gouvernement de l’inscrire dans un projet de loi constitutionnelle et d’instaurer ainsi le droit de vote et d’éligibilité pour nos concitoyen/ne/s résident/e/s étranger/e/s aux élections locales dès les municipales de 2014.
L’adoption de ces deux voeux exprime un symbole fort : nous sommes d’ici, nous affirmons notre identité et nous sommes ouverts aux autres, à ceux qui nous ont rejoint et qui partagent notre quotidien.

Merci Madame la Présidente !

1 juillet 12 in solidarité

Denise Le Bars n’est plus présidente de l’association Droit d’Asile Quimper Cornouaille et ne participera plus aux activités de l’association.
Denise en a informé tous les adhérents de DAQC dans un courrier daté du jeudi 28 juin.
Denise m’a expliqué sa décision.
Je tiens à la remercier pour son action pendant ces 9 années passées, depuis la création de l’association, à aider des centaines de demandeurs d’asile dans leurs démarches pour obtenir le droit à rester en France et échapper ainsi aux menaces pesant sur eux dans leur pays.
J’ai vécu une belle aventure aux côtés de Denise et de beaucoup d’autres, chacun avec son niveau d’engagement et de disponibilité, mais avec le même objectif : aider les demandeurs d’asile financièrement, moralement et juridiquement.
La présidente était la plus investie, la plus active et elle a su pendant 9 ans maintenir autour d’elle une équipe suffisamment motivée pour organiser des soirées festives qui resteront des grands moments de solidarité et de convivialité réunissant des dizaines de bénévoles (y compris les musiciens) et des centaines de convives venus à la fois partager un moment festif et soutenir une lutte essentielle et exemplaire.
Les bénéfices tirés de l’organisation de ces soirées ont permis d’aider financièrement des centaines de demandeurs d’asile dans leurs démarches. Denise ne comptait pas son temps pour les conseiller, les accompagner, les soutenir, les loger en sollicitant tous les services compétents ou en trouvant des solutions d’hébergement provisoires en attendant mieux.
L’association a aussi mené un combat politique contre la politique d’exclusion de l’ancien ministre de l’intérieur devenu président de la République en 2007 en organisant de nombreux rassemblements et en diffusant des documents d’information critiquant les mesures visant à restreindre les droits humains dans notre pays ou en Europe.
Ce serait trop long de lister toutes les actions du Collectif Droit d’Asile de Kemper.
J’ai été très heureux de mener ce combat aux côtés de Denise pendant ces 9 années.
Merci vras Denise !

Avec Eva, je dis oui au droit de vote des étrangers présents depuis 5 ans sur notre territoire

8 décembre 11 in solidarité

Choisir la République, c’est garantir au quotidien l’effectivité des droits de celles et ceux qui vivent dans notre pays. Le droit de participer à la vie publique et d’y être représenté-e. Le droit de ne pas être contrôlé-e dix fois par jour parce qu’on a le “look banlieue”. Le droit d’être handicapé-e et d’avoir un vrai travail. Le droit d’être une femme et d’être payée comme un homme. Le droit d’être un homme et d’aimer un homme. Le droit d’être une femme et d’aimer une femme. Le droit de se marier et d’avoir des enfants. Nous voulons que ces droits soient effectifs. Notre vision est claire. Comme disait Gambetta, « la République, ce n’est pas de constater des égaux, c’est d’en faire».
COMBATS ANCIENS ET DROITS NOUVEAUX : LA REPUBLIQUE POUR TOUTES ET TOUS
Quelques unes des propositions des écologistes
Citoyenneté : instaurer le droit de vote des étranger-e-s présent-e-s depuis 5 ans sur le territoire pour toutes les élections locales et nationales. Promouvoir des élus à l’image de la France : parité femmes-hommes dans toutes les instances, non cumul des mandats notamment dans le temps, etc.
Salaires : à travail égal, salaire égal. En cinq ans, mettre un terme à l’inégalité des rémunérations femmes-hommes : sanctionner les entreprises réfractaires.
Famille : donner l’accès pour tou-te-s au mariage et à l’adoption.
Sécurité : doter les policiers de “coupons de contrôle d’identité”, afin de lutter contre les contrôles au faciès et de pacifier les relations avec la police. Education : garantir un plein accès des élèves handicapé-e-s à l’école.

Guéant/Sarkozy en campagne : ça sent mauvais

30 novembre 11 in solidarité

« Les Français, à force d’immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s’imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale. » (mars 2011)
« Contrairement à une légende, il est inexact que nous ayons besoin de talents, de compétences » issues de l’immigration ». (mai 2011).
Une enquête de Pôle emploi a révèlé pourtant que 37,6% des embauches projetées par les employeurs en 2011 ont buté sur des difficultés de recrutement, touchant en majorité des métiers souvent mal rémunérés (cuisiniers, serveurs, aides ménagères, emplois de maison, infirmiers), des professions qui ne correspondent pas à celles ouvertes aux immigrés, dans le cadre des « métiers en tension » pour lesquels les employeurs peuvent recruter des immigrés faute de candidats adéquats. Même le patronat, pour des raisons économiques, s’est démarqué d’une vue aussi étroite des choses.
Le ministre de l’intérieur, téléguidé par Nicolas Sarkozy, veut maintenant réduire de 10 % le nombre d’étrangers présents sur notre territoire et réformer le droit d’asile pour diminuer le nombre de réfugiés accueillis dans notre pays.
Une telle accumulation de propos nauséabonds, inacceptables et indignes de notre démocratie n’a qu’un objectif : séduire les électeurs du Front National.
Et pendant ce temps là, le président de la République ose parler du sectarisme des écologistes après les avoir qualifiés d’intégristes lors de sa visite à Crozon en juillet dernier !
Sans commentaire.

Pour une République ouverte et rénovée

19 septembre 11 in solidarité

expulsionsweb Une célébration de l’anniversaire de la proclamation de la République a lieu mercredi 21 septembre dans les salons de l’Hôtel de ville de Kemper.

C’est l’occasion de se poser la question suivante : sur quelles valeurs s’appuie aujourd’hui notre République ? Sommes nous un pays ouvert sur le monde et respectueux des droits humains, ou bien une nation forteresse qui, de plus,  n’hésite pas à inviter des dictateurs aux célébrations de nos fêtes nationales ?

En France, le droit d’asile est devenu une variable d’ajustement de la politique d’immigration, au mépris de la Convention de Genève sur les réfugiés. Le système d’asile actuel place des milliers de personnes nécessitant une protection dans une véritable « quarantaine sociale », dans la précarité la plus totale. Il est urgent de donner des moyens accrus pour l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement des demandeurs d’asile dans leurs démarches, à Kemper comme dans les autres villes de notre pays. Il faut également leur accorder le droit au travail pour qu’ils puissent se donner les moyens de vivre dans des conditions dignes.

En outre, pour atteindre le chiffre des 30 000 expulsions par an, le gouvernement enfreint les lois européennes et françaises sans états d’âme. Partout en France, on assiste à des arrestations et des expulsions clairement illégales. Le juge des libertés n’intervenant désormais qu’au bout de 5 jours de rétention, ne peut en constater qu’une petite partie. Les autres se font expulser avant. Une politique du chiffre effrayante qui entraîne sans discernement l’enfermement, l’expulsion et l’interdiction de retour d’étrangers malades, de parents d’enfants français, d’hommes et de femmes ayant toutes leurs attaches en France.

Printemps arabe : les exemples de solidarité viennent de l’autre côté de la Méditerranée

18 juin 11 in solidarité

Après 6 mois de révolte dans les pays arabes, que voyons nous ?

D’un côté, la Tunisie (10 millions d’habitants) accueille, nourrit et intègre dans ses écoles les enfants des 200 000 migrants qui ont fui les combats qui font rage en Lybie.

De l’autre côté de la Méditerranée, l’Europe forteresse se mobilise avant tout pour ériger des murs artificiels destinés à repousser ces réfugiés. Des querelles entre pays, plus fermés les uns que les autres, éclatent pour savoir qui arrivera à se « débarrasser » des quelques milliers de réfugiés ayant survécu à la fuite par la mer dans des boat peoples d’un nouveau genre. La France sarkozienne était évidemment en pointe dans ce registre, n’hésitant pas à agiter la peur de l’invasion de l’Europe. Celle-ci n’a pas eu lieu, bien évidemment. Les grandes migrations, qu’elles soient dues à des catastrophes climatiques ou à des conflits armés, sont régionales. On le voit en ce moment avec les Syriens qui se réfugient de l’autre côté de la frontière, en Turquie.

Deux auteurs présents au festival des Etonnants Voyageurs à Saint Malo ont retenu mon attention lors des débats consacrés au printemps arabe :

- le tunisien Tahar Bekri, poète d’une terre sans frontière, auteur de Salam Gaza (Elyzad éditions)

- l’égyptien Khaled al-Khamissi, auteur de Taxi (Actes sud), mosaïque de 58 conversations avec des chauffeurs de taxi cairotes qui disent, à leur manière, la crise, la misère et la corruption vécue en Egypte ces dernières années.

 couvProg

Guéant récidive

23 mai 11 in solidarité

logo_jetable  »Contrairement à une légende, il est inexact que nous ayons besoin de talents, de compétences » issues de l’immigration », a affirmé dimanche le ministre de l’intérieur M. Guéant.

Une récente enquête de Pôle emploi révèle que 37,6% des embauches projetées par les employeurs en 2011 butent sur des difficultés de recrutement, touchant en majorité des métiers souvent mal rémunérés (cuisiniers, serveurs, aides ménagères, emplois de maison, infirmiers), des professions qui ne correspondent pas à celles ouvertes aux immigrés, dans le cadre des  »métiers en tension » pour lesquels les employeurs peuvent recruter des immigrés faute de candidats adéquats.

Même le patronat, pour des raisons économiques se démarque d’une vue aussi étroite que celle de M. Guéant.

Rappelons ses propos tenus en mars dernier : 

« Les Français, à force d’immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s’imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale. »

Profitons de l’opportunité qui nous est offerte de réagir à une telle accumulation de propos nauséabonds, inacceptables et indignes de notre démocratie, et de manifester contre le racisme, contre la politique d’immigration du gouvernement, pour la régularisation des sans papiers samedi 28 mai à 14 h 30, place de la Résistance à Kemper.

L’épouvantail de l’immigration

25 avril 11 in solidarité

logo_jetable L’immigration concentre toutes les idées reçues. Et les récentes initiatives gouvernementales ne facilitent ni la clarification ni la pacification du débat.

Rappelons un acte récent du gouvernement avant de prendre connaissance d’une analyse extraite d’un article d’Alternatives Economiques  : 

Dimanche 17 avril, le Gouvernement français a demandé à la SNCF, sur injonction orale, d’interrompre toutes les circulations ferroviaires à la frontière italienne entre Vintimille et Menton.

Ce sont 23 TER qui ont été supprimés entre Vintimille et Menton et 2 TER entre Nice et Vintimille entre 11h00 et 19h00.

La Préfecture n’a pas jugé utile de demander son avis au Conseil régional de cette décision pour le moins scandaleuse, ni même de l’informer, alors que le Conseil régional est l’autorité organisatrice des transports régionaux.

Retour à l’analyse :

Du débat sur l’identité nationale à celui sur la laïcité et l’islam, le gouvernement alimente dangereusement l’idée selon laquelle l’immigration serait un «  problème  ». Ce faisant, il attise la peur d’un afflux massif d’immigrés et l’idée selon laquelle ils seraient la source de nombreux maux (chômage, insécurité…). Outre qu’il légitime une partie des thèses de l’extrême droite, ce discours est erroné. Si la France est bien une vieille terre d’immigration, elle est loin d’être submergée. On peut même dire que l’Hexagone a cessé d’être un pays d’immigration massive depuis un quart de siècle.

L’imaginaire et la réalité

En 2010, la France comptait 6,7 millions d’immigrés, soit 10,7 % de sa population, selon une projection de l’Institut national des études démographiques (Ined). Or, depuis dix ans, cette proportion reste stable : elle était déjà de 10,6 % en 2000. D’autre part, quand on compare la France à d’autres démocraties industrielles occidentales, elle se distingue par un nombre d’immigrés rapporté à sa population totale plus faible qu’ailleurs : 13,5 % aux Etats-Unis, 14 % en Espagne, 13 % en Allemagne, 15,6 % en Autriche…

Une accumulation d’obstacles

Ce n’est donc pas le flux actuel de migrants qui est préoccupant, mais bien davantage les problèmes d’intégration que rencontrent les enfants ou les descendants d’immigrés. Autrement dit, l’héritage des migrations passées. Entre la ségrégation urbaine, les discriminations au faciès ou au patronyme, les difficultés d’accès au marché du travail ou encore l’échec scolaire, les deuxièmes et troisièmes générations cumulent les obstacles.

Une récente enquête réalisée par l’Insee et l’Ined a apporté de nouveaux éclairages sur ces injustices [2]. Les enfants d’immigrés sortent plus souvent que les autres sans diplôme du système scolaire (13 %, contre 8 % pour le reste de la population). Ils décrochent également moins fréquemment que les autres le baccalauréat et sont moins souvent orientés vers les filières générales.

Ces inégalités de niveaux scolaires sont avant tout liées à l’origine sociale des jeunes issus de l’immigration qui, dans leur majorité, appartiennent à des familles dont le père est ouvrier. Sur le marché du travail, les immigrés et leurs descendants rencontrent également de nombreuses difficultés, surtout s’ils sont non européens : un taux de chômage plus élevé, une surreprésentation dans les métiers délaissés et précaires, aux conditions de travail pénibles et aux salaires plus faibles. C’est bien là que se situe le vrai défi : faire tomber ces obstacles à l’intégration économique et sociale.

Guéant démission !

18 mars 11 in solidarité

logo_jetable

« Les Français, à force d’immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s’imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale. »

Cette phrase prononcée par le nouveau ministre de l’intérieur fait honte à la France.

Cet homme n’est pas digne d’être un ministre de la République, il doit démissionner sans tarder.

Pour l’UMP, Claude Guéant n’a fait que « tenir un langage de vérité » qui correspond à « ce que les Français nous expriment dans nos villes, nos villages », selon le député Eric Ciotti. Pour Philippe Meunier, député du Rhône, le constat du ministre « relève du bon sens », tandis que l’ex-syndicaliste policier Bruno Beschizza salue la « lucidité » de Claude Guéant.

Ceux qui reprochaient aux écologistes de manifester leur opposition à l’énergie nucléaire quelques jours avant les cantonales raccolent ouvertement les voix de l’extrême droite par des déclarations irresponsables qui font le lit du populisme et du rejet de l’autre.

Il se dégage une odeur nauséabonde de M. Guéant et de ses soutiens.

C’est de rassemblement, de cohésion et de justice sociale dont nous avons besoin, pas de discours démagogiques attisant les peurs d’une partie de la population.

Jean-Pierre Bigorgne

 

projet de loi Besson : stoppons les pompiers pyromanes!

8 mars 11 in solidarité

Ce mardi 8 mars, le « projet de loi relatif à l’immigration, l’intégration et à la nationalité » arrive en seconde lecture à l’Assemblée nationale, après avoir été adopté en première lecture au sénat le 11 février dernier et approuvé par la commission des lois suite à cette adoption. Ce texte contient de nouveau des amendements très controversés.
 
Ce projet de « loi Besson » vient traduire en actes l’orientation xénophobe du « discours de Grenoble » du Président de la république : déni de droit d’asile avec la création de « zones d’attente fictive », allongement de la durée de rétention, mesure de bannissement sous la forme d’une « interdiction de retour », chasse aux Roms et aux étrangers malades, etc.
 
Une nouvelle fois, le gouvernement se sert des étrangers comme boucs émissaires pour masquer son incapacité à lutter efficacement contre le chômage et les effets dévastateurs de la crise économique, les affaires ayant impliqué des ministres, les connivences avec des despotes infréquentables, etc. Non seulement Nicolas Sarkozy et le gouvernement sont incapables d’exprimer leur solidarité avec les mouvements d’émancipation au Sud de la Méditerranée, mais en plus ils continuent d’appliquer une politique xénophobe extrêmement dangereuse pour notre démocratie. Les derniers sondages montrant une percée de l’extrême droite dans l’opinion auraient pourtant dû servir d’électrochoc pour enfin cesser cette politique. Bien au contraire, les pompiers pyromanes continuent de jouer avec le feu. Alors face à cette instrumentalisation mortifère de l’immigration faisant le jeu du Front National, nous devons défendre l’ensemble de nos droits fondamentaux.
logo EELV