AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
Pour une politique de projets de territoires cohérente et équitable
Pour nous, l'aménagement du territoire, c'est une politique de projets élaborée avec les habitants de ce territoire, qui s'appuie sur les connaissances des acteurs de terrain pour une réelle prise en compte des besoins ruraux et urbains, loin de tout clientélisme électoraliste.
Réorienter les budgets existants en privilégiant les axes suivants :
- Soutien massif à l'installation d’agriculteurs bio, ou en productions à forte valeur ajoutée économique et environnementale. Nous voulons anticiper la demande de produits frais, de qualité, élaborés à proximité de leurs consommateurs, et répondre aux besoins présents et à venir en restauration collective.
- Incitation et soutien au développement d’initiatives locales collectives et d’économie solidaire : que ce soit dans le domaine de l’énergie, du transport, des crèches et garderies parentales, des services à la personne, de coopératives d’activité, de projets culturels…
- Sur les investissements lourds: soutien de projets cohérents sur les territoires et les communes avec bonification aux projets intercommunaux afin d'éviter la multiplication d'infrastructures de même type dans le même périmètre, le saupoudrage des deniers publics et l'inégalité entre les collectivités.
Nous proposons :
La création sur le budget des politiques territoriales de fonds régionaux auxquels les Pays et Agglos pourraient prétendre par le biais d’appels à projets annuels :
- Un premier fonds régional, doté de 3 millions d’euros par an, destiné à aider les Agglos ou les pays à acquérir des terres agricoles pour permettre l’installation de paysans, en particulier de maraîcher bio, par exemple selon des dispositifs de location-vente.
- Un deuxième fonds, doté de 2 millions d’euros par an, destiné à inciter et à soutenir des projets d’économie solidaire sur les territoires ruraux et dans les Agglos, prioritairement dans les quartiers populaires, dans les domaines énergétiques, de transport, social, culturel…
Une politique de projets de territoires innovante doit pouvoir s'appuyer sur un socle de conditions et d'exigences qui rende impossible l'émergence de projets destructeurs de l'environnement, porteurs d'emplois non durables, peu fiables économiquement.
Nous proposons :
Conditionnement de la signature de nouveaux contrats de territoire à de véritables prises en compte des enjeux du développement durable à l’échelle locale, particulièrement en ce qui concerne les questions énergétiques et climatiques et les questions liées à la protection de la biodiversité et à la qualité de l’eau.
Les conditions que nous entendons faire prendre en compte seront :
- La réflexion sur les circulations douces et alternatives, sur des modalités de rabattement vers les lignes de transports en commun existantes, des pistes cyclables, des transports à la demande, le covoiturage… et dans les Agglos d’un véritable plan Climat.
- L'incitation à la construction de bâtiments « basse consommation » (50 kwh/m2) au minimum, et de bâtiments à énergie positive.
- La définition avec les associations locales de préservation de la nature de plans de protection de la biodiversité.
- La contractualisation, par un plan de conversion en 10 ans vers l’agriculture bio, de l’ensemble des exploitations agricoles existantes dans les périmètres de protection des captages d’eau potable.
Une politique qui privilégie les emplois non délocalisables et le développement économique des territoires
Le rapport du CESR* du 22 janvier dernier (population active et pauvreté en région Centre) pointe la paupérisation croissante de certains territoires ruraux régionaux et les difficultés des populations actives précarisées par l'augmentation du chômage et d'emplois à très faible revenu.
Nous affirmons la priorité des financements régionaux aux projets porteurs de développement économique.
La mise en place de zones d'activité déconcentrées sera favorisée à condition qu'elle s'inscrive dans des projets de territoire concertés, prévoyant la mutualisation et la complémentarité entre les différentes zones.
* Conseil Economique et Social Régional
Nous soutiendrons
Les actions et les aides à la création d’associations capables de faire un réel travail d’animation locale pour faire émerger et soutenir dans la durée des projets porteurs de valeur ajoutée économique, sociale et environnementale sur les territoires.
Nous veillerons particulièrement à ce que ces associations soient bien l’expression de dynamiques citoyennes et non le faux-nez des notables locaux
Notre politique de projets de territoires entend donner une large place à l'expression citoyenne
Nous voulons que les conseils de développement puissent être plus représentatifs de la diversité de la population locale et puissent réellement exprimer des propositions alternatives, sur la base de rapports plus directs avec le conseil régional.
Nous proposerons de reconsidérer la pertinence de l’échelle de contractualisation régionale
Le niveau local sera à déterminer en fonction des projets et des dynamiques à mettre en place et l’évolution du cadre institutionnel national.
Le Conseil Régional devra conditionner son aide aux Pays à une réelle représentativité de leurs assemblées : dans des territoires réunissant des villes de plusieurs milliers d’habitants et de toutes petites communes tout en veillant à l'équilibre urbain / rural.