C’est avec une
grande tristesse que les écologistes regrettent aujourd’hui le décès de Wangari
Maathai survenu le 25 septembre 2011, à l’âge de 71 ans.
Née sur les hauts plateaux centraux du Kenya, biologiste et vétérinaire de
formation, « Wangari Maathai démontrait la nécessité de la conjonction
des luttes environnementales, féministes, sociales et démocratiques »,
comme l’a déclaré à juste titre Cécile Duflot, pour rendre hommage à cette
femme de combats, Prix Nobel de la paix en 2004. A ce titre,
elle devenait d’ailleurs la première femme de l’histoire à recevoir une telle
récompense.
A l’origine du « mouvement la ceinture verte
», qu’elle avait fondé en 1977, députée en 2002 avant de devenir
en 2003 ministre adjointe à l’environnement, aux ressources naturelles et à la
faune sauvage, Wangari Maathai était connue et reconnue pour son
engagement déterminant en faveur de la reforestation de son
pays (40 millions d’arbres replantés depuis la création de son mouvement) mais
pas seulement.
« Insoumise »**, opposante courageuse et téméraire à
la dictature d’Arap Moi, combattante insatiable pour la démocratie, -
ce qui lui vaudra plusieurs peines de prison - cette militante écologiste a
apporté à l’Afrique et à l’Occident une vision captivante du développement.
Fondatrice du Parti Vert Mazingira du Kenya, Wangari Maathai a très
largement contribué à la richesse de l’écologie politique mondiale. Elle
restera une fierté et un modèle à suivre pour tous les écologistes.
** « Insoumise : l’histoire d’une femme » :
autobiographie de Wangari Maathai publiée en 2006.