L’élégance et la finesse d’Alain Marleix sont un secret de Polichinelle. Ses propos stigmatisant à l’égard de Jean - Vincent Placé, « notre coréen national », abondent une nouvelle fois dans ce sens.

Ils s’inscrivent dans la lignée des déclarations déjà inadmissibles de Brice Hortefeux « quand il y en a un, ça va, c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes ». Pour sa défense, le ministre de l’intérieur avait alors évoqué faire référence aux Auvergnats.

Dès lors, les propos de Marleix illustrent la dérive nationaliste de l’UMP et corroborent les multiples dérapages d’une droite qui se dit pourtant Républicaine. Du manque de culture française d’Eva Joly, au « grand débat sur l’identité nationale » aux relents racistes, l’UMP montre désormais son vrai visage, et toute la profondeur de sa réflexion politique.

Les déclarations de l’ex-secrétaire d’Etat viennent peut être expliquer les raisons de sa vraie - fausse arrivée au conseil régional d’Auvergne, une seule présence en session venant attester de son bref passage. En effet, les origines trop diverses des conseillers régionaux, et le manque d’uniformité, l’ont sûrement mis mal à l’aise au début du mandat.

Quoi qu’il en soit, ce genre de déclaration est intolérable, d’autant plus dans la bouche d’un homme politique qui souhaitera certainement représenter une fois de plus le Cantal à l’avenir. Aux prochaines élections législatives notamment.

Les électeurs jugeront en temps voulu d’un tel comportement.

La sanction éventuelle de l’UMP à l’égard de Marleix en dira également davantage sur les fondements idéologiques du parti de la majorité présidentielle.


Annexe : Lionel Roucan dénonce la dérive nationaliste de l'UMP, Article de l'Union du Cantal, 10/09/20111.