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Déréglement climatique : l’impact économique sera considérable aussi

30 septembre 12 in environnement, solidarité

Un rapport de 340 pages du Climate Vulnerability Monitor publié récemment par le DARA (une ONG espagnole) and Climate Vulnerable Forum (un partenariat de 20 pays établi en 2009), dresse une cartographie des risques générés, dès à présent, par les conséquences du réchauffement.
400.000 personnes par an sont les victimes, directes ou indirectes, de maladies imputables ou favorisées par les changements climatiques (diarrhées, paludisme, méningite). En émettant des centaines de millions de tonnes de soufre et de particules fines, notre système énergétique est à l’origine de 4,5 millions de décès par an. D’un autre côté, l’accroissement des jours de canicule réduit progressivement la productivité dans de nombreux pays.
En cumulant tous ces coûts, le montant de l’addition commence à devenir lourd. Le rapport estime que l’échec des actions contre le changement climatique coûte déjà à l’économie mondiale 1,6% de son PIB, soit 1.200 milliards de dollars (933 milliards d’euros) par an de prospérité. Mais les pays les plus pauvres sont les plus fortement touchés: 7% de leur PIB sont, en moyenne, engloutis par les conséquences du Global Warming. Et cela n’est qu’un début.
Car, au rythme où progressent les émissions mondiales de gaz à effet de serre (+3%/an en cette période de crise), les températures et la pollution liée au carbone —climatisation oblige— vont rogner davantage la croissance économique mondiale. Plus de 3% du PIB annuel de la planète pourraient être détruits vers 2030, estiment les rapporteurs.
Si les économies des pays les plus pauvres seront les plus durement touchées, les nations les plus industrialisées ne seront pas épargnées. Dans moins de 20 ans, la Chine subira de très lourdes pertes, faute de s’être adaptée à la nouvelle donne climatique: plus de 1.200 Md$/an (933.000 Md€) de dégâts environnementaux et sanitaires, soulignent les auteurs. Pour les mêmes raisons, les Etats-Unis devraient voir leur richesse diminuer de 2%.
Il est urgent d’agir !

TSCG : il y a plus de négatif que de positif

23 septembre 12 in solidarité

La logique du TSCG repose tout d’abord sur une erreur de diagnostic quant aux causes fondamentales de la crise de la zone euro. L’idée s’est installée, particulièrement en Allemagne, que le laxisme budgétaire en serait l’origine. Or, ce n’est pas le cas : l’Allemagne, considérée aujourd’hui comme un modèle, n’a pas respecté le critère des 3 % de déficit budgétaire pendant sept des douze premières années de l’Union monétaire et sa dette a excédé les 60 % du PIB pendant onze ans, tandis que l’Irlande ou l’Espagne affichaient régulièrement, avant la crise, des excédents budgétaires et un niveau de dette publique très faible. La crise de la zone euro résulte surtout des excès d’endettement privé dans certains pays et des écarts de compétitivité qui se sont creusés. Mais le pacte budgétaire ne traite absolument pas ces questions.

Le TSCG en rajoute encore une louche en demandant que des règles budgétaires de retour à l’équilibre (la fameuse règle d’or) soient inscrites dans les Constitutions nationales ou dans des règles de portée équivalente, en exigeant la mise en oeuvre de dispositifs automatiques de correction en cas de dérive. Il précise que le déficit structurel (*) maximum autorisé ne peut excéder 0,5 % du PIB, et donne à la Cour de justice européenne le pouvoir de sanctionner les Etats qui ne mettraient en oeuvre correctement ces dispositions.
Le problème de fond avec le TSCG, c’est surtout qu’ils cherchent à pousser encore plus loin le modèle d’un gouvernement par les règles, devenu inadapté. Entre le marché unique et la monnaie unique, nous avons mis tellement de choses en commun qu’il nous faut désormais apprendre au contraire à décider ensemble de façon discrétionnaire de nos politiques budgétaires nationales au niveau européen. En effet, des règles, aussi sophistiquées soient-elles, seront toujours incapables d’appréhender suffisamment finement la réalité. Pour pouvoir décider ensemble à l’échelle européenne – et donc se substituer en partie aux souverainetés nationales -, il faut cependant inventer de nouveaux processus de légitimation démocratique. Sur ce chemin long et tortueux, le TSCG n’aura été qu’une perte de temps et d’énergie politique.

Enquête d’utilité publique du projet transports : un enjeu important

11 septembre 12 in Mobilité

Nous y sommes, ou presque. L’enquête publique du projet transports débute le 17 septembre et s’achèvera le 26 octobre. Le fruit de longs mois de travail des services de Quimper Communauté et du bureau d’étude va être soumis à l’enquête. La parole est donnée maintenant aux habitants de l’agglomération, voire de la Cornouaille, qui vont pouvoir prendre connaissance de l’étude d’impact et de toutes les données mises à disposition du public. Tout le monde va pouvoir s’exprimer.
Il s’agit en fait de la 3ème période de concertation sur le projet transports, après septembre 2009 et avril 2011.
Mais, cette fois, c’est la Déclaration d’Utilité Publique du projet qui est en jeu.
Rappelons le, il s’agit bien de mettre, à l’échelle de l’agglomération de Kemper, la mobilité durable au service de tous.
Des bus plus fréquents, des bus ponctuels : voilà ce qu’attendent les utilisateurs, ici comme ailleurs.
Les agglomérations voisines (Lorient, Saint-Brieuc) ont également leur projet de Bus à Haut Niveau de Service. Saint Nazaire vient d’inaugurer le sien.
Quimper Communauté doit se doter également d’un tel outil adapté à sa taille et étudié pour tenir compte de la spécificité de notre agglomération.
Je fais confiance aux services de Quimper Communauté et au bureau d’étude, habitué à ce genre d’exercice, pour nous aider à dessiner ce que sera l’agglomération quimpéroise de demain pour répondre aux défis du 21ème siècle. Nous avons besoin d’une mobilité durable pour pouvoir continuer à nous déplacer facilement en préservant notre santé, notre pouvoir d’achat et l’avenir de nos enfants et petits enfants.

Plan voiture : où va le gouvernement ?

30 juillet 12 in énergie, environnement, Mobilité, solidarité

Les acquéreurs de voitures électriques recevront une aide gouvernementale de 7.000 euros, soit 2.000 € de plus qu’actuellement. Le bonus maximal pour les voitures hybrides est porté à 4.000 € (il est doublé) et rendu accessible aux entreprises, qui jusqu’à présent ne bénéficiaient que d’une prime forfaitaire de 400 €.
Il s’agit, ni plus ni moins, d’un cadeau fait à une minorité de personnes aux revenus suffisamment confortables pour s’acheter des véhicules dont le prix oscille entre 30 000 et 35 000 € et dont le bilan carbone est quelconque.
Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie [page6], « du puits à la roue » (prenant ainsi en compte les émissions de gaz à effet de serre liées à la fabrication et au fonctionnement), le bilan carbone serait de 126 g/CO2 pour le véhicule électrique contre 161 g/CO2 par km pour le véhicule thermique. Depuis la date de cette note de l’Ademe (juillet 2009), les émissions de CO2 du véhicule thermique ont chuté de 19 g/CO2 par km… Ce bilan carbone remet en cause l’idée reçue selon lequel la voiture électrique serait « zéro émission » de CO2.
Le soutien du développement de la voiture électrique devrait s’accompagner d’une analyse plus globale de l’ensemble des éléments :
- l’installation des bornes de recharge rapide pronés par les constructeurs revient entre 5000 et 8000 € pièce.
- Ce sont les centrales thermiques qui permettront de répondre aux pics de consommation électrique générés par les recharges rapides.
- Le bilan global environnemental et énergétique des batteries (matières premières, recyclage des déchets…) n’est pas pris en comptesans parler de l’aspect social avec la mise en place de primes importantes au profit d’une minorité de personnes ayant les moyens de s’acheter des véhicules haut de gamme chers…
Mi-juin, une étude de l’OCDE estimait entre 500 et 700 € l’investissement nécessaire pour éviter l’émission d’une tonne de CO2 en roulant électrique. Est-ce bien raisonnable ?
C’est l’ensemble du secteur des transports et de la mobilité qui doit être repensé et c’est là que doit s’engager la transition.
Dans ce domaine, visiblement, le changement, ça n’est pas pour maintenant…

Réduire le déficit de l’état grâce à la transition énergétique : le changement, c’est maintenant !

17 juillet 12 in énergie, environnement, solidarité

Alors que le gouvernement cherche à faire des économies, Europe Ecologie Les Verts tient à rappeler, au moment où va s’ouvrir la conférence nationale sur l’environnement, que l’Etat subventionne les activités et secteurs nocifs à l’environnement à hauteur de 20 milliards d’euros chaque année : raffineries, transports routier, aviation, agrocarburants etc.
- exonération de taxe intérieure sur l’énergie pour l’aviation (3,5 milliards d’euros dont 1,3 pour les vols intérieurs) ;
- taux réduit pour le fioul utilisé comme carburant (1 milliard d’euros) ;
- remboursement partiel de la taxe intérieure sur l’énergie aux transporteurs routiers (300 millions d’euros) ;
- défiscalisation partielle des agrocarburants (196 millions d’euros) ;
- TVA à taux réduit sur les engrais, avantages fiscaux au profit des usages fortement consommateurs de terres
La transition écologique est une nécessité, les évolutions doivent être anticipées et les implications économiques et financières sont conséquentes : transformation des filières existantes et émergence de nouveaux acteurs, évolution des modes de production et de consommation… Le rôle des pouvoirs publics n’est pas d’enfermer les citoyens et les entreprises dans un modèle sans lendemain mais d’accompagner les transformations économiques et sociales et les transitions professionnelles qui sont aujourd’hui incontournables.
C’est le moment de mettre en place une fiscalité sur l’environnement : l’arrêt des subventions des activités nocives pour l’environnement serait un premier pas. L’OCDE vient de rendre un rapport sur l’Allemagne qui montre que cette fiscalité sur l’environnement a permis de faire baisser la consommation d’énergie, les gaz à effet de serre, tout en stimulant l’emploi et en rendant l’économie plus compétitive. La contribution-climat-énergie, que les écologistes appellent de leurs voeux, est un projet éminemment social, indolore pour les plus modestes à court terme et qui redonne à moyen et long terme du pouvoir d’achat pour tout le monde.

Pour réussir la transition énergétique …… Investissez dans les énergies renouvelables !

16 juillet 12 in énergie

Energie Partagée Investissement (ci-après « EPI ») est le premier outil financier innovant d’investissement citoyen dans la production d’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique. Cet outil permet à des porteurs de projets et des acteurs des territoires de réunir les fonds propres nécessaires au lancement opérationnel d’un projet, et d’en garder la maîtrise citoyenne.

Au plan juridique, Énergie Partagée Investissement est une Société en commandite par actions (SCA), statut déjà utilisé par des acteurs de la finance solidaire comme Terre de Liens ou Habitat et Humanisme.

Ce statut permet de séparer le pouvoir de l’argent et le pouvoir de gestion au sein de la société.
Les commanditaires (les investisseurs) confient au commandité la gestion du capital, ce qui permet d’éviter certaines dérives d’un mode de gestion capitalistique où le pouvoir d’orientation d’une société peut se retrouver confisqué par les quelques investisseurs détenteurs d’une majorité d’actions.

EPI est née en septembre 2009, et a obtenu, en septembre 2011, un visa de l’Autorité des Marchés financiers lui permettant de lancer son Offre au Public de Titres Financiers.

Une petite révolution pour les énergies renouvelables !
Le montant unitaire de l’action est de 100€, c’est le moment de souscrire pour une appropriation citoyenne de l’énergie !

http://energie-partagee.org/

Merci Madame la Présidente !

1 juillet 12 in solidarité

Denise Le Bars n’est plus présidente de l’association Droit d’Asile Quimper Cornouaille et ne participera plus aux activités de l’association.
Denise en a informé tous les adhérents de DAQC dans un courrier daté du jeudi 28 juin.
Denise m’a expliqué sa décision.
Je tiens à la remercier pour son action pendant ces 9 années passées, depuis la création de l’association, à aider des centaines de demandeurs d’asile dans leurs démarches pour obtenir le droit à rester en France et échapper ainsi aux menaces pesant sur eux dans leur pays.
J’ai vécu une belle aventure aux côtés de Denise et de beaucoup d’autres, chacun avec son niveau d’engagement et de disponibilité, mais avec le même objectif : aider les demandeurs d’asile financièrement, moralement et juridiquement.
La présidente était la plus investie, la plus active et elle a su pendant 9 ans maintenir autour d’elle une équipe suffisamment motivée pour organiser des soirées festives qui resteront des grands moments de solidarité et de convivialité réunissant des dizaines de bénévoles (y compris les musiciens) et des centaines de convives venus à la fois partager un moment festif et soutenir une lutte essentielle et exemplaire.
Les bénéfices tirés de l’organisation de ces soirées ont permis d’aider financièrement des centaines de demandeurs d’asile dans leurs démarches. Denise ne comptait pas son temps pour les conseiller, les accompagner, les soutenir, les loger en sollicitant tous les services compétents ou en trouvant des solutions d’hébergement provisoires en attendant mieux.
L’association a aussi mené un combat politique contre la politique d’exclusion de l’ancien ministre de l’intérieur devenu président de la République en 2007 en organisant de nombreux rassemblements et en diffusant des documents d’information critiquant les mesures visant à restreindre les droits humains dans notre pays ou en Europe.
Ce serait trop long de lister toutes les actions du Collectif Droit d’Asile de Kemper.
J’ai été très heureux de mener ce combat aux côtés de Denise pendant ces 9 années.
Merci vras Denise !

Le projet transports au service de la santé des habitants de l’agglomération

18 juin 12 in environnement, Mobilité

Les gaz d’échappement des moteurs diesel sont désormais classés parmi les «cancérogènes certains» pour les humains par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ/IARC), l’agence pour le cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les experts estiment que les preuves montrant qu’une exposition aux gaz d’échappements de moteurs diesel associée à un risque accru de cancer du poumon sont suffisantes pour classer ces gaz dans le groupe des cancérogènes certains pour les humains (Groupe 1).
«Les preuves scientifiques sont irréfutables et les conclusions du groupe de travail ont été unanimes: les émanations des moteurs diesel causent des cancers du poumon», a déclaré le docteur Christopher Portier présidant le groupe.
«Etant donnés les impacts additionnels pour la santé des particules diesel, l’exposition à ce mélange chimique doit être réduite dans le monde entier», a-t-il ajouté dans une déclaration.
En 2010, le transport routier a été responsable de 55% des émissions d’oxyde d’azote (NOx) en France, issues en particulier des véhicules diesel. Les poids lourds diesel et les voitures particulières diesel catalysées sont les plus polluants, selon le dernier inventaire d’émissions 2010 du Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa)* réalisé pour le ministère de l’écologie et publié mercredi 13 juin.
L’oxyde d’azote constitue, avec les particules fines, la pollution majeure des transports routiers susceptibles de provoquer des troubles respiratoires, notamment chez les enfants, et d’aggraver les troubles des sujets asthmatiques.
Ce nouveau constat confirme la nécessité de développer les transports en commun et les modes doux de manière impérative dans les zones urbaines. Rappelons que les bus au gaz du réseau QUB de Quimper Communauté n’émettent ni particule ni oxyde d’azote.
Ces déclarations des plus éminents spécialistes justifient d’autant plus la mise en oeuvre du projet transports et du schéma vélo (à l’étude) de Quimper Communauté, qui constituent des actions déterminantes de la collectivité destinées à améliorer la santé des habitants de l’agglomération.

Au pays du cannabis, les hypocrites sont rois

7 juin 12 in solidarité

Les bonnes âmes qui s’émeuvent des propos de Cécile Duflot ignorent ou feignent d’ignorer les réalités du monde dans lequel nous vivons.
Le commerce du cannabis entretient aujourd’hui une économie sous-terraine considérable, tant dans les pays producteurs, que dans nos régions. Dans les pays du sud concernés, les cartels font la pluie et le beau temps, réduisant les états à des rôles quasiment secondaires, certains secteurs échappant totalement à tout contrôle.
Plus près de nous, la mafia fait régner la terreur dans de nombreuses villes du sud de l’Europe.
Le blanchiment de l’argent sale représente une part considérable des mouvements et placements financiers spéculatifs, responsables pour partie de la crise que nous vivons, et favorisés par l’existence des paradis fiscaux.
Dans nos régions, la répression menée depuis plusieurs décennies n’a freiné en rien une consommation importante de cannabis, alimentée par un trafic terriblement lucratif qui constitue un frein à l’insertion de nombreux jeunes en difficulté.
Il est temps de mettre cette question en débat sans démagogie : ce ne sont pas les tabous qui permettent d’avancer en bonne intelligence dans une société responsable.

Augmentation du ticket de bus : qui va payer et combien ?

3 juin 12 in Mobilité, solidarité

Pour répondre à cette question, il est intéressant de regarder comment se répartissent les usagers des QUB suivant le titre de transport utilisé et de prendre en compte le niveau d’augmentation.
Les usagers réguliers sont abonnés (tarif normal, tarif jeunes ou tarification solidaire). Ils sont 9000 environ. Pour eux, l’augmentation sera minime (moins de 1 %). La tarification solidaire des abonnés aux revenus les plus précaires ne changera pas : 1,5 € par mois. L’ensemble des 9000 abonnés effectuent plus de 80 % des voyages sur le réseau.
Les personnes prenant le bus de temps en temps utilisent des cartes 10 voyages (tarif normal ou réduit). L’augmentation sera de 2 centimes par voyage (la carte au tarif normal passera de 9,60 € à 9,80 €).
Les utilisateurs occasionnels achètent des tickets à l’unité. Ils représentent un peu plus de 10 % des voyages sur le réseau QUB. Essayons de voir comment ils se répartissent parmi la population. Cela correspond, par exemple, à 5000 personnes utilisant deux fois le bus chaque semaine en moyenne. L’augmentation par mois sera de 0,80 € pour ces usagers.
Le choix qui a été fait de faire peser l’augmentation des tarifs, imposée par la hausse de la TVA décidée par l’ancien gouvernement, principalement sur le ticket à l’unité, permet une plus juste répartition parmi la population, et préserve ainsi le pouvoir d’achat du plus grand nombre.
Jean-Pierre Bigorgne
Vice Président de Quimper Communauté