Mobilité durable à Montrouge, ça bouge!!

Bonjour,

Je reviens en cette fin d’année 2014 afin de faire un peu le point sur notre cher territoire de la proche banlieue Sud.

Tout d’abord, et cela ne vous aura pas échappé, un nouveau moyen de locomotion a vu le jour en ce samedi 13 décembre.

Il s’agit du Tramway 6 qui relie dorénavant la gare de Chatillon/ Montrouge à la ville de Viroflay, en passant par 6 communes des Hauts de Seine. Ce tramway est le fruit de la collaboration du conseil régional d’Île de France, du STIF et des conseils départementaux des Hauts de Seine et des Yvelines. Plus d’infos par ici. Ce tramway va permettre de désenclaver la banlieue Sud afin de créer une dynamique des transports en commun jusqu’au métro ligne 13, ligne de métro la plus utilisée à Paris. L’afflux de personnes supplémentaires va donc être un peu pénible sur la période 2015-2019, puis l’ouverture de la ligne 15 de « banlieue à banlieue » va adoucir le flux. A contrario, les personnes de notre proche banlieue qui travaillent dans les zones économiques de Clamart, du Plessis Robinson, de Meudon ou de Velizy vont avoir une véritable alternative à la voiture individuelle. C’est ce flux « proche banlieue » – « banlieue sud » qu’il sera intéressant d’analyser, pour voir si ce tramway fait baisser la fréquentation automobile. En tout cas les écologistes se félicitent de l’arrivée de ce tramway qui va dynamiser la départementale D 906 laissée depuis des années un peu à l’écart de l’urbanisme durable. L’occasion de vous rappeler aussi que :

En effet, les écologistes ont obtenu la mise en place du pass unique pour la rentrée 2015. C’était une mesure phare du programme des écologistes à la région et une condition nécessaire pour rentrer dans la majorité régionale.

D’ailleurs à ce sujet, en 2015 auront lieu les élections régionales pour renouveler l’équipe à la tête de la région Idf. Cette élection se fait à la proportionnelle intégrale, le modèle prôné par les écologistes car il favorise les accords sur le contenu plutôt que sur une tactique politicienne désuète. Afin de pouvoir choisir votre avenir dans notre belle région francilienne, vous devez être inscrits sur les listes électorales l’année précédente, soit avant le 31 décembre 2014. Plus d’informations ici.

Pour revenir à la mobilité durable à Montrouge, l’étude de la qualité de l’air par commune en 2012 d’Air Parif nous permet d’affirmer que la départementale 906 est un des axes qui accroît fortement la pollution dans notre commune. Quand on sait que 80% des maladies chroniques sont  liées au vecteur environnemental, et que l’espérance de vie des franciliens urbains a baissé de 6 mois à cause de la pollution atmosphérique, le report modal (vers le métro 13/ Tramway 6) des parisiens quittant Paris en voiture pour s’engouffrer sur la D906 sera également à surveiller.

 Enfin, l’émergence d’un pôle de mobilité important aux portes de notre commune, j’ai nommé la gare de Châtillon/Montrouge  -qui est une gare routière, terminus du métro 13, terminus du tramway 6 et bientôt chaînon du métrophérique 15 – doit nous amener à réfléchir à l’aménagement de son espace d’influence. En effet le SDRIF  ( schéma directeur de la région Île de France ) a anticipé une densification du quartier. Cette densification doit être maîtrisée, et les reports modaux des véhicules individuels vers les transports en commun doivent être répartis, afin de ne pas créer un énorme nœud de congestion dans le trafic routier. Les écologistes seront attentifs à une mise en oeuvre normée du nouveau PLU aux alentours de la future gare de Chatillon/Montrouge, afin que les habitants du quartier puisse profiter de la rénovation de leur quartier sans subir un désagrément excessif en terme de mobilité locale. A ce sujet, l’agence parisienne d’urbanisme effectue un audit urbanistique pour chaque gare du métrophérique 15. Voici l’étude pour la gare Chatillon/Montrouge.

La rénovation urbaine prend en compte l’approche écologique globale. Cela comprend la surveillance de qualité de l’air, la récupération de l’eau et des déchets, la valorisation de l’espace vert  et des espaces de pleine terre, un plan de mobilité pour tous ( voitures, mais aussi transports doux et piétons ) un plan de prévention du bruit et et une analyse thermique globale par exemple. Cette approche sera certifiée par le futur agenda 21 de Paris métropole. Gageons que l’intelligence collective cumulée de la région et du grand Paris permettra de mettre en place un quartier novateur, agréable et durable.

En attendant, je vous souhaite à tou-te-s de bonnes fêtes de fin d’année!!

Brice LOE MIE

Montrouge : Alors qui a le programme le plus écologique?

Bonjour,

Nous sommes à moins d’une semaine du premier tour à Montrouge, et voilà que se pose la question pour vous, montrougiennes et montrougiens, de savoir pour qui/quel projet voter.

Si vous êtes sur mon blog, c’est que vous avez une sensibilité écologique, ou qu’à minima vous voulez vous renseigner à ce sujet.

La question est donc quel est le programme qui répond le plus à  la problématique de la ville durable? 

Nous allons tenter d’y répondre en analysant point par point les propositions des différentes listes.

 

Le bilan du maire sortant :

Commençons par le bilan de M. Metton, maire sortant, disponible dans son programme. Voici la liste des mesures effectuées pour une ville plus durable ( sic )

 

  • La création de trois nouveaux jardins d’angle : Perier/Ginoux, Descartes, Basch/Floquet.
  • La rénovation de l’aqueduc de la Vanne en promenade paysagée.
  • La poursuite des plantations d’arbres d’alignement le long des rues : soit 7 rues pour 146 arbres plantés soit au total 3360 arbres.
  • Mise en place d’éco-pâturages bovins, ovins et caprins, poulailler et ruchers, avec ateliers pédagogiques pour les enfants à Villelouvette.
  • Signature de la charte de gestion éco-responsable des espaces verts de Montrouge en 2010.
  • Obtention de la troisième fleur au concours des villes fleuries.
  • Création de nouvelles pistes cyclables en particulier avenue Marx-Dormoy, Henri-Ginoux, Barbès.
  • L’implantation de citernes d’eau de pluie pour le nettoyage des rues à l’Aquapol, et au Beffroi.
  • L’installation de 270 m² de panneaux solaires photovoltaïques sur l’école Raymond Queneau qui produisent 28 500 Kwh/an.
  • La mise en place d’un service de nettoyage des tags.
  • La rénovation de tout notre réseau d’assainissement.
  • La mise en place d’un plan d’économie des fluides dans tous nos bâtiments générant des économies variant de 10 à 30% d’énergie.
  • La rue Louis-Lejeune est la première rue éclairée par des LED.

Avant de vous laisser apprécier par vous même ce bilan, je tiens à faire quelques précisions :

M. Metton mélange la notion de durabilité et la notion d’entretien de la ville. Ainsi, le réseau d’assainissement et le service de nettoyage des tags font partie d’une démarche d’entretien générale, primordiale mais hors sujet.

Pour la création des jardins d’angles, la démarche est certes louable, mais complètement insuffisante, car le pourcentage d’espaces verts à Montrouge culmine à 5,6% du territoire. Or il est préconisé 10m² de verdure par habitant pour une ville durable, comme à Berlin par exemple.  A Paris, c’est seulement 2,5m² en prenant en compte les deux bois. A Montrouge, Sur 400000m², on en a 22400 qui sont considérés comme des espaces verts. Cela nous fait un peu moins d’1/2 m² par habitant. Soit 5 fois moins qu’à Paris, qui est déjà 4 fois en dessous de la norme préconisée.

Pour l’aqueduc de la vanne, il  est situé sur la commune de Gentilly et d’Arcueil. Et ce n’est même pas notre département, ce qui fait que notre maire n’est pour rien responsable de cet aménagement.

Pour les pistes cyclables, je rappelle que les voies départementales sont gérées par le département, hors budget de la commune. Et on se rend compte que la ville de Montrouge n’a pas injecté un centime pour les pistes cyclables car l’avenue Marx Dormoy, Henri Ginoux et Barbes sont des départementales.

Pour la poursuite des plantations d’arbres, il convient de soustraire tous les arbres abattus pendant la mandature, soit plus d’une centaine, notamment sur l’avenue Marx Dormoy et la rue Louis Rolland. En rappelant qu’un arbre de 50 années remplit beaucoup plus de fonctions environnementales qu’un arbre fraîchement planté.

Pour l’implantation des panneaux photovoltaïques, il convient de préciser que l’énergie la plus propre est celle que l’on ne dépense pas. L’école Raymond Queneau est une passoire thermique, j’ai pu vérifier l’étanchéité très vétuste des fenêtres des salles de classe. Cette école est en partie rénovée maintenant. Mais ce n’est pas le cas de l’immense majorité des bâtiments publics à Montrouge, même récent, comme le Beffroi qui souffre d’un problème de conception thermique qui nous coûte un chèque à 6 chiffres en chauffage cette année.

Néanmoins, la récupération d’eau de pluie, la mise en place de panneaux photovoltaïque – même si cela reste très marginal en quantité -,  la gestion propre des parcs de la ville sont autant de mesures qui s’inscrivent dans la ville durable.

Mais cet ensemble de mesures sont à l’image de l’agenda 21 de la ville. : disparates, sans vision globale. Voilà pour le bilan « écologique » du maire sortant.

 

Comparatif des programmes :

Faisons maintenant une comparaison des programmes point par point. - J’ai choisi de présenter les mesures par ordre alphabétique des noms des candidats dans l’ordre Boris Gillet BG, Jean Loup Metton JLM et Joaquim Timotéo JT -


La rénovation énergétique des bâtiments :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Réduction des dépenses énergétiques et réduction des nuisances sonores des bâtiments municipaux (isolation thermique et phonique, ampoules LED à couleur naturelle, détecteurs de présence couplés à l’éclairage, robinets économiseurs d’eau, panneaux solaires et thermiques).
  • Réalisation d’une cartographie thermique de la ville et information des propriétaires et des syndics.
  • Partenariats avec le SIGEIF (Syndicat Intercommunal pour le Gaz et l’Électricité en Ile-de-France), et le SIPPEREC (Syndicat Intercommunal de la Périphérie de Paris pour l’Électricité et les Réseaux de Communication), pour aider les particuliers à réaliser des économies d’énergie.
  • « Point info énergie » à la Mairie, sur le site internet de la ville, dans Montrouge Magazine.
  • Participation à la société de tiers financement (prêt en fonction des économies réalisées), il en existe déjà un en Ile-de-France.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Favoriser les panneaux photovoltaïques et les toitures végétalisées.
  • Réduire la consommation d’énergie des bâtiments publics grâce à la récupération par pompes à chaleur des calories dans le réseau d’assainissement.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Des économies d’énergies : Rénovation thermique et phonique des bâtiments publics et des logements de Montrouge Habitat afin de réduire la facture et l’impact énergétiques.
  • Un guichet unique logement – énergie : Création d’un point d’information pour les aides à la rénovation énergétique des logements par l’intermédiaire d’organismes publics

Analyse : 

JLM ne semble pas trop se préoccuper de cet aspect de la gestion d’une ville. La facture énergétique a explosé en 2013 pour Montrouge. Il propose la mise en place de pompes à chaleurs qui captent le réseau d’assainissement. Cela se fait ailleurs. Notamment dans la communauté d’agglo bordelaise. Mais pourquoi donc ne l’évoquer que maintenant alors que cela fait 12 ans qu’il est maire de Montrouge?
Pour les autres candidats, c’est une autre démarche stimulée par la volonté d’apporter plus de sobriété dans les dépenses énergétiques de la ville. Boris Gillet liste de manière exhaustive la manière dont il compte arriver à la sobriété énergétique . Il parle également  d’une cartographie thermique. Notons qu’un diagnostic thermique des bâtiments publics a été réalisé en 2011 par la ville mais elle n’est jamais sortie des tiroirs du service de l’urbanisme de la ville.
JT veut rénover l’ensemble des bâtiments liés à la commune, HLM compris et permettre également aux montrougiens d’être informés via un guichet de la rénovation énergétique comme le propose aussi BG.
Pour des bâtiments durables, BG nous explique davantage sa démarche que JT, mais ne s’engage pas sur les appartements de Montrouge Habitat. JT parle aussi d’isolation phonique, surtout pour les habitations.
JLM est à la traîne en nous parlant de photovoltaïque et de pompes à chaleurs, des mesures complémentaires mais qui ne sauraient faire l’économie de l’isolation thermique des bâtiments, principal moyen de sobriété énergétique.


L’urbanisme :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Un moratoire sur la délivrance de permis de construire pour les projets immobiliers neufs sans logement sociaux.
  • Une consultation publique pour un nouveau Plan Local d’Urbanisme.

Sur le programme de Jean Loup Metton : 

  • pas de programme.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Un nouveau plan local d’urbanisme : après son annulation par la justice , élaboration d’un nouveau plan local d’urbanisme ( PLU ) basé sur une large concertation avec les habitants, en maîtrisant la densité urbaine, en veillant à l’équilibre des quartier et en préservant la diversité de l’habitat existant.
  • 30% de locatif social pour chaque nouvelle construction : Inscription dans le règlement du Plan Local d’Urbanisme ( PLU ) de l’obligation faite aux promoteurs d’inclure 30% de locatif social dans toute nouvelle construction dépassant 800 m², pour favoriser le vivre ensemble et la mixité sociale. 

Analyse : 

Cette mise en perspective est étonnante. JLM ne se positionne pas du tout sur l’urbanisme, alors que c’est son domaine réservé. – Il n’y avait pas de maire adjoint à l’urbanisme dans le mandat qui arrive a échéance – . Pas de trace du PLU, pourtant annulé. JLM compte faire l’impasse de cette séquence dans les municipales, on comprend pourquoi.

BG propose une consultation publique pour un nouveau PLU, comme la loi l’impose. Une consultation ne vaut pas concertation et co-construction du PLU. Quand à la formule « moratoire sur la délivrance de permis de construire », il convient de préciser que les permis déjà attribués ne peuvent pas être annulés sauf en cas de contentieux. Pour les nouveaux permis de construire, ce sera le nouveau maire qui les signera.

JT propose un nouveau PLU, en concertation avec les habitants. Avec la volonté claire de modifier durablement l’urbanisme de Montrouge. faire des espaces verts un élément d’urbanisme à part entière, et rééquilibrer le maillage social des logements.

Donc pour un urbanisme durable,, JT  va dans la bonne direction.  BG peut mieux faire. Et JLM est forfait par omission. Il veut proposer le PLU à l’identique, cf son interview dans le parisien après avoir vu le PLU de Montrouge annulé. Notons que c’est dans la partie la plus active de son mandat, l’octroi de permis de construire à tout un tas de promoteurs, qu’il ne communique pas. Étrange non?

La création d’espaces verts / La végétalisation des bâtiments :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Étendre le square Jules Ferry jusque derrière le bâtiment de La Poste.
  • Reprise du projet de jardin Toscan de la rue Maurice Arnoux pour en faire un projet beaucoup plus végétal.
  • Mise en œuvre de la création du parc prévu en lieu et place des bâtiments provisoires du Crédit Agricole sur l’ancien site Thalès.
  • Projets de végétalisation des toits et des murs de bâtiments publics après études appropriées.
  • Favoriser la plantation d’arbres fruitiers en sensibilisant les habitants lors des replantages.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Poursuivre la création de jardins d’angle et de rues arborées.
  • Aménager des jardins familiaux ouverts à tous les montrougiens.
  • Permettre que la Ville soit encore mieux fleurie et toujours primée.
  • Créer trois nouveaux parcs publics, dont un avenue Jean-Jaurès sur un hectare.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Un plan arbre : Augmentation du nombre d’arbres dans la ville en préservant la diversité des essences et en arrêtant les abattages intempestifs.
  • Un grand jardin public : Création d’un grand jardin public Places Jules Ferry  une fois libérée du stationnement actuel par la création d’un parking souterrain en prolongement du square Robert-Doisneau. Etude de la continuité avec la coulée verte proche de l’avenue Aristide Briand ( RD 920 )
  • Verdissement des bâtiments publics et mesures incitatives pour créer des murs et toitures végétalisées.

Analyse : 

Les espaces verts sont très prisés des montrougiens, dans une ville dense cela se comprend. Ce qui ressort de l’analyse des propositions, c’est qu’il faut créer un nouveau grand espace vert. JLM nous propose l’espace vert qui fait face au campus du Crédit Agricole. Problème, un bâtiment Crédit Agricole Immobilier vient de surgir de terre au centre du parc. Ce parc est privé. JLM martèle depuis longtemps déjà que cet espace sera rendu aux Montrougiens. Sans succès apparent. 

JT et BG proposent de faire de la place Jules Ferry un grand parc, avec un marché dédié au bio. Cette idée s’est construite en 2013 dans l’esprit de plusieurs montrougiens, voilà pourquoi elle est représentée par les deux listes.  BG veut aussi récupérer le parc du campus du Crédit Agricole pour les montrougiens. On ne connait pas la méthode.

JT et BG veulent replanter des arbres et reverdir la ville et les bâtiments publics, sortir de la minéralisation des places et du béton brut des constructions.

En clair, c’est un peu le même programme. Mais il me semble plus détaillé côté JT, notamment avec la mesure issue du PLU de coefficient de biotope obligatoire dans les nouvelles constructions .

 

La mise en place d’un plan de circulation :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Limitation de vitesse à 30 km/h sur de nombreuses voies afin de privilégier le calme et la tranquillité des riverains.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • pas de programme

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Une « ville 30″ : Limitation de la vitesse de circulation à 30km/h, sur les voies communales , pour renforcer la sécurité et favoriser la fluidité du trafic.
  • Aménagement des cinq nouvelles voies municipales : En concertation avec les riverains, aménagement des avenues Gambetta, Henri Ginoux , Maurice Arnoux, République et Verdier pour assurer mixité et sécurité dans les modes de déplacement tout en régulant le transit.

Analyse : 

Le plan de circulation n’est pas explicitement évoqué, mais la volonté de mettre en place des zones 30 redessine forcément la manière de se déplacer à Montrouge. La mise en place d’un tel plan permettrait de comprendre et de contrôler les flux de déplacement dans notre ville. JLM n’évoque pas du tout ce point.

JT veut réaménager les cinq voies qui tombent sous le giron communal. Avec pourquoi pas à la clé une rénovation de la place Jean Jaures?

Favoriser les déplacements moins polluants :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Parkings à vélo sécurisés à proximité des accès au métro de la ligne 4 et ligne 13.
  • Lancement d’une étude pour la création de nouvelles pistes cyclables.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Créer une cinquième station « Autolib ».
  • Favoriser des solutions de covoiturage pour les montrougiens.
  • Réimplanter une station de taxis place Cresp.
  • Concevoir de nouvelles pistes cyclables en accord avec les riverains.
  • Mettre en place des solutions « pédibus » avec les parents d’élèves

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Des pistes cyclables : Création d’un réseau de pistes cyclables ainsi qu’un espace de stationnement pour les vélos aux abords des bâtiments publics et du métro . 
  • Aides à l’achat de vélos électriques : dans le cadre de l’intercommunalité, subvention à l’achat de vélos électriques 
  • Promouvoir les itinéraires pédestres : installation d’une signalétique indiquant les durées de parcours entre les principaux équipements de la ville pour encourage les déplacements à pied. 
  • Incitation à l’autopartage : création de places de stationnement réservées pour le véhicules disposant du label auto partage. 
  • Installation de bornes de rechargement pour les voitures électriques : dans les parkings publics et progressivement dans tout Montrouge, pose de bornes de rechargement accessibles 24h/24h.
  • Des circuits pédibus : Accompagnement des enfants sur leurs trajets domicile-école par un parent volontaire ou un animateur, selon des itinéraires balisés et des horaires précis.

Analyse : 

A l’heure des municipales, tout le monde s’intéresse aux déplacements doux. Il serait temps!

JLM propose de nouvelles pistes cyclables en accord avec les riverains. C’est bien le moins qu’on puisse faire. BG veut des parking à vélo sécurisés aux abords des métro, c’est un net avancement. La pratique du vélo est aussi conditionnée à la modularité effective des modes de transports. JT veut un large réseau de pistes cyclables, des parking à vélo, et une aide à l’achat de vélos électriques comme à Paris.

Concernant les sentiers pédestres, JLM veut des pédibus. Problème cette mesure est inscrite dans son agenda 21 pour… 2011. JT veut aussi des pédibus, mais aussi des itinéraires pédestres balisés pour encourager la marche.

Concernant l’autopartage, JLM veut continuer à « inciter » à l’autopartage, mais seul JT propose un label voiture autopartage permettant d’accéder à des places réservées. IL parle aussi de mobibus, un service de déplacement local sur demande pour les personnes agées. Le mystère reste entier même si on voit fleurir à Paris des vélos cargo transportant des touristes ( pousse pousse ).

Sur ce chapitre, avantage JT . En complément des zones 30, les pistes cyclables à Montrouge permettront de développer complètement le potentiel de la ville en matière de déplacement doux. JLM promet des choses mais ne les appliquent pas depuis 10 ans. Quant à BG, c’est incomplet, mais le cycliste que je suis apprécie les parking sécurisés aux abords des stations de métro.

La refonte des transports en commun :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • pas de programme.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Réaliser la gare Chatillon Montrouge sur la ligne 15 du futur métro Grand Paris Express.
  • Construire au sud de Montrouge une nouvelle station de la ligne 4 du métro prolongée vers Bagneux.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Accompagnement des travaux de la ligne 15 – Chatillon Montrouge : Pour minimiser les gênes dues aux travaux d’aménagement de la gare de Châtillon-Montrouge , élaboration d’un plan de régulation avec les opérateurs.
  • Ouverture de la gare L15 - Châtillon Montrouge : Concertation avec les riverains pour l’aménagement des abords de la gare et du quartier en vue de l’arrivée de la ligne transversale L15 créée par la société du Grand Paris à l’horizon 2020.
  • Ligne de bus 68 préservée  : Maintien de la desserte par la ligne de bus 69 des quartiers du Haut Mesnil et Nord de la ville, pour permettre aussi le maintien de la connexion entre les lignes de métro 4 et 13
  • Redéfinition du circuit MontBus :  Pour mieux satisfaire les besoins des montrougiens , nouvelle définition des parcours, des horaires et des fréquences du Montbus
  • Désenclavement du quartier Est – ligne bus 125. Pour permettre une plus grande mobilité des habitants du quartier Est vers le centre de Montrouge, demande au Syndicat des transports d’île de France (STIF) de prolonger la ligne de bus 125 vers le centre ville. 

Analyse : 

Attention mélange de genre. Les candidats se sentent obligé d’évoquer les projets régionaux à des fin de coordination. Vous l’aurez sans doute remarqué. La prolongation du métro 4 et la création de la ligne 15 ne sont pas compétence de la municipalité. Néanmoins il est bon que la mairie fasse le lien entre la région et les habitants des zones de travaux.

JT propose une conception participative de l’urbanisme proche de la station de métro 15 Châtillon Montrouge. C’est en effet important car cet emplacement devient un point stratégique de transfert (avec l’arrivée en plus du tramway 6 côté Châtillon ) Il faudra arbitrer la place accordée à chaque fonctionnalité d’un pôle de transport ( bureaux, logements, services, mobilité, parking, espace public, parc )

JLM évoque la ligne 4 au sud de Montrouge, mais sans rien préciser, en faisant comme si c’était lui qui allait la construire. On a l’habitude.

Mais l’essentiel des transports communaux, c’est le Montbus. Cette ligne, JT propose de la refondre afin qu’elle corresponde au plus près des besoins des montrougiens. Ce qui ne semble pas être le cas actuellement, en terme de parcours, de fréquence et d’horaire.

BG n’évoque étonnamment pas ce pan de programme.

 

Réfection et aménagement de l’espace public  :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Fermeture à la circulation d’un parcours réservé aux rollers, patineurs et trottineurs (1 fois par trimestre  le soir après 20 heures).
  • Fermeture de la rue Louis Rolland à la circulation les jours de marché (entre la place du Général Leclerc et la rue Henri Ginoux).

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Requalifier l’avenue Aristide-Briand avec un nouveau carrefour à feu au droit de la rue d’Estienne-d’Orves.
  • Faire de la place Cresp une vraie « grand place » pour les montrougiens.
  • Réaménager les places Jean-Jaurès et Jules-Ferry.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Etude de la faisabilité de la couverture du périphérique au Nord de Montrouge: En relation avec la ville de Paris, lancement de la mise à l’étude de la couverture du périphérique pour renforcer les liens entre Paris et Montrouge. 
  • Aménagement de l’avenue Aristide Briand (RD 920 ) Pour désenclaver l’est de Montrouge et lutter contre une des principales sources de nuisances sonores, action auprès du conseil général pour l’aménagement de cette avenue en boulevard urbain, espace convivial avec pistes cyclables et végétalisation 
  • Réaménagement des places minérales : Désenclavement des quartiers par le réaménagement des places minérales en lien avec les conseils de quartier. 
  • Une zone piétonne Avenue de la République : Pour dynamiser et animer le centre ville, création d’une zone piétonne certains week-ends, en concertation avec les riverains et les commerçants. 

Analyse :

Le boulevard urbain pour la D920, c’est une prérogative de la région, dans l’analyse globale des évolutions des flux de mobilité. JT et JLM veulent donc aider à sa mise en place. En fait juste coordonner. Comme pour le métro.

Pour les places de Montrouge, JLM veut les rénover, mais sans concertation. A la différence de JT qui veut s’appuyer sur les nouveaux conseils de quartiers, avec démocratie participative pour rénover les principales places de la ville avec la volonté de végétaliser davantage et de permettre plus de fonctionnalité.

Des propositions de rue piétonnes temporaires chez BG. La rue Louis Roland pendant les marchés. Et une mesure plus étonnante, la création d’un circuit pour le roller dans la ville une fois par semestre. JT propose lui une fermeture du centre ville à la circulation de voiture les week ends de la belle saison. Ce qui permettrait de penser notre ville autrement pendant nos temps libres!

La collecte des déchets / Le recyclage :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Installation de machines de compression et de recyclage dans tous les lieux publics mettant à la disposition des usagers un distributeur de café et de boissons (ex. : conservatoire).
  • Création d’une « recyclerie » (adossée à la déchetterie), dédiée à la récupération de petits appareils, à leur réparation puis revente.
  • Création d’une « matériothèque » permettant aux entreprises de Montrouge d’offrir des fins de stock (poubelles propres) qui pourront être réutilisés par les écoles et les associations.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Lancer de nouvelles solutions de compostage et de lombriculture.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Programme local de prévention des déchets : Lancement d’un programme local avec l’appui de l’ADEME pour renforcer la réduction des déchets 
  • Réorganisation de la déchetterie muinicipale : Amélioration du service rendu aux Montrougiens. Assurer la collecte des déchets verts.
  • Une ressourcerie municipale : Création d’un centre de récupération, de valorisation et de revente d’objets recyclés.
  • Des composteurs collectifs : Incitation des copropriétés à la mise en place de composteurs collectifs.

Analyse :

Le recyclage est souvent l’absent des mesures de développement durable. Surprise, on retrouve des solutions innovantes dans les programmes de BG et JT! La mise en place d’une ressourcerie afin de donner une seconde vie aux déchets ménagers dans le cadre du développement de l’économie sociale et solidaire. Et oui cela crée aussi de l’emploi. JT veut instaurer la collecte des déchets verts. Plus surprenant, chez BG une mise en relation des entreprises pour un recyclage des stocks inutilisés et des machine à compresser et à recycler dans les bâtiments municipaux de la ville. Des mesures innovantes.

JLM propsose le compostage et le lombricompostage, il faudra en parler au SYELOM

Chez JT, il y a aussi la volonté de mettre en place des solutions de compostage collectif, dans les copros ou dans des endroits à définir.  Et enfin l’envie de travailler avec l’ADEME, afin de réduire les déchets à la source, par exemple dans le supermarchés de la ville.

La cantine scolaire : 

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Une cuisine centrale certifiée BIO, en filière courte pour soutenir la transition vers une agriculture biologique en Ile-de-France.
  • Interdiction des perturbateurs endocriniens dans les repas de cantine.
Sur le programme de Jean Loup Metton :
  • Construire avec la ville de Sceaux pour nos écoles une cuisine centrale qui bénéficiera de circuits courts avec les producteurs de produits Bio.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Des cantines bio : passage au « tout bio » sans supplément tarifaire pour afin d’offrir une restauration collective équilibrée et de qualité.

Analyse : 

La cantine commune avec Sceaux arrive à grand pas. Tous les candidats sont au courant et propose une alimentation bio en circuit court. Le problème posé est dans quelle proportion? JT propose une cantine « tout bio ». A négocier avec le maire de Sceaux donc.

La gestion écologique de la mairie / de la ville  : 

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Publication d’un arrêté municipal imposant l’extinction des vitrines et des enseignes la nuit.
  • Recherche systématique de véhicules et d’outils silencieux dans le cadre d’un plan contre le bruit.
  • Renforcement de l’Agenda 21 en mobilisant des moyens financiers nécessaires à la réalisation des projets développés dans ce contexte.
  • Encourager les propriétaires de jardins à composter et à récupérer les eaux de pluie par publication de fiches pratiques dans Montrouge Magazine, une campagne d’information et un dialogue permanent avec la population.
  • Veiller au respect de la clause environnementale dans les marchés publics.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Créer de nouvelles citernes à eau de pluie pour le lavage des rues.
  • Implanter de nouveaux chauffe-eaux solaires sur les bâtiments publics.
  • Continuer à rendre plus performant l’éclairage public grâce aux LED.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Un nouvel Agenda 21 concerté : Remise à plat de l’Agenda 21 avec des mesures concrètes, chiffrées et évaluées régulièrement pour participer à la réduction des gaz à effet de serre.
  • Un éclairage public plus performant : Optimisation et gestion adaptée de l’éclairage public pour améliorer le confort d’usage tout en diminuant les dépenses énergétiques.
  • Des véhicules propres : Remplacement de l’ensemble du parc auto-mobile de la ville, en véhicules non polluants.

Analyse : 

Beaucoup de choses : L’administration générale d’une ville nécessite de prendre des décisions dans lesquels il faut toujours veiller à la dimension écologique.
BG énumère quelques mesures comme l’incitation à recueillir l’eau de pluie et un arrêté municipal pour éteindre les vitrines la nuit. Plus important, il s’engage à mettre en place des critères environnementaux dans tous les appels d’offres.

Étonnamment JT ne le fait explicitement, mais veut refonder l’agenda 21, qui est l’outil principal de suivi de la mise en place d’une politique d’une ville durable. L’aspect « critères environnementaux » devrait s’y retrouver.  JT veut encore des véhicules propres pour les agents municipaux. – S’agirait il de vélos? – Et un éclairage public optimisé.

JLM continue ses recettes de collecte d’eau de pluie et évoque les chauffe eaux solaires. La ville de Montrouge a été labellisé développement durable en 2011. Mais depuis l’agenda 21 n’est pas tenu. Et les résultats des audits ne sont pas disponibles.

Au final, JLM est hors course pour la non tenue de son agenda 21 qui pourtant n’était pas des plus ambitieux. Voir mon article sur ce sujet.  Comment faire confiance à un maire qui ne tient pas ses engagements et qui nous promet des choses qu’il s’était déjà engagé à faire? JT et BG ne sont pas très précis, et surtout pas exhaustifs dans les mesures écologiques de bonne administration de la ville. Tout se jouera sur l’écriture de l’agenda 21, qui se doit d’être ambitieux et systémique. La méthode de concertation sera primordiale pour l’acceptation globale du projet de ville durable par les montrougiens.

 

Conclusion

En conclusion, j’espère que vous vous êtes forgé une opinion lors de cette confrontation d’idées au sujet de la ville durable. Je suis moi même un peu partial, même si j’ai tenté de prendre du recul vis à vis des propositions. Je ne répondrais donc pas à la question posée en titre. Chacun peut y répondre en toute connaissance de cause. Vous comprendrez que dans une ville dense comme la notre, il est urgent de prendre des mesures allant dans l’intérêt général, afin de prendre le virage du mieux vivre.  J’espère que mon article rentrera en considération pour le choix de la prochaine équipe municipale à Montrouge.

A bientôt!

 

Brice LOE MIE

 

Le congrès, les municipales et l’écologie politique

Bonjour à tou-te-s ,

Je viens de découvrir le tableau récapitulatif de l’action écologique du gouvernement, mise en perspective avec l’accord pro
grammatique EELV-PS passé fin 2011 lors de la préparation de l’élection présidentielle.

Vous pouvez le voir ici : http://lmpeelv.files.wordpress.com/2013/11/tableau-accord-eelv-ps1.pdf

Ce tableau nous permet de mesurer le fossé entre les paroles et les actes du gouvernement. C’est un tableau sans appel qui me fait bondir et qui sans nul doute entérinera la fin de la participation d’EELV au gouvernement. Le congrès de notre parti, c’est samedi 16 novembre, je voterais pour une motion favorable à la sortie du gouvernement Hollande, par exemple celle dont le site internet héberge le document ci dessus, afin que notre groupe politique puisse retrouver de la cohérence sur les questions nationales.

Néanmoins ce congrès n’arrive pas à point nommé. Il génère de nombreux débats nationaux, cristallise les crispations et désorganisent les militants écologiques dans chaque ville. Et se profile dès le début de l’année prochaine les élections municipales. Comme je vous l’ai déjà dit, je considère l’échelon local  comme un pilier de la décentralisation et de l’efficacité politique.

Mais quel est le paysage politique à Montrouge?

Nous sommes dans une ville qui est ancrée à droite depuis plus de 30 ans et qui a eu successivement deux maires « bâtisseurs ». Le dernier en date se targe de l’effet positif de sa politique, en terme de densification urbaine. En effet les écologistes combattent l’étalement urbain, le syndrome des villes lotissements. Mais Montrouge est bien loin de ce schéma. Ville centrale du sud de Paris, elle est en quelque sorte le petit centre du SUD des hauts de Seine dans une vision polycentrique de la région Île de France.

Cette ville a besoin d’un rééquilibrage fort, après la densification vient l’heure de l’adaptation aux besoins de la population, afin que notre ville soit agréable à vivre pour tous. Pour cela les écologistes de Montrouge mettent en avant 5 piliers programmatiques, qui changeraient durablement en bien notre belle commune.

Le premier pilier, nécessaire prérequis à la mise en place d’une politique qui répond aux besoins des citoyens concerne la démocratie locale. Aujourd’hui la mairie de Montrouge fonctionne comme une forteresse, notre maire est hégémonique, et décide tout sur tout. L’épisode de l’abattage des platanes, de la fermeture administrative de la mosquée et  de la modification simplifiée du PLU puis de son annulation en sont des exemples frappants. Les solutions préconisées par les écologistes sont largement contenues dans la charte Anticor, qui a été mise à jour pour les municipales.  En clair, transparence, déclaration d’intérêt, formation des élus, fonctionnement démocratique, participation des citoyens à la vie de la commune. Cette démarche doit s’inscrire dans un apprentissage citoyen, afin d’arriver à des conseils de quartier gérant un budget propre en fin de mandat.

Un autre aspect de cette démocratie renouvelée concerne le numérique. L’informatique a complètement modifié nos modes de vie. Il doit en être de même pour l’administration d’une ville. Donner accès à l’information, mais aussi permettre l’échange, la participation de tous. La fracture numérique doit disparaître.

Le deuxième pilier concerne l’urbanisme et le logement. Aujourd’hui, notre PLU doit être entièrement réécrit. C’est l’occasion pour les écologistes de mettre en place des outils de planification urbaine respectueux des préceptes de la ville durable. En bref, sacralisation des zones d’urbanismes maisons et jardins afin de ne pas densifier davantage notre ville et la laisser respirer , modulation des règles de construction et d’extension afin de favoriser la création de nouveaux espaces verts hors sols, obligation de mixité sociale dans les nouvelles constructions sont quelques pistes.

Parallèlement, la loi SRU a modifié le seuil de logements sociaux dans les villes de plus de 3500 hab. Montrouge, qui avait 21,18% de logement sociaux, principalement un héritage des années 80, doit maintenant atteindre 25%. Cela représente environ 1000 appartements. Les écologistes s’engagent à faire le maximum pour assurer cette mixité sociale. Enfin, la rénovation thermique des bâtiments municipaux de la ville doit être entamée, car la facture énergétique de la ville explose et  notre maire n’a toujours pas fourni le bilan thermique prévu pour 2011 dans l’agenda 21 de la ville. Le foncier social de Montrouge Habitat doit aussi être rénové. Ces travaux doivent permettre à des sociétés locales d’acquérir une expertise. Qui pourra être réutilisée pour les particuliers et copropriétés désireuses de dépenser moins d’énergie.

Le troisième pilier concerne la mobilité. Montrouge doit se doter d’un plan de mobilité local digne de ce nom. Afin d’optimiser le bien être de ses habitant tout en permettant le transit des personnes désireuses de se rendre à Paris ou en banlieue Sud. Une étude des flux quotidiens, en semaine comme le week end s’impose, afin de modulariser la voirie en conséquence. Et permettre aussi l’essor des transports publics locaux, ainsi que des transports alternatifs dit « doux » comme le vélo et la marche à pied. Les zones 30 sont une approche à privilégier. On peut mettre à l’étude aussi de nouveaux transports, comme le pédibus scolaire, le redimensionnement de l’offre Montbus et pourquoi pas la construction de transports locaux par câble, pour désenclaver le quartier interlude par exemple.

Le quatrième pilier concerne l’écologie urbaine et le cadre de vie. Car l’écologie, dans son approche systémique, ne fait pas l’économie de la ville. C’est tout d’abord une problématique de santé publique. La qualité de l’air se dégrade au fur et à mesure que l’activité humaine se développe. La présence du périphérique aux portes de notre ville doit nous faire poser les questions quant à la durabilité de notre environnement direct. Des indicateurs de bien être doivent être mis en place, en terme de qualité de l’air, de l’eau, environnement sonore etc etc…  Afin de rendre la ville agréable à tous, rétablir des écosystèmes pérennes , une continuité verte en ville, récupérer d’avantage l’eau de pluie, permettre le recyclage des déchets bio et verts pour alimenter ensuite des jardins partagés,  valoriser l’économie sociales et solidaire vertueuse pour l’environnement comme la mise en place d’ateliers de réparation ou une recyclerie. Permettre au citoyen de se projeter dans sa ville. Certifier la mairie en démarche écologique, sur son fonctionnement, sur les fournisseurs, sur les appels d’offre qu’elle passe. Il y a tant à faire. La charte de la ville lente doit être notre objectif à terme.

Le cinquième pilier concerne les services et espaces publics. Un redimensionnement est nécessaire. Nous sommes 50000 montrougien-ne-s, il y a urgence à redéfinir un service public de qualité, en terme de places en crèche, nombre d’enfants par classe en primaire, horaires d’ouvertures de la mairie etc etc… Mettre en place des délégations de service tournées vers les citoyens et non vers les seuls habitués. Il faut aussi rendre les lieux publics aux Montrougiens, comme les places, mais aussi certains parcs, l’espace privatisé du CAM ou le parc Boileau pour ne pas les citer. Dans notre société essentiellement basée sur le service, Montrouge se doit d’avoir l’éventail le plus large de fonctionnalité. On ne construit pas sa ville sur le clientélisme. On doit pouvoir s’adresser à tous.
Ces cinq piliers déclinés en une myriade d’idées composent le socle du programme écologique pour notre ville. Mais comment le porter au mieux? Aujourd’hui les écologistes sont divisés sur la stratégie. Sur fond de politique nationale désavouée, avec la montée de la contestation de la gauche dite « forte », la stratégie pour ces municipales n’est pas établie. Néanmoins, j’attire l’attention des lecteurs sur le fait que dans la vision écologique, les problèmes se règlent à l’échelon correspondant. Pour un problème national, résolution nationale, pour un problème local, résolution local.
Et quel est il notre problème local? Il s’agit de notre maire, cumulard dans le temps et dans la fonction, autocrate, secret et opaque, qui dispense une politique de clientélisme et ment effrontément lors des réunions publiques sur son bilan entaché de nombreux problèmes, avec un redressement de la cour des comptes pour la gestion du chantier de la piscine, avec le non respect de la loi pour son PLU, avec  un endettement d’investissement considérable pour le Beffroi…

Pour faire tomber Metton, les progressistes et les écologistes ont besoin d’une unité. Unité programmatique, unité de terrain, unité dans l’envie.

La séquence des municipales est le bon moment pour mettre de côté ce qui nous divise d’un point de vue national, et de s’unir dans une liste citoyenne et trans-partisane pour l’intérêt collectif des Montrougiens. J’en appelle donc au rassemblement de tous les partis progressistes, désireux de faire avancer l’écologie politique dans la ville. J’en appelle également aux associatifs désireux d’apporter leurs expertises du tissu local sur un projet commun. J’en appelle enfin aux citoyen-ne-s sympathisant-e-s et interessé-e-s par un renouvellement politique d’envergure, tant dans les méthodes que dans l’équipe municipale

PS, Front de Gauche, PC, PG, EELV, Radicaux et partis progressifs du centre mais aussi associatifs comme ATTAC, AMAP, le SEL, MDB, Particip’actif, MonMontrouge et citoyens acteurs de leur ville, notre ville, Montrouge, nous avons besoin de tous ces talents, de toutes ces synergies pour l’emporter. La tâche sera ardue, mais notre projet en vaut la peine.

Alors échangeons, proposons, rassemblons. C’est à vous, à nous de jouer!

A très bientôt

Brice LOE-MIE

 

Montrouge : Urbanisme, laïcité et démocratie locale

Bonjour,

J’avais un peu délaissé ce blog ces derniers temps, il était grand temps que je le remette à jour.
Par où commencer?

URBANISME

La ville de Montrouge est en développement depuis 30 ans car elle a une position géographique idéale et aussi parce que notre maire est particulièrement conciliant avec les montages fonciers. Une bonne chose me direz vous? Ainsi il y a en ce moment même à Montrouge 5 chantiers majeurs de construction de bureaux sans compter Evergreen ( Crédit Agricole ), sur des zones définies par le PLU comme zones de développement économique prioritaire, avec comme conséquence des dérogations aux règles d’urbanisme du PADD (projet d’aménagement et de développement durable). Comme si notre commune pouvait s’octroyer le luxe de ne pas considérer les aspects écologiques de l’urbanisme. Alors que nous sommes la cinquième ville la plus dense de France.

Montrouge est à l’heure actuelle une ville équilibrée, ce qui veut dire qu’il y a autant d’actif montrougiens, que d’actifs qui travaillent à Montrouge. C’est une bonne chose, l’écologie politique prône ce genre de ratio. Le problème, c’est que les chantiers immobiliers actuels, ainsi que l’arrivée de 5000 autres personnes en 2014 au Crédit Agricole, vont accentuer le nombre d’actifs à Montrouge. Il y aura déséquilibre. Les permis de construire de ces grands ensembles ont tous été signés avant 2013, avec pour conséquence la possibilité de ne pas respecter la norme RT 2012, qui préconise de nombreuses avancées vers l’éco-construction. Notre maire ne prend pas le temps du développement économique raisonné. Ainsi, beaucoup des terrains à Montrouge sont préemptés en mairie pour la frénésie immobilière, sans concertation, afin de réaliser des « coups » immobilier ( qui profitent à qui? ) pour densifier. En 2014, quelle marge de manœuvre restera t’il à la nouvelle équipe municipale pour pouvoir développer des services publics (comme une nouvelle crèche), répondre aux besoins de la population toujours croissante? Comment feront nous pour répondre à la nouvelle loi SRU avec un seuil de logement sociaux à 25%? Cette densification immobilière de bureaux a pour conséquence une pression supplémentaire sur le foncier d’habitation, pose des problèmes de mobilité locale et entraine une modification définitive du quartier, et de la vie qui va avec.

VILLE LENTE?

Le groupe des écolos dont je fais partie réfléchit à l’application de certains principes de la « ville lente » à Montrouge, tout le contraire de la politique locale actuelle. Cela permet de prendre le temps de la réflexion du développement de la ville, en concertation avec ses habitants, de ne pas prôner la croissance infinie du bâti. De conserver le patrimoine architectural, de mettre en place un urbanisme favorisant un espace public partagé avec tout le monde, pour qu’on se sente bien à Montrouge. Cet aspect est à mon sens la prochaine étape structurante de notre ville. A ce sens la piétonnisation de l’espace devant la piscine, ainsi que la réfection du stade multisport juxtaposé est une piste probante. Pour faire de cet endroit une place centrale de la vie montrougienne, avec des jardins partagés hors sols, un terrain de sport entretenu, et une connexion entre l’avenue Henri Ginoux et la rue de la Solidarité.

Toute personne ayant acheté un bien immobilier dans la ville envisage que la valeur de son bien ne se dévalue pas. C’est ainsi. Mais avec la conjoncture économique actuelle, et la frénésie immobilière pratiquée à Montrouge en ajoutant du béton au béton, il y a un risque de dévaluation du patrimoine immobilier. Une ville bétonnée, dense, sans verdure et sans âme avec un service public sous dimensionné. Un dortoir et une zone tertiaire géante qui à terme ne sera plus attractif. Voilà vers quoi nous allons si nous n’y prenons garde. A contrario, si la ville garde ses proportions actuelles, conserve son patrimoine architectural, mets en place des grands lieux de vie par quartier, avec un rééquilibrage des transports vers une éco-mobilité, un nombre d’actif stable, un développement de l’économie sociale et solidaire, une activité culturelle, sportive et associative plus intensive, Montrouge accentuera son identité propre et aura de sérieux arguments à faire valoir à sa grande voisine.

PLU

Dans le même état d’esprit, il y a eu en avril une modification simplifiée du PLU. Cette modification intervient alors que la compétence du PLU est en passe d’être attribuée au niveau intercommunal, dans le cadre de la loi de décentralisation Acte 3. Comme c’est étrange. Nous l’avons analysé, et il s’avère que cette modification avait deux objectifs. Valider des permis de construire litigieux, notamment pour une piscine privée. ( A ce sujet si vous avez des infos, sur la dite piscine, je suis preneur ) . Et surtout, permettre par un tour de passe passe juridique de construire sur 100% de la surface des terrains classés en zone d’habitation ( la zone la plus contraignante du PLU ) en parcellant le dit terrain et en appliquant à chaque parcelle un maximum constructible fixe ( qui dépasserait la taille de chaque parcelle ) . Voilà vers quoi notre maire nous mène. Des zones résidentielles sans plus aucune surface en pleine terre. Avec les conséquences écologiques qui s’ensuivent, imperméabilité des sols, dérégulation thermique, pollution accentuée, manque d’espace, manque de soleil. Nous avons annoté l’enquête publique de ces remarques, en rajoutant des propositions sur la place accordée aux voitures  et aux vélos dans les nouvelles constructions. En gros plus de local à vélo dans les immeubles, moins de places de parking par appartement.

LAÏCITÉ

Notre PLU est donc permissif. Mais pourtant, notre maire s’acharne depuis le début de l’année sur un dossier en s’appuyant sur le code de l’urbanisme. Le dossier de la mosquée de Montrouge. Je ne rentrerais pas dans les détails, mais il s’avère qu’à chaque élection, notre maire trouve qu’il est de bon ton de taper sur la communauté musulmane. Il y a eu une manifestation à laquelle j’ai participé à titre personnel alors que je suis agnostique et d’éducation chrétienne. Je redoutais une radicalisation du mouvement, portée par la médiatisation du dossier sur internet. Il n’en fût rien. Les discours prononcés prônaient le dialogue, la liberté de culte et la citoyenneté. Il y avait de nombreux montrougiens qui n’étaient pas musulmans et qui manifestaient en soutien de la liberté de culte. Il n’y a jamais eu de problème entre communautés religieuses à Montrouge. C’est une ville apaisée. Notre maire essaie de mettre de l’huile sur un feu éteint. C’est tout à son déshonneur.

ÉTHIQUE ET DÉMOCRATIE LOCALE

Passons maintenant à l’éthique et la démocratie locale. Avez vous déjà assisté à un conseil municipal? Une mairie se compose d’une quarantaine de conseiller municipaux, dont une dizaine de maires adjoints. Chaque compétence municipale est confiée à un groupe de personne, qui doit travailler en commission pour faire avancer les affaires courantes. Et au conseil, chaque maire adjoint prend la parole quand on évoque sa compétence. Et bien à Montrouge il n’en est rien. Les commissions ne se réunissent pas. Notre maire prend systématiquement la parole, et ses conseillers font de la figuration. Sa gestion du conseil est autocratique, et ses échanges avec l’opposition sont vraiment méprisants. Et au final, le résumé de conseil municipal disponible sur le site de la mairie est très synthétique, vidé de toute sa substance de débat.

 

Dans le même ordre d’idée, notre maire fait de la « démocratie participative » par chat une fois tous les deux mois. Et bien je n’ai jamais été sélectionné pour toutes les questions que j’ai posé. Il y avait une session annoncée le 29 avril dernier. Mais comme la manifestation à Montrouge du 27 avril a fait des vagues et que de nombreux internautes allaient poser des questions sur la mosquée, le maire a tout simplement annulé ce chat, le reportant à plus tard, le temps que les tensions s’apaisent. Est ce vraiment éthique? Il faut assumer ses choix politiques.

Finissons par l’épisode des platanes de la rue Louis Rolland où le maire, mis en minorité à la première réunion de quartier, a re-convoqué une assemblée sans parler des platanes et à la surprises des présents a fait voter leur coupe. Au final très peu de ces platanes étaient malades. L’objectif était ailleurs. Toujours et encore dans la bétonisation de l’espace public avec la création de places de parking. Avec l’arrivée du métro, on marche sur la tête. Voilà comment se déroule la démocratie locale à Montrouge. Coup de force après coup de force. Le dialogue associatif est au point mort. Alors oui, il y a tout un ensemble associatif qui gravite autour de la mairie. Ce qui fait qu’il y a les associations « officielles » de la mairie et les autres. Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Est ce vraiment cette démarche de clientélisme que nous voulons à Montrouge? A chacun d’en juger mais ce n’est pas de cette manière qu’on établit un rapport de confiance avec TOUTE la population.

OPEN DATA

L’informatisation de la société permet aujourd’hui d’avoir des données structurelles à l’échelle de la commune. La démarche d’OPEN DATA est un mouvement qui vise à mettre les données institutionnelles en libre accès afin de permettre au citoyen de s’intéresser à son environnement. Cette démarche est effective à Paris, mais aussi au niveau des hauts de seine. A Montrouge, rien de cela. C’est tout une histoire pour obtenir des informations. Pour exemple, la liste des HLM de Montrouge et la répartition des différents type de logement est jalousement gardée. Pareil pour le nombre de places en crèche refusées. Dernièrement, c’est le PADD qui ne nous a pas été fourni lors de l’enquête publique sur le PLU, difficile dans ce cas de pouvoir analyser les problématiques sans avoir toutes les composantes. Il est important de changer cela afin de pouvoir faire marcher la démocratie locale à plein régime. Afin de pouvoir recalibrer au mieux les services publics, savoir quels sont les atouts mais aussi les faiblesses structurelles de la ville pour convenir des investissements et améliorations à réaliser. Montrouge mérite bien un peu de transparence.

DÉCLARATION D’INTÉRÊT

Je finirais par vous exposer une petite démarche personnelle. J’ai adhéré à ANTICOR, suite aux révélations de médiapart sur Cahuzac. J’aimerais bien que notre maire ainsi que tous les conseillers municipaux fassent une déclaration d’intérêt. En effet, il a été démontré dernièrement que certaines professions n’étaient pas compatible avec des mandats d’élus. Je vous demande aujourd’hui : être consultant en immobilier ET avoir la compétence d’octroyer des permis de construire, cela ne relève pas du conflit d’intérêt? Je pose la question et je pense que les montrougiens ont le droit de savoir qui est leur maire.

Voilà c’est tout pour aujourd’hui!

Brice

PS : A oui, j’oubliais. Des montrougiens ont monté l’antenne MDB ( mieux se déplacer à bicyclette ) montrougienne. Une réunion plénière va être programmée pour élire le responsable de cette antenne. Alors cyclistes de tout bord, je vous encourage à vous tenir informé de la date de cette réunion!

 

Montrouge, ce village piéton ( où l’on digresse sur l’arrivée du métro 4 )

Bonjour, je viens aujourd’hui vous parler du moyen de déplacement que tout le monde emploie. Ses jambes. (sa canne ou son fauteuil roulant). Appelons cela mobilité piétonne.

Mais d’abord un simple rappel.

Qu’entendre par mobilité piétonne ?

Le concept de mobilité piétonne analyse la vie des piétons en terme de facilités ou d’obstacles, de confort ou d’inconfort, au sein des espaces publics qui leur sont ouverts.  Ces espaces sont regroupés sous le terme « cheminement piéton » : les trottoirs, les traversées, les places, les plaines de jeux, les parcs, les sites naturels, etc.

La mobilité piétonne prend aussi en compte les moyens de transport : les transports en commun, les arrêts et les parkings.

Maintenant que nous avons cadré, concentrons nous sur ce qui nous intéresse, la ville de Montrouge.

Montrouge est une ville très peu étendue, le déplacement piéton y constitue un moyen de locomotion privilégié. Chaque quartier a son identité propre, mais tous sont interconnectés, à l’exception du quartier de la Vanne, enclavé entre la D920 et l’aqueduc de la Vanne. La répartition des commerces est pensée pour que chaque quartier ait accès immédiat à tout une gamme de magasins. Ces commerces et services sont situés pour la plupart le long de départementales, comme l’avenue de la République, l’Avenue Henri Ginoux, l’Avenue Jean Jaures et l’avenue Gabriel Péri, ce qui fait que la circulation des voitures est très présente et cela entrave au déplacement piéton. Qu’est il possible de faire?

Il faudrait mieux baliser le cheminement piéton, avec des parcours aménagés, des traversées balisées.  Peut être repenser la circulation dans notre ville, en mettant fin au sens unique de l’avenue de la république, comme ce qui a été fait à Paris pour les grands boulevards, ce qui aurait pour effet de ralentir la vitesse des voitures sur cet axe. Une autre possibilité est la piétonnisation temporaire du centre ville de Montrouge, (avenue de la république et avenue Henri Ginoux), les week-ends par exemple, afin de donner plus de place aux piétons, et redonner un cadre de vie familial et convivial aux montrougiens.

Mais n’oublions pas l’arrivée du métro qui va encore accentuer l’attractivité des montrougiens pour la marche. Nous autres écologistes seront attentifs  à l’aménagement du carrefour, entre les avenues Gabriel Péri, République et Jean Jaurès, afin que les piétons puissent circuler en toute sécurité, mais aussi à l’aménagement de la place Emile Creps qui se doit d’être convivial. Pour le moment, rien ne filtre à part que la place sera « minérale » comprendre une place sans espace vert. Des alternatives seront étudiées.

Notre maire s’active en ce moment pour la construction et/ou rénovation de nouveaux parkings. Cela pourrait être le sujet d’un autre billet. Mais soit. Ne pourrions pas en profiter pour mettre en place une libéralisation de l’espace public en supprimant des places de parking sur la voirie? C’est l’offre qui établit la demande. Plus on aura de places de parking, plus on aura de voitures. L’éco-mobilité nous enseigne qu’il faut repenser le partage de l’espace public. Moins de parking, plus d’offre d’auto-partage, cela permettrait l’élargissement de certains trottoirs, et rendre Montrouge plus agréable dans le déplacement piéton.

Enfin la mise en place de zones 30 est un frein au déplacement automobile, ce qui a pour vertu de sécuriser le déplacement piéton. Il y a 15% de chances de succomber à un accident pour un piéton face à une voiture à 30 km/h, ce pourcentage monte à 70% pour une voiture à 50km/h.

L’arrivée du métro doit peut être permettre de repenser la desserte locale du MontBus. Ainsi que sa fréquence de passage, qui a mon sens est vraiment très faible. Notre maire à ce sujet dit qu’il ne peut rien faire pour le Montbus, car c’est l’intercommunalité qui gère ce service. Comme il dit qu’il ne peut rien faire pour l’aménagement des départementales, parce que c’est le conseil général qui en a la compétence. Mais qui siège à l’intercommunalité, et qui est vice président du conseil général, délégué aux transports? Je vous laisse chercher.

Se défausser derrière des compétences qui au final vous appartiennent, voici une drôle manière d’administrer. Voilà aussi pourquoi nous sommes contre le cumul des mandats. On ne peut pas être au four et au moulin.

Je sens que j’ai digressé,  mais les montrougien-ne-s ont le droit d’être informé-e-s.

A bientôt alors, et vivement ce métro 4 Mairie de Montrouge, qui pour le coup, est du fait de l’Etat, de la région IdF du département, le tout orchestré par le STIF et non de la compétence municipale. Même si notre maire affirmera le contraire lors de l’inauguration à laquelle j’assisterai avec plaisir!

De bien bonnes fêtes!

Brice

ps : Une dernière nouvelle. D’après les interviews du Maire ( qu’il appelle pompeusement tchat ) il semblerait qu’un pédibus soit à l’étude, afin d’accompagner les enfants de primaire à l’école.  L’agenda 21 ( qui est une obligation légale ) le fixe. EELV Montrouge porte ce projet depuis bien longtemps déjà. Attendons donc de voir 2013.

Ecomobilité en comparaison avec Paris

Bonjour, le groupe EELV de la ville de Paris a fait un communiqué sur la volonté du maire de Paris de réduire la vitesse de la capitale.

Ce communiqué explique que la vitesse idéale à Paris serait de 30km. Cela est bénéfique pour la sécurité, la santé, la convivialité, le commerce de proximité, le partage de la voirie et même pour la conduite, car la vitesse moyenne en ville est environ égale à 20km/h, à cause des feux de signalisation.  Je vous invite à lire ce communiqué.

En le lisant, je suis tout de même choqué du contraste entre Paris, notre voisine, et Montrouge. La ville de Montrouge n’a pas du tout pris le virage de l’écomobilité! Nous souffrons d’une politique locale réactionnaire, qui se complait dans l’inaction, sans créativité, sans audace et surtout sans prendre ses responsabilités vis à vis des villes en transition et du changement de mœurs des montrougien-ne-s.

Si limiter la vitesse à Paris est bon pour la santé, la sécurité, le commerce de proximité, la ville et les automobilistes eux même, pourquoi en serait il autrement à Montrouge?

Ne pourrait on pas prendre le temps de réunir les acteurs locaux et de mettre en place un plan de mobilité tous ensemble de manière pragmatique. Les appels du pied  lancés au maire de Montrouge sont restés sans réponses. Il a tout de même avoué dans un interview au Parisien faire « tout son possible » pour la mise en place de voies de circulation douce. Apparemment nous n’avons pas la même analyse.

En effet, à ma connaissance, aucune de nos propositions ne sont reprises par le pouvoir municipal en place. Ces propositions visent à offrir aux montrougien-ne-s un cocktail de mobilité qui s’adapterait à tous les besoins et offrirait une large panoplie d’alternatives à la voiture individuelle :

  • La mise en place de zones 30 dans tous les axes non prioritaires avec la signalétique pour les véhicules non motorisés.
  • Le marquage au sol des zones vélos devant les feux rouges afin de réduire la dangerosité du démarrage entre les véhicules motorisés et non motorisés.
  • L’élaboration de couloirs doux pour passer les départementales avec plus de sécurité, notamment pour rejoindre les autres villes.
  • La mise en place d’axes malins de déplacements doux pour diminuer l’interaction des modes de déplacement.
  • Le meilleur partage de la voirie avec la mise en place de zones piétonnes – temporaires – au centre de la ville ( les week-ends de la belle saison par exemple ) pour encourager le dynamisme de nos commerces de proximité.
  • Le triplement de l’offre MontBus afin de rendre ce service effectif et connu des montrougien-ne-s, et une refonte de son parcours en adéquation avec les besoins des usagers.
  • La mise en place d’un pédibus scolaire pour éviter aux parents d’élèves de prendre leur voiture dans le seul but d’accompagner leur enfant à l’école.
  • La mise à disposition de parkings à vélo couverts, notamment sur la place Emile Creps  qui va accueillir le métro 4 et la place de la Piscine.
  • Le renforcement du maillage Autolib à Montrouge, afin que ce service ne soit plus gadget mais une vraie alternative à la voiture individuelle. – Ce dernier point est un avis un peu plus personnel, Autolib est un système d’auto-partage contesté au sein d’EELV -

Toutes ces mesures ne sont pas coûteuses, faciles à mettre en œuvre, et permettraient de redonner de l’attractivité à notre ville,  de développer de nouvelles activités et de nouveaux services en redonnant de la place à chacun sur la voirie, afin que la population de Montrouge ait à sa disposition un éventail plus large pour « vivre ensemble » plus localement.
Car n’oublions pas, la meilleure manière de se déplacer, c’est d’avoir tout à portée de main. Cela sera l’objet d’un prochain billet.

 

Un plan de déplacement à Montrouge?

Bonjour, je viens vous parler de mobilité.
Comme chacun sait, la région Parisienne est une mégalopole. Plus grand centre économique de l’Europe, plus grande densité de population d’Europe, plus grand réseau de transports en commun.
Montrouge y occupe une place centrale, géographiquement, mais aussi dans le réseau de transport. Montrouge est la dernière étape avant Paris. Sa densité de population est également plus forte que celle de la ville lumière.

Considérons maintenant le mode de transport à Montrouge.
Il y a deux métros, la ligne 4 et la ligne 13, une dizaine de lignes de bus, des offres de vélopartage (vélib) et d’autopartage (autolib) et bien sur la sempiternelle voiture.
Un mix mobilité équilibré me direz vous?

Et bien pourtant, quand on se balade à Montrouge le matin entre 7h30 et 9h30 et le soir entre 17h30 et 19h30, on ne peut faire qu’un constat, c’est que le réseau routier est saturé de voitures.
Mais qu’est ce qui ne va pas?

Ce qui ne fonctionne pas à Montrouge, c’est que la mairie ne fait rien pour dissuader les voitures de s’engouffrer dans Montrouge. Notre ville est traversée chaque jour par des dizaines de milliers de voitures qui ne participent à la vie locale que par l’intermédiaire des coups de klaxons et de la pollution des pots d’échappements.

En effet, Montrouge est la dernière ville pro-voiture avant Paris. Le quatorzième arrondissement a mis en place une politique pour repousser les voitures sur l’axe principal qui est l’Avenue du Général Leclerc, en face de notre D920. Au Sud de Montrouge, le cimetière de Bagneux et la zone de maintenance SNCF font office de barrières naturelles à la circulation.
Pourtant les voitures sont tentées de s’engouffrer au cœur de la ville de Montrouge car rien n’est fait pour les en dissuader. Ces automobilistes ont en quelque sorte un itinéraire bis soit disant malin pour gagner Paris ou inversement. Ainsi le matin, les Avenues de la République, Verdier, Jean Jaurès, Gabriel Peri, Ginoux sont bouchées, alors que la D920, ou avenue Aristide Briand est relativement fluide.

Pour quelles raisons notre mairie nous impose cette circulation de transit vers le périphérique ou l’autoroute au sein même de la ville alors que les deux avenues Aristide Briand et Pierre Brossolette remplissent très bien cette fonction?

Pour quelles raisons M. le maire de Montrouge refuse les zones 30, les aménagements cyclistes, les aménagements piétons, qui permettraient de favoriser une circulation plus centrée sur les montrougiens?

Toutes les villes alentours font ce genre d’aménagement. Notre ville voisine et historiquement jumelle Malakoff est en train de construire une énorme zone piétonne en son centre, pour re-dynamiser le commerce de proximité et re-localiser les lieux de vivre ensemble.

Un élu prend deux types de décisions. Soit des décisions justes, soit des décisions électoralistes. C’est humain. Mais dans notre cas, l’inaction de notre mairie sur la mobilité, et pire, la suppression des zones 30 « parce que c’est dangereux »  n’est ni juste, ni électoraliste. C’est juste incompréhensible.

Dans le même ordre d’idée, la mairie a préempté un terrain avenue Verdier pour faire un parking d’une dizaine de place. UN PARKING! Belle inspiration. Ce n’est pas en rajoutant quelques places de parking qui seront assaillies en un temps trois mouvements que l’on solutionnera le problème. L’étude des systèmes de déplacement montrent que ce sont les contraintes du système qui influent le plus sur les comportements. Les Montrougiens l’ont bien compris et ne prennent globalement plus leur voiture pour se déplacer dans leur ville, car le temps de déplacement y est inférieur au temps que l’on met pour s’y garer. Un autre étude nous dit qu’une voiture dort à sa place 95% du temps. Même à la campagne! Alors imaginez à Montrouge.
L’offre de transport est saturée à Montrouge, rapport à la densité de population. Et elle le sera de plus en plus. Le rôle du politique, c’est d’orienter la saturation vers sa forme la plus acceptable possible. Est ce une saturation de la voiture individuelle que nous voulons?

Certainement pas. Avec les 5000 personnes supplémentaires du Crédit Agricole attendues en 2014, avec l’arrivée du métro mairie de Montrouge, avec le grand Paris il est temps de mettre en place un plan de déplacement dans notre ville pour que les Montrougien-ne-s puissent se déplacer localement, mais aussi rejoindre les pôles de mobilité avoisinant de la manière la plus efficace possible.

Et pour cela, il faut proposer des alternatives à la voiture individuelle. Afin que celle ci ne soit plus utilisée que dans des trajets d’une distance raisonnable, par exemple pour aller travailler dans une zone non ou mal desservie par les transports en commun – une distance raisonnable étant environ 10 fois la plus grande diagonale (1,5Km) de Montrouge -

C’est pourquoi je vous invite à signer la pétition instaurée par Europe Ecologie les verts Montrouge, pour une mise en place de zones 30, afin de limiter l’appel d’air (pollué) aux voitures en transit, en attendant un plan de déplacement urbain plus systémique dès 2014. Pour que Montrouge soit une place où il fait bon vivre, pas seulement pour sa proximité avec Paris, mais aussi pour sa qualité de vie intrinsèque.

A bientôt!

Brice

Pétition pour le retour des zones 30 à Montrouge

Depuis bientôt deux ans, M. Metton, maire de Montrouge, a décidé par arrêté municipal qu’il n’y aurait plus de zones de limitation de vitesse à 30km/h à Montrouge. Cette décision s’avère être une stratégie pour ne pas appliquer la loi sur la mise au norme des zones 30 en terme de signalétique vélo.

Cette décision est unilatérale, les citoyens de la ville n’ont pas du tout été consultés.
A l’heure où Montrouge est une ville refuge pour toutes les familles parisiennes qui s’agrandissent, avec des enfants en bas âge, mais aussi avec beaucoup d’habitants séniors, nous demandons le retour à des quartiers en zone 30, afin de pouvoir choisir le moyen de déplacement qui nous convient. En effet, Montrouge est constitué d’une multitude de petites rues dans lesquelles la circulation n’est pas dense, et cette autorisation de rouler à 50km/h est fortement accidentogène aux abords des crèches, écoles mais aussi dans toutes les rues étroites.

Pouvoir se promener à pied , en vélo, en famille ou entre ami-e-s dans les quartiers sans grandes voies de circulation sans être sous le joug d’un véhicule motorisé allant à 50km/h. Cette limitation permettrait de redonner sa place à une vie de quartier et revitaliser d’avantage le tissu social et économique localement, en dehors des avenues de la République et Henri Ginoux.

Montrougiennes, montrougiens, mais aussi franciliennes, franciliens, signez cette pétition pour que la ville de Montrouge et ses habitants retrouvent des zones de vitesse limite réduite à 30 km/h, pour que le déplacement dans Montrouge ne soit pas sacrifié au « tout voiture ».

Allez signez la pétition !

 

Acte 3: Un argumentaire pour le vélo à Montrouge.

Velorution_jauresLe vélo, un moyen de déplacement efficace et économique
Alors que les réseaux de transports en commun sont à saturation (ligne 13, ligne 4 et tramway T3)…
Alors que les implantations d’activités démultiplient le nombre de voyageurs (comme l’arrivée du Crédit Agricole à Montrouge soit 9 000 salariés en 2014)…
Alors que la crise renchérit le prix des énergies fossiles (pétrole) et des services périphériques à l’automobile…
Le vélo est une alternative crédible et peu coûteuse pour se déplacer en Ile-de-France (un trajet centre de Montrouge – Paris Porte d’Orléans prend moins de 5 min)

La ville de Montrouge déconsidère le vélo. Le dernier argument de la municipalité contre le rétablissement des zones 30 et contre la mise en place de voies de circulation douce est qu’il faut fluidifier le trafic. Mais de quel trafic parle t’on? Pas celui des vélos en tout cas.

Le vélo, un moyen de déplacement écologique
Alors qu’une bonne partie des gaz à effet de serres émis sur le territoire de la commune sont liés aux transports de personnes …
Le vélo est un mode de déplacement non polluant, économique, silencieux et doux. Sa pratique contribue à la réduction de l’effet de serre.

velorution_jaures_2Le vélo, un atout pour la santé
Alors que les problèmes d’obésité gagnent la population… et concernent un Français sur dix et que 15 % des jeunes souffrent de diabète…
La pratique quotidienne du vélo pendant une demi-heure, associée à une alimentation saine et diversifiée suffirait à diminuer par deux le risque d’infarctus, de maladies coronariennes et de certains cancers (recommandation de l’OMS)
Le vélo est un mode de déplacement actif, la pratique régulière du vélo permet un exercice physique gage de santé.

Le vélo, un outil du vivre ensemble
Les circulations douces comme le vélo ne sont pas seulement douces parce que peu bruyantes et peu polluantes.
Elles sont douces aussi par la convivialité qu’elles génèrent : un cycliste est forcément plus attentif à ce qui l’entoure et en lien avec les passants qu’une personne enfermée dans sa voiture.

Cet argumentaire est fortement inspiré de l’association de cyclistes de Saint Denis : http://veloasaintdenis.hautetfort.com/

Plan de circulation douce à Montrouge. Acte 2 : Lettre ouverte à Jean Loup Metton

IMAG0972Monsieur le maire,

Dans Montrouge Magazine n°93, j’apprends que la municipalité vient de supprimer les zones 30 à Montrouge pour éviter de mettre en place le contre sens cyclable stipulé par le Décret n°2010-1390 du 12 novembre 2010 – art. 2. Cela serait pour vous, monsieur Metton, un facteur accidentogène trop important. Analyse étonnante.

Monsieur Metton, pensez vous qu’autoriser la circulation à 50 km/h dans toutes les rues de Montrouge, même celles qui ne sont pas adaptées à cette vitesse, soit plus sécurisant?
Pensez vous être dans le sens de la marche quand le XIVème arrondissement de Paris, Malakoff, Bagneux, Gentilly, Arcueil, Cachan pour ne citer qu’eux, autorisent déjà le contresens cyclable?
Pensez vous réellement que les statistiques d’accidents soient plus élevées dans les autres communes quand on sait qu’une juge d’instruction est morte en vélib à Montrouge, juste en face de la mairie, en empruntant une voie départementale, faute de pouvoir faire autrement?

Le centre d’étude sur le réseau le transport l’urbanisme ( CERTU ), organisme gouvernemental sous la tutelle du Ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables a mis en place une fiche de normes et recommandations pour sécuriser un maximum les trajets en vélo dans les contresens cyclables. Le CERTU a aussi fait une étude qui conclut à la non dangerosité du contresens cyclable.  Certaines villes des Hauts de Seine ont déjà mis en place ces recommandations avec un grand succès. Malakoff, notre voisine, s’en sort remarquablement. Mais aussi Sceaux, que l’association mieux se déplacer en bicyclette félicite pour la mise en place de ses contresens cyclables.

Je suis usager au quotidien du vélo, et croyez moi, la circulation à vélo à Montrouge est un chemin de croix. Il y a tout à faire, et ce ne sont pas les deux malheureuses pistes cyclables décidées par le département qui y changent quelque chose. Il faut une volonté politique, pour mettre en place un vrai plan de circulation douce, en accord avec le département, la région, et les communes avoisinantes. Le coût de ce plan n’est vraiment pas exorbitant, il se chiffrerait à quelques dizaines milliers d’euros, négligeable par rapport aux millions investis dans la piscine, dans le centre de santé, et maintenant dans le palais des congrès.

Je vous saurais gré de répondre donc à cette simple question. Êtes vous, oui ou non pour favoriser le transport à bicyclette à Montrouge? Si votre réponse est oui, j’aimerais que vous reveniez sur votre décision de supprimer les zones 30, et dans le même temps que vous fassiez appliquer le décret mentionné ci dessus, afin que nous puissions nous autres, cyclistes, nous déplacer d’une manière sécurisée, rapide et agréable dans notre ville.

Cordialement,

Brice LOE MIE

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