Mobilité durable à Montrouge, ça bouge!!

Bonjour,

Je reviens en cette fin d’année 2014 afin de faire un peu le point sur notre cher territoire de la proche banlieue Sud.

Tout d’abord, et cela ne vous aura pas échappé, un nouveau moyen de locomotion a vu le jour en ce samedi 13 décembre.

Il s’agit du Tramway 6 qui relie dorénavant la gare de Chatillon/ Montrouge à la ville de Viroflay, en passant par 6 communes des Hauts de Seine. Ce tramway est le fruit de la collaboration du conseil régional d’Île de France, du STIF et des conseils départementaux des Hauts de Seine et des Yvelines. Plus d’infos par ici. Ce tramway va permettre de désenclaver la banlieue Sud afin de créer une dynamique des transports en commun jusqu’au métro ligne 13, ligne de métro la plus utilisée à Paris. L’afflux de personnes supplémentaires va donc être un peu pénible sur la période 2015-2019, puis l’ouverture de la ligne 15 de « banlieue à banlieue » va adoucir le flux. A contrario, les personnes de notre proche banlieue qui travaillent dans les zones économiques de Clamart, du Plessis Robinson, de Meudon ou de Velizy vont avoir une véritable alternative à la voiture individuelle. C’est ce flux « proche banlieue » – « banlieue sud » qu’il sera intéressant d’analyser, pour voir si ce tramway fait baisser la fréquentation automobile. En tout cas les écologistes se félicitent de l’arrivée de ce tramway qui va dynamiser la départementale D 906 laissée depuis des années un peu à l’écart de l’urbanisme durable. L’occasion de vous rappeler aussi que :

En effet, les écologistes ont obtenu la mise en place du pass unique pour la rentrée 2015. C’était une mesure phare du programme des écologistes à la région et une condition nécessaire pour rentrer dans la majorité régionale.

D’ailleurs à ce sujet, en 2015 auront lieu les élections régionales pour renouveler l’équipe à la tête de la région Idf. Cette élection se fait à la proportionnelle intégrale, le modèle prôné par les écologistes car il favorise les accords sur le contenu plutôt que sur une tactique politicienne désuète. Afin de pouvoir choisir votre avenir dans notre belle région francilienne, vous devez être inscrits sur les listes électorales l’année précédente, soit avant le 31 décembre 2014. Plus d’informations ici.

Pour revenir à la mobilité durable à Montrouge, l’étude de la qualité de l’air par commune en 2012 d’Air Parif nous permet d’affirmer que la départementale 906 est un des axes qui accroît fortement la pollution dans notre commune. Quand on sait que 80% des maladies chroniques sont  liées au vecteur environnemental, et que l’espérance de vie des franciliens urbains a baissé de 6 mois à cause de la pollution atmosphérique, le report modal (vers le métro 13/ Tramway 6) des parisiens quittant Paris en voiture pour s’engouffrer sur la D906 sera également à surveiller.

 Enfin, l’émergence d’un pôle de mobilité important aux portes de notre commune, j’ai nommé la gare de Châtillon/Montrouge  -qui est une gare routière, terminus du métro 13, terminus du tramway 6 et bientôt chaînon du métrophérique 15 – doit nous amener à réfléchir à l’aménagement de son espace d’influence. En effet le SDRIF  ( schéma directeur de la région Île de France ) a anticipé une densification du quartier. Cette densification doit être maîtrisée, et les reports modaux des véhicules individuels vers les transports en commun doivent être répartis, afin de ne pas créer un énorme nœud de congestion dans le trafic routier. Les écologistes seront attentifs à une mise en oeuvre normée du nouveau PLU aux alentours de la future gare de Chatillon/Montrouge, afin que les habitants du quartier puisse profiter de la rénovation de leur quartier sans subir un désagrément excessif en terme de mobilité locale. A ce sujet, l’agence parisienne d’urbanisme effectue un audit urbanistique pour chaque gare du métrophérique 15. Voici l’étude pour la gare Chatillon/Montrouge.

La rénovation urbaine prend en compte l’approche écologique globale. Cela comprend la surveillance de qualité de l’air, la récupération de l’eau et des déchets, la valorisation de l’espace vert  et des espaces de pleine terre, un plan de mobilité pour tous ( voitures, mais aussi transports doux et piétons ) un plan de prévention du bruit et et une analyse thermique globale par exemple. Cette approche sera certifiée par le futur agenda 21 de Paris métropole. Gageons que l’intelligence collective cumulée de la région et du grand Paris permettra de mettre en place un quartier novateur, agréable et durable.

En attendant, je vous souhaite à tou-te-s de bonnes fêtes de fin d’année!!

Brice LOE MIE

Montrouge : Alors qui a le programme le plus écologique?

Bonjour,

Nous sommes à moins d’une semaine du premier tour à Montrouge, et voilà que se pose la question pour vous, montrougiennes et montrougiens, de savoir pour qui/quel projet voter.

Si vous êtes sur mon blog, c’est que vous avez une sensibilité écologique, ou qu’à minima vous voulez vous renseigner à ce sujet.

La question est donc quel est le programme qui répond le plus à  la problématique de la ville durable? 

Nous allons tenter d’y répondre en analysant point par point les propositions des différentes listes.

 

Le bilan du maire sortant :

Commençons par le bilan de M. Metton, maire sortant, disponible dans son programme. Voici la liste des mesures effectuées pour une ville plus durable ( sic )

 

  • La création de trois nouveaux jardins d’angle : Perier/Ginoux, Descartes, Basch/Floquet.
  • La rénovation de l’aqueduc de la Vanne en promenade paysagée.
  • La poursuite des plantations d’arbres d’alignement le long des rues : soit 7 rues pour 146 arbres plantés soit au total 3360 arbres.
  • Mise en place d’éco-pâturages bovins, ovins et caprins, poulailler et ruchers, avec ateliers pédagogiques pour les enfants à Villelouvette.
  • Signature de la charte de gestion éco-responsable des espaces verts de Montrouge en 2010.
  • Obtention de la troisième fleur au concours des villes fleuries.
  • Création de nouvelles pistes cyclables en particulier avenue Marx-Dormoy, Henri-Ginoux, Barbès.
  • L’implantation de citernes d’eau de pluie pour le nettoyage des rues à l’Aquapol, et au Beffroi.
  • L’installation de 270 m² de panneaux solaires photovoltaïques sur l’école Raymond Queneau qui produisent 28 500 Kwh/an.
  • La mise en place d’un service de nettoyage des tags.
  • La rénovation de tout notre réseau d’assainissement.
  • La mise en place d’un plan d’économie des fluides dans tous nos bâtiments générant des économies variant de 10 à 30% d’énergie.
  • La rue Louis-Lejeune est la première rue éclairée par des LED.

Avant de vous laisser apprécier par vous même ce bilan, je tiens à faire quelques précisions :

M. Metton mélange la notion de durabilité et la notion d’entretien de la ville. Ainsi, le réseau d’assainissement et le service de nettoyage des tags font partie d’une démarche d’entretien générale, primordiale mais hors sujet.

Pour la création des jardins d’angles, la démarche est certes louable, mais complètement insuffisante, car le pourcentage d’espaces verts à Montrouge culmine à 5,6% du territoire. Or il est préconisé 10m² de verdure par habitant pour une ville durable, comme à Berlin par exemple.  A Paris, c’est seulement 2,5m² en prenant en compte les deux bois. A Montrouge, Sur 400000m², on en a 22400 qui sont considérés comme des espaces verts. Cela nous fait un peu moins d’1/2 m² par habitant. Soit 5 fois moins qu’à Paris, qui est déjà 4 fois en dessous de la norme préconisée.

Pour l’aqueduc de la vanne, il  est situé sur la commune de Gentilly et d’Arcueil. Et ce n’est même pas notre département, ce qui fait que notre maire n’est pour rien responsable de cet aménagement.

Pour les pistes cyclables, je rappelle que les voies départementales sont gérées par le département, hors budget de la commune. Et on se rend compte que la ville de Montrouge n’a pas injecté un centime pour les pistes cyclables car l’avenue Marx Dormoy, Henri Ginoux et Barbes sont des départementales.

Pour la poursuite des plantations d’arbres, il convient de soustraire tous les arbres abattus pendant la mandature, soit plus d’une centaine, notamment sur l’avenue Marx Dormoy et la rue Louis Rolland. En rappelant qu’un arbre de 50 années remplit beaucoup plus de fonctions environnementales qu’un arbre fraîchement planté.

Pour l’implantation des panneaux photovoltaïques, il convient de préciser que l’énergie la plus propre est celle que l’on ne dépense pas. L’école Raymond Queneau est une passoire thermique, j’ai pu vérifier l’étanchéité très vétuste des fenêtres des salles de classe. Cette école est en partie rénovée maintenant. Mais ce n’est pas le cas de l’immense majorité des bâtiments publics à Montrouge, même récent, comme le Beffroi qui souffre d’un problème de conception thermique qui nous coûte un chèque à 6 chiffres en chauffage cette année.

Néanmoins, la récupération d’eau de pluie, la mise en place de panneaux photovoltaïque – même si cela reste très marginal en quantité -,  la gestion propre des parcs de la ville sont autant de mesures qui s’inscrivent dans la ville durable.

Mais cet ensemble de mesures sont à l’image de l’agenda 21 de la ville. : disparates, sans vision globale. Voilà pour le bilan « écologique » du maire sortant.

 

Comparatif des programmes :

Faisons maintenant une comparaison des programmes point par point. - J’ai choisi de présenter les mesures par ordre alphabétique des noms des candidats dans l’ordre Boris Gillet BG, Jean Loup Metton JLM et Joaquim Timotéo JT -


La rénovation énergétique des bâtiments :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Réduction des dépenses énergétiques et réduction des nuisances sonores des bâtiments municipaux (isolation thermique et phonique, ampoules LED à couleur naturelle, détecteurs de présence couplés à l’éclairage, robinets économiseurs d’eau, panneaux solaires et thermiques).
  • Réalisation d’une cartographie thermique de la ville et information des propriétaires et des syndics.
  • Partenariats avec le SIGEIF (Syndicat Intercommunal pour le Gaz et l’Électricité en Ile-de-France), et le SIPPEREC (Syndicat Intercommunal de la Périphérie de Paris pour l’Électricité et les Réseaux de Communication), pour aider les particuliers à réaliser des économies d’énergie.
  • « Point info énergie » à la Mairie, sur le site internet de la ville, dans Montrouge Magazine.
  • Participation à la société de tiers financement (prêt en fonction des économies réalisées), il en existe déjà un en Ile-de-France.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Favoriser les panneaux photovoltaïques et les toitures végétalisées.
  • Réduire la consommation d’énergie des bâtiments publics grâce à la récupération par pompes à chaleur des calories dans le réseau d’assainissement.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Des économies d’énergies : Rénovation thermique et phonique des bâtiments publics et des logements de Montrouge Habitat afin de réduire la facture et l’impact énergétiques.
  • Un guichet unique logement – énergie : Création d’un point d’information pour les aides à la rénovation énergétique des logements par l’intermédiaire d’organismes publics

Analyse : 

JLM ne semble pas trop se préoccuper de cet aspect de la gestion d’une ville. La facture énergétique a explosé en 2013 pour Montrouge. Il propose la mise en place de pompes à chaleurs qui captent le réseau d’assainissement. Cela se fait ailleurs. Notamment dans la communauté d’agglo bordelaise. Mais pourquoi donc ne l’évoquer que maintenant alors que cela fait 12 ans qu’il est maire de Montrouge?
Pour les autres candidats, c’est une autre démarche stimulée par la volonté d’apporter plus de sobriété dans les dépenses énergétiques de la ville. Boris Gillet liste de manière exhaustive la manière dont il compte arriver à la sobriété énergétique . Il parle également  d’une cartographie thermique. Notons qu’un diagnostic thermique des bâtiments publics a été réalisé en 2011 par la ville mais elle n’est jamais sortie des tiroirs du service de l’urbanisme de la ville.
JT veut rénover l’ensemble des bâtiments liés à la commune, HLM compris et permettre également aux montrougiens d’être informés via un guichet de la rénovation énergétique comme le propose aussi BG.
Pour des bâtiments durables, BG nous explique davantage sa démarche que JT, mais ne s’engage pas sur les appartements de Montrouge Habitat. JT parle aussi d’isolation phonique, surtout pour les habitations.
JLM est à la traîne en nous parlant de photovoltaïque et de pompes à chaleurs, des mesures complémentaires mais qui ne sauraient faire l’économie de l’isolation thermique des bâtiments, principal moyen de sobriété énergétique.


L’urbanisme :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Un moratoire sur la délivrance de permis de construire pour les projets immobiliers neufs sans logement sociaux.
  • Une consultation publique pour un nouveau Plan Local d’Urbanisme.

Sur le programme de Jean Loup Metton : 

  • pas de programme.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Un nouveau plan local d’urbanisme : après son annulation par la justice , élaboration d’un nouveau plan local d’urbanisme ( PLU ) basé sur une large concertation avec les habitants, en maîtrisant la densité urbaine, en veillant à l’équilibre des quartier et en préservant la diversité de l’habitat existant.
  • 30% de locatif social pour chaque nouvelle construction : Inscription dans le règlement du Plan Local d’Urbanisme ( PLU ) de l’obligation faite aux promoteurs d’inclure 30% de locatif social dans toute nouvelle construction dépassant 800 m², pour favoriser le vivre ensemble et la mixité sociale. 

Analyse : 

Cette mise en perspective est étonnante. JLM ne se positionne pas du tout sur l’urbanisme, alors que c’est son domaine réservé. – Il n’y avait pas de maire adjoint à l’urbanisme dans le mandat qui arrive a échéance – . Pas de trace du PLU, pourtant annulé. JLM compte faire l’impasse de cette séquence dans les municipales, on comprend pourquoi.

BG propose une consultation publique pour un nouveau PLU, comme la loi l’impose. Une consultation ne vaut pas concertation et co-construction du PLU. Quand à la formule « moratoire sur la délivrance de permis de construire », il convient de préciser que les permis déjà attribués ne peuvent pas être annulés sauf en cas de contentieux. Pour les nouveaux permis de construire, ce sera le nouveau maire qui les signera.

JT propose un nouveau PLU, en concertation avec les habitants. Avec la volonté claire de modifier durablement l’urbanisme de Montrouge. faire des espaces verts un élément d’urbanisme à part entière, et rééquilibrer le maillage social des logements.

Donc pour un urbanisme durable,, JT  va dans la bonne direction.  BG peut mieux faire. Et JLM est forfait par omission. Il veut proposer le PLU à l’identique, cf son interview dans le parisien après avoir vu le PLU de Montrouge annulé. Notons que c’est dans la partie la plus active de son mandat, l’octroi de permis de construire à tout un tas de promoteurs, qu’il ne communique pas. Étrange non?

La création d’espaces verts / La végétalisation des bâtiments :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Étendre le square Jules Ferry jusque derrière le bâtiment de La Poste.
  • Reprise du projet de jardin Toscan de la rue Maurice Arnoux pour en faire un projet beaucoup plus végétal.
  • Mise en œuvre de la création du parc prévu en lieu et place des bâtiments provisoires du Crédit Agricole sur l’ancien site Thalès.
  • Projets de végétalisation des toits et des murs de bâtiments publics après études appropriées.
  • Favoriser la plantation d’arbres fruitiers en sensibilisant les habitants lors des replantages.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Poursuivre la création de jardins d’angle et de rues arborées.
  • Aménager des jardins familiaux ouverts à tous les montrougiens.
  • Permettre que la Ville soit encore mieux fleurie et toujours primée.
  • Créer trois nouveaux parcs publics, dont un avenue Jean-Jaurès sur un hectare.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Un plan arbre : Augmentation du nombre d’arbres dans la ville en préservant la diversité des essences et en arrêtant les abattages intempestifs.
  • Un grand jardin public : Création d’un grand jardin public Places Jules Ferry  une fois libérée du stationnement actuel par la création d’un parking souterrain en prolongement du square Robert-Doisneau. Etude de la continuité avec la coulée verte proche de l’avenue Aristide Briand ( RD 920 )
  • Verdissement des bâtiments publics et mesures incitatives pour créer des murs et toitures végétalisées.

Analyse : 

Les espaces verts sont très prisés des montrougiens, dans une ville dense cela se comprend. Ce qui ressort de l’analyse des propositions, c’est qu’il faut créer un nouveau grand espace vert. JLM nous propose l’espace vert qui fait face au campus du Crédit Agricole. Problème, un bâtiment Crédit Agricole Immobilier vient de surgir de terre au centre du parc. Ce parc est privé. JLM martèle depuis longtemps déjà que cet espace sera rendu aux Montrougiens. Sans succès apparent. 

JT et BG proposent de faire de la place Jules Ferry un grand parc, avec un marché dédié au bio. Cette idée s’est construite en 2013 dans l’esprit de plusieurs montrougiens, voilà pourquoi elle est représentée par les deux listes.  BG veut aussi récupérer le parc du campus du Crédit Agricole pour les montrougiens. On ne connait pas la méthode.

JT et BG veulent replanter des arbres et reverdir la ville et les bâtiments publics, sortir de la minéralisation des places et du béton brut des constructions.

En clair, c’est un peu le même programme. Mais il me semble plus détaillé côté JT, notamment avec la mesure issue du PLU de coefficient de biotope obligatoire dans les nouvelles constructions .

 

La mise en place d’un plan de circulation :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Limitation de vitesse à 30 km/h sur de nombreuses voies afin de privilégier le calme et la tranquillité des riverains.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • pas de programme

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Une « ville 30″ : Limitation de la vitesse de circulation à 30km/h, sur les voies communales , pour renforcer la sécurité et favoriser la fluidité du trafic.
  • Aménagement des cinq nouvelles voies municipales : En concertation avec les riverains, aménagement des avenues Gambetta, Henri Ginoux , Maurice Arnoux, République et Verdier pour assurer mixité et sécurité dans les modes de déplacement tout en régulant le transit.

Analyse : 

Le plan de circulation n’est pas explicitement évoqué, mais la volonté de mettre en place des zones 30 redessine forcément la manière de se déplacer à Montrouge. La mise en place d’un tel plan permettrait de comprendre et de contrôler les flux de déplacement dans notre ville. JLM n’évoque pas du tout ce point.

JT veut réaménager les cinq voies qui tombent sous le giron communal. Avec pourquoi pas à la clé une rénovation de la place Jean Jaures?

Favoriser les déplacements moins polluants :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Parkings à vélo sécurisés à proximité des accès au métro de la ligne 4 et ligne 13.
  • Lancement d’une étude pour la création de nouvelles pistes cyclables.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Créer une cinquième station « Autolib ».
  • Favoriser des solutions de covoiturage pour les montrougiens.
  • Réimplanter une station de taxis place Cresp.
  • Concevoir de nouvelles pistes cyclables en accord avec les riverains.
  • Mettre en place des solutions « pédibus » avec les parents d’élèves

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Des pistes cyclables : Création d’un réseau de pistes cyclables ainsi qu’un espace de stationnement pour les vélos aux abords des bâtiments publics et du métro . 
  • Aides à l’achat de vélos électriques : dans le cadre de l’intercommunalité, subvention à l’achat de vélos électriques 
  • Promouvoir les itinéraires pédestres : installation d’une signalétique indiquant les durées de parcours entre les principaux équipements de la ville pour encourage les déplacements à pied. 
  • Incitation à l’autopartage : création de places de stationnement réservées pour le véhicules disposant du label auto partage. 
  • Installation de bornes de rechargement pour les voitures électriques : dans les parkings publics et progressivement dans tout Montrouge, pose de bornes de rechargement accessibles 24h/24h.
  • Des circuits pédibus : Accompagnement des enfants sur leurs trajets domicile-école par un parent volontaire ou un animateur, selon des itinéraires balisés et des horaires précis.

Analyse : 

A l’heure des municipales, tout le monde s’intéresse aux déplacements doux. Il serait temps!

JLM propose de nouvelles pistes cyclables en accord avec les riverains. C’est bien le moins qu’on puisse faire. BG veut des parking à vélo sécurisés aux abords des métro, c’est un net avancement. La pratique du vélo est aussi conditionnée à la modularité effective des modes de transports. JT veut un large réseau de pistes cyclables, des parking à vélo, et une aide à l’achat de vélos électriques comme à Paris.

Concernant les sentiers pédestres, JLM veut des pédibus. Problème cette mesure est inscrite dans son agenda 21 pour… 2011. JT veut aussi des pédibus, mais aussi des itinéraires pédestres balisés pour encourager la marche.

Concernant l’autopartage, JLM veut continuer à « inciter » à l’autopartage, mais seul JT propose un label voiture autopartage permettant d’accéder à des places réservées. IL parle aussi de mobibus, un service de déplacement local sur demande pour les personnes agées. Le mystère reste entier même si on voit fleurir à Paris des vélos cargo transportant des touristes ( pousse pousse ).

Sur ce chapitre, avantage JT . En complément des zones 30, les pistes cyclables à Montrouge permettront de développer complètement le potentiel de la ville en matière de déplacement doux. JLM promet des choses mais ne les appliquent pas depuis 10 ans. Quant à BG, c’est incomplet, mais le cycliste que je suis apprécie les parking sécurisés aux abords des stations de métro.

La refonte des transports en commun :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • pas de programme.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Réaliser la gare Chatillon Montrouge sur la ligne 15 du futur métro Grand Paris Express.
  • Construire au sud de Montrouge une nouvelle station de la ligne 4 du métro prolongée vers Bagneux.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Accompagnement des travaux de la ligne 15 – Chatillon Montrouge : Pour minimiser les gênes dues aux travaux d’aménagement de la gare de Châtillon-Montrouge , élaboration d’un plan de régulation avec les opérateurs.
  • Ouverture de la gare L15 - Châtillon Montrouge : Concertation avec les riverains pour l’aménagement des abords de la gare et du quartier en vue de l’arrivée de la ligne transversale L15 créée par la société du Grand Paris à l’horizon 2020.
  • Ligne de bus 68 préservée  : Maintien de la desserte par la ligne de bus 69 des quartiers du Haut Mesnil et Nord de la ville, pour permettre aussi le maintien de la connexion entre les lignes de métro 4 et 13
  • Redéfinition du circuit MontBus :  Pour mieux satisfaire les besoins des montrougiens , nouvelle définition des parcours, des horaires et des fréquences du Montbus
  • Désenclavement du quartier Est – ligne bus 125. Pour permettre une plus grande mobilité des habitants du quartier Est vers le centre de Montrouge, demande au Syndicat des transports d’île de France (STIF) de prolonger la ligne de bus 125 vers le centre ville. 

Analyse : 

Attention mélange de genre. Les candidats se sentent obligé d’évoquer les projets régionaux à des fin de coordination. Vous l’aurez sans doute remarqué. La prolongation du métro 4 et la création de la ligne 15 ne sont pas compétence de la municipalité. Néanmoins il est bon que la mairie fasse le lien entre la région et les habitants des zones de travaux.

JT propose une conception participative de l’urbanisme proche de la station de métro 15 Châtillon Montrouge. C’est en effet important car cet emplacement devient un point stratégique de transfert (avec l’arrivée en plus du tramway 6 côté Châtillon ) Il faudra arbitrer la place accordée à chaque fonctionnalité d’un pôle de transport ( bureaux, logements, services, mobilité, parking, espace public, parc )

JLM évoque la ligne 4 au sud de Montrouge, mais sans rien préciser, en faisant comme si c’était lui qui allait la construire. On a l’habitude.

Mais l’essentiel des transports communaux, c’est le Montbus. Cette ligne, JT propose de la refondre afin qu’elle corresponde au plus près des besoins des montrougiens. Ce qui ne semble pas être le cas actuellement, en terme de parcours, de fréquence et d’horaire.

BG n’évoque étonnamment pas ce pan de programme.

 

Réfection et aménagement de l’espace public  :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Fermeture à la circulation d’un parcours réservé aux rollers, patineurs et trottineurs (1 fois par trimestre  le soir après 20 heures).
  • Fermeture de la rue Louis Rolland à la circulation les jours de marché (entre la place du Général Leclerc et la rue Henri Ginoux).

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Requalifier l’avenue Aristide-Briand avec un nouveau carrefour à feu au droit de la rue d’Estienne-d’Orves.
  • Faire de la place Cresp une vraie « grand place » pour les montrougiens.
  • Réaménager les places Jean-Jaurès et Jules-Ferry.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Etude de la faisabilité de la couverture du périphérique au Nord de Montrouge: En relation avec la ville de Paris, lancement de la mise à l’étude de la couverture du périphérique pour renforcer les liens entre Paris et Montrouge. 
  • Aménagement de l’avenue Aristide Briand (RD 920 ) Pour désenclaver l’est de Montrouge et lutter contre une des principales sources de nuisances sonores, action auprès du conseil général pour l’aménagement de cette avenue en boulevard urbain, espace convivial avec pistes cyclables et végétalisation 
  • Réaménagement des places minérales : Désenclavement des quartiers par le réaménagement des places minérales en lien avec les conseils de quartier. 
  • Une zone piétonne Avenue de la République : Pour dynamiser et animer le centre ville, création d’une zone piétonne certains week-ends, en concertation avec les riverains et les commerçants. 

Analyse :

Le boulevard urbain pour la D920, c’est une prérogative de la région, dans l’analyse globale des évolutions des flux de mobilité. JT et JLM veulent donc aider à sa mise en place. En fait juste coordonner. Comme pour le métro.

Pour les places de Montrouge, JLM veut les rénover, mais sans concertation. A la différence de JT qui veut s’appuyer sur les nouveaux conseils de quartiers, avec démocratie participative pour rénover les principales places de la ville avec la volonté de végétaliser davantage et de permettre plus de fonctionnalité.

Des propositions de rue piétonnes temporaires chez BG. La rue Louis Roland pendant les marchés. Et une mesure plus étonnante, la création d’un circuit pour le roller dans la ville une fois par semestre. JT propose lui une fermeture du centre ville à la circulation de voiture les week ends de la belle saison. Ce qui permettrait de penser notre ville autrement pendant nos temps libres!

La collecte des déchets / Le recyclage :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Installation de machines de compression et de recyclage dans tous les lieux publics mettant à la disposition des usagers un distributeur de café et de boissons (ex. : conservatoire).
  • Création d’une « recyclerie » (adossée à la déchetterie), dédiée à la récupération de petits appareils, à leur réparation puis revente.
  • Création d’une « matériothèque » permettant aux entreprises de Montrouge d’offrir des fins de stock (poubelles propres) qui pourront être réutilisés par les écoles et les associations.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Lancer de nouvelles solutions de compostage et de lombriculture.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Programme local de prévention des déchets : Lancement d’un programme local avec l’appui de l’ADEME pour renforcer la réduction des déchets 
  • Réorganisation de la déchetterie muinicipale : Amélioration du service rendu aux Montrougiens. Assurer la collecte des déchets verts.
  • Une ressourcerie municipale : Création d’un centre de récupération, de valorisation et de revente d’objets recyclés.
  • Des composteurs collectifs : Incitation des copropriétés à la mise en place de composteurs collectifs.

Analyse :

Le recyclage est souvent l’absent des mesures de développement durable. Surprise, on retrouve des solutions innovantes dans les programmes de BG et JT! La mise en place d’une ressourcerie afin de donner une seconde vie aux déchets ménagers dans le cadre du développement de l’économie sociale et solidaire. Et oui cela crée aussi de l’emploi. JT veut instaurer la collecte des déchets verts. Plus surprenant, chez BG une mise en relation des entreprises pour un recyclage des stocks inutilisés et des machine à compresser et à recycler dans les bâtiments municipaux de la ville. Des mesures innovantes.

JLM propsose le compostage et le lombricompostage, il faudra en parler au SYELOM

Chez JT, il y a aussi la volonté de mettre en place des solutions de compostage collectif, dans les copros ou dans des endroits à définir.  Et enfin l’envie de travailler avec l’ADEME, afin de réduire les déchets à la source, par exemple dans le supermarchés de la ville.

La cantine scolaire : 

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Une cuisine centrale certifiée BIO, en filière courte pour soutenir la transition vers une agriculture biologique en Ile-de-France.
  • Interdiction des perturbateurs endocriniens dans les repas de cantine.
Sur le programme de Jean Loup Metton :
  • Construire avec la ville de Sceaux pour nos écoles une cuisine centrale qui bénéficiera de circuits courts avec les producteurs de produits Bio.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Des cantines bio : passage au « tout bio » sans supplément tarifaire pour afin d’offrir une restauration collective équilibrée et de qualité.

Analyse : 

La cantine commune avec Sceaux arrive à grand pas. Tous les candidats sont au courant et propose une alimentation bio en circuit court. Le problème posé est dans quelle proportion? JT propose une cantine « tout bio ». A négocier avec le maire de Sceaux donc.

La gestion écologique de la mairie / de la ville  : 

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Publication d’un arrêté municipal imposant l’extinction des vitrines et des enseignes la nuit.
  • Recherche systématique de véhicules et d’outils silencieux dans le cadre d’un plan contre le bruit.
  • Renforcement de l’Agenda 21 en mobilisant des moyens financiers nécessaires à la réalisation des projets développés dans ce contexte.
  • Encourager les propriétaires de jardins à composter et à récupérer les eaux de pluie par publication de fiches pratiques dans Montrouge Magazine, une campagne d’information et un dialogue permanent avec la population.
  • Veiller au respect de la clause environnementale dans les marchés publics.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Créer de nouvelles citernes à eau de pluie pour le lavage des rues.
  • Implanter de nouveaux chauffe-eaux solaires sur les bâtiments publics.
  • Continuer à rendre plus performant l’éclairage public grâce aux LED.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Un nouvel Agenda 21 concerté : Remise à plat de l’Agenda 21 avec des mesures concrètes, chiffrées et évaluées régulièrement pour participer à la réduction des gaz à effet de serre.
  • Un éclairage public plus performant : Optimisation et gestion adaptée de l’éclairage public pour améliorer le confort d’usage tout en diminuant les dépenses énergétiques.
  • Des véhicules propres : Remplacement de l’ensemble du parc auto-mobile de la ville, en véhicules non polluants.

Analyse : 

Beaucoup de choses : L’administration générale d’une ville nécessite de prendre des décisions dans lesquels il faut toujours veiller à la dimension écologique.
BG énumère quelques mesures comme l’incitation à recueillir l’eau de pluie et un arrêté municipal pour éteindre les vitrines la nuit. Plus important, il s’engage à mettre en place des critères environnementaux dans tous les appels d’offres.

Étonnamment JT ne le fait explicitement, mais veut refonder l’agenda 21, qui est l’outil principal de suivi de la mise en place d’une politique d’une ville durable. L’aspect « critères environnementaux » devrait s’y retrouver.  JT veut encore des véhicules propres pour les agents municipaux. – S’agirait il de vélos? – Et un éclairage public optimisé.

JLM continue ses recettes de collecte d’eau de pluie et évoque les chauffe eaux solaires. La ville de Montrouge a été labellisé développement durable en 2011. Mais depuis l’agenda 21 n’est pas tenu. Et les résultats des audits ne sont pas disponibles.

Au final, JLM est hors course pour la non tenue de son agenda 21 qui pourtant n’était pas des plus ambitieux. Voir mon article sur ce sujet.  Comment faire confiance à un maire qui ne tient pas ses engagements et qui nous promet des choses qu’il s’était déjà engagé à faire? JT et BG ne sont pas très précis, et surtout pas exhaustifs dans les mesures écologiques de bonne administration de la ville. Tout se jouera sur l’écriture de l’agenda 21, qui se doit d’être ambitieux et systémique. La méthode de concertation sera primordiale pour l’acceptation globale du projet de ville durable par les montrougiens.

 

Conclusion

En conclusion, j’espère que vous vous êtes forgé une opinion lors de cette confrontation d’idées au sujet de la ville durable. Je suis moi même un peu partial, même si j’ai tenté de prendre du recul vis à vis des propositions. Je ne répondrais donc pas à la question posée en titre. Chacun peut y répondre en toute connaissance de cause. Vous comprendrez que dans une ville dense comme la notre, il est urgent de prendre des mesures allant dans l’intérêt général, afin de prendre le virage du mieux vivre.  J’espère que mon article rentrera en considération pour le choix de la prochaine équipe municipale à Montrouge.

A bientôt!

 

Brice LOE MIE

 

Le congrès, les municipales et l’écologie politique

Bonjour à tou-te-s ,

Je viens de découvrir le tableau récapitulatif de l’action écologique du gouvernement, mise en perspective avec l’accord pro
grammatique EELV-PS passé fin 2011 lors de la préparation de l’élection présidentielle.

Vous pouvez le voir ici : http://lmpeelv.files.wordpress.com/2013/11/tableau-accord-eelv-ps1.pdf

Ce tableau nous permet de mesurer le fossé entre les paroles et les actes du gouvernement. C’est un tableau sans appel qui me fait bondir et qui sans nul doute entérinera la fin de la participation d’EELV au gouvernement. Le congrès de notre parti, c’est samedi 16 novembre, je voterais pour une motion favorable à la sortie du gouvernement Hollande, par exemple celle dont le site internet héberge le document ci dessus, afin que notre groupe politique puisse retrouver de la cohérence sur les questions nationales.

Néanmoins ce congrès n’arrive pas à point nommé. Il génère de nombreux débats nationaux, cristallise les crispations et désorganisent les militants écologiques dans chaque ville. Et se profile dès le début de l’année prochaine les élections municipales. Comme je vous l’ai déjà dit, je considère l’échelon local  comme un pilier de la décentralisation et de l’efficacité politique.

Mais quel est le paysage politique à Montrouge?

Nous sommes dans une ville qui est ancrée à droite depuis plus de 30 ans et qui a eu successivement deux maires « bâtisseurs ». Le dernier en date se targe de l’effet positif de sa politique, en terme de densification urbaine. En effet les écologistes combattent l’étalement urbain, le syndrome des villes lotissements. Mais Montrouge est bien loin de ce schéma. Ville centrale du sud de Paris, elle est en quelque sorte le petit centre du SUD des hauts de Seine dans une vision polycentrique de la région Île de France.

Cette ville a besoin d’un rééquilibrage fort, après la densification vient l’heure de l’adaptation aux besoins de la population, afin que notre ville soit agréable à vivre pour tous. Pour cela les écologistes de Montrouge mettent en avant 5 piliers programmatiques, qui changeraient durablement en bien notre belle commune.

Le premier pilier, nécessaire prérequis à la mise en place d’une politique qui répond aux besoins des citoyens concerne la démocratie locale. Aujourd’hui la mairie de Montrouge fonctionne comme une forteresse, notre maire est hégémonique, et décide tout sur tout. L’épisode de l’abattage des platanes, de la fermeture administrative de la mosquée et  de la modification simplifiée du PLU puis de son annulation en sont des exemples frappants. Les solutions préconisées par les écologistes sont largement contenues dans la charte Anticor, qui a été mise à jour pour les municipales.  En clair, transparence, déclaration d’intérêt, formation des élus, fonctionnement démocratique, participation des citoyens à la vie de la commune. Cette démarche doit s’inscrire dans un apprentissage citoyen, afin d’arriver à des conseils de quartier gérant un budget propre en fin de mandat.

Un autre aspect de cette démocratie renouvelée concerne le numérique. L’informatique a complètement modifié nos modes de vie. Il doit en être de même pour l’administration d’une ville. Donner accès à l’information, mais aussi permettre l’échange, la participation de tous. La fracture numérique doit disparaître.

Le deuxième pilier concerne l’urbanisme et le logement. Aujourd’hui, notre PLU doit être entièrement réécrit. C’est l’occasion pour les écologistes de mettre en place des outils de planification urbaine respectueux des préceptes de la ville durable. En bref, sacralisation des zones d’urbanismes maisons et jardins afin de ne pas densifier davantage notre ville et la laisser respirer , modulation des règles de construction et d’extension afin de favoriser la création de nouveaux espaces verts hors sols, obligation de mixité sociale dans les nouvelles constructions sont quelques pistes.

Parallèlement, la loi SRU a modifié le seuil de logements sociaux dans les villes de plus de 3500 hab. Montrouge, qui avait 21,18% de logement sociaux, principalement un héritage des années 80, doit maintenant atteindre 25%. Cela représente environ 1000 appartements. Les écologistes s’engagent à faire le maximum pour assurer cette mixité sociale. Enfin, la rénovation thermique des bâtiments municipaux de la ville doit être entamée, car la facture énergétique de la ville explose et  notre maire n’a toujours pas fourni le bilan thermique prévu pour 2011 dans l’agenda 21 de la ville. Le foncier social de Montrouge Habitat doit aussi être rénové. Ces travaux doivent permettre à des sociétés locales d’acquérir une expertise. Qui pourra être réutilisée pour les particuliers et copropriétés désireuses de dépenser moins d’énergie.

Le troisième pilier concerne la mobilité. Montrouge doit se doter d’un plan de mobilité local digne de ce nom. Afin d’optimiser le bien être de ses habitant tout en permettant le transit des personnes désireuses de se rendre à Paris ou en banlieue Sud. Une étude des flux quotidiens, en semaine comme le week end s’impose, afin de modulariser la voirie en conséquence. Et permettre aussi l’essor des transports publics locaux, ainsi que des transports alternatifs dit « doux » comme le vélo et la marche à pied. Les zones 30 sont une approche à privilégier. On peut mettre à l’étude aussi de nouveaux transports, comme le pédibus scolaire, le redimensionnement de l’offre Montbus et pourquoi pas la construction de transports locaux par câble, pour désenclaver le quartier interlude par exemple.

Le quatrième pilier concerne l’écologie urbaine et le cadre de vie. Car l’écologie, dans son approche systémique, ne fait pas l’économie de la ville. C’est tout d’abord une problématique de santé publique. La qualité de l’air se dégrade au fur et à mesure que l’activité humaine se développe. La présence du périphérique aux portes de notre ville doit nous faire poser les questions quant à la durabilité de notre environnement direct. Des indicateurs de bien être doivent être mis en place, en terme de qualité de l’air, de l’eau, environnement sonore etc etc…  Afin de rendre la ville agréable à tous, rétablir des écosystèmes pérennes , une continuité verte en ville, récupérer d’avantage l’eau de pluie, permettre le recyclage des déchets bio et verts pour alimenter ensuite des jardins partagés,  valoriser l’économie sociales et solidaire vertueuse pour l’environnement comme la mise en place d’ateliers de réparation ou une recyclerie. Permettre au citoyen de se projeter dans sa ville. Certifier la mairie en démarche écologique, sur son fonctionnement, sur les fournisseurs, sur les appels d’offre qu’elle passe. Il y a tant à faire. La charte de la ville lente doit être notre objectif à terme.

Le cinquième pilier concerne les services et espaces publics. Un redimensionnement est nécessaire. Nous sommes 50000 montrougien-ne-s, il y a urgence à redéfinir un service public de qualité, en terme de places en crèche, nombre d’enfants par classe en primaire, horaires d’ouvertures de la mairie etc etc… Mettre en place des délégations de service tournées vers les citoyens et non vers les seuls habitués. Il faut aussi rendre les lieux publics aux Montrougiens, comme les places, mais aussi certains parcs, l’espace privatisé du CAM ou le parc Boileau pour ne pas les citer. Dans notre société essentiellement basée sur le service, Montrouge se doit d’avoir l’éventail le plus large de fonctionnalité. On ne construit pas sa ville sur le clientélisme. On doit pouvoir s’adresser à tous.
Ces cinq piliers déclinés en une myriade d’idées composent le socle du programme écologique pour notre ville. Mais comment le porter au mieux? Aujourd’hui les écologistes sont divisés sur la stratégie. Sur fond de politique nationale désavouée, avec la montée de la contestation de la gauche dite « forte », la stratégie pour ces municipales n’est pas établie. Néanmoins, j’attire l’attention des lecteurs sur le fait que dans la vision écologique, les problèmes se règlent à l’échelon correspondant. Pour un problème national, résolution nationale, pour un problème local, résolution local.
Et quel est il notre problème local? Il s’agit de notre maire, cumulard dans le temps et dans la fonction, autocrate, secret et opaque, qui dispense une politique de clientélisme et ment effrontément lors des réunions publiques sur son bilan entaché de nombreux problèmes, avec un redressement de la cour des comptes pour la gestion du chantier de la piscine, avec le non respect de la loi pour son PLU, avec  un endettement d’investissement considérable pour le Beffroi…

Pour faire tomber Metton, les progressistes et les écologistes ont besoin d’une unité. Unité programmatique, unité de terrain, unité dans l’envie.

La séquence des municipales est le bon moment pour mettre de côté ce qui nous divise d’un point de vue national, et de s’unir dans une liste citoyenne et trans-partisane pour l’intérêt collectif des Montrougiens. J’en appelle donc au rassemblement de tous les partis progressistes, désireux de faire avancer l’écologie politique dans la ville. J’en appelle également aux associatifs désireux d’apporter leurs expertises du tissu local sur un projet commun. J’en appelle enfin aux citoyen-ne-s sympathisant-e-s et interessé-e-s par un renouvellement politique d’envergure, tant dans les méthodes que dans l’équipe municipale

PS, Front de Gauche, PC, PG, EELV, Radicaux et partis progressifs du centre mais aussi associatifs comme ATTAC, AMAP, le SEL, MDB, Particip’actif, MonMontrouge et citoyens acteurs de leur ville, notre ville, Montrouge, nous avons besoin de tous ces talents, de toutes ces synergies pour l’emporter. La tâche sera ardue, mais notre projet en vaut la peine.

Alors échangeons, proposons, rassemblons. C’est à vous, à nous de jouer!

A très bientôt

Brice LOE-MIE

 

Les jardins sur les toits, utopie ou solution durable?

Bonjour, aujourd’hui je viens vous parler d’une Arlésienne dont tout le monde a entendu parler, les jardins sur les toits.

En effet à Montrouge, la place réservée aux espaces verts est très faible, à hauteur de 5,7% du foncier de la commune. De plus ces espaces verts sont pour la plupart privatisés, ainsi le plus grand est situé sur le site du siège social du Crédit Agricole, et le second est octroyé au club sportif privé le CAM, bien que le terrain appartienne à la municipalité.

Mais qu’est ce qu’un jardin sur les toits? 

Il y a plusieurs types de toits verts :

La toiture végétalisée est la plus courante, il s’agit d’une toiture dont l’isolation est constituée de végétaux, elle n’est pas destinée à soutenir le poids de promeneurs. On parle de toit vert extensif. Le coût d’aménagement se situe entre 50 et 100 € par m².

Pour une toiture jardin, il y a une réfection plus importante à prévoir pour que la toiture puisse supporter le poids des arbres, des aménagements et des promeneurs. Le coût d’aménagement est bien plus important, entre 500 et 3000 € par m². On parle de toit vert intensif.

Outre  l’apport indéniable sur la qualité de vie des montrougiens, qui sont en manque d’espaces verts et d’endroits de quiétudes, à quoi peuvent bien servir ces toitures végétalisées? Une étude gouvernementale du Québec permet de nous éclairer.

Des économies d’énergie
Les plantes du toit vert permettent de réduire les gains thermiques en été, ce qui permet  d’atténuer les besoins en climatisation. En hiver, la couche de substrat augmente le facteur
isolant du bâtiment et réduit les besoins de chauffage.

Une protection et une prolongation de la durée de la membrane de toit
Les toits verts permettraient de prolonger la durée de vie des toitures, allant même jusqu’à la doubler. Leur coût est inférieur, sinon égal à celui d’une toiture traditionnelle, si l’on considère que l’investissement est amorti sur une plus longue période.

Une diminution du niveau sonore
Des expériences ont démontré qu’un substrat de 12 cm permet d’atténuer les bruits de 40 dB.

Une résistance accrue au feu ou un nouveau risque d’incendie?
La présence d’un toit vert peut ralentir la propagation d’un incendie, surtout si le substrat est
saturé d’eau. Toutefois, si les plantes sont sèches, elles représentent un risque d’incendie que la conception du toit doit prendre en considération.

L’atténuation de l’effet d’îlot thermique urbain
L’effet d’îlot thermique urbain est lié à la différence de température entre les milieux urbains et ruraux. La surchauffe observée en milieu urbain est atténuée par la végétation des toits verts. Des expériences menées à Chicago ont permis de conclure que si tous les immeubles de la ville étaient recouverts d’un toit vert, on parviendrait à réduire les frais de climatisation de 1M $ par année.

Une contribution significative à la rétention des eaux pluviales
Les plantes et les substrats permettent de retenir les eaux de pluie et de diminuer les frais reliés à leur gestion. Selon une étude réalisée par la ville de Portland, Oregon, si la moitié des
immeubles du centre-ville étaient recouverts d’un toit vert, la décharge des eaux pluviales serait réduite de 11 à 15 %.

Une amélioration de la qualité de l’air
La présence de végétaux permet de diminuer les particules de poussière présentes dans l’air.

De nouveaux habitats écologiques
Les toits verts extensifs, où l’homme intervient peu, peuvent devenir un lieu de prédilection pour les plantes sensibles au piétinement et certaines espèces d’oiseau. L’UNESCO élabore
actuellement un projet de Réserve de biosphère en milieu urbain, à Séoul, en Corée. Ce projet de Réserve comprend l’aménagement de toits végétaux et un réseau d’espaces verts aménagés au sol. À l’heure actuelle, le toit de l’édifice de l’UNESCO a été aménagé comme laboratoire d’essais.
Une alternative à l’agriculture traditionnelle
Le toit vert offre la possibilité d’aménager des potagers, des cultures biologiques et des jardins de fines herbes. L’organisme montréalais Alternatives a mis en place un jardin-pilote sur le toit du bâtiment de la Télé-Université. La culture hydroponique en bacs permet d’approvisionner la popote Santropol roulant.

Une façon de mettre en valeur le parc immobilier
Les toits verts contribuent à la durée de vie du parc immobilier, à l’embellissement du paysage urbain et au confort du milieu urbain. Ils permettent également d’améliorer la vue à partir des édifices en hauteur. À New York, le Musée d’art moderne (MoMA) a décidé d’aménager sur son bâtiment de la 53ième rue, un toit vert nouveau genre, destiné à améliorer le paysage et la vue  depuis les édifices qui le jouxtent. Le toit a été présenté dans le cadre de l’exposition  Groundswell concernant l’artifice et la nature.

Cette étude explique aussi que chaque projet est unique et qu’il faut considérer un projet de toit jardin comme un projet d’urbanisme de quartier, car les bénéfices du toit profitent à tous.

Ainsi il est préférable de considérer de grandes surfaces de toitures afin de réaliser des économies d’échelles, et faire supporter l’investissement supplémentaire à un large panel de personnes. Les bâtiments municipaux ou commerciaux sont à privilégier.

Je vous rappelle que le PLU de Montrouge doit être entièrement réécrit. Ne serait ce pas le moment d’inclure dans ce PLU l’obligation pour les grands ensembles batis de mettre en place des jardins sur les toits, afin que les montrougiens puissent en profiter. Je pense au projet White pour ne pas le nommer, et à tous les ensembles commerciaux dont notre maire à généreusement signé les permis de construire ces dernières années, sans beaucoup de contre partie pour les montrougiens.

On peut aussi mettre à l’étude des jardins sur les toits des bâtiments municipaux. Je pense à la déchetterie de Montrouge, qui a un toit conséquent. Mais il y a forcément d’autres opportunités. A nous d’étudier chaque possibilité avec attention et réalisme.

C’est aux citoyens de se réapproprier l’espace public. Dans la rue comme sur les toits. Pour faire de Montrouge une ville qui entre dans la transition énergétique et écologique. Pour la qualité de l’air et la limitation des îlots thermiques, pour une biodiversité urbaine, pour un cadre de vie renouvelé, pour des lieux de rencontres et d’échanges, pour une ville qui nous ressemble, disons oui aux jardins sur les toits.

 

A bientôt!

Brice