Le congrès, les municipales et l’écologie politique

Bonjour à tou-te-s ,

Je viens de découvrir le tableau récapitulatif de l’action écologique du gouvernement, mise en perspective avec l’accord pro
grammatique EELV-PS passé fin 2011 lors de la préparation de l’élection présidentielle.

Vous pouvez le voir ici : http://lmpeelv.files.wordpress.com/2013/11/tableau-accord-eelv-ps1.pdf

Ce tableau nous permet de mesurer le fossé entre les paroles et les actes du gouvernement. C’est un tableau sans appel qui me fait bondir et qui sans nul doute entérinera la fin de la participation d’EELV au gouvernement. Le congrès de notre parti, c’est samedi 16 novembre, je voterais pour une motion favorable à la sortie du gouvernement Hollande, par exemple celle dont le site internet héberge le document ci dessus, afin que notre groupe politique puisse retrouver de la cohérence sur les questions nationales.

Néanmoins ce congrès n’arrive pas à point nommé. Il génère de nombreux débats nationaux, cristallise les crispations et désorganisent les militants écologiques dans chaque ville. Et se profile dès le début de l’année prochaine les élections municipales. Comme je vous l’ai déjà dit, je considère l’échelon local  comme un pilier de la décentralisation et de l’efficacité politique.

Mais quel est le paysage politique à Montrouge?

Nous sommes dans une ville qui est ancrée à droite depuis plus de 30 ans et qui a eu successivement deux maires « bâtisseurs ». Le dernier en date se targe de l’effet positif de sa politique, en terme de densification urbaine. En effet les écologistes combattent l’étalement urbain, le syndrome des villes lotissements. Mais Montrouge est bien loin de ce schéma. Ville centrale du sud de Paris, elle est en quelque sorte le petit centre du SUD des hauts de Seine dans une vision polycentrique de la région Île de France.

Cette ville a besoin d’un rééquilibrage fort, après la densification vient l’heure de l’adaptation aux besoins de la population, afin que notre ville soit agréable à vivre pour tous. Pour cela les écologistes de Montrouge mettent en avant 5 piliers programmatiques, qui changeraient durablement en bien notre belle commune.

Le premier pilier, nécessaire prérequis à la mise en place d’une politique qui répond aux besoins des citoyens concerne la démocratie locale. Aujourd’hui la mairie de Montrouge fonctionne comme une forteresse, notre maire est hégémonique, et décide tout sur tout. L’épisode de l’abattage des platanes, de la fermeture administrative de la mosquée et  de la modification simplifiée du PLU puis de son annulation en sont des exemples frappants. Les solutions préconisées par les écologistes sont largement contenues dans la charte Anticor, qui a été mise à jour pour les municipales.  En clair, transparence, déclaration d’intérêt, formation des élus, fonctionnement démocratique, participation des citoyens à la vie de la commune. Cette démarche doit s’inscrire dans un apprentissage citoyen, afin d’arriver à des conseils de quartier gérant un budget propre en fin de mandat.

Un autre aspect de cette démocratie renouvelée concerne le numérique. L’informatique a complètement modifié nos modes de vie. Il doit en être de même pour l’administration d’une ville. Donner accès à l’information, mais aussi permettre l’échange, la participation de tous. La fracture numérique doit disparaître.

Le deuxième pilier concerne l’urbanisme et le logement. Aujourd’hui, notre PLU doit être entièrement réécrit. C’est l’occasion pour les écologistes de mettre en place des outils de planification urbaine respectueux des préceptes de la ville durable. En bref, sacralisation des zones d’urbanismes maisons et jardins afin de ne pas densifier davantage notre ville et la laisser respirer , modulation des règles de construction et d’extension afin de favoriser la création de nouveaux espaces verts hors sols, obligation de mixité sociale dans les nouvelles constructions sont quelques pistes.

Parallèlement, la loi SRU a modifié le seuil de logements sociaux dans les villes de plus de 3500 hab. Montrouge, qui avait 21,18% de logement sociaux, principalement un héritage des années 80, doit maintenant atteindre 25%. Cela représente environ 1000 appartements. Les écologistes s’engagent à faire le maximum pour assurer cette mixité sociale. Enfin, la rénovation thermique des bâtiments municipaux de la ville doit être entamée, car la facture énergétique de la ville explose et  notre maire n’a toujours pas fourni le bilan thermique prévu pour 2011 dans l’agenda 21 de la ville. Le foncier social de Montrouge Habitat doit aussi être rénové. Ces travaux doivent permettre à des sociétés locales d’acquérir une expertise. Qui pourra être réutilisée pour les particuliers et copropriétés désireuses de dépenser moins d’énergie.

Le troisième pilier concerne la mobilité. Montrouge doit se doter d’un plan de mobilité local digne de ce nom. Afin d’optimiser le bien être de ses habitant tout en permettant le transit des personnes désireuses de se rendre à Paris ou en banlieue Sud. Une étude des flux quotidiens, en semaine comme le week end s’impose, afin de modulariser la voirie en conséquence. Et permettre aussi l’essor des transports publics locaux, ainsi que des transports alternatifs dit « doux » comme le vélo et la marche à pied. Les zones 30 sont une approche à privilégier. On peut mettre à l’étude aussi de nouveaux transports, comme le pédibus scolaire, le redimensionnement de l’offre Montbus et pourquoi pas la construction de transports locaux par câble, pour désenclaver le quartier interlude par exemple.

Le quatrième pilier concerne l’écologie urbaine et le cadre de vie. Car l’écologie, dans son approche systémique, ne fait pas l’économie de la ville. C’est tout d’abord une problématique de santé publique. La qualité de l’air se dégrade au fur et à mesure que l’activité humaine se développe. La présence du périphérique aux portes de notre ville doit nous faire poser les questions quant à la durabilité de notre environnement direct. Des indicateurs de bien être doivent être mis en place, en terme de qualité de l’air, de l’eau, environnement sonore etc etc…  Afin de rendre la ville agréable à tous, rétablir des écosystèmes pérennes , une continuité verte en ville, récupérer d’avantage l’eau de pluie, permettre le recyclage des déchets bio et verts pour alimenter ensuite des jardins partagés,  valoriser l’économie sociales et solidaire vertueuse pour l’environnement comme la mise en place d’ateliers de réparation ou une recyclerie. Permettre au citoyen de se projeter dans sa ville. Certifier la mairie en démarche écologique, sur son fonctionnement, sur les fournisseurs, sur les appels d’offre qu’elle passe. Il y a tant à faire. La charte de la ville lente doit être notre objectif à terme.

Le cinquième pilier concerne les services et espaces publics. Un redimensionnement est nécessaire. Nous sommes 50000 montrougien-ne-s, il y a urgence à redéfinir un service public de qualité, en terme de places en crèche, nombre d’enfants par classe en primaire, horaires d’ouvertures de la mairie etc etc… Mettre en place des délégations de service tournées vers les citoyens et non vers les seuls habitués. Il faut aussi rendre les lieux publics aux Montrougiens, comme les places, mais aussi certains parcs, l’espace privatisé du CAM ou le parc Boileau pour ne pas les citer. Dans notre société essentiellement basée sur le service, Montrouge se doit d’avoir l’éventail le plus large de fonctionnalité. On ne construit pas sa ville sur le clientélisme. On doit pouvoir s’adresser à tous.
Ces cinq piliers déclinés en une myriade d’idées composent le socle du programme écologique pour notre ville. Mais comment le porter au mieux? Aujourd’hui les écologistes sont divisés sur la stratégie. Sur fond de politique nationale désavouée, avec la montée de la contestation de la gauche dite « forte », la stratégie pour ces municipales n’est pas établie. Néanmoins, j’attire l’attention des lecteurs sur le fait que dans la vision écologique, les problèmes se règlent à l’échelon correspondant. Pour un problème national, résolution nationale, pour un problème local, résolution local.
Et quel est il notre problème local? Il s’agit de notre maire, cumulard dans le temps et dans la fonction, autocrate, secret et opaque, qui dispense une politique de clientélisme et ment effrontément lors des réunions publiques sur son bilan entaché de nombreux problèmes, avec un redressement de la cour des comptes pour la gestion du chantier de la piscine, avec le non respect de la loi pour son PLU, avec  un endettement d’investissement considérable pour le Beffroi…

Pour faire tomber Metton, les progressistes et les écologistes ont besoin d’une unité. Unité programmatique, unité de terrain, unité dans l’envie.

La séquence des municipales est le bon moment pour mettre de côté ce qui nous divise d’un point de vue national, et de s’unir dans une liste citoyenne et trans-partisane pour l’intérêt collectif des Montrougiens. J’en appelle donc au rassemblement de tous les partis progressistes, désireux de faire avancer l’écologie politique dans la ville. J’en appelle également aux associatifs désireux d’apporter leurs expertises du tissu local sur un projet commun. J’en appelle enfin aux citoyen-ne-s sympathisant-e-s et interessé-e-s par un renouvellement politique d’envergure, tant dans les méthodes que dans l’équipe municipale

PS, Front de Gauche, PC, PG, EELV, Radicaux et partis progressifs du centre mais aussi associatifs comme ATTAC, AMAP, le SEL, MDB, Particip’actif, MonMontrouge et citoyens acteurs de leur ville, notre ville, Montrouge, nous avons besoin de tous ces talents, de toutes ces synergies pour l’emporter. La tâche sera ardue, mais notre projet en vaut la peine.

Alors échangeons, proposons, rassemblons. C’est à vous, à nous de jouer!

A très bientôt

Brice LOE-MIE

 

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Article by Brice LOE MIE

Avatar of Brice LOE MIE (@bloemie) Brice LOE MIE est un citoyen de Montrouge, militant Europe Ecologie Les Verts, pour accompagner la ville dans la transformation écologique. le site officiel : http://montrouge.eelv.fr

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