About Brice LOE MIE

Avatar of Brice LOE MIE (@bloemie) Brice LOE MIE est un citoyen de Montrouge, militant Europe Ecologie Les Verts, pour accompagner la ville dans la transformation écologique. le site officiel : http://montrouge.eelv.fr
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Mobilité durable à Montrouge, ça bouge!!

Bonjour,

Je reviens en cette fin d’année 2014 afin de faire un peu le point sur notre cher territoire de la proche banlieue Sud.

Tout d’abord, et cela ne vous aura pas échappé, un nouveau moyen de locomotion a vu le jour en ce samedi 13 décembre.

Il s’agit du Tramway 6 qui relie dorénavant la gare de Chatillon/ Montrouge à la ville de Viroflay, en passant par 6 communes des Hauts de Seine. Ce tramway est le fruit de la collaboration du conseil régional d’Île de France, du STIF et des conseils départementaux des Hauts de Seine et des Yvelines. Plus d’infos par ici. Ce tramway va permettre de désenclaver la banlieue Sud afin de créer une dynamique des transports en commun jusqu’au métro ligne 13, ligne de métro la plus utilisée à Paris. L’afflux de personnes supplémentaires va donc être un peu pénible sur la période 2015-2019, puis l’ouverture de la ligne 15 de « banlieue à banlieue » va adoucir le flux. A contrario, les personnes de notre proche banlieue qui travaillent dans les zones économiques de Clamart, du Plessis Robinson, de Meudon ou de Velizy vont avoir une véritable alternative à la voiture individuelle. C’est ce flux « proche banlieue » – « banlieue sud » qu’il sera intéressant d’analyser, pour voir si ce tramway fait baisser la fréquentation automobile. En tout cas les écologistes se félicitent de l’arrivée de ce tramway qui va dynamiser la départementale D 906 laissée depuis des années un peu à l’écart de l’urbanisme durable. L’occasion de vous rappeler aussi que :

En effet, les écologistes ont obtenu la mise en place du pass unique pour la rentrée 2015. C’était une mesure phare du programme des écologistes à la région et une condition nécessaire pour rentrer dans la majorité régionale.

D’ailleurs à ce sujet, en 2015 auront lieu les élections régionales pour renouveler l’équipe à la tête de la région Idf. Cette élection se fait à la proportionnelle intégrale, le modèle prôné par les écologistes car il favorise les accords sur le contenu plutôt que sur une tactique politicienne désuète. Afin de pouvoir choisir votre avenir dans notre belle région francilienne, vous devez être inscrits sur les listes électorales l’année précédente, soit avant le 31 décembre 2014. Plus d’informations ici.

Pour revenir à la mobilité durable à Montrouge, l’étude de la qualité de l’air par commune en 2012 d’Air Parif nous permet d’affirmer que la départementale 906 est un des axes qui accroît fortement la pollution dans notre commune. Quand on sait que 80% des maladies chroniques sont  liées au vecteur environnemental, et que l’espérance de vie des franciliens urbains a baissé de 6 mois à cause de la pollution atmosphérique, le report modal (vers le métro 13/ Tramway 6) des parisiens quittant Paris en voiture pour s’engouffrer sur la D906 sera également à surveiller.

 Enfin, l’émergence d’un pôle de mobilité important aux portes de notre commune, j’ai nommé la gare de Châtillon/Montrouge  -qui est une gare routière, terminus du métro 13, terminus du tramway 6 et bientôt chaînon du métrophérique 15 – doit nous amener à réfléchir à l’aménagement de son espace d’influence. En effet le SDRIF  ( schéma directeur de la région Île de France ) a anticipé une densification du quartier. Cette densification doit être maîtrisée, et les reports modaux des véhicules individuels vers les transports en commun doivent être répartis, afin de ne pas créer un énorme nœud de congestion dans le trafic routier. Les écologistes seront attentifs à une mise en oeuvre normée du nouveau PLU aux alentours de la future gare de Chatillon/Montrouge, afin que les habitants du quartier puisse profiter de la rénovation de leur quartier sans subir un désagrément excessif en terme de mobilité locale. A ce sujet, l’agence parisienne d’urbanisme effectue un audit urbanistique pour chaque gare du métrophérique 15. Voici l’étude pour la gare Chatillon/Montrouge.

La rénovation urbaine prend en compte l’approche écologique globale. Cela comprend la surveillance de qualité de l’air, la récupération de l’eau et des déchets, la valorisation de l’espace vert  et des espaces de pleine terre, un plan de mobilité pour tous ( voitures, mais aussi transports doux et piétons ) un plan de prévention du bruit et et une analyse thermique globale par exemple. Cette approche sera certifiée par le futur agenda 21 de Paris métropole. Gageons que l’intelligence collective cumulée de la région et du grand Paris permettra de mettre en place un quartier novateur, agréable et durable.

En attendant, je vous souhaite à tou-te-s de bonnes fêtes de fin d’année!!

Brice LOE MIE

Montrouge : Alors qui a le programme le plus écologique?

Bonjour,

Nous sommes à moins d’une semaine du premier tour à Montrouge, et voilà que se pose la question pour vous, montrougiennes et montrougiens, de savoir pour qui/quel projet voter.

Si vous êtes sur mon blog, c’est que vous avez une sensibilité écologique, ou qu’à minima vous voulez vous renseigner à ce sujet.

La question est donc quel est le programme qui répond le plus à  la problématique de la ville durable? 

Nous allons tenter d’y répondre en analysant point par point les propositions des différentes listes.

 

Le bilan du maire sortant :

Commençons par le bilan de M. Metton, maire sortant, disponible dans son programme. Voici la liste des mesures effectuées pour une ville plus durable ( sic )

 

  • La création de trois nouveaux jardins d’angle : Perier/Ginoux, Descartes, Basch/Floquet.
  • La rénovation de l’aqueduc de la Vanne en promenade paysagée.
  • La poursuite des plantations d’arbres d’alignement le long des rues : soit 7 rues pour 146 arbres plantés soit au total 3360 arbres.
  • Mise en place d’éco-pâturages bovins, ovins et caprins, poulailler et ruchers, avec ateliers pédagogiques pour les enfants à Villelouvette.
  • Signature de la charte de gestion éco-responsable des espaces verts de Montrouge en 2010.
  • Obtention de la troisième fleur au concours des villes fleuries.
  • Création de nouvelles pistes cyclables en particulier avenue Marx-Dormoy, Henri-Ginoux, Barbès.
  • L’implantation de citernes d’eau de pluie pour le nettoyage des rues à l’Aquapol, et au Beffroi.
  • L’installation de 270 m² de panneaux solaires photovoltaïques sur l’école Raymond Queneau qui produisent 28 500 Kwh/an.
  • La mise en place d’un service de nettoyage des tags.
  • La rénovation de tout notre réseau d’assainissement.
  • La mise en place d’un plan d’économie des fluides dans tous nos bâtiments générant des économies variant de 10 à 30% d’énergie.
  • La rue Louis-Lejeune est la première rue éclairée par des LED.

Avant de vous laisser apprécier par vous même ce bilan, je tiens à faire quelques précisions :

M. Metton mélange la notion de durabilité et la notion d’entretien de la ville. Ainsi, le réseau d’assainissement et le service de nettoyage des tags font partie d’une démarche d’entretien générale, primordiale mais hors sujet.

Pour la création des jardins d’angles, la démarche est certes louable, mais complètement insuffisante, car le pourcentage d’espaces verts à Montrouge culmine à 5,6% du territoire. Or il est préconisé 10m² de verdure par habitant pour une ville durable, comme à Berlin par exemple.  A Paris, c’est seulement 2,5m² en prenant en compte les deux bois. A Montrouge, Sur 400000m², on en a 22400 qui sont considérés comme des espaces verts. Cela nous fait un peu moins d’1/2 m² par habitant. Soit 5 fois moins qu’à Paris, qui est déjà 4 fois en dessous de la norme préconisée.

Pour l’aqueduc de la vanne, il  est situé sur la commune de Gentilly et d’Arcueil. Et ce n’est même pas notre département, ce qui fait que notre maire n’est pour rien responsable de cet aménagement.

Pour les pistes cyclables, je rappelle que les voies départementales sont gérées par le département, hors budget de la commune. Et on se rend compte que la ville de Montrouge n’a pas injecté un centime pour les pistes cyclables car l’avenue Marx Dormoy, Henri Ginoux et Barbes sont des départementales.

Pour la poursuite des plantations d’arbres, il convient de soustraire tous les arbres abattus pendant la mandature, soit plus d’une centaine, notamment sur l’avenue Marx Dormoy et la rue Louis Rolland. En rappelant qu’un arbre de 50 années remplit beaucoup plus de fonctions environnementales qu’un arbre fraîchement planté.

Pour l’implantation des panneaux photovoltaïques, il convient de préciser que l’énergie la plus propre est celle que l’on ne dépense pas. L’école Raymond Queneau est une passoire thermique, j’ai pu vérifier l’étanchéité très vétuste des fenêtres des salles de classe. Cette école est en partie rénovée maintenant. Mais ce n’est pas le cas de l’immense majorité des bâtiments publics à Montrouge, même récent, comme le Beffroi qui souffre d’un problème de conception thermique qui nous coûte un chèque à 6 chiffres en chauffage cette année.

Néanmoins, la récupération d’eau de pluie, la mise en place de panneaux photovoltaïque – même si cela reste très marginal en quantité -,  la gestion propre des parcs de la ville sont autant de mesures qui s’inscrivent dans la ville durable.

Mais cet ensemble de mesures sont à l’image de l’agenda 21 de la ville. : disparates, sans vision globale. Voilà pour le bilan « écologique » du maire sortant.

 

Comparatif des programmes :

Faisons maintenant une comparaison des programmes point par point. - J’ai choisi de présenter les mesures par ordre alphabétique des noms des candidats dans l’ordre Boris Gillet BG, Jean Loup Metton JLM et Joaquim Timotéo JT -


La rénovation énergétique des bâtiments :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Réduction des dépenses énergétiques et réduction des nuisances sonores des bâtiments municipaux (isolation thermique et phonique, ampoules LED à couleur naturelle, détecteurs de présence couplés à l’éclairage, robinets économiseurs d’eau, panneaux solaires et thermiques).
  • Réalisation d’une cartographie thermique de la ville et information des propriétaires et des syndics.
  • Partenariats avec le SIGEIF (Syndicat Intercommunal pour le Gaz et l’Électricité en Ile-de-France), et le SIPPEREC (Syndicat Intercommunal de la Périphérie de Paris pour l’Électricité et les Réseaux de Communication), pour aider les particuliers à réaliser des économies d’énergie.
  • « Point info énergie » à la Mairie, sur le site internet de la ville, dans Montrouge Magazine.
  • Participation à la société de tiers financement (prêt en fonction des économies réalisées), il en existe déjà un en Ile-de-France.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Favoriser les panneaux photovoltaïques et les toitures végétalisées.
  • Réduire la consommation d’énergie des bâtiments publics grâce à la récupération par pompes à chaleur des calories dans le réseau d’assainissement.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Des économies d’énergies : Rénovation thermique et phonique des bâtiments publics et des logements de Montrouge Habitat afin de réduire la facture et l’impact énergétiques.
  • Un guichet unique logement – énergie : Création d’un point d’information pour les aides à la rénovation énergétique des logements par l’intermédiaire d’organismes publics

Analyse : 

JLM ne semble pas trop se préoccuper de cet aspect de la gestion d’une ville. La facture énergétique a explosé en 2013 pour Montrouge. Il propose la mise en place de pompes à chaleurs qui captent le réseau d’assainissement. Cela se fait ailleurs. Notamment dans la communauté d’agglo bordelaise. Mais pourquoi donc ne l’évoquer que maintenant alors que cela fait 12 ans qu’il est maire de Montrouge?
Pour les autres candidats, c’est une autre démarche stimulée par la volonté d’apporter plus de sobriété dans les dépenses énergétiques de la ville. Boris Gillet liste de manière exhaustive la manière dont il compte arriver à la sobriété énergétique . Il parle également  d’une cartographie thermique. Notons qu’un diagnostic thermique des bâtiments publics a été réalisé en 2011 par la ville mais elle n’est jamais sortie des tiroirs du service de l’urbanisme de la ville.
JT veut rénover l’ensemble des bâtiments liés à la commune, HLM compris et permettre également aux montrougiens d’être informés via un guichet de la rénovation énergétique comme le propose aussi BG.
Pour des bâtiments durables, BG nous explique davantage sa démarche que JT, mais ne s’engage pas sur les appartements de Montrouge Habitat. JT parle aussi d’isolation phonique, surtout pour les habitations.
JLM est à la traîne en nous parlant de photovoltaïque et de pompes à chaleurs, des mesures complémentaires mais qui ne sauraient faire l’économie de l’isolation thermique des bâtiments, principal moyen de sobriété énergétique.


L’urbanisme :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Un moratoire sur la délivrance de permis de construire pour les projets immobiliers neufs sans logement sociaux.
  • Une consultation publique pour un nouveau Plan Local d’Urbanisme.

Sur le programme de Jean Loup Metton : 

  • pas de programme.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Un nouveau plan local d’urbanisme : après son annulation par la justice , élaboration d’un nouveau plan local d’urbanisme ( PLU ) basé sur une large concertation avec les habitants, en maîtrisant la densité urbaine, en veillant à l’équilibre des quartier et en préservant la diversité de l’habitat existant.
  • 30% de locatif social pour chaque nouvelle construction : Inscription dans le règlement du Plan Local d’Urbanisme ( PLU ) de l’obligation faite aux promoteurs d’inclure 30% de locatif social dans toute nouvelle construction dépassant 800 m², pour favoriser le vivre ensemble et la mixité sociale. 

Analyse : 

Cette mise en perspective est étonnante. JLM ne se positionne pas du tout sur l’urbanisme, alors que c’est son domaine réservé. – Il n’y avait pas de maire adjoint à l’urbanisme dans le mandat qui arrive a échéance – . Pas de trace du PLU, pourtant annulé. JLM compte faire l’impasse de cette séquence dans les municipales, on comprend pourquoi.

BG propose une consultation publique pour un nouveau PLU, comme la loi l’impose. Une consultation ne vaut pas concertation et co-construction du PLU. Quand à la formule « moratoire sur la délivrance de permis de construire », il convient de préciser que les permis déjà attribués ne peuvent pas être annulés sauf en cas de contentieux. Pour les nouveaux permis de construire, ce sera le nouveau maire qui les signera.

JT propose un nouveau PLU, en concertation avec les habitants. Avec la volonté claire de modifier durablement l’urbanisme de Montrouge. faire des espaces verts un élément d’urbanisme à part entière, et rééquilibrer le maillage social des logements.

Donc pour un urbanisme durable,, JT  va dans la bonne direction.  BG peut mieux faire. Et JLM est forfait par omission. Il veut proposer le PLU à l’identique, cf son interview dans le parisien après avoir vu le PLU de Montrouge annulé. Notons que c’est dans la partie la plus active de son mandat, l’octroi de permis de construire à tout un tas de promoteurs, qu’il ne communique pas. Étrange non?

La création d’espaces verts / La végétalisation des bâtiments :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Étendre le square Jules Ferry jusque derrière le bâtiment de La Poste.
  • Reprise du projet de jardin Toscan de la rue Maurice Arnoux pour en faire un projet beaucoup plus végétal.
  • Mise en œuvre de la création du parc prévu en lieu et place des bâtiments provisoires du Crédit Agricole sur l’ancien site Thalès.
  • Projets de végétalisation des toits et des murs de bâtiments publics après études appropriées.
  • Favoriser la plantation d’arbres fruitiers en sensibilisant les habitants lors des replantages.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Poursuivre la création de jardins d’angle et de rues arborées.
  • Aménager des jardins familiaux ouverts à tous les montrougiens.
  • Permettre que la Ville soit encore mieux fleurie et toujours primée.
  • Créer trois nouveaux parcs publics, dont un avenue Jean-Jaurès sur un hectare.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Un plan arbre : Augmentation du nombre d’arbres dans la ville en préservant la diversité des essences et en arrêtant les abattages intempestifs.
  • Un grand jardin public : Création d’un grand jardin public Places Jules Ferry  une fois libérée du stationnement actuel par la création d’un parking souterrain en prolongement du square Robert-Doisneau. Etude de la continuité avec la coulée verte proche de l’avenue Aristide Briand ( RD 920 )
  • Verdissement des bâtiments publics et mesures incitatives pour créer des murs et toitures végétalisées.

Analyse : 

Les espaces verts sont très prisés des montrougiens, dans une ville dense cela se comprend. Ce qui ressort de l’analyse des propositions, c’est qu’il faut créer un nouveau grand espace vert. JLM nous propose l’espace vert qui fait face au campus du Crédit Agricole. Problème, un bâtiment Crédit Agricole Immobilier vient de surgir de terre au centre du parc. Ce parc est privé. JLM martèle depuis longtemps déjà que cet espace sera rendu aux Montrougiens. Sans succès apparent. 

JT et BG proposent de faire de la place Jules Ferry un grand parc, avec un marché dédié au bio. Cette idée s’est construite en 2013 dans l’esprit de plusieurs montrougiens, voilà pourquoi elle est représentée par les deux listes.  BG veut aussi récupérer le parc du campus du Crédit Agricole pour les montrougiens. On ne connait pas la méthode.

JT et BG veulent replanter des arbres et reverdir la ville et les bâtiments publics, sortir de la minéralisation des places et du béton brut des constructions.

En clair, c’est un peu le même programme. Mais il me semble plus détaillé côté JT, notamment avec la mesure issue du PLU de coefficient de biotope obligatoire dans les nouvelles constructions .

 

La mise en place d’un plan de circulation :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Limitation de vitesse à 30 km/h sur de nombreuses voies afin de privilégier le calme et la tranquillité des riverains.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • pas de programme

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Une « ville 30″ : Limitation de la vitesse de circulation à 30km/h, sur les voies communales , pour renforcer la sécurité et favoriser la fluidité du trafic.
  • Aménagement des cinq nouvelles voies municipales : En concertation avec les riverains, aménagement des avenues Gambetta, Henri Ginoux , Maurice Arnoux, République et Verdier pour assurer mixité et sécurité dans les modes de déplacement tout en régulant le transit.

Analyse : 

Le plan de circulation n’est pas explicitement évoqué, mais la volonté de mettre en place des zones 30 redessine forcément la manière de se déplacer à Montrouge. La mise en place d’un tel plan permettrait de comprendre et de contrôler les flux de déplacement dans notre ville. JLM n’évoque pas du tout ce point.

JT veut réaménager les cinq voies qui tombent sous le giron communal. Avec pourquoi pas à la clé une rénovation de la place Jean Jaures?

Favoriser les déplacements moins polluants :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Parkings à vélo sécurisés à proximité des accès au métro de la ligne 4 et ligne 13.
  • Lancement d’une étude pour la création de nouvelles pistes cyclables.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Créer une cinquième station « Autolib ».
  • Favoriser des solutions de covoiturage pour les montrougiens.
  • Réimplanter une station de taxis place Cresp.
  • Concevoir de nouvelles pistes cyclables en accord avec les riverains.
  • Mettre en place des solutions « pédibus » avec les parents d’élèves

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Des pistes cyclables : Création d’un réseau de pistes cyclables ainsi qu’un espace de stationnement pour les vélos aux abords des bâtiments publics et du métro . 
  • Aides à l’achat de vélos électriques : dans le cadre de l’intercommunalité, subvention à l’achat de vélos électriques 
  • Promouvoir les itinéraires pédestres : installation d’une signalétique indiquant les durées de parcours entre les principaux équipements de la ville pour encourage les déplacements à pied. 
  • Incitation à l’autopartage : création de places de stationnement réservées pour le véhicules disposant du label auto partage. 
  • Installation de bornes de rechargement pour les voitures électriques : dans les parkings publics et progressivement dans tout Montrouge, pose de bornes de rechargement accessibles 24h/24h.
  • Des circuits pédibus : Accompagnement des enfants sur leurs trajets domicile-école par un parent volontaire ou un animateur, selon des itinéraires balisés et des horaires précis.

Analyse : 

A l’heure des municipales, tout le monde s’intéresse aux déplacements doux. Il serait temps!

JLM propose de nouvelles pistes cyclables en accord avec les riverains. C’est bien le moins qu’on puisse faire. BG veut des parking à vélo sécurisés aux abords des métro, c’est un net avancement. La pratique du vélo est aussi conditionnée à la modularité effective des modes de transports. JT veut un large réseau de pistes cyclables, des parking à vélo, et une aide à l’achat de vélos électriques comme à Paris.

Concernant les sentiers pédestres, JLM veut des pédibus. Problème cette mesure est inscrite dans son agenda 21 pour… 2011. JT veut aussi des pédibus, mais aussi des itinéraires pédestres balisés pour encourager la marche.

Concernant l’autopartage, JLM veut continuer à « inciter » à l’autopartage, mais seul JT propose un label voiture autopartage permettant d’accéder à des places réservées. IL parle aussi de mobibus, un service de déplacement local sur demande pour les personnes agées. Le mystère reste entier même si on voit fleurir à Paris des vélos cargo transportant des touristes ( pousse pousse ).

Sur ce chapitre, avantage JT . En complément des zones 30, les pistes cyclables à Montrouge permettront de développer complètement le potentiel de la ville en matière de déplacement doux. JLM promet des choses mais ne les appliquent pas depuis 10 ans. Quant à BG, c’est incomplet, mais le cycliste que je suis apprécie les parking sécurisés aux abords des stations de métro.

La refonte des transports en commun :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • pas de programme.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Réaliser la gare Chatillon Montrouge sur la ligne 15 du futur métro Grand Paris Express.
  • Construire au sud de Montrouge une nouvelle station de la ligne 4 du métro prolongée vers Bagneux.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Accompagnement des travaux de la ligne 15 – Chatillon Montrouge : Pour minimiser les gênes dues aux travaux d’aménagement de la gare de Châtillon-Montrouge , élaboration d’un plan de régulation avec les opérateurs.
  • Ouverture de la gare L15 - Châtillon Montrouge : Concertation avec les riverains pour l’aménagement des abords de la gare et du quartier en vue de l’arrivée de la ligne transversale L15 créée par la société du Grand Paris à l’horizon 2020.
  • Ligne de bus 68 préservée  : Maintien de la desserte par la ligne de bus 69 des quartiers du Haut Mesnil et Nord de la ville, pour permettre aussi le maintien de la connexion entre les lignes de métro 4 et 13
  • Redéfinition du circuit MontBus :  Pour mieux satisfaire les besoins des montrougiens , nouvelle définition des parcours, des horaires et des fréquences du Montbus
  • Désenclavement du quartier Est – ligne bus 125. Pour permettre une plus grande mobilité des habitants du quartier Est vers le centre de Montrouge, demande au Syndicat des transports d’île de France (STIF) de prolonger la ligne de bus 125 vers le centre ville. 

Analyse : 

Attention mélange de genre. Les candidats se sentent obligé d’évoquer les projets régionaux à des fin de coordination. Vous l’aurez sans doute remarqué. La prolongation du métro 4 et la création de la ligne 15 ne sont pas compétence de la municipalité. Néanmoins il est bon que la mairie fasse le lien entre la région et les habitants des zones de travaux.

JT propose une conception participative de l’urbanisme proche de la station de métro 15 Châtillon Montrouge. C’est en effet important car cet emplacement devient un point stratégique de transfert (avec l’arrivée en plus du tramway 6 côté Châtillon ) Il faudra arbitrer la place accordée à chaque fonctionnalité d’un pôle de transport ( bureaux, logements, services, mobilité, parking, espace public, parc )

JLM évoque la ligne 4 au sud de Montrouge, mais sans rien préciser, en faisant comme si c’était lui qui allait la construire. On a l’habitude.

Mais l’essentiel des transports communaux, c’est le Montbus. Cette ligne, JT propose de la refondre afin qu’elle corresponde au plus près des besoins des montrougiens. Ce qui ne semble pas être le cas actuellement, en terme de parcours, de fréquence et d’horaire.

BG n’évoque étonnamment pas ce pan de programme.

 

Réfection et aménagement de l’espace public  :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Fermeture à la circulation d’un parcours réservé aux rollers, patineurs et trottineurs (1 fois par trimestre  le soir après 20 heures).
  • Fermeture de la rue Louis Rolland à la circulation les jours de marché (entre la place du Général Leclerc et la rue Henri Ginoux).

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Requalifier l’avenue Aristide-Briand avec un nouveau carrefour à feu au droit de la rue d’Estienne-d’Orves.
  • Faire de la place Cresp une vraie « grand place » pour les montrougiens.
  • Réaménager les places Jean-Jaurès et Jules-Ferry.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Etude de la faisabilité de la couverture du périphérique au Nord de Montrouge: En relation avec la ville de Paris, lancement de la mise à l’étude de la couverture du périphérique pour renforcer les liens entre Paris et Montrouge. 
  • Aménagement de l’avenue Aristide Briand (RD 920 ) Pour désenclaver l’est de Montrouge et lutter contre une des principales sources de nuisances sonores, action auprès du conseil général pour l’aménagement de cette avenue en boulevard urbain, espace convivial avec pistes cyclables et végétalisation 
  • Réaménagement des places minérales : Désenclavement des quartiers par le réaménagement des places minérales en lien avec les conseils de quartier. 
  • Une zone piétonne Avenue de la République : Pour dynamiser et animer le centre ville, création d’une zone piétonne certains week-ends, en concertation avec les riverains et les commerçants. 

Analyse :

Le boulevard urbain pour la D920, c’est une prérogative de la région, dans l’analyse globale des évolutions des flux de mobilité. JT et JLM veulent donc aider à sa mise en place. En fait juste coordonner. Comme pour le métro.

Pour les places de Montrouge, JLM veut les rénover, mais sans concertation. A la différence de JT qui veut s’appuyer sur les nouveaux conseils de quartiers, avec démocratie participative pour rénover les principales places de la ville avec la volonté de végétaliser davantage et de permettre plus de fonctionnalité.

Des propositions de rue piétonnes temporaires chez BG. La rue Louis Roland pendant les marchés. Et une mesure plus étonnante, la création d’un circuit pour le roller dans la ville une fois par semestre. JT propose lui une fermeture du centre ville à la circulation de voiture les week ends de la belle saison. Ce qui permettrait de penser notre ville autrement pendant nos temps libres!

La collecte des déchets / Le recyclage :

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Installation de machines de compression et de recyclage dans tous les lieux publics mettant à la disposition des usagers un distributeur de café et de boissons (ex. : conservatoire).
  • Création d’une « recyclerie » (adossée à la déchetterie), dédiée à la récupération de petits appareils, à leur réparation puis revente.
  • Création d’une « matériothèque » permettant aux entreprises de Montrouge d’offrir des fins de stock (poubelles propres) qui pourront être réutilisés par les écoles et les associations.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Lancer de nouvelles solutions de compostage et de lombriculture.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Programme local de prévention des déchets : Lancement d’un programme local avec l’appui de l’ADEME pour renforcer la réduction des déchets 
  • Réorganisation de la déchetterie muinicipale : Amélioration du service rendu aux Montrougiens. Assurer la collecte des déchets verts.
  • Une ressourcerie municipale : Création d’un centre de récupération, de valorisation et de revente d’objets recyclés.
  • Des composteurs collectifs : Incitation des copropriétés à la mise en place de composteurs collectifs.

Analyse :

Le recyclage est souvent l’absent des mesures de développement durable. Surprise, on retrouve des solutions innovantes dans les programmes de BG et JT! La mise en place d’une ressourcerie afin de donner une seconde vie aux déchets ménagers dans le cadre du développement de l’économie sociale et solidaire. Et oui cela crée aussi de l’emploi. JT veut instaurer la collecte des déchets verts. Plus surprenant, chez BG une mise en relation des entreprises pour un recyclage des stocks inutilisés et des machine à compresser et à recycler dans les bâtiments municipaux de la ville. Des mesures innovantes.

JLM propsose le compostage et le lombricompostage, il faudra en parler au SYELOM

Chez JT, il y a aussi la volonté de mettre en place des solutions de compostage collectif, dans les copros ou dans des endroits à définir.  Et enfin l’envie de travailler avec l’ADEME, afin de réduire les déchets à la source, par exemple dans le supermarchés de la ville.

La cantine scolaire : 

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Une cuisine centrale certifiée BIO, en filière courte pour soutenir la transition vers une agriculture biologique en Ile-de-France.
  • Interdiction des perturbateurs endocriniens dans les repas de cantine.
Sur le programme de Jean Loup Metton :
  • Construire avec la ville de Sceaux pour nos écoles une cuisine centrale qui bénéficiera de circuits courts avec les producteurs de produits Bio.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Des cantines bio : passage au « tout bio » sans supplément tarifaire pour afin d’offrir une restauration collective équilibrée et de qualité.

Analyse : 

La cantine commune avec Sceaux arrive à grand pas. Tous les candidats sont au courant et propose une alimentation bio en circuit court. Le problème posé est dans quelle proportion? JT propose une cantine « tout bio ». A négocier avec le maire de Sceaux donc.

La gestion écologique de la mairie / de la ville  : 

Sur le programme de Boris Gillet :

  • Publication d’un arrêté municipal imposant l’extinction des vitrines et des enseignes la nuit.
  • Recherche systématique de véhicules et d’outils silencieux dans le cadre d’un plan contre le bruit.
  • Renforcement de l’Agenda 21 en mobilisant des moyens financiers nécessaires à la réalisation des projets développés dans ce contexte.
  • Encourager les propriétaires de jardins à composter et à récupérer les eaux de pluie par publication de fiches pratiques dans Montrouge Magazine, une campagne d’information et un dialogue permanent avec la population.
  • Veiller au respect de la clause environnementale dans les marchés publics.

Sur le programme de Jean Loup Metton :

  • Créer de nouvelles citernes à eau de pluie pour le lavage des rues.
  • Implanter de nouveaux chauffe-eaux solaires sur les bâtiments publics.
  • Continuer à rendre plus performant l’éclairage public grâce aux LED.

Sur le programme de Joaquim Timotéo :

  • Un nouvel Agenda 21 concerté : Remise à plat de l’Agenda 21 avec des mesures concrètes, chiffrées et évaluées régulièrement pour participer à la réduction des gaz à effet de serre.
  • Un éclairage public plus performant : Optimisation et gestion adaptée de l’éclairage public pour améliorer le confort d’usage tout en diminuant les dépenses énergétiques.
  • Des véhicules propres : Remplacement de l’ensemble du parc auto-mobile de la ville, en véhicules non polluants.

Analyse : 

Beaucoup de choses : L’administration générale d’une ville nécessite de prendre des décisions dans lesquels il faut toujours veiller à la dimension écologique.
BG énumère quelques mesures comme l’incitation à recueillir l’eau de pluie et un arrêté municipal pour éteindre les vitrines la nuit. Plus important, il s’engage à mettre en place des critères environnementaux dans tous les appels d’offres.

Étonnamment JT ne le fait explicitement, mais veut refonder l’agenda 21, qui est l’outil principal de suivi de la mise en place d’une politique d’une ville durable. L’aspect « critères environnementaux » devrait s’y retrouver.  JT veut encore des véhicules propres pour les agents municipaux. – S’agirait il de vélos? – Et un éclairage public optimisé.

JLM continue ses recettes de collecte d’eau de pluie et évoque les chauffe eaux solaires. La ville de Montrouge a été labellisé développement durable en 2011. Mais depuis l’agenda 21 n’est pas tenu. Et les résultats des audits ne sont pas disponibles.

Au final, JLM est hors course pour la non tenue de son agenda 21 qui pourtant n’était pas des plus ambitieux. Voir mon article sur ce sujet.  Comment faire confiance à un maire qui ne tient pas ses engagements et qui nous promet des choses qu’il s’était déjà engagé à faire? JT et BG ne sont pas très précis, et surtout pas exhaustifs dans les mesures écologiques de bonne administration de la ville. Tout se jouera sur l’écriture de l’agenda 21, qui se doit d’être ambitieux et systémique. La méthode de concertation sera primordiale pour l’acceptation globale du projet de ville durable par les montrougiens.

 

Conclusion

En conclusion, j’espère que vous vous êtes forgé une opinion lors de cette confrontation d’idées au sujet de la ville durable. Je suis moi même un peu partial, même si j’ai tenté de prendre du recul vis à vis des propositions. Je ne répondrais donc pas à la question posée en titre. Chacun peut y répondre en toute connaissance de cause. Vous comprendrez que dans une ville dense comme la notre, il est urgent de prendre des mesures allant dans l’intérêt général, afin de prendre le virage du mieux vivre.  J’espère que mon article rentrera en considération pour le choix de la prochaine équipe municipale à Montrouge.

A bientôt!

 

Brice LOE MIE

 

Bilan de l’agenda 21 à Montrouge

L‘agenda 21 est un outils de prospective municipale, permettant de mettre en place une modification durable du fonctionnement de la ville. C’est plus globalement un plan d’action pour un XXI siècle durable.

Notre ville dispose d’un agenda 21 dont il est l’heure de faire le bilan :
Tout d’abord, le constat : beaucoup de discours de façade dans notre agenda 21, pas beaucoup d’objectifs, et surtout très peu d’objectifs chiffrés. Ceux ci seront en italique dans le texte.

 

LA TRANSITION ENERGETIQUE :
        Objectifs chiffrés pour 2013 :
10 % de réduction des kWh/m2 consommés dans le patrimoine bâti municipal
10 % de réduction des consommations de l’éclairage public
Nous n’avons pas le bilan de cet objectif chiffré. Sans suivi, comment pouvoir évaluer la politique mise en place par la mairie?
Néanmoins, les dernières réalisations de la ville se nomment le centre de santé et le Beffroi. Depuis leur mise en exploitation, la facture énergétique municipale a explosé de 50%. Le Beffroi souffre d’un problème de conception.  C’est une passoire énergétique. Dommage. Aux vues de la facture énergétique de 2013, on peut affirmer que l’objectif n’est pas atteint.
Pour la petite histoire, une conseillère municipale avait alerté les services généraux quant à la chaleur qui régnait dans le centre municipal de santé fin juin 2011. Ce centre de santé venait d’être conçu mais la structure de verre n’avait pas été pensée pour les fortes chaleurs ( et quid des grands froids? ). Au final, la municipalité a du installer des climatiseurs électriques mobiles. Voilà le niveau d’éco-conception des bâtiments livrés par la municipalité lors de cette mandature.
PROJETS
•Réalisation du Bilan carbone territorial d’ici fin 2011
• Réalisation d’un audit énergétique municipal 2011 – 2012
• Etablissement d’une stratégie globale type « plan climat » d’ici 2013
Les écologistes attendaient avec impatience le bilan carbone territorial ainsi que l’audit énergétique municipal. Ceux ci devaient intervenir fin 2011-2012.
Nous sommes en 2014, aucune bilan, aucun chiffre. Certaines sources municipales nous disent que le bilan énergétique a été effectué. Pourquoi faire si celui ci n’est pas publié? Pas assez bon?

 

LA MOBILITÉ DURABLE : 
Objectif pour 2011 :
Augmenter la part modale des déplacements en transport moins polluants
La part modale des déplacements en transports moins polluants. Derrière ce terme barbare, aucun objectif de diminution de la pollution, avec l’arrivée du métro, la part modale du transport moins polluant augmente même si la circulation automobile augmente, ce qui est le cas, avec plus de 40000 voitures/jour  pour le carrefour Avenue de la République/Avenue Gabriel Péri par exemple.
Objectif pour 2011 :
Augmenter le nombre de salariés et d’entreprises utilisant la plateforme de covoiturage et participant au groupe de travail PDIE
Une plate forme de covoiturage pour les entreprises existe, mais aucun chiffre n’est communiqué. Et cette plateforme ne fonctionne pas selon les salariés d’entreprises montrougiennes qui ont accès à cette plateforme. – personnellement je travaille à Montrouge mais on ne m’a jamais mentionné cette plateforme -
PROJETS 
• Mise en place du dispositif Autolib’ et d’un pédibus d’ici fin 2011
Ce « projet » est à moitié réalisé. En effet, Autolib est un projet porté par la ville de Paris et la région ile de France. La ville de Montrouge n’a fait qu’autoriser l’installation des bornes sur sa commune, sans débourser un centime.
Le projet local de pédibus n’a quant à lui pas mis été en place, alors que c’est une pratique qui permet de responsabiliser les montrougiens dans leur déplacement tout en créant du lien de voisinage.
• Réflexion pour l’implantation d’une ou plusieurs zones dédiées aux mobilités douces à Montrouge (pistes cyclables etc.) sur les voies appartenant au Conseil Général
Cette réflexion court toujours. La ville de Montrouge compte sur le département pour la mise en place des voies de circulation douce. Ce qui a été fait sur l’avenue Marx Dormoy Mais sans concertation ni synchronisation, les pistes cyclables installées ne sont pas connectées, et dans le cas de Dormoy, dangereuse d’accès. L’agenda 21 ne parle pas de la voirie communale, qui couvre bien plus d’espace public.

 

LA GESTION DES DECHETS, LE RECYCLAGE
Objectif chiffré pour 2014 :
10 % de réduction de la production de déchets ménagers (hors DIB) par habitant
Aucune donnée n’est disponible à ce jour sur le site de la mairie. Quelles sont les critères d’évaluation? Y a t’il eu une campagne sur la réduction des déchets? Qu’est il fait pour les diminuer à la source ? Nous nous posons la question. Dans le même temps, il n’y a pas de collecte de déchets verts et de bio déchets, et certaines co-propriétés ne disposant pas  de poubelles de tri sélectifs, faute de place dans les parties communes, n’ont pas d’autres solutions que de tout jeter ensemble.
Objectif pour 2012 :
Augmenter la récupération des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE) pour le recyclage
Une communication de la mairie a été effectuée lors de la semaine du recyclage. Mais ces déchets électriques sont souvent déposés dans la rue les dimanche soir, jour de dépot des encombrants à la merci des glaneurs.
Objectifs chiffrés pour 2013 :
Augmenter de 10 % les tonnages de déchets valorisés (hors incinérateur)
Atteindre 75 % des déchets d’emballages ménagers et déchets des entreprises valorisés
 
Aucun bilan chiffré, difficile de dire quelle est l’action de la municipalité afin de favoriser la diminution des déchets d’emballages. Aucune action n’est portée pour la diminution des déchets créés par l’administration. Il est d’usage de s’appliquer à soi même ses préconisations avant de les prodiguer.

 

L’URBANISME 
Objectifs
Augmenter la part des logements neufs à haute performance énergétique
Augmenter la part des logements anciens réhabilités sous l’angle énergétique
 
Il y a à redire sur urbanisme à Montrouge. Notre maire ne dispose plus de PLU, car le tribunal administratif de Versailles a annulé l’existant pour vice de procédure.
La volonté politique de la municipalité c’est d’homogénéiser la ville à R+6, afin de gagner en densité. Ainsi les derniers quartiers « maison et jardin » étaient particulièrement ciblés lors de la révision simplifiée du PLU avant son annulation.
Les objectifs de l’agenda 21 sont – comme c’est étrange – non chiffrés en ce qui concerne l’urbanisme. Cela afin de pouvoir signer des permis de construire dépassant les normes du PLU, à titre exceptionnel pour livrer des immeubles de bureau, qui pour la plupart, ne respectent pas la RT 2012.
PROJETS

• Plan Local pour l’Habitat

• Réflexion pour la préservation de la biodiversité ordinaire urbaine

• Réflexion sur les quartiers durables
Ces réflexions sont des paroles en l’air, des discours de façade, une fois que notre ville sera entièrement recouverte de R+6, il n’y aura plus de quartier durable à construire. Quant à la biodiversité, elle se résume au strict minimum. Pour exemple, les « nichoirs à insecte » mis en place dans les différents parcs de la ville restent curieusement vides.  Ne pourrions nous pas envisager des couloirs verts dans la ville, pour permettre une continuité d’un biotope urbain?

 

L’ALIMENTATION 
SOUTENIR LA PRISE DE CONSCIENCE ACTIVE DES PRATIQUES ALIMENTAIRES SAINES , DANS UNE PERSPECTIVE DE “VILLE SANTÉ”
Plutôt que d’enfoncer des portes ouvertes – tout le monde souhaite une prise de conscience des pratiques alimentaires saines –  , dans la perspective de la ville santé, il est de bon usage d’ inciter à un pratique sportive régulière, par le biais des déplacements doux, ce qui n’est pas exactement la politique menée actuellement.
Objectif chiffré pour 2013 :
Atteindre 15% des commandes représentant des produits biologiques dans la restauration.
Pour le moment, les cantines scolaires ne fournissent pas de repas bio. La mutualisation de la cantine scolaire avec la ville de Sceaux permettra cela. Mais ce n’est pas encore d’actualité.

 

CONCLUSION 
Ces nombreux exemples montrent bien que l’ambition de notre municipalité, c’est bien de communiquer sur le développement durable sans rendre de compte. Montrouge est une ville dense, il est urgent de mettre en place des méthodes de gestion compatibles avec la préservation de nos ressources naturelles.
Les écologistes veulent s’engager sur des objectifs ambitieux, chiffrés, et livrer des bilans réguliers de l’avancement des projets mis en place.
Alors pour une ville durable, pour une transparence de l’action municipale, pour plus de concertation et moins d’hypocrisie, changeons la manière de procéder.
En imitant la démarche mise en place à Montreuil par exemple,
Ou l’agenda 21 respecte les 4 étapes de mise en œuvre :
1 – Élaboration d’un diagnostic préalable donnant une bonne connaissance du territoire sur le plan économique, social, environnemental et organisationnel
2 – Définition d’une stratégie décrivant les objectifs à court, moyen et long termes, les méthodes et les moyens d’action proposés, les acteurs et les partenaires impliqués ainsi que les critères d’évaluation
3 – Rédaction et mise en œuvre d’un programme d’actions transversales et concrètes
4 - Évaluation systématique et permanente des politiques menées et des actions engagées, dans une logique d’amélioration continue
Je vous laisse découvrir le site, et vous dit à bientôt!

 

Municipales et charte anticor

Aujourd’hui je viens vous parler de l’association loi 1901 ANTICOR, association indépendante qui lutte contre la corruption et pour l’éthique en politique. Celle ci vient d’élaborer une charte pour les municipales 2014.

En substance, cette charte est un canevas structurant la gestion d’une ville et l’administration d’une mairie. Cette charte se décline en neufs points clés ci dessous.

 1) Non cumul et limitation des mandats et des fonctions exécutives 

Le candidat tête de liste signataire s’engage à ne pas cumuler plus d’un mandat électoral et d’une fonction exécutive. Cet engagement ne concerne pas les fonctions qui relèvent de la participation de la commune à une intercommunalité.

2) Bonnes pratiques de gestion

Le candidat signataire s’engage à veiller à la formation de l’ensemble des élus du Conseil municipal, notamment sur l’élaboration et sur le contrôle du budget, la passation des marchés publics, l’exécution des délégations de services publics.

Il s’engage à rendre public le nombre des emplois de cabinet et leur coût total.

3) Transparence

Le candidat signataire s’engage à mettre en ligne sa déclaration d’intérêts.

Il s’engage à mettre en ligne les tableaux des indemnités des élus en euro prévus par l’article L2123-20-1 du Code Général des Collectivités Territoriales pour ce qui est de la commune, et pour ce qui est de la communauté de communes et de tous les syndicats intercommunaux.

Il s’engage, à mettre en place une commission éthique indépendante, comprenant notamment des membres de l’opposition et des citoyens, à laquelle il ne participera pas lui-même. Récipiendaire des déclarations d’intérêts privés et associatifs des élus, comme cela sera prévu par le règlement intérieur, elle indiquera avant chaque Conseil municipal si des élus doivent s’abstenir de participer au débat et au vote de certaines délibérations pour ne pas être en conflit d’intérêts.

Il s’engage à demander et à publier l’avis préalable de cette commission sur tout retrait de fonction ou de délégation.

4) Reconnaissance de l’opposition

Le candidat signataire s’engage à ce que les élus de l’opposition soient représentés dans toutes les commissions, les conseils d’administration, les organismes et structures financés par la commune.

Il s’engage à mettre en place une commission des finances dont il proposera la Présidence à un élu de la minorité.

5) Participation citoyenne

Il s’engage à mettre en place une Commission Consultative des Services Publics Locaux, comme le prévoit le C.G.C.T. pour les communes de plus de 10 000 habitants (Article L1413-1). Il s’engage à rendre public le rapport annuel de cette commission.

Il s’engage à mettre en place une Commission de contrôle financier comprenant notamment des élus minoritaires et des citoyens, dans le respect de l’article R2222-3 du C.G.C.T., et il s’engage à rendre public un rapport annuel des travaux de cette Commission.

Il s’engage à ce que dans toute commission, comité, conseil de quartier ou jury non réglementé, les personnalités qualifiées non-élues soient désignées par la majorité et par l’opposition au prorata de leur représentativité au conseil au municipal.

Il s’engage à ouvrir aux citoyens les travaux de la commission en charge de l’attribution des subventions qu’il s’engage à mettre en place.

6) Publicité des informations

Le candidat signataire s’engage à ce que, pour l’exécution des délégations de services publics et partenariats public-privé, la commission consultative des services publics locaux dispose de l’information nécessaire à la surveillance des coûts, des prix et de la qualité du service rendu et que ses membres bénéficient d’une formation pour l’exercice de leur mission.

Il s’engage à mettre à disposition sur le site internet de la Mairie :

-       les comptes-rendus des réunions de commissions municipales, dans le respect des obligations légales de confidentialité pour les commissions d’appels d’offres et d’urbanisme ;

-       la liste détaillée des subventions attribuées ;

-       les décisions de la juridiction administrative concernant la commune ;

-       les rapports des Chambres régionales des Comptes sur la gestion de la collectivité ou de ses structures associées ;

-       les rapports annuels des délégataires des services publics locaux ;

-       les Plans Locaux d’Urbanisme ;

-       les arrêtés publics du Maire ;

-       le montant des sommes dépensées pour la communication annuelle, ainsi que celles allouées à l’opposition, avec un rappel des montants des années précédentes ;

-       tous les budgets et comptes administratifs de la commune avec les ratios de gestion comparables avec ceux des années précédentes

Pour ces mises à disposition sur le site internet de la Mairie, Anticor recommande l’utilisation des formats libres et ouverts.

Le candidat signataire s’engage à suivre sans délai les avis de la Commission d’accès aux documents administratifs.

7) Traitement des atteintes à la probité

Au nom de l’exemplarité des élus, le candidat signataire s’engage à suspendre les fonctions exécutives et les délégations d’un élu mis en examen pour un délit d’atteinte à la probité dans l’exercice d’un mandat électif.

Il s’engage à retirer les fonctions et délégations de l’élu qui a fait l’objet d’une condamnation définitive pour un délit d’atteinte à la probité.

8) Prévention du trafic d’influence

Le candidat signataire s’engage à prévenir les pratiques d’influence visant à obtenir ou à modifier une décision de la commune.

9) Choix des organismes financiers

Le candidat signataire s’engage à considérer la transparence des organismes prêteurs comme un critère déterminant de son choix en ce qui concerne les emprunts de la commune, et notamment la publication annuelle de leurs activités pays par pays (nom des entités, chiffre d’affaires…).

Pour le moment à Montrouge :

Notre maire n’est pas signataire de cette charte. Faisons le bilan point par point de sa pratique de l’administration de notre ville de  Montrouge

Le point 1 sur le non cumul n’est pas respecté, notre maire cumule deux mandats électifs, car il est également vice président au transport du conseil général, et il se présente systématiquement aux élections législatives depuis les années 2000.

Le point 2 sur les bonnes pratiques de gestion n’est pas respecté, les maires adjoints et conseillers délégués ne rendent pas de compte de l’exercice de leur délégation tout simplement car notre maire décide de tout et ne laisse pas de marge de manœuvre à son conseil municipal. Les délégations actuelles sont pour la plupart de la pure complaisance. D’ailleurs au conseil municipal, il est rare d’entendre la parole d’un maire adjoint.

Le point 3 sur la transparence n’est pas respecté, notre maire n’a jamais voulu faire de déclaration d’intérêt, et pour cause il exerce dans le même temps dans le privé en tant que  conseiller indépendant dans l’immobilier. Il ne nous est pas possible de vérifier si l’activité professionnelle de notre maire est en lien avec les chantiers à qui il a donné le feu vert par le biais des permis de construire mais le doute existe.

Le point 4 sur la reconnaissance de l’opposition n’est pas respecté, notre maire ne réunit jamais les commissions, n’écoute pas l’avis de l’opposition et décide de tout sans consultation. Il n’y a pas de budget de communication alloué à l’opposition. La seule communication officielle autorisée pour l’opposition est la tribune dans Montrouge magasine, très cadrée.

Le point 5 sur la participation citoyenne n’est pas respecté, il n’y a pas de commission de contrôle des finances, pas de représentativité du conseil municipal au prorata dans les conseils de quartier et les rares consultations citoyennes sont le fait d’obligations légales. ( révision simplifiée du PLU par exemple )

Le point 6 sur la publicité des informations n’est pas respecté, notre maire ne diffuse l’information qu’au compte goutte, la numérisation des documents publics est disparate et souvent fait montre de mauvaise volonté – la technique consistant à numériser des photocopies de documents numériques afin de rendre le travail de documentation plus difficile – Néanmoins, et sous la pression continue de groupe local écologiste, quelques documents commencent à apparaître sur le site de la mairie.

Pour les points 7, 8, 9, je laisse à chacun le soin de juger. L’opacité de fonctionnement de notre municipalité ne permet pas d’établir de faits. Néanmoins quelques réalités :  la cours des comptes a condamné la gestion du chantier de l’Aquapol pour un dépassement de budget et de délai. Le tribunal de Nanterre a annulé notre PLU, car la procédure de consultation n’a pas été respecté. La modification simplifiée du PLU prévue en juillet avant l’annulation entière de notre PLU avait comme principal objet de permettre la construction de nouveaux immeubles dans les zones maison et jardin, autrement dit de bétonner d’avantage notre ville, avec une consultation réglementaire à minima.

Notre maire est dixit « passionné d’urbanisme ».  Il exprime sa passion en octroyant des permis de construire toujours plus haut, toujours plus dense. Quitte à devoir modifier le PLU en conséquence. Les écologistes de Montrouge sont également passionnés d’urbanisme, mais dans le cadre de la construction de la ville durable, avec une préservation des espaces verts et des espaces de vie. Je vous laisse soin de juger qui défend l’ intérêt de quelques uns, et qui défend l’intérêt général.

Et demain?
Demain les élections municipales. J’encourage tous les candidats tête de liste à signer cette charte Anticor.  A l’heure où les citoyens se détournent de la politique car ils ne font plus confiance à leurs dirigeants. A l’heure où la crise systémique nourrit l’obscurantisme et le repli sur soi à l’échelle mondiale, la signature de cette charte est un signal positif pour une démocratie plus partagée, plus participative, une démocratie tout simplement renouvelée.

 

Le congrès, les municipales et l’écologie politique

Bonjour à tou-te-s ,

Je viens de découvrir le tableau récapitulatif de l’action écologique du gouvernement, mise en perspective avec l’accord pro
grammatique EELV-PS passé fin 2011 lors de la préparation de l’élection présidentielle.

Vous pouvez le voir ici : http://lmpeelv.files.wordpress.com/2013/11/tableau-accord-eelv-ps1.pdf

Ce tableau nous permet de mesurer le fossé entre les paroles et les actes du gouvernement. C’est un tableau sans appel qui me fait bondir et qui sans nul doute entérinera la fin de la participation d’EELV au gouvernement. Le congrès de notre parti, c’est samedi 16 novembre, je voterais pour une motion favorable à la sortie du gouvernement Hollande, par exemple celle dont le site internet héberge le document ci dessus, afin que notre groupe politique puisse retrouver de la cohérence sur les questions nationales.

Néanmoins ce congrès n’arrive pas à point nommé. Il génère de nombreux débats nationaux, cristallise les crispations et désorganisent les militants écologiques dans chaque ville. Et se profile dès le début de l’année prochaine les élections municipales. Comme je vous l’ai déjà dit, je considère l’échelon local  comme un pilier de la décentralisation et de l’efficacité politique.

Mais quel est le paysage politique à Montrouge?

Nous sommes dans une ville qui est ancrée à droite depuis plus de 30 ans et qui a eu successivement deux maires « bâtisseurs ». Le dernier en date se targe de l’effet positif de sa politique, en terme de densification urbaine. En effet les écologistes combattent l’étalement urbain, le syndrome des villes lotissements. Mais Montrouge est bien loin de ce schéma. Ville centrale du sud de Paris, elle est en quelque sorte le petit centre du SUD des hauts de Seine dans une vision polycentrique de la région Île de France.

Cette ville a besoin d’un rééquilibrage fort, après la densification vient l’heure de l’adaptation aux besoins de la population, afin que notre ville soit agréable à vivre pour tous. Pour cela les écologistes de Montrouge mettent en avant 5 piliers programmatiques, qui changeraient durablement en bien notre belle commune.

Le premier pilier, nécessaire prérequis à la mise en place d’une politique qui répond aux besoins des citoyens concerne la démocratie locale. Aujourd’hui la mairie de Montrouge fonctionne comme une forteresse, notre maire est hégémonique, et décide tout sur tout. L’épisode de l’abattage des platanes, de la fermeture administrative de la mosquée et  de la modification simplifiée du PLU puis de son annulation en sont des exemples frappants. Les solutions préconisées par les écologistes sont largement contenues dans la charte Anticor, qui a été mise à jour pour les municipales.  En clair, transparence, déclaration d’intérêt, formation des élus, fonctionnement démocratique, participation des citoyens à la vie de la commune. Cette démarche doit s’inscrire dans un apprentissage citoyen, afin d’arriver à des conseils de quartier gérant un budget propre en fin de mandat.

Un autre aspect de cette démocratie renouvelée concerne le numérique. L’informatique a complètement modifié nos modes de vie. Il doit en être de même pour l’administration d’une ville. Donner accès à l’information, mais aussi permettre l’échange, la participation de tous. La fracture numérique doit disparaître.

Le deuxième pilier concerne l’urbanisme et le logement. Aujourd’hui, notre PLU doit être entièrement réécrit. C’est l’occasion pour les écologistes de mettre en place des outils de planification urbaine respectueux des préceptes de la ville durable. En bref, sacralisation des zones d’urbanismes maisons et jardins afin de ne pas densifier davantage notre ville et la laisser respirer , modulation des règles de construction et d’extension afin de favoriser la création de nouveaux espaces verts hors sols, obligation de mixité sociale dans les nouvelles constructions sont quelques pistes.

Parallèlement, la loi SRU a modifié le seuil de logements sociaux dans les villes de plus de 3500 hab. Montrouge, qui avait 21,18% de logement sociaux, principalement un héritage des années 80, doit maintenant atteindre 25%. Cela représente environ 1000 appartements. Les écologistes s’engagent à faire le maximum pour assurer cette mixité sociale. Enfin, la rénovation thermique des bâtiments municipaux de la ville doit être entamée, car la facture énergétique de la ville explose et  notre maire n’a toujours pas fourni le bilan thermique prévu pour 2011 dans l’agenda 21 de la ville. Le foncier social de Montrouge Habitat doit aussi être rénové. Ces travaux doivent permettre à des sociétés locales d’acquérir une expertise. Qui pourra être réutilisée pour les particuliers et copropriétés désireuses de dépenser moins d’énergie.

Le troisième pilier concerne la mobilité. Montrouge doit se doter d’un plan de mobilité local digne de ce nom. Afin d’optimiser le bien être de ses habitant tout en permettant le transit des personnes désireuses de se rendre à Paris ou en banlieue Sud. Une étude des flux quotidiens, en semaine comme le week end s’impose, afin de modulariser la voirie en conséquence. Et permettre aussi l’essor des transports publics locaux, ainsi que des transports alternatifs dit « doux » comme le vélo et la marche à pied. Les zones 30 sont une approche à privilégier. On peut mettre à l’étude aussi de nouveaux transports, comme le pédibus scolaire, le redimensionnement de l’offre Montbus et pourquoi pas la construction de transports locaux par câble, pour désenclaver le quartier interlude par exemple.

Le quatrième pilier concerne l’écologie urbaine et le cadre de vie. Car l’écologie, dans son approche systémique, ne fait pas l’économie de la ville. C’est tout d’abord une problématique de santé publique. La qualité de l’air se dégrade au fur et à mesure que l’activité humaine se développe. La présence du périphérique aux portes de notre ville doit nous faire poser les questions quant à la durabilité de notre environnement direct. Des indicateurs de bien être doivent être mis en place, en terme de qualité de l’air, de l’eau, environnement sonore etc etc…  Afin de rendre la ville agréable à tous, rétablir des écosystèmes pérennes , une continuité verte en ville, récupérer d’avantage l’eau de pluie, permettre le recyclage des déchets bio et verts pour alimenter ensuite des jardins partagés,  valoriser l’économie sociales et solidaire vertueuse pour l’environnement comme la mise en place d’ateliers de réparation ou une recyclerie. Permettre au citoyen de se projeter dans sa ville. Certifier la mairie en démarche écologique, sur son fonctionnement, sur les fournisseurs, sur les appels d’offre qu’elle passe. Il y a tant à faire. La charte de la ville lente doit être notre objectif à terme.

Le cinquième pilier concerne les services et espaces publics. Un redimensionnement est nécessaire. Nous sommes 50000 montrougien-ne-s, il y a urgence à redéfinir un service public de qualité, en terme de places en crèche, nombre d’enfants par classe en primaire, horaires d’ouvertures de la mairie etc etc… Mettre en place des délégations de service tournées vers les citoyens et non vers les seuls habitués. Il faut aussi rendre les lieux publics aux Montrougiens, comme les places, mais aussi certains parcs, l’espace privatisé du CAM ou le parc Boileau pour ne pas les citer. Dans notre société essentiellement basée sur le service, Montrouge se doit d’avoir l’éventail le plus large de fonctionnalité. On ne construit pas sa ville sur le clientélisme. On doit pouvoir s’adresser à tous.
Ces cinq piliers déclinés en une myriade d’idées composent le socle du programme écologique pour notre ville. Mais comment le porter au mieux? Aujourd’hui les écologistes sont divisés sur la stratégie. Sur fond de politique nationale désavouée, avec la montée de la contestation de la gauche dite « forte », la stratégie pour ces municipales n’est pas établie. Néanmoins, j’attire l’attention des lecteurs sur le fait que dans la vision écologique, les problèmes se règlent à l’échelon correspondant. Pour un problème national, résolution nationale, pour un problème local, résolution local.
Et quel est il notre problème local? Il s’agit de notre maire, cumulard dans le temps et dans la fonction, autocrate, secret et opaque, qui dispense une politique de clientélisme et ment effrontément lors des réunions publiques sur son bilan entaché de nombreux problèmes, avec un redressement de la cour des comptes pour la gestion du chantier de la piscine, avec le non respect de la loi pour son PLU, avec  un endettement d’investissement considérable pour le Beffroi…

Pour faire tomber Metton, les progressistes et les écologistes ont besoin d’une unité. Unité programmatique, unité de terrain, unité dans l’envie.

La séquence des municipales est le bon moment pour mettre de côté ce qui nous divise d’un point de vue national, et de s’unir dans une liste citoyenne et trans-partisane pour l’intérêt collectif des Montrougiens. J’en appelle donc au rassemblement de tous les partis progressistes, désireux de faire avancer l’écologie politique dans la ville. J’en appelle également aux associatifs désireux d’apporter leurs expertises du tissu local sur un projet commun. J’en appelle enfin aux citoyen-ne-s sympathisant-e-s et interessé-e-s par un renouvellement politique d’envergure, tant dans les méthodes que dans l’équipe municipale

PS, Front de Gauche, PC, PG, EELV, Radicaux et partis progressifs du centre mais aussi associatifs comme ATTAC, AMAP, le SEL, MDB, Particip’actif, MonMontrouge et citoyens acteurs de leur ville, notre ville, Montrouge, nous avons besoin de tous ces talents, de toutes ces synergies pour l’emporter. La tâche sera ardue, mais notre projet en vaut la peine.

Alors échangeons, proposons, rassemblons. C’est à vous, à nous de jouer!

A très bientôt

Brice LOE-MIE

 

Candidature pour mener le mouvement « Montrouge passe au vert »

Chères amies et amis,

A l’heure du dérèglement climatique, à l’heure de la crise systémique, les élections municipales qui approchent semblent être une goutte d’eau dans l’océan des problématiques écologiques.

On peut se poser la question de la nécessité de l’engagement politique pour exercer un lobbying écologique à l’échelle locale comme la ville de Montrouge. Alors même que la globalisation financière prend une tournure très dangereuse pour notre planète entière, cela semble un vœu pieux.

Pourtant c’est bien l’échelon local qui permet la prise de conscience citoyenne et l’action concrète. L’élection municipale est un maillon important d’un système vraiment démocratique, encore en construction, reposant sur un triptyque : localité, fédération, Europe.

Il est du devoir des écologistes de sensibiliser nos concitoyens sur les mesures à prendre pour modifier durablement les comportements et les organisations. Apprendre à vivre ensemble dans un environnement urbain toujours plus dense. Démultiplier les fonctionnalités de la ville. Rendre l’espace au citoyen. Organiser l’équilibre de notre commune entre économie, social et écologie, la formule pour une ville durable.

C’est le sens du mouvement « Montrouge passe au vert » .

Les écologistes de Montrouge mènent depuis des années une campagne d’information afin que les montrougiens saisissent les enjeux locaux de l’écologie urbaine. Il est maintenant temps de valider nos réflexions. L’échéance municipale va permettre de porter notre projet pour la ville. Pour cela le mouvement écologiste et citoyen « Montrouge passe au vert » a été créé.

Nous aurons besoin de toutes les forces, politiques, associatives et citoyennes pour peser dans la balance. Instaurer une véritable prospective sur le devenir de notre ville qui tend à l’essoufflement dans un nuage de poussière grise, par la faute de l’empressement immobilier d’un maire autocrate.

Nous avons fort à faire.

Politique de logement social,  plan de mobilité, PLU à reconstruire de zéro, économie sociale et solidaire, démocratie locale, aménagement urbain pour tous, modularité de l’espace public, réintroduction des écosystèmes sont quelques exemples des axes d’actions qui nous attendent.

Pour que Montrouge  conserve son attractivité, aujourd’hui principalement géographique et économique,  en y ajoutant des atouts environnementaux et solidaires.

Pour mener ces combats, je vous présente aujourd’hui ma candidature à la tête du mouvement « Montrouge passe au vert ».

Écologiquement votre,

Brice LOE-MIE

Les jardins sur les toits, utopie ou solution durable?

Bonjour, aujourd’hui je viens vous parler d’une Arlésienne dont tout le monde a entendu parler, les jardins sur les toits.

En effet à Montrouge, la place réservée aux espaces verts est très faible, à hauteur de 5,7% du foncier de la commune. De plus ces espaces verts sont pour la plupart privatisés, ainsi le plus grand est situé sur le site du siège social du Crédit Agricole, et le second est octroyé au club sportif privé le CAM, bien que le terrain appartienne à la municipalité.

Mais qu’est ce qu’un jardin sur les toits? 

Il y a plusieurs types de toits verts :

La toiture végétalisée est la plus courante, il s’agit d’une toiture dont l’isolation est constituée de végétaux, elle n’est pas destinée à soutenir le poids de promeneurs. On parle de toit vert extensif. Le coût d’aménagement se situe entre 50 et 100 € par m².

Pour une toiture jardin, il y a une réfection plus importante à prévoir pour que la toiture puisse supporter le poids des arbres, des aménagements et des promeneurs. Le coût d’aménagement est bien plus important, entre 500 et 3000 € par m². On parle de toit vert intensif.

Outre  l’apport indéniable sur la qualité de vie des montrougiens, qui sont en manque d’espaces verts et d’endroits de quiétudes, à quoi peuvent bien servir ces toitures végétalisées? Une étude gouvernementale du Québec permet de nous éclairer.

Des économies d’énergie
Les plantes du toit vert permettent de réduire les gains thermiques en été, ce qui permet  d’atténuer les besoins en climatisation. En hiver, la couche de substrat augmente le facteur
isolant du bâtiment et réduit les besoins de chauffage.

Une protection et une prolongation de la durée de la membrane de toit
Les toits verts permettraient de prolonger la durée de vie des toitures, allant même jusqu’à la doubler. Leur coût est inférieur, sinon égal à celui d’une toiture traditionnelle, si l’on considère que l’investissement est amorti sur une plus longue période.

Une diminution du niveau sonore
Des expériences ont démontré qu’un substrat de 12 cm permet d’atténuer les bruits de 40 dB.

Une résistance accrue au feu ou un nouveau risque d’incendie?
La présence d’un toit vert peut ralentir la propagation d’un incendie, surtout si le substrat est
saturé d’eau. Toutefois, si les plantes sont sèches, elles représentent un risque d’incendie que la conception du toit doit prendre en considération.

L’atténuation de l’effet d’îlot thermique urbain
L’effet d’îlot thermique urbain est lié à la différence de température entre les milieux urbains et ruraux. La surchauffe observée en milieu urbain est atténuée par la végétation des toits verts. Des expériences menées à Chicago ont permis de conclure que si tous les immeubles de la ville étaient recouverts d’un toit vert, on parviendrait à réduire les frais de climatisation de 1M $ par année.

Une contribution significative à la rétention des eaux pluviales
Les plantes et les substrats permettent de retenir les eaux de pluie et de diminuer les frais reliés à leur gestion. Selon une étude réalisée par la ville de Portland, Oregon, si la moitié des
immeubles du centre-ville étaient recouverts d’un toit vert, la décharge des eaux pluviales serait réduite de 11 à 15 %.

Une amélioration de la qualité de l’air
La présence de végétaux permet de diminuer les particules de poussière présentes dans l’air.

De nouveaux habitats écologiques
Les toits verts extensifs, où l’homme intervient peu, peuvent devenir un lieu de prédilection pour les plantes sensibles au piétinement et certaines espèces d’oiseau. L’UNESCO élabore
actuellement un projet de Réserve de biosphère en milieu urbain, à Séoul, en Corée. Ce projet de Réserve comprend l’aménagement de toits végétaux et un réseau d’espaces verts aménagés au sol. À l’heure actuelle, le toit de l’édifice de l’UNESCO a été aménagé comme laboratoire d’essais.
Une alternative à l’agriculture traditionnelle
Le toit vert offre la possibilité d’aménager des potagers, des cultures biologiques et des jardins de fines herbes. L’organisme montréalais Alternatives a mis en place un jardin-pilote sur le toit du bâtiment de la Télé-Université. La culture hydroponique en bacs permet d’approvisionner la popote Santropol roulant.

Une façon de mettre en valeur le parc immobilier
Les toits verts contribuent à la durée de vie du parc immobilier, à l’embellissement du paysage urbain et au confort du milieu urbain. Ils permettent également d’améliorer la vue à partir des édifices en hauteur. À New York, le Musée d’art moderne (MoMA) a décidé d’aménager sur son bâtiment de la 53ième rue, un toit vert nouveau genre, destiné à améliorer le paysage et la vue  depuis les édifices qui le jouxtent. Le toit a été présenté dans le cadre de l’exposition  Groundswell concernant l’artifice et la nature.

Cette étude explique aussi que chaque projet est unique et qu’il faut considérer un projet de toit jardin comme un projet d’urbanisme de quartier, car les bénéfices du toit profitent à tous.

Ainsi il est préférable de considérer de grandes surfaces de toitures afin de réaliser des économies d’échelles, et faire supporter l’investissement supplémentaire à un large panel de personnes. Les bâtiments municipaux ou commerciaux sont à privilégier.

Je vous rappelle que le PLU de Montrouge doit être entièrement réécrit. Ne serait ce pas le moment d’inclure dans ce PLU l’obligation pour les grands ensembles batis de mettre en place des jardins sur les toits, afin que les montrougiens puissent en profiter. Je pense au projet White pour ne pas le nommer, et à tous les ensembles commerciaux dont notre maire à généreusement signé les permis de construire ces dernières années, sans beaucoup de contre partie pour les montrougiens.

On peut aussi mettre à l’étude des jardins sur les toits des bâtiments municipaux. Je pense à la déchetterie de Montrouge, qui a un toit conséquent. Mais il y a forcément d’autres opportunités. A nous d’étudier chaque possibilité avec attention et réalisme.

C’est aux citoyens de se réapproprier l’espace public. Dans la rue comme sur les toits. Pour faire de Montrouge une ville qui entre dans la transition énergétique et écologique. Pour la qualité de l’air et la limitation des îlots thermiques, pour une biodiversité urbaine, pour un cadre de vie renouvelé, pour des lieux de rencontres et d’échanges, pour une ville qui nous ressemble, disons oui aux jardins sur les toits.

 

A bientôt!

Brice

 

 

 

SUPERTRASH, le recyclage et Montrouge

Bonjour,

Je viens vous parler d’un film qui sort bientôt : SUPERTRASH

À l’origine de ce projet insensé, une prise de conscience et une remise en question : lorsque Martin Esposito voit le film d’Al Gore Une vérité qui dérange, en 2006, il est choqué par tant de négligence vis-à-vis des problèmes environnementaux. Il se met dans l’idée de faire le tour du monde des décharges à ciel ouvert. « On entend beaucoup plus parler de la pollution de l’air, et non de celle de la terre. Quand on ferme le couvercle de la poubelle, on ne pense pas à la suite de l’histoire. J’ai voulu montrer l’envers du décor. » Finalement, il commence son épopée dans le sud de la France, à deux kilomètres de là où il a grandi, et y restera presque deux ans.

« J’ai pris conscience que, dans un pays scientifiquement avancé comme le nôtre, aucune technologie n’existait réellement pour le traitement des déchets. Je devais rester sept jours dans cette décharge et puis, au final, j’y suis resté jusqu’à la fermeture du site », continue-t-il. Pourtant, Super Trash n’accuse personne. Toute marque de société de triage de déchets est floutée et aucune politique n’est visée. Seuls les « mensonges » de certains organisateurs de grands événements – comme le Festival de Cannes, pour ne pas le citer – sont mentionnés.

À la publicité faite par le célèbre festival sur son respect du tri sélectif répondent des images de kilos de tapis rouge amassés au milieu de poulets morts ou de plastique déchiqueté. À la question « la faute à qui ? » Martin rétorque simplement : « Nous sommes nos propres ennemis. » Pour Philomène Esposito, sa mère et productrice du film, « c’est un film pour, et non un film contre ». « Dans ce film, Martin n’accuse personne, et c’est sa force. Les gens, même connaisseurs, restent de marbre face à ce désastre, on voudrait seulement que ça amène à une réflexion collective. Ce n’est pas une œuvre polémique, car nous ne sommes pas militants. »

Ce film met donc les pieds dans le plat, ou plutôt les pieds dans nos déchets. La société actuelle déconsidère les filières de retraitement. Il est temps de changer de paradigme et de faire en sorte que la gestion de nos déchets soit plus responsable.

Il y a quelques mois, j’avais assisté, grâce à Bagneux Environnement, à une conférence sur le recyclage des déchets. Les intervenants venaient de la CNIID , centre national d’information indépendant sur les déchets, et expliquaient que les bio déchets ainsi que les déchets verts représentaient en moyenne 25% de tous nos déchets et qu’ils étaient brûlés ou enfouis avec des déchets non dégradables dans la plupart des cas. Il existe pourtant d’autres solutions à mettre en place. Le compostage à échelle industrielle, le compostage de quartier, d’immeuble, le lombri-compostage, la récupération des bio déchets pour nourrir des animaux tels des gallinacés.

Et vers chez nous que se passe t’il?

Moi même, avec mon panier de l’AMAP, je suis bien embêté avec mes épluchures de légumes. J’ai bien tenté de me faire un mini composteur sur mon balcon, mais c’est un processus long et pas toujours efficace si on ne le surveille pas.  Aucune solution n’est proposée à Montrouge pour recycler ses déchets bio ou verts. A Malakoff, des composteurs de quartiers ont été mis en place dans les jardins publics. La ville de Paris propose d’aider les copropriétés à mettre en place des solutions de compostage et de lombri-compostage.

Mais alors où vont nos déchets? Il s’avère que c’est le SYTCOM qui les gère. Voici leur plaquette commerciale. Derrière ce joli habillage, on se rend compte que l’on brûle nos déchets, y compris les bio déchets, à l’incinérateur d’Issy les Moulineaux. Cette pratique est dénoncée par le CNIID, et l’interdiction de poser un capteur AIR PARIF à Issy les Moulineaux découle peut être de la volonté de cacher la qualité de l’air aux alentours de cet incinérateur. Modifier les pratiques du SYTCOM prendra du temps. C’est une politique régionale à revoir, et nos élus doivent se saisir de cette problématique.
Mais pragmatiquement, il est temps de réduire nos déchets à Montrouge et cela c’est possible.
Il suffirait de mettre en place des solutions de compostages dans les parcs, et de proposer une aide aux copropriétés désireuses de passer au compost. On pourrait aussi créer des poulaillers municipaux pour réduire les déchets organiques consommables. Cela nécessite la formation des agents municipaux. Mais la transition écologique passe par là.

En bonus, avec le compost obtenu, on pourrait avoir une matière première pour lancer des jardins partagés, hors sol. Cela permettrait de verdir les rues de Montrouge. Et pourquoi pas lancer le mouvement des incroyables comestibles, qui crée du lien, fait prendre conscience aux gens que les circuits courts sont possibles.

Comme vous le voyez, l’écologie avance, les idées sont là. Il suffit d’une volonté politique pour entrer dans le XXIème siècle qui se doit d’être le siècle de l’écologie urbaine.  Chacun à son niveau. C’est à nous de faire de Montrouge une ville durable qui gère au mieux ses déchets.

A bientôt!

Brice.

 

 

Questions remises au commissaire enquêteur lors de l’enquête publique sur la modification simplifiée du PLU de Montrouge

Questions au commissaire enquêteur :
1/ Disponibilité du PADD
Pourquoi le PADD n’est-il pas disponible sur le site de la ville puisque c’est lui qui fixe les objectifs et permet aux citoyens interrogés durant l’enquête publique, de juger du respect ou nom de ses orientations ?
2/ Les piscines privées
Plusieurs modifications sont apportées de façons à permettre l’installation de piscines privées. Dans un espace aussi dense que Montrouge et dans un climat tel que celui de l’Ile de France une telle préoccupation suscite question (voir articles U6-1 et U92, U95-2B, U13-1 .2)

Quel est l’impact général de l’ensemble de ces modifications sur  l’économie générale du PLU ?
Des permis sont-ils en cours d’instruction ou prévus au terme de cette procédure de modification ?

3/ Les zones à vocation économique

Les zones à vocation économique à Montrouge dérogent à l’essentiel des engagements prévus au PADD pour :

Maintenir un habitat diversifié et de qualité
Promouvoir les déplacements alternatifs à la voiture particulière
Protéger et mettre en valeur le caractère du patrimoine bâti
Inscrire la ville dans un environnement de qualité
Valoriser les franges urbaines

Par ailleurs, les règles de l’article U2-1 relatives aux implantations de constructions à destination de bureau dans les zones à vocation économique favorisent l’implantation de bureaux, au détriment des règles de protection de l’environnement et surtout du besoin de logement en Ile de France.

Nous souhaitons savoir :
Les zones définies par le PLU de 2007 sont-elles modifiées par le projet actuel ?
Quel est le pourcentage du territoire de la ville couvert par de telles zones ?

4/ U121-4  normes minimales de stationnement :
Les voies publiques à Montrouge et dans toute l’Ile de France sont saturées ;
La desserte des transports publics à Montrouge, ne cesse de s’améliorer et des projets à court terme vont encore améliorer cette situation ;
Compte tenu de l’objectif affiché dans le PADD de « promouvoir les déplacements alternatifs à la voiture particulière » :
Nous préconisons que :

la norme en terme de places de stationnement soit limitée à 1 place par logement  sans majoration liée à la surface du logement sur tout le territoire de Montrouge

sauf dans un périmètre de 400 mètres autour des accès aux métro (Ligne 4 et 13) où l’opportunité de la création ou non de places de stationnement privés pour les voitures devrait être laissée à la libre appréciation des maîtres d’ouvrage.

5/ U12.1-6 Vélos
Dans l’agenda 21 de la ville de Montrouge une politique pour le développement des modes de transport doux est préconisée.
La desserte des transports publics à Montrouge, ne cesse de s’améliorer et des projets à court terme vont encore améliorer cette situation.
Compte tenu de l’objectif affiché dans le PADD de « promouvoir les déplacements alternatifs à la voiture particulière » :

Nous préconisons donc une modification comme suit de l’article U12.1-6

Une superficie de 2 m2 par logement pour les immeubles d’habitation, hors des secteurs de « maisons et Villas ».
Une superficie équivalente 4% des surfaces dédiées au stationnement automobile pour les constructions à destination d’artisanat ou d’industrie ;
Pour les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif : 3 places / 20 places de capacité de réception.

6/ U12.2 Changement de destination, aménagement, extensions

Les voies publiques à Montrouge et dans toute l’Ile de France sont saturées ;
La desserte des transports publics à Montrouge, ne cesse de s’améliorer et des projets à court terme vont encore améliorer cette situation ;
Dans l’agenda 21 de la ville de Montrouge une politique pour le développement des modes de transport doux est préconisée
Compte tenu de l’objectif affiché dans le PADD de « promouvoir les déplacements alternatifs à la voiture particulière » :
Supprimer l’obligation de rajouter des places de stationnement pour les changements de destination de locaux, les aménagements et les extensions de bâtiments en cas d’extensions. Rajouter aussi des m2 dédiées aux locaux à vélo pour correspondre à la nouvelle typologie des logements.
Ajouter l’obligation de créer des surfaces dédiées au stationnement des vélos à raison de 2 m2 par logement pour les habitations et 2m2 / 40m2 de bureau.
7/ U13.1 Espaces verts et pleine terre
Le PADD de la ville de Montrouge prévoit d’inscrire la ville dans un environnement de qualité.
Pour lutter contre l’artificialisation des sols et leur imperméabilisation ;
Pour participer à la réduction des espaces dédiés aux stationnements de véhicules privés :
La part de terrain en dehors de la bande de constructibilité en pleine terre devrait-être portée à 50% au lieu de 30% dans le PLU actuel.

Montrouge : Urbanisme, laïcité et démocratie locale

Bonjour,

J’avais un peu délaissé ce blog ces derniers temps, il était grand temps que je le remette à jour.
Par où commencer?

URBANISME

La ville de Montrouge est en développement depuis 30 ans car elle a une position géographique idéale et aussi parce que notre maire est particulièrement conciliant avec les montages fonciers. Une bonne chose me direz vous? Ainsi il y a en ce moment même à Montrouge 5 chantiers majeurs de construction de bureaux sans compter Evergreen ( Crédit Agricole ), sur des zones définies par le PLU comme zones de développement économique prioritaire, avec comme conséquence des dérogations aux règles d’urbanisme du PADD (projet d’aménagement et de développement durable). Comme si notre commune pouvait s’octroyer le luxe de ne pas considérer les aspects écologiques de l’urbanisme. Alors que nous sommes la cinquième ville la plus dense de France.

Montrouge est à l’heure actuelle une ville équilibrée, ce qui veut dire qu’il y a autant d’actif montrougiens, que d’actifs qui travaillent à Montrouge. C’est une bonne chose, l’écologie politique prône ce genre de ratio. Le problème, c’est que les chantiers immobiliers actuels, ainsi que l’arrivée de 5000 autres personnes en 2014 au Crédit Agricole, vont accentuer le nombre d’actifs à Montrouge. Il y aura déséquilibre. Les permis de construire de ces grands ensembles ont tous été signés avant 2013, avec pour conséquence la possibilité de ne pas respecter la norme RT 2012, qui préconise de nombreuses avancées vers l’éco-construction. Notre maire ne prend pas le temps du développement économique raisonné. Ainsi, beaucoup des terrains à Montrouge sont préemptés en mairie pour la frénésie immobilière, sans concertation, afin de réaliser des « coups » immobilier ( qui profitent à qui? ) pour densifier. En 2014, quelle marge de manœuvre restera t’il à la nouvelle équipe municipale pour pouvoir développer des services publics (comme une nouvelle crèche), répondre aux besoins de la population toujours croissante? Comment feront nous pour répondre à la nouvelle loi SRU avec un seuil de logement sociaux à 25%? Cette densification immobilière de bureaux a pour conséquence une pression supplémentaire sur le foncier d’habitation, pose des problèmes de mobilité locale et entraine une modification définitive du quartier, et de la vie qui va avec.

VILLE LENTE?

Le groupe des écolos dont je fais partie réfléchit à l’application de certains principes de la « ville lente » à Montrouge, tout le contraire de la politique locale actuelle. Cela permet de prendre le temps de la réflexion du développement de la ville, en concertation avec ses habitants, de ne pas prôner la croissance infinie du bâti. De conserver le patrimoine architectural, de mettre en place un urbanisme favorisant un espace public partagé avec tout le monde, pour qu’on se sente bien à Montrouge. Cet aspect est à mon sens la prochaine étape structurante de notre ville. A ce sens la piétonnisation de l’espace devant la piscine, ainsi que la réfection du stade multisport juxtaposé est une piste probante. Pour faire de cet endroit une place centrale de la vie montrougienne, avec des jardins partagés hors sols, un terrain de sport entretenu, et une connexion entre l’avenue Henri Ginoux et la rue de la Solidarité.

Toute personne ayant acheté un bien immobilier dans la ville envisage que la valeur de son bien ne se dévalue pas. C’est ainsi. Mais avec la conjoncture économique actuelle, et la frénésie immobilière pratiquée à Montrouge en ajoutant du béton au béton, il y a un risque de dévaluation du patrimoine immobilier. Une ville bétonnée, dense, sans verdure et sans âme avec un service public sous dimensionné. Un dortoir et une zone tertiaire géante qui à terme ne sera plus attractif. Voilà vers quoi nous allons si nous n’y prenons garde. A contrario, si la ville garde ses proportions actuelles, conserve son patrimoine architectural, mets en place des grands lieux de vie par quartier, avec un rééquilibrage des transports vers une éco-mobilité, un nombre d’actif stable, un développement de l’économie sociale et solidaire, une activité culturelle, sportive et associative plus intensive, Montrouge accentuera son identité propre et aura de sérieux arguments à faire valoir à sa grande voisine.

PLU

Dans le même état d’esprit, il y a eu en avril une modification simplifiée du PLU. Cette modification intervient alors que la compétence du PLU est en passe d’être attribuée au niveau intercommunal, dans le cadre de la loi de décentralisation Acte 3. Comme c’est étrange. Nous l’avons analysé, et il s’avère que cette modification avait deux objectifs. Valider des permis de construire litigieux, notamment pour une piscine privée. ( A ce sujet si vous avez des infos, sur la dite piscine, je suis preneur ) . Et surtout, permettre par un tour de passe passe juridique de construire sur 100% de la surface des terrains classés en zone d’habitation ( la zone la plus contraignante du PLU ) en parcellant le dit terrain et en appliquant à chaque parcelle un maximum constructible fixe ( qui dépasserait la taille de chaque parcelle ) . Voilà vers quoi notre maire nous mène. Des zones résidentielles sans plus aucune surface en pleine terre. Avec les conséquences écologiques qui s’ensuivent, imperméabilité des sols, dérégulation thermique, pollution accentuée, manque d’espace, manque de soleil. Nous avons annoté l’enquête publique de ces remarques, en rajoutant des propositions sur la place accordée aux voitures  et aux vélos dans les nouvelles constructions. En gros plus de local à vélo dans les immeubles, moins de places de parking par appartement.

LAÏCITÉ

Notre PLU est donc permissif. Mais pourtant, notre maire s’acharne depuis le début de l’année sur un dossier en s’appuyant sur le code de l’urbanisme. Le dossier de la mosquée de Montrouge. Je ne rentrerais pas dans les détails, mais il s’avère qu’à chaque élection, notre maire trouve qu’il est de bon ton de taper sur la communauté musulmane. Il y a eu une manifestation à laquelle j’ai participé à titre personnel alors que je suis agnostique et d’éducation chrétienne. Je redoutais une radicalisation du mouvement, portée par la médiatisation du dossier sur internet. Il n’en fût rien. Les discours prononcés prônaient le dialogue, la liberté de culte et la citoyenneté. Il y avait de nombreux montrougiens qui n’étaient pas musulmans et qui manifestaient en soutien de la liberté de culte. Il n’y a jamais eu de problème entre communautés religieuses à Montrouge. C’est une ville apaisée. Notre maire essaie de mettre de l’huile sur un feu éteint. C’est tout à son déshonneur.

ÉTHIQUE ET DÉMOCRATIE LOCALE

Passons maintenant à l’éthique et la démocratie locale. Avez vous déjà assisté à un conseil municipal? Une mairie se compose d’une quarantaine de conseiller municipaux, dont une dizaine de maires adjoints. Chaque compétence municipale est confiée à un groupe de personne, qui doit travailler en commission pour faire avancer les affaires courantes. Et au conseil, chaque maire adjoint prend la parole quand on évoque sa compétence. Et bien à Montrouge il n’en est rien. Les commissions ne se réunissent pas. Notre maire prend systématiquement la parole, et ses conseillers font de la figuration. Sa gestion du conseil est autocratique, et ses échanges avec l’opposition sont vraiment méprisants. Et au final, le résumé de conseil municipal disponible sur le site de la mairie est très synthétique, vidé de toute sa substance de débat.

 

Dans le même ordre d’idée, notre maire fait de la « démocratie participative » par chat une fois tous les deux mois. Et bien je n’ai jamais été sélectionné pour toutes les questions que j’ai posé. Il y avait une session annoncée le 29 avril dernier. Mais comme la manifestation à Montrouge du 27 avril a fait des vagues et que de nombreux internautes allaient poser des questions sur la mosquée, le maire a tout simplement annulé ce chat, le reportant à plus tard, le temps que les tensions s’apaisent. Est ce vraiment éthique? Il faut assumer ses choix politiques.

Finissons par l’épisode des platanes de la rue Louis Rolland où le maire, mis en minorité à la première réunion de quartier, a re-convoqué une assemblée sans parler des platanes et à la surprises des présents a fait voter leur coupe. Au final très peu de ces platanes étaient malades. L’objectif était ailleurs. Toujours et encore dans la bétonisation de l’espace public avec la création de places de parking. Avec l’arrivée du métro, on marche sur la tête. Voilà comment se déroule la démocratie locale à Montrouge. Coup de force après coup de force. Le dialogue associatif est au point mort. Alors oui, il y a tout un ensemble associatif qui gravite autour de la mairie. Ce qui fait qu’il y a les associations « officielles » de la mairie et les autres. Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Est ce vraiment cette démarche de clientélisme que nous voulons à Montrouge? A chacun d’en juger mais ce n’est pas de cette manière qu’on établit un rapport de confiance avec TOUTE la population.

OPEN DATA

L’informatisation de la société permet aujourd’hui d’avoir des données structurelles à l’échelle de la commune. La démarche d’OPEN DATA est un mouvement qui vise à mettre les données institutionnelles en libre accès afin de permettre au citoyen de s’intéresser à son environnement. Cette démarche est effective à Paris, mais aussi au niveau des hauts de seine. A Montrouge, rien de cela. C’est tout une histoire pour obtenir des informations. Pour exemple, la liste des HLM de Montrouge et la répartition des différents type de logement est jalousement gardée. Pareil pour le nombre de places en crèche refusées. Dernièrement, c’est le PADD qui ne nous a pas été fourni lors de l’enquête publique sur le PLU, difficile dans ce cas de pouvoir analyser les problématiques sans avoir toutes les composantes. Il est important de changer cela afin de pouvoir faire marcher la démocratie locale à plein régime. Afin de pouvoir recalibrer au mieux les services publics, savoir quels sont les atouts mais aussi les faiblesses structurelles de la ville pour convenir des investissements et améliorations à réaliser. Montrouge mérite bien un peu de transparence.

DÉCLARATION D’INTÉRÊT

Je finirais par vous exposer une petite démarche personnelle. J’ai adhéré à ANTICOR, suite aux révélations de médiapart sur Cahuzac. J’aimerais bien que notre maire ainsi que tous les conseillers municipaux fassent une déclaration d’intérêt. En effet, il a été démontré dernièrement que certaines professions n’étaient pas compatible avec des mandats d’élus. Je vous demande aujourd’hui : être consultant en immobilier ET avoir la compétence d’octroyer des permis de construire, cela ne relève pas du conflit d’intérêt? Je pose la question et je pense que les montrougiens ont le droit de savoir qui est leur maire.

Voilà c’est tout pour aujourd’hui!

Brice

PS : A oui, j’oubliais. Des montrougiens ont monté l’antenne MDB ( mieux se déplacer à bicyclette ) montrougienne. Une réunion plénière va être programmée pour élire le responsable de cette antenne. Alors cyclistes de tout bord, je vous encourage à vous tenir informé de la date de cette réunion!

 

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