Plan de circulation douce à Montrouge. Acte 2 : Lettre ouverte à Jean Loup Metton

IMAG0972Monsieur le maire,

Dans Montrouge Magazine n°93, j’apprends que la municipalité vient de supprimer les zones 30 à Montrouge pour éviter de mettre en place le contre sens cyclable stipulé par le Décret n°2010-1390 du 12 novembre 2010 – art. 2. Cela serait pour vous, monsieur Metton, un facteur accidentogène trop important. Analyse étonnante.

Monsieur Metton, pensez vous qu’autoriser la circulation à 50 km/h dans toutes les rues de Montrouge, même celles qui ne sont pas adaptées à cette vitesse, soit plus sécurisant?
Pensez vous être dans le sens de la marche quand le XIVème arrondissement de Paris, Malakoff, Bagneux, Gentilly, Arcueil, Cachan pour ne citer qu’eux, autorisent déjà le contresens cyclable?
Pensez vous réellement que les statistiques d’accidents soient plus élevées dans les autres communes quand on sait qu’une juge d’instruction est morte en vélib à Montrouge, juste en face de la mairie, en empruntant une voie départementale, faute de pouvoir faire autrement?

Le centre d’étude sur le réseau le transport l’urbanisme ( CERTU ), organisme gouvernemental sous la tutelle du Ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables a mis en place une fiche de normes et recommandations pour sécuriser un maximum les trajets en vélo dans les contresens cyclables. Le CERTU a aussi fait une étude qui conclut à la non dangerosité du contresens cyclable.  Certaines villes des Hauts de Seine ont déjà mis en place ces recommandations avec un grand succès. Malakoff, notre voisine, s’en sort remarquablement. Mais aussi Sceaux, que l’association mieux se déplacer en bicyclette félicite pour la mise en place de ses contresens cyclables.

Je suis usager au quotidien du vélo, et croyez moi, la circulation à vélo à Montrouge est un chemin de croix. Il y a tout à faire, et ce ne sont pas les deux malheureuses pistes cyclables décidées par le département qui y changent quelque chose. Il faut une volonté politique, pour mettre en place un vrai plan de circulation douce, en accord avec le département, la région, et les communes avoisinantes. Le coût de ce plan n’est vraiment pas exorbitant, il se chiffrerait à quelques dizaines milliers d’euros, négligeable par rapport aux millions investis dans la piscine, dans le centre de santé, et maintenant dans le palais des congrès.

Je vous saurais gré de répondre donc à cette simple question. Êtes vous, oui ou non pour favoriser le transport à bicyclette à Montrouge? Si votre réponse est oui, j’aimerais que vous reveniez sur votre décision de supprimer les zones 30, et dans le même temps que vous fassiez appliquer le décret mentionné ci dessus, afin que nous puissions nous autres, cyclistes, nous déplacer d’une manière sécurisée, rapide et agréable dans notre ville.

Cordialement,

Brice LOE MIE

Plan de circulation douce à Montrouge

Montrouge est une ville idéale pour la pratique du vélo. Son relief est plat, Sa superficie est faible. Il y a tous les ingrédients pour une pratique quotidienne du cyclisme, afin de relier les différents lieux de vie de la ville.

Des pistes cyclables existent déjà à Montrouge. Elles sont très majoritairement le fait de la politique du conseil général et de fait, sont placées sur les routes départementales (hormis la piste cyclable de la rue de la Marne). Mais circuler sur une route départementale en vélo n’est pas toujours de tout repos. Le cycliste est en concurrence avec les voitures et les bus.

La mairie n’a quant à elle pas fait de ce dossier une priorité. Des pistes cyclables sécurisées existe dans les communes limitrophes, à Malakoff et dans le quatorzième arrondissement de Paris par exemple. Il est grand temps de remédier à cela. EELV Montrouge propose donc une ébauche de plan de circulation douce, avec des itinéraires malins, sécurisés, dans des zones moins passantes, afin de pouvoir se déplacer doucement sans danger, et accéder à tous les quartiers de la ville, et dans le même temps desservir les bornes vélib installées depuis 2009.

La mise en place de ce plan de circulation douce est du ressort de la mairie, mais aussi du département, afin de gérer les interconnections cyclables, pour traverser une départementale par exemple.

Il y a deux types d’aménagements possibles :

  • la piste cyclable, qui permet de sécuriser totalement le périmètre de circulation douce. Celle ci est délicate à mettre en œuvre dans les rues étroites, et rentre en concurrence avec les places de stationnements et/ou avec l’espace piéton. C’est ce qui est fait sur les départementales, avec plus ou moins de réussite à Montrouge. Il faut une interconnexion pour que les itinéraires soient pertinents.
  • le double sens cycliste, qui autorise les cyclistes à utiliser dans les deux sens les voies à sens unique pour les voitures. Plus facile à mettre en œuvre et moins onéreux, cela fonctionne dans les rues peu passantes, nombreuses à Montrouge. Il faut tout de même rajouter la signalisation adéquate et les feux de circulation spécialement adaptés aux contresens cyclables. Vincent Gazeilles, seul conseiller général « Europe Écologie les Verts » des hauts de Seine, a mis en place un dispositif similaire dans sa ville de Clamart. Cette disposition est une obligation légale, sauf arrêté municipal contraire, pour les voies à sens unique en zone 30.

La carte suivante détaille les mises en place à effectuer pour rendre Montrouge compatible avec la pratique agréable du vélo.

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