Candidature pour mener le mouvement « Montrouge passe au vert »

Chères amies et amis,

A l’heure du dérèglement climatique, à l’heure de la crise systémique, les élections municipales qui approchent semblent être une goutte d’eau dans l’océan des problématiques écologiques.

On peut se poser la question de la nécessité de l’engagement politique pour exercer un lobbying écologique à l’échelle locale comme la ville de Montrouge. Alors même que la globalisation financière prend une tournure très dangereuse pour notre planète entière, cela semble un vœu pieux.

Pourtant c’est bien l’échelon local qui permet la prise de conscience citoyenne et l’action concrète. L’élection municipale est un maillon important d’un système vraiment démocratique, encore en construction, reposant sur un triptyque : localité, fédération, Europe.

Il est du devoir des écologistes de sensibiliser nos concitoyens sur les mesures à prendre pour modifier durablement les comportements et les organisations. Apprendre à vivre ensemble dans un environnement urbain toujours plus dense. Démultiplier les fonctionnalités de la ville. Rendre l’espace au citoyen. Organiser l’équilibre de notre commune entre économie, social et écologie, la formule pour une ville durable.

C’est le sens du mouvement « Montrouge passe au vert » .

Les écologistes de Montrouge mènent depuis des années une campagne d’information afin que les montrougiens saisissent les enjeux locaux de l’écologie urbaine. Il est maintenant temps de valider nos réflexions. L’échéance municipale va permettre de porter notre projet pour la ville. Pour cela le mouvement écologiste et citoyen « Montrouge passe au vert » a été créé.

Nous aurons besoin de toutes les forces, politiques, associatives et citoyennes pour peser dans la balance. Instaurer une véritable prospective sur le devenir de notre ville qui tend à l’essoufflement dans un nuage de poussière grise, par la faute de l’empressement immobilier d’un maire autocrate.

Nous avons fort à faire.

Politique de logement social,  plan de mobilité, PLU à reconstruire de zéro, économie sociale et solidaire, démocratie locale, aménagement urbain pour tous, modularité de l’espace public, réintroduction des écosystèmes sont quelques exemples des axes d’actions qui nous attendent.

Pour que Montrouge  conserve son attractivité, aujourd’hui principalement géographique et économique,  en y ajoutant des atouts environnementaux et solidaires.

Pour mener ces combats, je vous présente aujourd’hui ma candidature à la tête du mouvement « Montrouge passe au vert ».

Écologiquement votre,

Brice LOE-MIE

Un peu d’éco-construction, la réglementation thermique 2012

Bonjour, je viens vous parler d’éco-construction et de normes écologiques. En 2012, il y a une nouvelle réglementation thermique, appelée simplement RT 2012 . Celle ci est issu du grenelle de l’environnement, décidé sous la présidence de Sarkozy. Celui ci ayant donc décidé d’appliquer une nouvelle réglementation thermique en 2012, date de la fin de son mandat. Courage politique.

Mais 2012, nous y voilà, et cette réglementation thermique s’applique dès à présent pour toutes les constructions publiques, les immeubles d’habitation collective et les bureaux.

Une très bonne nouvelle me direz vous. Et qu’en est il à Montrouge pour les bâtiments publics?

Le Beffroi ( anciennement centre culturel, puis palais des congrès, une dichotomie lexicale que M. Vincent explique bien ) n’est pas concerné, car il s’agit d’une rénovation et non pas d’une construction neuve. Même si à mon sens, la technique de rénovation qui consiste à tout détruire et ne garder que la façade est bel est bien une construction.

Et pour le centre de santé? Rien non plus à l’horizon, car la date prise en compte pour savoir s’il faut respecter une réglementation thermique est celle du … permis de construire.

Or les permis de construire du centre de santé et de l’Aquapol, les deux gros chantiers de construction de la ville ces dix dernières années on été attribués… avant 2005, date de la première réglementation thermique sérieuse.

Cela veut dire qu’en pratique ces deux bâtiments publics ne répondent pas à la RT 2005 .

Trouvez vous cela normal?  Notre mairie a engagé des dizaines de millions d’euros dans ces travaux, pour livrer des bâtiments qui ont plus de dix ans de retard en terme de réglementation thermique, et qui, pour une plus grande sobriété thermique, sont condamnés à être rénovés à terme avec des coûts très importants, car ces bâtiments n’ont pas été conçus selon les règles de l’éco-conception!

M. Metton qui se veut le pourvoyeur du développement durable (si je me fis à la couverture du dernier Montrouge Magazine), doit rendre des comptes là dessus. C’est pourquoi je propose dès à présent un audit thermique sur les bâtiments publics de la ville. Afin de savoir factuellement si les constructions publiques nouvellement construites de la ville de Montrouge ont une dimension durable.

Par la même occasion, il serait peut être grand temps, en cette période de changement de la politique, que M. Metton fasse une déclaration d’intérêt, ainsi que le préconise François Hollande et les statuts d’Europe Ecologie les Verts, car mon petit doigt me dit que notre cher maire-conseiller général cumulard exerce aussi dans le privé en tant que… consultant dans la construction/l’immobilier.

Peut être y gagnerons nous une synesthésie entre efficacité/sobriété énergétique et transparence de l’exercice du pouvoir local!

Brice LOE MIE

 

Plan de circulation douce à Montrouge. Acte 2 : Lettre ouverte à Jean Loup Metton

IMAG0972Monsieur le maire,

Dans Montrouge Magazine n°93, j’apprends que la municipalité vient de supprimer les zones 30 à Montrouge pour éviter de mettre en place le contre sens cyclable stipulé par le Décret n°2010-1390 du 12 novembre 2010 – art. 2. Cela serait pour vous, monsieur Metton, un facteur accidentogène trop important. Analyse étonnante.

Monsieur Metton, pensez vous qu’autoriser la circulation à 50 km/h dans toutes les rues de Montrouge, même celles qui ne sont pas adaptées à cette vitesse, soit plus sécurisant?
Pensez vous être dans le sens de la marche quand le XIVème arrondissement de Paris, Malakoff, Bagneux, Gentilly, Arcueil, Cachan pour ne citer qu’eux, autorisent déjà le contresens cyclable?
Pensez vous réellement que les statistiques d’accidents soient plus élevées dans les autres communes quand on sait qu’une juge d’instruction est morte en vélib à Montrouge, juste en face de la mairie, en empruntant une voie départementale, faute de pouvoir faire autrement?

Le centre d’étude sur le réseau le transport l’urbanisme ( CERTU ), organisme gouvernemental sous la tutelle du Ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables a mis en place une fiche de normes et recommandations pour sécuriser un maximum les trajets en vélo dans les contresens cyclables. Le CERTU a aussi fait une étude qui conclut à la non dangerosité du contresens cyclable.  Certaines villes des Hauts de Seine ont déjà mis en place ces recommandations avec un grand succès. Malakoff, notre voisine, s’en sort remarquablement. Mais aussi Sceaux, que l’association mieux se déplacer en bicyclette félicite pour la mise en place de ses contresens cyclables.

Je suis usager au quotidien du vélo, et croyez moi, la circulation à vélo à Montrouge est un chemin de croix. Il y a tout à faire, et ce ne sont pas les deux malheureuses pistes cyclables décidées par le département qui y changent quelque chose. Il faut une volonté politique, pour mettre en place un vrai plan de circulation douce, en accord avec le département, la région, et les communes avoisinantes. Le coût de ce plan n’est vraiment pas exorbitant, il se chiffrerait à quelques dizaines milliers d’euros, négligeable par rapport aux millions investis dans la piscine, dans le centre de santé, et maintenant dans le palais des congrès.

Je vous saurais gré de répondre donc à cette simple question. Êtes vous, oui ou non pour favoriser le transport à bicyclette à Montrouge? Si votre réponse est oui, j’aimerais que vous reveniez sur votre décision de supprimer les zones 30, et dans le même temps que vous fassiez appliquer le décret mentionné ci dessus, afin que nous puissions nous autres, cyclistes, nous déplacer d’une manière sécurisée, rapide et agréable dans notre ville.

Cordialement,

Brice LOE MIE

Plan de circulation douce à Montrouge

Montrouge est une ville idéale pour la pratique du vélo. Son relief est plat, Sa superficie est faible. Il y a tous les ingrédients pour une pratique quotidienne du cyclisme, afin de relier les différents lieux de vie de la ville.

Des pistes cyclables existent déjà à Montrouge. Elles sont très majoritairement le fait de la politique du conseil général et de fait, sont placées sur les routes départementales (hormis la piste cyclable de la rue de la Marne). Mais circuler sur une route départementale en vélo n’est pas toujours de tout repos. Le cycliste est en concurrence avec les voitures et les bus.

La mairie n’a quant à elle pas fait de ce dossier une priorité. Des pistes cyclables sécurisées existe dans les communes limitrophes, à Malakoff et dans le quatorzième arrondissement de Paris par exemple. Il est grand temps de remédier à cela. EELV Montrouge propose donc une ébauche de plan de circulation douce, avec des itinéraires malins, sécurisés, dans des zones moins passantes, afin de pouvoir se déplacer doucement sans danger, et accéder à tous les quartiers de la ville, et dans le même temps desservir les bornes vélib installées depuis 2009.

La mise en place de ce plan de circulation douce est du ressort de la mairie, mais aussi du département, afin de gérer les interconnections cyclables, pour traverser une départementale par exemple.

Il y a deux types d’aménagements possibles :

  • la piste cyclable, qui permet de sécuriser totalement le périmètre de circulation douce. Celle ci est délicate à mettre en œuvre dans les rues étroites, et rentre en concurrence avec les places de stationnements et/ou avec l’espace piéton. C’est ce qui est fait sur les départementales, avec plus ou moins de réussite à Montrouge. Il faut une interconnexion pour que les itinéraires soient pertinents.
  • le double sens cycliste, qui autorise les cyclistes à utiliser dans les deux sens les voies à sens unique pour les voitures. Plus facile à mettre en œuvre et moins onéreux, cela fonctionne dans les rues peu passantes, nombreuses à Montrouge. Il faut tout de même rajouter la signalisation adéquate et les feux de circulation spécialement adaptés aux contresens cyclables. Vincent Gazeilles, seul conseiller général « Europe Écologie les Verts » des hauts de Seine, a mis en place un dispositif similaire dans sa ville de Clamart. Cette disposition est une obligation légale, sauf arrêté municipal contraire, pour les voies à sens unique en zone 30.

La carte suivante détaille les mises en place à effectuer pour rendre Montrouge compatible avec la pratique agréable du vélo.

Afficher Plan de circulation douce Montrouge EELV sur une carte plus grande