Monsieur le Président, Chers Collègues,
« Je reviens de Rio, c’était absolument génial. Qu’est-ce qu’on
s’est marré ! Le soir on allait en boîte avec des potes, et la journée on
cuvait à la plage.
Alors c’est vrai que c’était aussi le sommet onusien sur le climat,
mais je n’y suis pas allé parce que j’avais déjà assisté aux conférences des
années précédentes, à Cancun, à Copenhague, à Bali, à Poznan, … T’façon c’est
toujours pareil ces trucs là.
Au début du sommet y’a un type qui dit
- « Bon on va prendre nos responsabilités, il est absolument
essentiel qu’on réduise nos gaz à effet de serre »
- « Oué d’accord, oué chuis d’accord mais tu commences
»
- « Quoi, non mais non ! Toi d’abord ! »
- « Eh dis donc, c’est pas moi qui ai pollué en premier, t’arrêtes
hein ! »
Et voilà, à la fin personne ne fait rien. Alors là on se dit que les
types sont tristes, parce que le sommet a été un échec. Pas du tout ! Une
fois chez eux, surprise ! On les félicite, surtout les américains
d’ailleurs.
Alors ils n’ont pas sauvé la planète, ça c’est évident, mais ils ont
réussi à sauver les profits à court terme de leurs amis industriels. Alors tout
est bien qui finit bien ! »