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Sandra Renda

Contribution de la Région Centre pour une PAC forte et solidaire

Portrait Sandra Renda

Intervention de Sandra RendaMonsieur le Président, Mesdames, Messieurs,Au delà des questions ayant trait à la réglementation de la PAC, l’enjeu est d’accompagner les agriculteurs pour développer des pratiques agricoles qui optimisent les potentialités écologiques des espaces agricoles sans affecter la viabilité économique des exploitations.La PAC doit permettre le développement d’une agriculture diversifiée sur l’ensemble du territoire, encourager des installations avec des modèles non polluants, favoriser la biodiversité et permettre la relocalisation de notre économie agricole et rurale. En effet, la PAC ne doit pas être réservée aux spécialistes et aux lobbys : elle est dans nos assiettes, dans nos potagers, dans nos fermes ! La PAC façonne nos territoires et nos paysages, fait et défait la qualité de l’eau de l’environnement de notre santé ! La PAC nous appartient à tous, à nous d’en faire une politique d’avenir!Le consommateur y a t-il gagné ? La part de l’alimentation dans son budget a bien décru depuis les années 60 passant de 45 à 16 % des dépenses des ménages. Mais cet allègement a eu pour corollaire une dégradation de la qualité des produits (et par ricochet de la santé des populations) mais aussi une moindre rémunération des agriculteurs, au bénéfice des transformateurs, distributeurs et milieux financiers qui, désormais, s’accaparent une bonne partie des marges et des profits générés entre la « carotte et le caddie »L’Union Européenne  se doit de prendre soin de notre eau, de notre air et de nos terres et faire de l’écologie, un choix du quotidien.Cependant, 88 % des produits phytosanitaires vendus le sont pour l’agriculture.En détruisant les mauvaises herbes, ces substances utilisées à mauvais escient constituent un danger car la plupart peuvent nuire à la santé et à l’environnementMalgré les promesses faites lors du grenelle de l’environnement, la France occupe la première place au niveau européen pour l’utilisation des pesticides.Finalement, quelles sont les attentes des consommateurs ?Elles sont relativement simples : une alimentation de qualité sans péril pour notre santé et respectueuse de notre environnement.Les pesticides sont présents dans nos aliments plus de 50 % des fruits et légumes produits par l’agriculture intensive en contiennent.Ils finissent dans l’organisme humain.Je tiens à rappeler qu’il n’a jamais été prévu que les pesticides chimique soient ingérés par les êtres humains, ils ont été conçus pour détruire les ravageurs des cultures.Pourtant, nous sommes nombreux à absorber ces produits chimiques et à les conserver dans notre organisme.Alors les pesticides, le changement c’est pour quand ? Se passer des pesticides sous leur forme actuelle, il le faudra bien. Leur balance coûts/bénéfices ne plaide plus du tout en leur faveur. On nous dit qu’ils seront indispensables pour nourrir une planète à neuf milliards d’individus Mais avez-vous remarqué que c’est précisément là où la pression démographique est la plus faible (Europe, Amérique du Nord ) qu’ils sont les plus massivement utilisés ? Des choix de société, importants et urgents, sont inéluctables. Les scientifiques et les universités doivent éclairer le monde politique sur les enjeux de ceux-ci.C’est pourquoi  la PAC à venir, doit être un outil au service de l’accompagnement des agriculteurs vers une agriculture paysanne locale tendant vers l’agriculture biologique outre une diminution drastique des pesticides et engrais chimiques, l’interdiction des  OGM doit être fermement affirmée : la santé publique et la prévention doivent être au centre des préoccupations de cette nouvelle PAC.Le Mexique nous montre la voie d’une agriculture propre, productive et respectueuse. Oui il est possible de faire pousser du maïs et de faire en sorte que la Pyrale du maïs puisse être éliminée sans pulvérisation ni hybridation. Si le milpa (association d’essences visant à éliminer la pyrale du maïs) est possible au Mexique il est transposable en France. Si la région Centre était audacieuse alors elle soutiendrait à la hauteur de son engagement une agriculture saine et non toxique pour les salariés des exploitations mais aussi et surtout de ses consommateurs des cultures raisonnées donc nourrissantes sans effets secondaires. Mais il faut de l’audace et dire non aux grands groupes qui ne manquent pas de faire du lobbying au sein des assemblées nationales et régionales. Non le choix d’un poison pour faire de la quantité au lieu de la qualité n’est pas obligatoire. D’ailleurs les rendements du milpa sont supérieurs à ceux des grains vendus sous licences par Monsanto et d’autres comme Sofiprotéol. Un paysan mexicain peut ressemer ses grains, un céréalier français cultive du grain stérile. Méditez sur cette notion de stérile. L’agriculture qui nous nourrit doit-elle tuer les cycles de reproduction de cette même nature ? Ma réponse, votre réponse en tant que citoyen, que parents, grands-parents est évidemment non. L’Agriculture c’est la vie, pas une concession à la stérilisation. Je souhaite que la région Centre encourage l’agroforesterie qui est une des autres pistes possibles et réalistes dans cet enjeu vital d’une alimentation propre et saine. Evidemment les grands groupes seront contre, ils vous le diront, normal ! Si la nature se rebelle en prouvant qu’elle peut répondre simplement et naturellement à une vie combinée entre plusieurs essences afin qu’une culture en protège une autre alors oui, les empoisonneurs de cette terre n’auront que leurs stocks pour pleurer, que leur bilan pour soupirer. La nature aura gagné, vous et moi en profiteront au quotidien en dégustant ce qui nous nourrit au lieu de se méfier d’une chimie toujours plus subtile qui intègre dans ses formules la mort d’une espèce végétale car désormais sous licence. La nature n’a pas de licence, ce sont les hommes qui sont licencieux. Dans ce combat du quotidien, le Groupe EELV sera attentif et ne laissera pas passer ce hold up du round up ! Qu’on se le dise, une graine doit pouvoir se reproduire sans avoir besoin de savoir si c’est bon pour la cotation en bourse des groupes chimiques ou des semanciers.  Avant de conclure, je ne peux pas rester taisante sur la question des OGM qui doivent être interdits.Après la publication, en septembre 2012, d’une étude montrant que les OGM généraient chez les rats de nombreuses tumeurs, les critiques scientifiques se sont abattues sur son auteur, le professeur Séralini. Le CRIIGEN, instance indépendante, a voulu y répondre en mettant en cause les études publiées par les industriels, qui fondent les autorisations de commercialisation. Gilles-Éric Séralini a, sur les pro-Monsanto, au moins un avantage : il est libre. S’il se trompe, c’est sans calcul ni conflit d’intérêt. Séralini a surtout, avec son équipe, obligé la communauté internationale à repenser complètement le problème de la toxicité des OGM. Il été le premier à réaliser des expériences de longue durée, celles que tous les esprits responsables réclament depuis des années. Il a soumis ses rats à des molécules suspectes pendant deux ans, là où les savants inféodés aux majors des biotechnologies se contentent de trois mois. Et encore : à faibles doses.De nouvelles expériences auront lieu. Quel pouvoir politique, quel citoyen responsable pourrait désormais refuser qu’elles soient organisées ?      Une soixantaine d’associations ont publié une lettre ouverte au Premier Ministre, aux Ministres de l’agriculture, de l’agro-alimentaire et de la forêt, de l’écologie du développement durable et de l’énergie des affaires sociales et de la santé suite au rapport de l’équipe de  Gilles-Eric SERALINI     Cette lettre ouverte est intéressante car elle rappelle que la question des OGM ne se limite pas aux seuls enjeux sanitaires liés aux conditions environnementales.    Elle comporte aussi des enjeux juridiques (appropriation de la totalité des semences par les brevets)., économiques (concentration des entreprises semencières…etc), environnementaux (disséminations, perte de biodiversité…), politiques (perte d’autonomie des agriculteurs et de souveraineté alimentaire des peuples) et éthiques.            Le gouvernement souhaite un remise à plat du dispositif européen d’évaluation, d’autorisation et de contrôle des OGM et des pesticides, a indiqué avant hier le ministère de l’agriculture dans un communiqué alors que l’agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et le Haut Conseil des biotechnologies (HCB) réfutaient le même jour les conclusions de l’étude du professeur Seranili.           Cette étude sur les OGM aura eu pour mérite de faire bouger les choses. ...

Ambitions 2020 pour le Très Haut Débit en région Centre

Portrait Sandra Renda

Intervention de Sandra Renda. Monsieur le Président, Chers collègues, Dans les années 90, on pensait que le débit sur le net serait le miracle que l’on attendait ? Souvenez-vous. En ce temps-là pour avoir une adresse internet il fallait payer chaque mois une dime à un opérateur. Le modem gazouillait et à 50 kilobits seconde le message partait…parfois. D’ailleurs souvent on téléphonait au destinataire afin de s’assurer que l’usine à gaz avait rempli son rôle.Les années 2000 ont vu arriver le débit et le haut débit. L’ADSL qui utilisait ou utilise encore le réseau cuivre nous amenait ce confort et cette accélération tant attendue. Mais pourquoi tant attendue ? Et par qui ?Entre temps les machines avaient intégré l’énorme potentiel que représentait cette organisation en réseau. Les machines allaient ainsi nous permettre d’utiliser  des applications inimaginables auparavant. Marshall Mac-luhan qui a analysé les médias dans les années 1970, disait «  les médias modifient l’homme qui modifie les médias ». Ainsi cette longue adaptation homme-machine a-t-elle généré et totalement  intégré cette notion économique de la destruction créatrice chère à Schumpeter. Mais en intégrant cette notion, cette vision très capitaliste de l’économie nous sommes au cœur du problème du débit, du haut débit, du très haut débit voire de l’ultra haut débit.Nous avons ainsi innové en fonction de l’outil dont nous disposions et imaginé les solutions les plus folles, les plus révolutionnaires afin que cet outil devienne son meilleur défenseur et son plus bel ennemi.Les moqueurs de la destruction créatrice mettent en doute les bienfaits de cette analyse de création liée à une destruction en avançant cet argument.« On nous avait promis des voitures volantes pour l’an 2000 et nous avons en fait une communication entre individus réduite à 140 caractères sur twitter. Où est la révolution ? Où est la création ? »Des plans de connections ont donc été mis en œuvre. Il fallait que chacun devienne un acteur, un auteur, un décideur de ces nouveaux médias qui obéissaient au premier clic. Dans les années 2000, les départements, les régions, la France, l’Europe, chacun y est allé de son couplet sur les déserts numériques, sur le problème de ces zones éloignées des centraux et qui étaient les premières victimes d’un non accès au débit. Ce mot devenait ainsi magique. Le débit ! Quel débit avez-vous là ou là. S’il n’y a pas de débit je n’irai jamais m’implanter dans cette zone, je n’irai jamais construire dans ce village. L’envie, le besoin de se connecter était passés du projet au vital. Ne pas être en ligne était devenu mortel. Comme d’habitude, chacun y est allé de sa solution miracle. On se voyait en ligne pour des visites médicales, on imaginait des guichets en vidéo point à point afin de maintenir ce lien indispensable entre assureur/assuré, citoyen/administration, salarié/employeur.Les plans fibres, les lois imposant que chaque nouvel immeuble devait être connecté, les démonstrations de télémédecine, tout concourait ainsi a toujours plus déployer des réseaux sur le territoire. Un territoire connectable doit au plus vite se raccorder à cette toile réelle en termes d’équipement, virtuelle en termes d’utilisations.Mais l’homme de Mac Luhan avait continué sa métamorphose technologique. Et là était le problème. S’il faut 5 à 10 ans voire 20 années pour raccorder des hommes pour que leur vitesse de communication suffise à leur évolution personnelle ou professionnelle, il y a un paramètre qui n’a jamais été intégré dans ces plans ambitieux. L’homo erectus avait migré en homo connectus pour être aujourd’hui un homo mobilis !Nous sommes mobiles et tels des électrons notre déplacement permanent est notre énergie. Notre énergie nous impose d’être mobiles, ultra mobiles, voire instables. Et alors ?A l’instar du téléphone qui nous a vus petit à petit nous éloigner de la prise de raccordement physique, les mobiles auront très certainement tué le mythe de cet immobilisme de raccordement dans les prochaines années. En 1970 on attendait sa prise téléphonique près de 2 ans, en 2012, un téléphone mobile est activé en 2 minutes. Cette mobilité nous a donné des idées, des manies, de mauvaises habitudes. Nous exigeons aujourd’hui d’être ultra mobile dans notre vie quotidienne, dans notre vie professionnelle. Les ventes de tablettes ont explosé en 2011 au point de grignoter les ventes d’ordinateurs portables. Même si pour le moment ces tablettes ne sont pas toutes connectées au réseau 3G ou 4G, le nouvel opérateur mobile issu du net va, à l’évidence, faire baisser les couts de connexions, donc sur le million d’Ipad ou autres Galaxie attendus en 2011, un plus grand nombre quittera ces bornes wifi trop rares encore pour échanger en 3G ou par la suite en 4GMais alors, à quoi bon câbler en terrestre alors que c’est du ciel que vient la solution ? Ne faut-il pas revoir certains schémas trop lourds, trop lents à décider, pour coller à cette évolution permanente d’un besoin qui crée une satisfaction qui crée une envie qui satisfait une banalité qui recrée un besoin.Ne sommes-nous pas en cale sèche à creuser le long des routes pour insérer des fourreaux alors que la réalité de l’utilisation de la demande dément déjà aujourd’hui ce qui ne sera effectif que dans 10 ans. Je m’interroge.Il y a plus de dix ans, dans un livre intitulé « la génération des astucieux » l’auteur, François Zimmermann décrit ces rendez-vous manqués technologiques et cet usage qui se modifie au fil des jours. Nos habitudes remettent l’outil en question tous les six mois, car c’est l’astuce et l’impossible qui nous attire. Ceux qui font des plans sur le long terme se trompent s’ils projettent que dans 10 ans, les utilisations d’aujourd’hui n’auront pas évolué. Sur 10 ans nos utilisations du net seront mortes 20 fois et se seront recrées 20 fois en se contredisant. Nous agissons aujourd’hui dans notre vie de connectés à la vitesse de multiplication des cellules vivantes alors que les grands plans voudraient que le temps, l’attente, le rapport, la commission rendent leur verdict. Un astucieux ne sait pas attendre, il veut, il utilise, il abandonne, il détourne, il vise un objectif, il l’abandonne et se satisfait d’un autre. Un astucieux est imprévisible dans un contexte que nous voudrions planifiable ! Fatale opposition, fatale erreur !  Notre responsabilité de politiques, c’est justement d’anticiper ces tendances afin que ce qui n’appartient aujourd’hui qu’au futur, soit un présent satisfaisant demain.Nous avons tous misé sur de nouveaux modes de travail. Les habitants de la région étant connectés qu’allaient-ils en faire au quotidien ? Le télétravail. Voilà un des mirages des années 2000. Les salariés resteraient chez eux pour travailler. Zéro pollution de co2, moins de voitures sur les routes, moins d’accidents, moins de temps perdu dans les transports. La mariée était belle ! Mais qu’est-ce que le télétravail ?Quand une entreprise propose à ses salariés de travailler depuis chez eux, il faut se poser alors une question ? Dans quel but ? Pourquoi cette proposition ?Pour le récompenser ? Pour améliorer la qualité de vie ? Par altruisme ? Quel intérêt pour l’entreprise ? Quand on sait qu’aujourd’hui 70% des appels passés depuis les voitures sont des appels professionnels, on se dit que la notion d’entreprise en tant que bâtiment ou surface au sol est à revoir. Le télétravail commence donc dès que l’on sort de son entreprise. Le salarié, ou beaucoup de salariés sont déjà entrés dans l’ère de l’homo connectus, depuis leur voiture, depuis leur chambre d’hôtel le soir, depuis la maison le matin avant de partir. Cette immixtion du professionnel dans la sphère personnelle commence à poser des problèmes. Depuis janvier 2012, le groupe Volkswagen a bloqué l’accès des mails professionnels à ses salariés en dehors des heures de travail, pour mettre un frein aux dérives. Mais alors qu’est-ce que le télétravail ? Travailler depuis chez soi en liaison avec son entreprise. Soit ! Donc le salarié œuvre depuis son domicile, ou en totale nomadisme. Comme généralement les secrets doivent être bien gardés, cette connexion se fait via un réseau virtuel privé. Que le poste connecté soit dans l’entreprise ou n’importe où dans le monde, peu importe, c’est un poste identifiable. L’utilisateur peut ainsi disposer de toutes les ressources nécessaires. Quand il est connecté sur les logiciels de l’entreprise ou sur ses bases de données, une connexion ADSL ou 3G suffit, s’il veut simuler une image en trois dimensions alors il lui faudra du débit, voire pas mal de débit. Saurons-nous lui fournir ce débit ?Un salarié distant est un salarié coupé de l’entreprise dans sa dimension relationnelle. Peut-on être un salarié efficace exilé chez soi ? Ceux qui répondent oui sont soit des asociaux soit des pervers. Bien sûr que non ! Alors on a imaginé de la webconférence via le net. Si les connectés veulent se voir, s’entendre dans de bonnes conditions, partager des documents, voire faire de la prise à distance de documents comme s’ils échangeaient dans une vraie salle de réunion, alors oui il faudra du débit et pas qu’un peu. L’entreprise aura intérêt à disposer de ressources ainsi que le connecté distant. Problème ! Qui paie pour le salarié hors entreprise ? Qui paie les couts de connexion ? Pour l’entreprise les économies sont évidentes, en ayant des ressources distantes, elle a ainsi besoin de moins de surface, donc peut développer des bureaux partagés, moins de place de parking. Avantage non négligeable, en isolant un salarié chez lui, on sait qu’il sera plus productif, car toutes les études démontrent qu’en ne faisant plus partie de l’entreprise physiquement on travaille plus pour prouver qu’on existe. L’esprit d’équipe en prend un sérieux coup. Dernier avantage, un salarié distant qui n’est pas d’accord avec ses conditions de travail, peut toujours se mettre en grève chez lui. A part son chat ou son chien, personne ne s’en rendra compte. Il exaucera ainsi le rêve du président sortant. Il a également été constaté qu’un travailleur distant a des plages horaires beaucoup plus importantes quand il travaille de chez lui. Dans son esprit il faut qu’il soit là pour répondre à la moindre sollicitation sous peine d’avoir l’impression d’être effacé des effectifs de l’entreprise. Le contrat de travail s’en trouve donc modifié. Il suffit d’aller dans des points de restauration rapide à l’heure du déjeuner et vous verrez des homo mobilis grignoter des acides gras en lisant des tableaux et en alimentant des colonnes de chiffres. Plus de pause déjeuner mais une prise direct sur l’énergie disponible du salarié. Quand certains veulent revenir sur la durée légale du travail en prétextant que les français travailleraient moins que les allemands ce qui est faux d’ailleurs, voilà déjà quelques brèches ouvertes car bien sûr, ce plus de travail est rémunéré au même prix que celui fourni sur le site de l’entreprise. Donc le coût du travail baisse et la productivité augmente! Curieux paradoxe que celui qui démontre que pour augmenter la compétitivité des salariés il suffit de les faire travailler en dehors de l’entreprise ! Il y a aujourd’hui une activité en plein développement en télétravail qu’il conviendrait de contrôler.Des sociétés proposent des services de hotline en télétravail. Vous êtes chez vous, vous pouvez ainsi vous organiser avec vos enfants tout en travaillant. Belle proposition. Le donneur d’ordre n’a donc pas besoin de locaux, ni de matériel pour équiper des postes, économise l’énergie, les couts de fonctionnement et les transferts chez vous. On vous propose ainsi d’appeler ou de répondre à des appels, 24h/24 7j/7 selon vos choix. Le tout pour une rémunération de 28 centimes par appel et en vous obligeant à prendre un statut d’auto-entrepreneur ! Donc, vous payez les frais d’équipements, d’amortissement de votre ordinateur, vous n’avez pas de contrat de salarié de l’entreprise, donc très peu de recours. Un simple calcul. 28 centimes de l’appel, 1 appel toutes les 2 minutes essayez donc pour voir c’est intenable. Une période de 7 heures de travail par jour, ou de nuit, cela vous rapportera donc pour un mois le SMIC hors cotisations, hors amortissement de votre équipement.Bénéfice pour l’entreprise, elle fonctionne sans salariés ! Le vieux rêve de serge Tchuruk qui dirigeait Alcatel est ainsi réalisé « une entreprise sans fabrication »Est-ce ce télétravail que nous imaginons ? Non !Voilà l’effet de cette destruction créatrice. On le sait car nous en sommes tous les acteurs, les agences de voyages ne pourront plus lutter bien longtemps face au business effectué sur le net pour acheter des billets, acheter des voyages voire les organiser. Les librairies ne pourront plus lutter bien longtemps face aux achats de livres sur la toile, livres qui seront dans votre boite à lettre en 48 heures chrono livraison offerte. Les drives des grands distributeurs font un carton en supprimant ainsi des surfaces au sol, des gondoles, des parkings, des emplois. La télémédecine nous permet aujourd’hui des télés examens, voire des télé-opérations, ce qui est techniquement un exploit. A un moment ou les médecins se font rares, où les hôpitaux sont rassemblés pour faire des économies dictées par les visions libérales des gouvernants en place, que vont devenir ces télé-diagnostiqués ? Ils mourront pendant le transport vers des centres de soins de plus en plus loin. On nous impressionne avec ces effets d’innovations technologiques grosses consommatrice de très haut débit et en même temps l’AP-HP avoue que les restrictions des budgets dues aux lois Bachelot pour l’hôpital ne permettent pas tout le temps d’avoir une paire de draps pour chaque patient, voir dans certains cas conseille d’en amener de chez soi ! Voilà cette vision de destruction créatrice qu’il faut inverser.  Notre mission de politique n’est pas de faire du merchandising et de vendre des vitrines de possible mais de gérer le quotidien et d’anticiper un futur très proche, fusse-t-il numérique ! ...

Présence territoriale des services de santé : la santé au travail

Portrait Sandra Renda

Intervention de Sandra Renda. Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, La santé au travail n'est pas une question individuelle mais collective.La souffrance au travail est une réalité et cette souffrance qui a de graves conséquences sur la santé, naît très souvent de difficultés dans l'organisation du travail.Les relations entre santé et environnement doivent être considérées comme des enjeux de société, dont les porteurs sont les citoyens et les institutions qui les représentent, et non les acteurs économiques. La valorisation de la recherche ne doit pas se limiter à l'obtention de résultats attendus par les entreprises et à l'acquisition de brevets.La recherche santé-environnement et santé-travail produit des outils de surveillance et de prévoyance.Le stress peut conduire à un épuisement, voire dans les cas les plus graves au suicide.Un phénomène difficilement quantifiable même si l'on évoque 300 à 400 suicides par an liés à des raisons professionnelles.Il est temps de se pencher sur la question de la souffrance au travail.De grandes entreprises Renault, PSA, La Poste ont créé des "observatoires du stress" et des numéros verts de soutien psychologique. Mais ces mesures sont discutables si elles ne s'intègrent pas à une politique de prévention.Il faudrait plutôt remettre en cause les facteurs de stress qui sont la précarisation des emplois, l'intensification du travail et la complexification de l'organisation des entreprises.La lutte pour la santé au travail est inséparable de la lutte contre la précarisation au travail (ex des centres d'appels).Les questions de santé au travail posent avec force la question de la démocratie au travail : "Ne pas perdre sa vie en la gagnant" suppose que l'on puisse s’exprimer ou participer à l’amélioration des conditions de travail, ce qui dans les textes est possible mais beaucoup moins évident sur le terrain. L'OCDE n'hésite pas à qualifier la santé mentale de "nouveau défi prioritaire pour le marché du travail". Le stress au travail c’est de la qualité et de la productivité en moins donc du chiffre d’affaires perdu. A un moment où chacun cherche du point de croissance afin de relancer l’activité et de réduire ce cancer social qu’est le chômage voilà un levier sur lequel il faut agir sans investir le moindre euro.On commence enfin à s'apercevoir des dégâts d'une gestion par le stress qui ne se traduit pas dans sa gravité que par des suicides au travail. La question du travail constitue avec la « relocalisation » l'axe principal d'une véritable politique écologiste.Le rôle des médecins du travail devrait être accentué. Or, sur les 6 premières années d'étude de médecine, seules 9 heures sont consacrées en moyenne à la médecine et santé au travail.Il n'est donc pas étonnant que cette discipline soit méconnue des étudiants, ce qui ne favorise pas une orientation vers la médecine du travail. Pourtant, la santé du travail est une branche de la santé publique et les professionnels de santé au travail devraient être systématiquement associés à la mise en œuvre des réseaux de veille sanitaire.L'inscription de la médecine du travail dans des démarches de professionnalisation comparables à celles menées par la médecine des soins est de nature à rendre plus attractive cette profession auprès des étudiants. L'idée serait peut-être d'organiser régionalement des "Etats Généraux" de la santé au Travail.Mais en même temps la médecine du travail, vous le savez, est un outil crée et contrôlé par les chefs d’entreprise ce qui parfois peut aboutir à des initiatives arrangeantes pour l’un donc néfaste pour les salariés. Imaginez que le spécialiste de la médecine du travail, au vu des arrêts nombreux et répétitifs, préconise des améliorations ergonomiques dans un atelier pour réduire voire supprimer un mal être. Cette proposition nécessitera des investissements. Les trésoreries des entreprises étant limitées, au moins pour ce type de dépenses, on continuera à produire tout en sachant que la richesse générée aura un impact certain sur les salariés. La médecine du travail est confrontée à ce genre de dilemme au quotidien. L'image de la médecine du travail ne peut être durablement modifiée, dans le cadre d'un plan de communication, que par des actions de communication institutionnelle initiées par les pouvoirs publics et les professionnels. Enfin et la boucle sera bouclée lorsque l'on se rend compte que le consommateur malade est aussi un salarié impliqué dans une production qui le rend malade. Ceux-là même qui nous nourrissent sont les premières victimes d’une agriculture productiviste les contraignant à utiliser des produits phytosanitaires nocifs pour leur santé et leur sécurité. A partir de décembre prochain, la maladie de parkinson pourra être reconnue comme maladie professionnelle chez les agriculteurs.Entre 2002 et 2010, la MSA a recensé 80 cas de cancers reconnus comme maladie professionnelle.A ce jour, la France est le plus gros utilisateur européen de pesticides et se classe même en deuxième position mondiale après les Etats-Unis La commission supérieure des maladies professionnelles en agriculture (Cosmap) a donné son accord pour la création d'un nouveau tableau portant sur les "maladies neurodégénératives liées aux produits phytosanitaires".Cette avancée importante ouvre le nécessaire et urgent débat sur les conséquences de l'usage des produits chimiques et agents cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques sur la santé des paysans. Face à notre souci de manger sain et bio, il ne faut pas oublier que les premiers exposés aux pesticides pulvérisés dans les champs sont les paysans et tous ceux qui sont sur le terrain : salariés agricoles, saisonniers, petits exploitants, résidents en lisière d’exploitations, écoles, entreprises, communes rurales…Leurs employeurs se sentent beaucoup moins concernés n’étant pas en contact direct avec les produits utilisés lors de leur introduction dans la nature. D'ailleurs, le syndicat qui les représente le mieux, la FNSEA a voté contre la création de ce tableau…En effet, pourquoi mettre au grand jour ce que chacun sait en le taisant. Et pourquoi se taisent-ils ? Les enjeux économiques, la pression des coopératives ou des systèmes de distribution sont trop grands.Monsieur Beulin n'a t-il pas annoncé sur RTL le 21 janvier 2011 dernier que le cas de Yannick Chenet, un agriculteur décédé quelques jours avant d'une leucémie due au pesticides était un cas isolé ? Ce commentaire fallacieux est le premier argument évoqué dans une entreprise après un coup de folie ou un suicide de salarié. D’abord l’employeur essaie de reporter le problème sur des problèmes familiaux de la victime. L’enfer est au dehors du contexte incriminé et dans incriminé j’entends parfois le mot crime… Et que les dispositifs d'épidémie surveillance étaient performants en France rajoute Monsieur Beulin ?! Mais bien sûr ! Dormez tranquilles braves gens nous assurons ! C’est ce que disait l’agence du médicament avec le médiator qui, on le sait maintenant a gravement altéré la santé de milliers de patients. Voulez-vous couvrir une nouvelle bombe sanitaire, après celle de l’amiante dont on nous disait que du bien ?Les certitudes de Monsieur Beulin tranchent avec la réalité quotidienne des utilisateurs de pesticides, qui se plaignent régulièrement, et plus en plus, de diverses affections chroniques ou persistantes. Parmi les symptômes recensés par Phyt’attitude, le réseau de surveillance toxicologique de la MSA, qui fonctionne depuis une dizaine d’années, on note : des symptômes cutanés (démangeaisons et brûlures), digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales), neuromusculaires (maux de tête, vertiges ou fourmillements) et ophtalmologiques. Si les données épidémiologiques manquent en France, on sait aujourd’hui, grâce à des études réalisées ailleurs dans le monde (et notamment aux Etats-Unis), que les pesticides peuvent causer des maux plus graves encore. Notamment des cancers, des troubles de la reproduction (infertilité, malformations, enfants mort-nés, fausses couches) ou risques neurologiques (comme la maladie de Parkinson).Rendons hommage à Yannick Chenet, ce viticulteur Charentais victime de pesticides est décédé après s'être battu pendant 8 ans contre la maladie.Sa détermination lui a permis de faire admettre le caractère professionnel de cette maladie liée à l'utilisation des pesticides. Pour le moment, sur le million d'agriculteurs et salariés agricoles français dont la majorité utilise des pesticides, ils ne sont qu'une trentaine à avoir obtenu la reconnaissance de la maladie professionnelle.Alors la santé des agriculteurs, ça commence à bien faire ? Dès demain, quand vous achèterez votre pain, produit avec du blé de la Région Centre, ou lorsque vous consommerez 5 fruits par jour pour que votre santé soit bonne, posez-vous cette question : est-ce que le prix que je paie pour ces produits issus de l’agriculture industrielle valent le prix de la santé de ceux qui les ont produits ?Nous écologistes, nous disons NON ! Et je sais que vous tous êtes d’accord en dehors de toute considération politique. On travaille pour vivre, on ne travaille pas pour que d’autres vivent de notre disparition et s’en portent bien ! ...

Aide régionale complémentaire à la mobilité professionnelle quotidenne des salariés (Mobillico)

Portrait Sandra Renda

Intervention de Sandra Renda  Monsieur le Président, chers collègues, favoriser l’accès au transport pour tous, encourager l’usage régulier du train et pouvoir laisser sa voiture au garage est une priorité écologique et sociale. La voiture coûte cher, le prix de l’essence qui avait déjà augmenté de 40% en dix ans s’envole à nouveau, et la rareté de la ressource provoquera fatalement très prochainement des hausses dramatiques pour les foyers les plus modestes. 20% des familles n’ont pas de voiture. C’est le mode de transport le plus polluant et le plus énergivore avec le transport aérien. ...

10 000 emplois non délocalisables : renforcer les conditionnalités environnementales

Portrait Sandra Renda

Intervention de Sandra Renda Monsieur le Président, chers collègues, il ne s’agit pas d’une nouvelle politique publique régionale mais d’une mesure qui avait été déjà annoncée en juin 2010. Pour mesurer l’efficacité de celle-ci, il faut pouvoir l’évaluer afin de connaitre son impact en matière de création d’emplois direct ou indirect.  ...

Qu’allons-nous faire de notre SRADDT ?

Portrait Sandra Renda

Intervention de Sandra Renda  Le SRADDT n’est donc pas qu’un simple exercice intellectuel et formel de projection pour l’avenir. Il doit devenir pour le Conseil régional la feuille de route de son action actuelle et future.  Imaginons notre région dans 20 ans, lorsque le pétrole sera devenu rare et que les changements climatiques seront encore plus durement ressentis. A quoi ressemblera notre cadre de vie ?  ...

Efficacité énergétique dans les lycées : le PPP n’est qu’un leurre

Portrait Sandra Renda

Intervention Sandra Renda  Monsieur le Président, chers collègues, le rapport qui nous est présenté fait état d'une politique d'efficacité énergétique sur le patrimoine des lycées, qui sera menée dans le cadre du service public. Mais, si pour 82 lycées, l'efficacité énergétique fait l'objet d'une véritable politique publique d'accompagnement, d'encadrement et d'investissement, nous savons que pour 18 autres établissements, la collectivité a fait le choix d'un contrat de performance énergétique, autrement dit d'un PPP. A l'heure où désormais, les PPP sont considérés comme une dette, nous ne pouvons que reformuler nos questions : Quel est l’intérêt comptable de ce type de contrat public-privé. 0,57 % du budget régional livré à EIFFAGE, un des plus gros groupes financiers du BTP français, la priorité est-elle de financer les actionnaires ? Le souci des écologistes est évidemment de préserver le système éducatif de toute marchandisation, c’est la première fois que le secteur de l’énergie dans l’éducation est confié à des entreprises privées. Les lycées sont devenus des marchés, et il ne faudrait pas que les questions environnementales soient des prétextes à la privatisation. L’herbe n’est pas plus verte dans le privé. Nous craignons tout particulièrement les dérives financières que les PPP rendent possibles, y compris par la suppression de certains garde-fous de la commande publique. Ce n’est pas aux contribuables de supporter le manque de transfert de moyen de l’État à la Région. Jusqu’à présent, dans les règles comptables concernées, le montant d’un loyer était affecté au budget fonctionnement sans aucune incidence sur la dette. Malédiction ! L’arrêté du 16 décembre 2010 relatif à l’instruction budgétaire et comptable est venu modifier l’enregistrement des contrats de partenariats dans la comptabilité publique. La quote-part relative à l’investissement est dorénavant considérée comme une dette, amortie et comptabilisée comme telle. Soyons rassurés, la part la plus significative de la dépense (les ¾ au moins), reste discrètement affectée au budget “fonctionnement”. Cet arrêté récent impose aux collectivités de comptabiliser l'investissement réalisé en PPP comme un endettement. C’est une disposition passée quelque peu inaperçue mais qui pourrait modifier la donne quant au véritable intérêt de ces contrats de partenariat public-privé. Cet arrêté du 16 décembre 2010 relatif à l’instruction budgétaire et comptable M 14 applicable aux communes et aux EPCI prévoit dans son 1er article qu’« à partir de la mise en service du bien objet du CPPP, le bien est intégré au compte 21 [immobilisations corporelles] approprié pour sa valeur totale correspondant au coût d’entrée chez le partenaire privé. »PPP = dette depuis le 1er janvier – Et le texte de préciser que pour « la part investissement restant à payer », « la contrepartie est enregistrée par opérations d’ordre non budgétaire au compte 1675 », sous-partie du compte 16 « Emprunts et dettes ». En clair : le PPP est désormais bien assimilé à un endettement et ce depuis le 1er janvier 2011, date d’application du décret. Les collectivités ont donc l’obligation de constater dans leur endettement les PPP. Ce n’est plus un moyen de dégager une marge d’investissement supplémentaire. Convenons qu'il s'agit d'une mesure de rétablissement de la réalité budgétaire, ou tout simplement du principe de sincérité des comptes publics: la quote-part des investissements du PPP à la charge des collectivités, est bien à financer à un moment donné, et viendra de ce seul fait réduire la capacité d'investissement future, avec ou sans cette mesure. Cette "dette" est à nouveau consolidée dans le budget de la collectivité, alors qu'elle pouvait être externalisée jusqu'alors. L'iceberg PPP de la dette n'est malheureusement pas soumis au changement climatique, il serait pourtant sage, en ces temps de développement durable, de faire de l'économie durable en ne faisant pas payer très cher par les générations futures nos besoins d'aujourd'hui. Alors que la commission européenne projette, au travers de son livre vert, la modernisation de la politique de l’UE en matière de marchés publics et définit sa stratégie autour d’une économie sociale de marché compétitive, ne devrait-on pas se réinterroger sur le bien fondé de ces contrats globaux qui réduiront toutes les marges de manœuvre de ceux qui, élus demain, n’auront pour seul choix que de lever l’impôt pour acquitter les loyers exorbitants qu’auront contracté leurs prédécesseurs. ...

Vers une aide régionale à la mobilité domicile-travail

Portrait Sandra Renda

Intervention de Sandra Renda  Monsieur le Président, chers collègues, tout le monde n’a pas de voiture pour se rendre au travail, soit par choix soit pour des raisons de budget. Et pour les salariés qui l’utilisent, ce moyen de transport reste le plus coûteux. Surtout lorsque Total nous annonce pour très bientôt 2 € le litre d’essence. Et bien avec 2 €, la Région va permettre aux salariés titulaires d’un abonnement de travail d’aller à leur travail et la Région par cette bonification de la prime transport favorise les transports en commun.  ...

Débat sur le POCL : la place des usagers

Portrait Sandra Renda

Intervention de Sandra Renda Sous le feu des critiques, la SNCF a arrêté la liste de 12 lignes malades dont 3 en région Centre et annonce un plan d’urgence. Une urgence renforcée par la légitime révolte des usagers qui n'hésitent plus à refuser de présenter leurs titres de transport pour protester contre les retards chroniques ou les annulations. Parmi ces lignes malades il y a le Paris-Orléans-Blois-Tours, le Paris-Chartres-Nogent-Le Mans, ce sont les deux plus importantes de la région, représentant à elles deux 60 % de la fréquentation du TER Centre.On peut y ajouter le Paris-Orléans-Vierzon-Bourges et le Paris-Vierzon-Saint-Amand-Montluçon. ...