Présentation de l’action de prévention santé sur le thème « les raisons de vivre » des jeunes
Site du groupe des 9 élus écologistes au conseil régional du Centre-Val de Loire
Intervention de Saadika HarchiMr le president Mmes et Mrs les vice-présidents , chers collègues,Ce que vont subir les salariés de Michelin est injuste et inacceptable. Leur colère est légitime et cette même colère nous anime aussi. Nous ne pouvons que déplorer encore une fois la destruction massive d’emplois et nous tenons à manifester tout notre soutien a ceux qui vont subir ce drame humain.Injuste parce que Michelin vient d’afficher un accroissement de richesse degagée en augmentation de 25% et un bénéfice net de 1,5 milliards soit une hausse de 7,4%.Les conséquences sur le plan humain et économique, vont être une vraie déflagration pour le territoire de Joué les Tours et l’agglomération de Tours.La disparition de près de 5millions d’euros de contribution sur la valeur ajoutée des entreprises , soit la 2 eme contribution de l’agglomération de tours, aura sans nul doute des conséquences sur cette l’agglomération .Et comme le dit Philippe Lebreton maire de Joué les Tours « il va manquer 730 emplois industriels sur le territoire». Les syndicats craignent qu’un nombre conséquent de salariés «restent sur le carreau».On peut parler sans aucun doute de délocalisation de la production puisque 65% de production de Tours sera repartie entre l’Amerique du nord pour 15% , et différents pays de l Europe de l’ouest ( Espagne , Italie , Grande Bretagne).Ce n’est sûrement pas l’application de l’ANI qui va permettre de demander aujourd’hui le maintien des emplois sur le territoire national... On ne peut d’ailleurs que regretter que le 16 mai dernier le parlement ait rejeté la proposition de loi sur l’interdiction des licenciements boursiers. Encore une fois se sont les salariés qui vont perdre leur pouvoir d’achat pendant que les actionnaires continueront de toucher leurs dividendes.Nous aussi écologistes , nous croyons au dialogue social, mais nous croyons plus encore à la force de la loi: c’est la loi qui protège les salariés. La destruction des emplois est au cœur des préoccupations du gouvernement. Mais la question fondamentale qui se pose est celle du modèle français de l’entreprise. L’intérêt social doit s’imposer et doit imposer la justice sociale dans le monde de l’entreprise. L’affirmation de la justice sociale doit être le moteur de notre action collective. La justice sociale n’est pas la négation de la liberté d’entreprise mais un instrument de sauvegarde de l’emploi et du bien être des salariés.Je tiens a signaler Que des études ont été menées concernant les conséquences négatives sur l’état de santé physique et psychologique des salariés et leurs familles , qui vivent ce type de situation. Nous avons la responsabilité de les accompagner, de les soutenir ,de les aider à vivre avec le moins d’impact possible sur leur santé, sur leur vie de famille et sur leur pouvoir d’achat.Par ailleurs il nous faut prendre avec prudence les annonces d’investissement de Michelin , soit 800 millions d euros. Tout simplement parce que cette annonce intégre des investissements récurrents , soit 260 millions pour la maintenance des sites, et 220 millions pour moderniser le site de Clermont Fernand déjà annoncé en 2011. Nous devons solliciter Michelin afin qu’ il maintienne ces emplois sur Joué les Tours, qu’il ouvre ses marchés de sous traitance aux PME et PMI locales. Nous pourrions en tant que région offrir des aides aux capacités d’investissement de ces PME et PMI de sous traitance. De même il nous incombera d’accompagner les salaries par un programme de formation professionnelle, qui doit jouer un rôle crucial, propre a les préparer aux mutations professionnelles notamment a la transformation écologique des emplois, dans le domaine des énergies renouvelables , secteurs fortement créateurs d’emploi, ou leurs compétences pourraient être transférées.À l’heure ou nous parlons se tient à Paris la conférence sociale, et EELV demande que soit traitée au même titre que l’innovation technologique, la question de l’innovation sociale. De même nous soutenons les initiatives des partenaires sociaux en matière de lutte contre l’exclusion et de réintégration, et nous proposons dans le cadre de cette conférence sociale, qu’ un bilan dynamique des dispositifs de soutien à l’emploi soit organisé.Il devient urgent de construire un monde dont le mot d’ordre doit être la coopération basée sur une économie plus sociale, plus solidaire et plus soucieuse de l’environnement.Il est de notre responsabilité de construire un monde nouveau dans lequel la préservation de l’emploi ne sera pas un vain mot.Notre intervention se veut respectueuse des salaries de Michelin , et donc de leurs négociations a venir, pour autant il est essentiel qu’ils sachent que nous, élus régionaux d’EELV, sommes et resterons à leur côté dans cette tragédie. ...
Intervention de Saadika Harchi Monsieur le Président, chers collègues La coopération décentralisée peut se définir par la mise en place de programmes de solidarité et d’échanges hors de nos frontières élaborés à l’initiative de notre région et par des actions concrètes menées à l’initiative des acteurs des pays partenaires, avec l’aide des associations et des collectivités locales et le soutien de la région Centre .Il s’agit par exemple d’aide à la construction de salles de classe et d’orphelinats , d’un appui au secteur médical, au développement de l’agriculture vivrière , a l’économique ,au culturel, à des échanges de jeunes, la lutte contre la déforestation, ou pour les énergies solaire .... La coopération permet donc tout simplement de sauver des vies, de nourrir des personnes, de les soigner, elle permet l’accès à l’eau potable, de préserver l’environnement, de promouvoir l’éducation et l’épanouissement culturel , et nous sommes donc fier que la région Centre agisse dans ce cadre humaniste, fraternel et solidaire. C’est pour cette raison que lors du débat budgétaire, les élus écologistes avaient déploré, dénoncé la baisse importante (10 % ) du budget, consacré à la coopération décentralisée marquant ainsi une rupture forte avec les années précédentes. ...
Intervention de Saadika HarchiMonsieur le président,Mr le président du PRES, Mr le président du groupe INSA, mes chers collègues.Le schema regional de l’enseignement supérieur être la vie étudiante a pour objectif prioritaire la réussite de tous les étudiants .Ce schéma dit d’abord etre conçu pour nos étudiants et la réussite du plus grand nombre dans l’enseignement supérieur facteur de justice sociale et une condition de l’émergence d’une société durable .Les conditions de vie des étudiants notamment leur conditions de santé ont un impact direct sur le déroulement de leurs cursus universitaire.Les écologistes sont, vous le savez particulièrement attentifs aux conditions de vie des jeunes et en particulier a leurs déterminants de santé .Les SUMPPS (service universitaire de medecine preventive et de promotion de la sante) développent une approche de promotion de la santé telle que décrite par l’OMS. (organisation mondiale de la sante) , ils offrent des consultations de prévention , en médecine. en gynécologie, en dermatologie, en psychologie, en psychiatrie pour n en citer que quelques uns et des consultations paramédicales en soins infirmiers ainsi qu’un suivi social .Les services de médecine universitaire préventive de l’université de Tours offre des actions de prévention par les pairs , menée sur les différents sites de l’université par des étudiants pour des etudiants. c’est une approche de prévention extrêmement intéressante dans ses résultats et dans sa démarche . Démarche innovante de l universite de Tours clairement en avance sur d autres universités .Comme le précise cette communication, les filieres sanitaires et sociales représentent 10% des étudiants de la région Centre. Comme le dit le rapport du CESER, l’organisation et le développement de ces filières sont fondamentaux dans une région particulièrement touchée par les difficultés du secteur de la santé.Les membres du CESER appellent aussi à porter une attention particulière à ces formations.3842 étudiants sont en filières sanitaires ( infirmières, sage femme, cadre de sante) et 1000 étudiants des filières sociales , seulement voila , force est de constater que ces étudiants ne bénéficient pas des offres des services de médecine universitaire préventive des universités de notre région.Pourtant les étudiants de ces filières sont confrontés au cours de leurs étude à la souffrance physique et psychologique des patients, souvent ils ont à traiter des personnes en situation sociale compliquée , voir en précarité, de même ils ont à gérer des situations de fin de vie. À ce titre l offre de consultation gratuite de psychologues proposées par les service de médecine préventive pourrait leur être utile. Nous proposons de porter un regard très attentif aux questions de conditions de sante de ces étudiants, cela pourrait prendre la forme d’une coopération qui pourrait être mise en oeuvre sous forme d une convention entre l’université et les instituts de formation afin que ses étudiants puissent bénéficier tout comme actuellement les étudiants de l’école de commerce ( batisee FranceBusines School) de Tours.Participer a l’ égalité des chances , améliorer l’accès aux soins des étudiants sanitaires et sociaux de la région centre et agir ainsi à la réduction des inégalités sociales et territoriales de santé represente une priorité.je vous remercie de votre attention ...
Intervention de Saadika Harchi Monsieur le président, madame la vice présidente, mesdames, messieurs. Nous nous félicitons, en tant qu’élus écologistes du débat qui a lieu aujourd’hui sur la question de l’alimentation ainsi que du circuit court et de proximité, visant à valoriser les produits de notre région. ...
Intervention de Saadika HarchiMonsieur le président, Monsieur le vice-président, Chers collègues,Auparavant, Monsieur le président, je souhaite présenter un bilan d’étape du dispositif « prévention et promotion de la santé des jeunes ».[…]Permettez-moi de m’exprimer sur le point d’étape du plan urgence santé au nom des élus écologistes.De nombreux éléments de diagnostic nous alertent sur la nécessite d’agir pour que chacun et chacune, ou qu’il soit sur le territoire de la région et quelque soient ses revenus puisse bénéficier des mêmes conditions de santé.La réalité des diagnostics posés est alarmante, que ce soit par les services du conseil régional, de l’Agence Régionale de la Santé (ARS) ou l’étude menée par l’observatoire Régional de Santé (ORS) sur les inégalités cantonales de santé.Nous saluons, dans ce plan la formation des professionnels du champs sanitaire , en particulier celui des aides-soignantes en cursus complet ou partiel et les ouvertures de formation qui maillent le territoire. Je veux noter ici le partenariat mis en œuvre en milieu rural avec une MFR, les personnes en formation d’aide-soignante, que nous avons eu l’occasion de rencontrer, ont dit leur satisfaction d’avoir une offre de proximité, des stages dans les établissements au plus près de leur lieu d’habitation. Dans le groupe de travail sur les inégalités d’accès à la formation, que j’ai eu l’honneur de présider, des éléments de frein tels que la distance entre le lieu d’habitation et le lieu de formation, avaient été cités, de même les responsables d’établissements médicaux sociaux nous avaient alertés sur les besoins en personnels de soins (aides-soignantes et infirmières) en milieu rural , lors des ateliers territoriaux du SRADDT en particulier celui qui s’est tenu à Tours.Nous saluons aussi les résultats tellement « extraordinaires », de réussite au diplôme d’état infirmier, et ce malgré les difficultés de mise en place d’un nouveau référentiel de formation, instaurant près d’une centaine d’évaluation, des temps de stage nettement plus longs et l’intégration des études avec l’ université. Par ailleurs certains étudiants en soins infirmiers, peuvent effectuer leur 3eme année de formation sous le statut de l’apprentissage comme à Tours ou à Dreux. Les difficultés financières peuvent être un frein à la poursuite d’étude, malgré le dispositif conséquent de bourse mis en place, nous proposons de multiplier ce type d’offre par apprentissage sur l’ensemble des départements.Nous avions lors de la présentation du plan « urgence santé » noté l’inadéquation entre le nombre d’infirmières et les besoins de la population plaçant la Région Centre en queue de peloton des régions, et le manque d’ambition à cet égard, de ce plan urgence Santé dans son volet augmentation du nombre de formation en soins infirmiers. Cela est d’autant plus inquiétant qu’il faut un délai de trois ans pour former une infirmière et, que des transferts de compétence vont être attribués par des médecins aux infirmières, comme annoncé très récemment par Mme Marisol Touraine, ministre de la santé. De nombreuses expérimentations de ces transferts de compétences, mis en œuvre de manière expérimentale, ont montré leur efficacité.La question que nous posons c’est: comment transférer des compétences à des infirmières en nombre insuffisant. Nous souhaitons que le nombre d’infirmières formées soit revu à la hausse.Le transfert de compétences sera , nous l’espérons, élargi aux sages-femmes. Cela répondra aussi à la problématique du manque de médecins généralistes. Nous pensons que l’État investi dans la formation des médecins généralistes et qu’il serait normal d’espérer en retour leur installation dans les lieux ou les citoyens ont le plus besoin d’eux.Ce plan urgence santé pourrait mettre l’accent sur le champ de la médecine du travail, alors que l’on sait à quel point le conseil régional peut avoir un effet de levier considérable, sur les critères d’éligibilité, concernant la santé, des aides qu’il accorde aux entreprises. Même si un certain nombre de conditionnalités santé existent déjà, et Marie-Madeleine Mialot parlait de la question de l’ergonomie.Nous voulons parler ici des actions visant à protéger les salariés, des risques inhérents à leur milieu professionnel. En mettant l’accent sur les risques dans le champ de la santé environnementale dus aux produits cancérigènes, mutagènes et repro-toxiques. Il en est de même des risques dus aux perturbateurs endocriniens, et aux pollutions diverses, qui touchent les plus fragilisés d’entre nous..Ce plan a pour objectif l’aide à la création d’une centaine de maisons pluridisciplinaires de santé (et structures associées) en vue d’améliorer la couverture territoriale et de répondre aux besoins des usagers par des soins de premiers recours.Pour assurer ces missions il est nécessaire que ces MSP répondent à un véritable projet de santé, qui repose sur un diagnostic des besoins, des attentes et des ressources des usagers du territoire concerné, en lien avec des débats dans chaque bassin de vie.Des améliorations sont souhaitables. Il est nécessaire que ce projet de santé soit élaboré par une équipe pluridisciplinaire de professionnels en collaboration avec un réseau territorial de santé composé d’acteurs et de structures du champ du sanitaire et du social, en lien avec les élus. Les MSP présentent l’atout considérable de pouvoir accueillir les partenaires de la prévention et du soin dans un lieu proche des habitants, de manière souple et évolutive en fonction des besoins.Parmi les personnels intervenant dans les MSP, des consultations avancées en prévention primaire et en promotion de la santé en particulier en santé environnementale doivent légitimement trouver leur place.Je veux ici vous citer un exemple de situation de consultation :« Un jeune en insertion vient chez le médecin pour un certificat médical. Pendant la consultation il évoque une consommation d’alcool, qui lui vaut un retrait de permis et des ennuis avec la justice, le médecin pourra facilement lui proposer de rencontrer au sein de la MSP, un professionnel spécialisé d’un centre de soin et de prévention en addictologie, pour une évaluation approfondie, une action de prévention individualisée pour éviter l’aggravation de sa situation, et une ouverture sur l’acquisition de compétences psychosociales protectrices ». Nous savons qu’en région centre 10% des personnes ayant besoin de substitut dans le cas d’une addiction habitent trop loin des structures de prise en charge existantes et ne trouvent pas de relais de prise en charge par le médecin généraliste en milieu rural. Des permanences avancées de structures de prévention que ce soit sur le champ des addictions , de l’équilibre alimentaire,de la santé environnementale, ou celui de la vie sexuelle et affective doivent pouvoir être proposées dans les offres qu’une MSP fait à la population. Le fait de pouvoir travailler avec des professionnels du champs de la prévention primaire, se réunir, réfléchir sur des situations communes, partager les taches et les soucis, se réjouir de la guérison d’un usager, participer à l’animation locale en prévention en lien avec les habitants, représenter son territoire dans des instances de concertation et de réflexion en santé publique ou pouvoir participer à des formations ou se retrouvent entre pairs, créer des forums ou des réseaux sur le net, innover, expérimenter, faire savoir, être reconnus et développer ses compétences propres avec d’autres, ne peut qu’améliorer l’attractivité des MSP et consolider l’installation de médecins et de professionnels de santé sur les territoires concernés.Un budget spécifique devrait y être consacré par le conseil régional, ce qui apparaîtra cet après-midi dans une proposition d’amendement d’EELV, et l’Agence Régionale de la Santé devrait y contribuer pleinement.Enfin, et c’est là-dessus que je voudrais terminer, ce plan urgence santé ne peut à lui seul répondre à la réduction des inégalités sociales et territoriales de santé, et le rôle de l’Etat est prépondérant. De plus en plus de personnes renoncent aux soins pour des raisons de couts ou de reste à charge. Les services publics ont besoin d’être soutenus, les mobilisations récentes des personnels notamment dans le médicosocial en Indre et Loire concernant les manques de moyens en EPHAD, nous alertent sur les conditions de soin faites aux plus âgés. Même si cet aspect relève des services de l’Etat, en particulier de l’ARS, nous ne pouvons y rester sourds.Je souhaite conclure en saluant l’engagement du Conseil régional, en particulier celui du Vice-président portant ces dispositifs et les services.Je vous remercie, mes chers collègues, de votre attention. ...
Intervention de Saadika HarchiMr le Président, Mme et Mrs les vices présidents, chers collègues,Avant de commencer je ne peux qu être surprise de l intervention d’un élu du FN sur la nécessité de lutter contre la désertification médicale, en lui précisant que si nous refusions les praticiens étrangers , la situation de nos services hospitaliers serait bien plus grave, on ne ainsi dire tout et son contraire.Les termes cohésion, solidarité et approche démocratique, président à la mise en œuvre de cette politique territoriale, et c’est tout sauf ce que vient de dire un élu de droite, je cite «une escroquerie intellectuelle».La bassin de vie est un territoire pertinent d ‘analyse des besoins des populations, mais aussi de réponse à ces besoins.Croiser les regards, les analyses, les moyens (humains et financiers) mis en œuvre, afin d’ exercer nos responsabilités, en lien avec une véritable démocratie territoriale, sur un bassin de vie , telle est l ‘ambition de ce rapport. La politique territoriale proposée vise à sortir d’une approche de guichet et rompre avec les pratiques du passé.Ce rapport met l’accent sur les questions de santé et répond à juste titre au problèma de désertification médicale des professions de santé. Et la séance plénière du CESER propose de façon pertinente au delà des MSP, la création de communauté hospitalière de territoire.Nous devons élargir ces réponses aux besoins de santé par bassin de vie, dans le cadre des contrats locaux de santé.Ces réseaux de santé prendront en compte non seulement le diagnostic et le traitement des maladies, mais agiront aussi en amont de ces maladies. Je veux parler ici de promotion de santé et plus particulièrement de SANTÉ ENVIRONNEMENTALE.Qui dit prise en compte de l’impact de l’environnement sur la santé , dit qualité de l’air (intérieur et extérieur), dit qualité de l’eau, notamment nitrates et pesticides, dit atteinte dues au bruit, mais aussi pollutions industrielles :amiante, poussières de bois, benzène, et éthers de glycol (utilisés dans les peintures, les vernis et les produits de nettoyage), pour ne citer que quelques uns.Je souhaite porter un accent particulier à certains produits chimiques qui ont des effets néfastes sur la fonction de reproduction (il peut s’agir d’une altération de la fertilité). Tout comme je veux alerter sur le taux d’asthme notamment des enfants dont le taux de prévalence est le plus important en région centre, des taux de la France métropolitaine.Pour conclure allons plus loin et soutenons l’ingénierie des projets afin d’évaluer L'IMPACT DES CAUSES ENVIRONNEMENTALES sur la santé des citoyens des projets portes sur les territoires. Nous pouvons nous aider pour cela au delà des politiques portées par les élus écologistes, du Plan Régional Santé Environnement 2010-2014, auquel Gilles Deguet et moi même, ainsi que les services de la Région avons participé .Pour finir soyons vigilants aux inégalités sociales et territoriales de santé , en sachant que les risques santé-environnementaux impactent en particulier les populations les plus fragilisés.Je vous remercie de votre attention. ...
Intervention de Saadika Harchi Mr le Président , mes chers collègues, A l occasion de cette communication sur les politiques territoriales, nous souhaitons en tant qu élus écologistes, apporter une attention aux questions de santé, et en particulier à la prévention et à la santé environnementale. Un certain nombre d offres dans cette communication sont citées, telles les MSP et la télémédecine, la politique de formation dans le champs sanitaire et social, et ces offres sont nécessaires pour la sante des populations.Seulement que va t on proposer pour agir dans le champs de la santé primaire au delà des projets de prévention en direction des lyceéns et des apprentis, que j ai l honneur de porter, pour diminuer les facteurs de risque et favoriser la promotion de la santé.Au dela d ‘une politique de soin, il nous faut proposer une politique en promotion de la santé, c’est la promotion de la santé qui permet à l’individu et à la collectivité d agir sur les déterminants de santé, d éviter les maladies et les coûts de santé inhérents à ces maladies.Quand on parle de promotion de la santé, on parle outre des facteurs endogènes, de l ‘ environnement physique, de qualité de l ‘eau , de qualité de l air, de qualité de l alimentation, mais aussi des conditions de vie ( scolarité, revenu, emploi, logement...) ainsi que du lien social.La promotion de la santé vise aussi à améliorer le bien être de la population en mobilisant de façon concertée l ensemble des politiques publiques, et en évaluant leurs impacts sur la santé. Au niveau du territoire bassin de vie, il s agit de développer des pratiques de réseaux, qui permettent une prise en charge coordonnee des situations complexes de santé , faisant place aux usagers et à chaque acteur ( y compris en integrant les associations qui agissent dans le champs santé de l economie sociale et solidaire). ...
Intervention de Saadika Harchi Mr le président , chers collègues, C’est dans le cadre du rapport Adoption du schéma Régional du Climat, de l’air et de l’Energie (SRCAE) porté avec force par gilles Deguet, que je souhaite intervenir sur la question de la qualité de l’air et plus particulièrement celle de la pollution de l’air sur la santé, d’autant que ce débat se situe au moment du sommet de RIO +20.Cette intervention va faire plaisir à Mme M.M. Miallot puisqu’elle traite d’un aspect du volet humain dans ce schéma. Mais elle va déplaire à d’autres,Il n’y aura pas de chantage à la peur, cette intervention s’appuie sur des études et travaux scientifiques, que nul ne peux remettre en cause.Pourquoi parler de la pollution de l’air et de ses impacts sur la santé?La piètre qualité de l’air a des effets d’une très grande portée sur la santé humaine, mais elle affecte surtout l’appareil respiratoire et l’appareil cardiovasculaire. Les réactions individuelles aux polluants atmosphériques varient selon le type d’agent auquel les personnes sont exposées, et le degré d’exposition. Les gens qui font de l’exercice à l’extérieur les jours de grande chaleur , par exemple, accroissent leur exposition aux polluants atmosphériques.Ces polluants exercent divers effets sur la santé, allant d’altérations biochimiques et physiologiques à des difficultés respiratoires, à la toux et à l’aggravation des troubles respiratoires et cardiaques existants. Bien sûr, les facteurs de risque classiques de maladies cardiovasculaires, comme le tabagisme, l’obésité, le diabète ou l’hypertension, demeurent prédominants,. Mais le rôle de la pollution atmosphérique, longtemps laissé pour compte, doit aussi être considéré à sa juste valeur. Les particules fines, de moins de 2,5 microns de diamètre, passent directement des alvéoles au sang. Dans les artères, elles causent un stress oxydatif. Avec le temps, les vaisseaux se durcissent et se contractent. Le sang y circule moins librement. Les particules fines se mêlent à d’autres polluants gazeux, comme l’ozone ou le monoxyde de carbone, qui causent aussi des dommages.Bien que personne ne soit à l’abri des effets de la pollution atmosphérique sur la santé, certains sous-groupes sont plus à risque. Les réactions individuelles à la présence de contaminants dans l’air sont dues à plusieurs facteurs, comme le type de polluant, le degré d’exposition et la concentration du polluant. L’âge et l’état de santé constituent également d’importants facteurs. Les personnes âgées et celles qui souffrent de problèmes cardio-respiratoires comme ceux qui souffrent de l’asthme semblent être les plus vulnérables.Les enfants et les nouveau-nés sont également sensibles aux effets de la pollution atmosphérique sur la santé vu que proportionnellement à leur poids corporel, ils inhalent plus d’air que les adultes et, par le fait même, sont exposés à une concentration plus élevée de polluants.Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) La pollution de l’air tue 3 millions de personnes par an et est devenu un problème de santé publique majeur.Selon les données de grandes études scientifiques, une exposition prolongée à la pollution - chez les gens qui habitent près d’une autoroute, par exemple - pourrait même réduire l’espérance de vie de quelques années.La pollution par les particules dans l’air ambiant est à l’origine du développement de maladies cardiovasculaires et de cancers selon le haut conseil en santé publique, cette forme de pollution générée par les transports et les activités industrielles est responsables directement ou indirectement chaque année de 400000 décès prématurés en Europe.Comment contrer les effets néfastes des polluants que l’on respire? On peut recommander d’arrêter de fumer, de faire de l’exercice ou de mieux s’alimenter, mais pas d’arrêter de respirer. Ce n’est pas seulement d’actions individuelles dont on a besoin, mais d’actions collectives».Le haut conseil de santé publique ( HCSP) fixe les objectifs de qualité de l’air annuel à 15 micro grammes par m3 concernant les particules microscopiques inférieures à 2,5 microns, il préconise l’échéance de 2015 pour atteindre ces valeurs en tant que valeurs guides, et 2020 en tant que valeurs impératives.Les résultats des études menées par le HCSP révèle qu’une politique centrée sur les pics de pollution bien que nécessaire a cependant peu d’impact sur une amélioration de l’exposition au long cours, qui reste la cause majeure des maladies et décès liées directement à la pollution par les particules dans l’air ambiant.Limiter la pollution de l’air est possible. Les constructeurs automobiles et les fabricants de chauffages au bois, au fioul et au gaz doivent s’engager à réduire encore les seuils d’émissions polluantes de même pour les pollutions d’origine industrielles. Les collectivités doivent investir dans les énergies renouvelables pour les chauffages urbains et dans les véhicules propres pour les déplacements des agents. Lors de l’examen d’une stratégie particulière de réduction de la pollution , on peut estimer le degré de réduction des effets sur la santé auxquels ont peut s’attendre et déterminer l’utilité pour la société d’éviter ces problèmes de santé dues à la pollution de l’air.Comme société, nous payons de diverses façons le prix associé aux effets de la pollution atmosphérique sur la santé. D’autres coûts peuvent être également associés au traitement de ces effets :hospitalisations, visites aux d’urgences ou consultations au cabinet du médecin, services de soins à domicile, médicaments, comme les inhalateurs pour l’asthme, perte de productivité au travail, perte de salaire due aux congés de maladie, dépenses personnelles durant une période de maladie (p. ex., frais additionnels de garde d’enfants) et enfin réduction de la qualité de vie ou perte de la vie elle-même.Ce sont les populations les plus démunies qui supportent les couts de santé disproportionnées vis à vis de leurs revenus.Pour finir je souhaite aborder les gains économiques en terme de couts de santé.Une étude canadienne récente a examiné la valeur économique de la réduction des effets de la pollution atmosphérique sur la santé. Cette étude a révélé que les avantages économiques associées à la prévention de ces effets sur la santé serait 4 fois plus important que le cout de la mise en œuvre d’un dispositif de prévention.Les questions environnementales concernent chacune et chacun d’entre nous. Le message finira-t-il par passer au delà du sommet de RIO +20? Nous avons à prendre en compte les impacts sur la santé de la pollution de l’air, dans nos politiques publiques, et à évaluer l’impact sur la santé des décisions que nous prenons, quelques soient les politiques que nous mettons en œuvre. ...