Action de coopération internationale – Compte rendu d’activités 2012
Intervention de Saadika Harchi
Monsieur le Président, chers collègues
La coopération décentralisée peut se définir par la mise en place de programmes de solidarité et d’échanges hors de nos frontières élaborés à l’initiative de notre région et par des actions concrètes menées à l’initiative des acteurs des pays partenaires, avec l’aide des associations et des collectivités locales et le soutien de la région Centre .
Il s’agit par exemple d’aide à la construction de salles de classe et d’orphelinats , d’un appui au secteur médical, au développement de l’agriculture vivrière , a l’économique ,au culturel, à des échanges de jeunes, la lutte contre la déforestation, ou pour les énergies solaire ....
La coopération permet donc tout simplement de sauver des vies, de nourrir des personnes, de les soigner, elle permet l’accès à l’eau potable, de préserver l’environnement, de promouvoir l’éducation et l’épanouissement culturel , et nous sommes donc fier que la région Centre agisse dans ce cadre humaniste, fraternel et solidaire.
C’est pour cette raison que lors du débat budgétaire, les élus écologistes avaient déploré, dénoncé la baisse importante (10 % ) du budget, consacré à la coopération décentralisée marquant ainsi une rupture forte avec les années précédentes.
Cette forte baisse, s’accompagne comme indiqué dans ce document de la mise en place de coopération nouvelle (Chine, Inde…) dans une logique économique , mais notons que c’est déjà la mission d’un autre organisme de la région qu’est CENTRECO.
Comme le fait remarquer le CESER, il s’agit pourtant d’un budget faible.
L’ensemble de ses actions représentent 1,6 millions d’euros soit environ 0,15% du budget régional.
De plus n’oublions pas que la coopération a un impact positif dans notre territoire : outre la création d’emploi, la solidarité mise en oeuvre permet la mobilisation des acteurs locaux, favorise le dialogue entre élus et citoyens, renforce la démocratie locale, l’enrichissement culturel et la formation de nos concitoyens en particulier des plus jeunes.
Nous reviendrons quand ce sera l’occasion sur le budget, mais nous souhaitons des maintenant faire des remarques et propositions qui devront également être étudié avec les acteurs locaux.
Ce rapport indique des orientations à privilégier. Et en particulier la prise en compte du développement durable.
« Lorsque nous plantons des arbres, nous plantons des graines pour la paix et des graines d’espérance » explique Wangari Maathai prix Nobel de la paix.
Il nous semble essentiel en effet d’amplifier l’approche développement soutenable : (biodiversité, santé, climat, énergie…).
A ce sujet, il serait pertinent de prendre en compte la charte de la coopération décentralisée et du développement soutenable que la région centre a signé en 2005.
- Il est aussi essentiel d’insister à nouveau sur la réciprocité et de noter comme le CESER que nos coopérations pourraient davantage nous faire profiter du savoir faire de nos partenaires, par exemple en agriculture, dans le secteur de la construction ou les relations inter générationelles .
Nous souhaitons également que soit étudié réellement la mise en place d’un fond de compensation carbone des voyages aériens du Conseil Régional, à l’instar de la région Ile de France ou la mairie de Lille, qui financerait par exemple des actions en faveur de l’agro-foresterie dans des pays en développement.
Nous saluons les actions avec le Maroc et la Mauritanie , nous souhaiterions également que la région se mobilise pour élaborer avec les acteurs locaux un programme de coopération en Amérique du Sud, conformément a des orientations définies par le passé et rappellé par le CESER.
Cela permettrait de se connecter au formidable laboratoire social économique et culturel qu’est l’Amérique Latine aujourd’hui et de nombreux acteurs en région centre coopèrent déjà au Brésil, en Colombie ou a Haîti par exemple..
De facon plus pragmatique encore , Il convient d’améliorer l’information, renforcer l’implication des citoyens en particulier les populations issues des migrations et leurs organisations. Il est souhaitable de mettre davantage en évidence l’impact local des projets internationaux, en particulier sur le nombre d’emplois crées dans notre région.
Il serait sans doute utile de réfléchir à la simplificiation des procédures d’attributions de subventions d’un montant inférieur ou égal à 5000 euros pour les projets portés par les associations et d’une façon générale renforcer le dialogue entre les élus régionaux et les acteurs . Nous pourrions ainsi nous inspirer du fonctionnement de la commission cap asso. Il est ainsi noté dans notre rapport que des dossiers déposés n’ont pas été soutenus sans que nous connaissions les raisons ni les critères de ce refus. Il serait donc souhaitable d’associer davantages les acteurs dans le processus.
Pour finir nous souhaitons saluer les propos de la vice présidente et comme elle nous soulignons que la coopération décentralisée soit un cadre adapté à l’économie sociale et solidaire.
Enfin ,nous avions regretté l’année dernière l’absence de vice président en charge de la coopération décentralisée, nous ne pouvons donc que nous satisfaire de la Nomination de Karine Gloanec au poste de vice présidente en charge de la coopération décentralisée.
Session du 20 Juin 2013 | |
Communication sur les actions de coopération internationale |