Les candidats ne peuvent déposer leur candidature qu’à partir de la mi-mai. La campagne officielle ne commencera donc que peu après, soit vingt jours avant le scrutin du 10 juin 2012.
C’est très court, bien trop pour se faire connaître de l’ensemble des électeurs d’une circonscription et la propagande électorale (l’enveloppe réunissant les professions de foi de tous les candidats et un exemplaire de leur bulletin) n’arrivera souvent chez l’électeur que quelques jours avant le scrutin. Les panneaux électoraux seront attribués nommément par tirage au sort.
Nombreux sont les candidats investis par leur parti politique bien en amont.
Il est possible de commencer sa campagne bien avant, (au maximum juin 2011 cette fois-ci) dès lors que le candidat s’est déclaré en ayant désigné son mandataire financier… Tous les frais engagés pour le scrutin, aussi lointains soient-ils, doivent alors transiter par une association de financement, ou un compte bancaire indépendant dit « compte de campagne » tenu par le mandataire.
Ce compte sera clos après les élections, ses détails vérifiés par un commissaire au compte . Il sera envoyé à la commission des comptes de campagne qui pourra rembourser les frais des candidats ayant recueilli au moins 5 % des suffrages. Ce seuil n’est qu’une formalité pour les représentants de grands partis, c’est une vraie difficulté pour les autres.
Une course à handicap
Les candidats salariés peuvent demander à leur employeur un congé de candidature de vingt jours ouvrables au maximum. Ces périodes peuvent être déduites de leurs congés annuels ou récupérées mais ne seront pas indemnisées.
Les candidats aux élections législatives ont pour premier objectif est de faire connaître à temps l’investiture de leur parti : cela suffit parfois pour susciter l’adhésion des électeurs, notamment pour les candidats du Front National qui font parfois l’économie d’une vraie affiche de campagne et se contentent d’un bandeau indiquant leur nom de candidat sous une affiche du leader national. Pour les candidats de petits partis il vaut mieux prendre aussi le temps et les moyens de faire connaître sa personne, de rappeler les valeurs défendues, d’évoquer un projet…
Les candidats déjà élus locaux ont l’avantage d’être déjà connus sur leur fief. Leur objectif est d’élargir leur notoriété sur la circonscription en y menant une campagne de terrain au long cours. Certains deviennent aussi hôtes d’intéressantes réunions publiques sur des sujets divers, organisées et annoncées par leurs services et dont les frais n’auront pas à être imputés à leurs comptes de campagne…
Les candidats députés sortants jouissent du privilège d’un session parlementaire close en mars, ce qui leur laisse le temps de sillonner l’ensemble de la circonscription de réunions publiques diverses dites « bilan de mandat » pendant trois mois avant le scrutin.