Autopartage : un service d’avenir pour améliorer nos villes

Sans une forte incitation des collectivités locales, il sera bien difficile dans nos villes de faire abandonner la 2ème voiture, celle qui sert peu et dont le stationnement encombre l’espace urbain de tous…

La coopérative de location de voiture Auto2 (ex-association Cergy-autopartage) qui vient de fêter sa première AG reste à la recherche de partenariats constructifs avec villes et sociétés diverses de la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et les communes riveraines. En un an de fonctionnement elle a installé 4 voitures sur l’agglomération dont 2 à Pontoise dont le conseil municipal, qui a voté l’achat d’une part sociale, fait cependant payer au prix fort l’emplacement du parking Jean Jaurès.

L’autopartage un concept valise

L’autopartage n’est pas valable pour un usage quotidien (AR domicile travail) même pour de petite distance dès que la voiture est gardée longtemps. Seuls le particulier qui s’en sert une à deux fois par semaine (la deuxième voiture) et l’entreprise, la collectivité ou l’association qui ne veulent pas gérer les contraintes de l’achat et de l’entretien d’un véhicule à usage occasionnel (voiture de pool) sont des abonnés potentiels. Ce mot couvre bien divers modes d’usage des véhicules.

L’autopartage en entreprise, c’est l’automatisation d’une gestion de flotte en pool .

L’autopartage entre particuliers c’est le prêt de véhicules entre voisins ou amis.

L’autopartage en trace directe c’est le libre service de location de voiture avec rendu sur n’importe quelle base du réseau.

L’autopartage à Cergy-Pontoise (comme dans tout le réseau France Autopartage) c’est le libre service de location par un abonné -collectif ou individuel- avec obligation de retour à une place de stationnement dédiée.

Cette 2ème voiture qui coûte si peu !

Posséder une voiture n’a jamais été aussi aisé en France :une petite voiture neuve ne coûte que 6 mois de SMIC. Le carburant en termes de pouvoir d’achat a baissé (4,5 l en 1980 avec 1 h de SMIC, 6 litres trente ans plus tard …) et les consommation ont également baissé. Au final posséder une petite voiture qui roule peu (le coeur de cible de l’autopartage) coûte finalement assez peu. Et pour le particulier garder la vieille voiture pour un usage occasionnel quand on renouvelle le véhicule familial ou professionnel est ressenti comme ne coûtant rien… surtout si elle peut stationner gratuitement sur la voie publique ! .Comment convaincre ce bénéficiaire unique de passer à l’usage sans la propriété de sa voiture à usage occasionnel qui reste immobile à plus de 96 % de son  temps de vie ?

Les collectivités doivent mieux gérer l’espace public.

Les services d’autopartage peuvent être utiles aux villes  en libérant l’espace urbain. Un véhicule en autopartage remplace 8 véhicules particuliers…C’est pour ce bénéfice  que le développement d’une autre culture de l’automobile doit être impulsé par les collectivités.

Le réseau France Autopartage considère qu’en France le développement de l’autopartage ne peut passer dans les villes moyennes que par des partenariats publis-privés coopératifs et innovants,  permettant de proposer les mêmes services  dans des villes de 10 000 habitants que dans des centres urbains denses. Dans une agglomération diffuse comme celle de Cergy-Pontoise, c’est possible autour des pôles mixtes habitat/activité ou d’un noeud de transport multimodal.

Toutes nos villes, même dans les quartiers pavillonnaires, étouffent sous le stationnement de voitures qui ne bougent quasiment jamais. Il est de mauvais goût d’indisposer l’électeur et de lui demander de régler le coût réel des M2 d’espace public que sa voiture confisque à l’usage collectif. Et pourtant quel gisement !

Ce mètre quatre vingt de largeur consacré au stationnement au fil de presque toutes nos rues pourrait être consacré aux trottoirs élargis pour le confort et la sécurité des piétons, aux vélos que l’on pourrait dépasser ou même croiser à contre-sens sans gêne, à la fluidité des transports en commun…

Sur la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, les villes de Vauréal, Jouy-Le-Moutier, Eragny  étudient déjà des partenariats pour qu’un véhicule de leur flotte municipale appartienne à Auto 2 et puisse de ce fait être utilisé aussi par des particuliers. L’exemple est à suivre !

Europe Écologie Les Verts soutient l’opération « Vague blanche pour une Syrie libre »

Pascal Syrie

A ce jour la répression en Syrie, d’après les décomptes de l’ONU, a engendré près de 10 000 morts, des dizaines de milliers de déplacés en Syrie et plus de 200 000 réfugiés à l’étranger. Il ne s’agit pas d’un désastre humanitaire mais bel et bien d’un crime contre l’humanité pour lequel la responsabilité du régime de Bachar El Assad est écrasante.

Ce 17 avril 2012 est commémoré le 66e anniversaire de l’indépendance syrienne. C’est la date qui a été choisie pour lancer l’opération « Vague blanche pour une Syrie libre » avec le soutien de la Fédération Internationale des droits de l’homme, de la Ligue des Droits de l’homme, de l’Ordre des avocats de Paris, de nombreuses collectivités territoriales, de la plupart des syndicats et de l’ensemble des associations de solidarité avec le peuple syrien.

Il s’agit pour chaque personne voulant s’impliquer de porter sur soi, ou de brandir à sa fenêtre, devant sa mairie ou sur son lieu de travail, un tissu blanc portant le mot « Stop » (à la barbarie en Syrie) et en fasse une image. Chaque témoignage doit venir grossir une vague de protestation planétaire.

Le lancement national de cette opération sera effectué depuis l’esplanade des Droits de l’Homme au Trocadéro à Paris ce mardi 17 avril à partir de 19h.

Europe Écologie les Verts et sa candidate à l’élection présidentielle, Eva Joly, soutiennent pleinement cette opération et appellent l’ensemble de la communauté internationale à accentuer la pression et à tout mettre en oeuvre pour que le régime de Bachar El Assad soit défait et que cessent enfin ces massacres insoutenables.

EELV sera représenté sur l’esplanade du Trocadéro par son porte-parole, Pascal DURAND, et appelle toutes les citoyennes et citoyens à participer à l’opération Vague Blanche.

Pascal DURAND,
Porte-parole

Syrie : stopper les massacres et sortir de l’impasse

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Réuni samedi 4 février, le Conseil de sécurité de l’ONU n’est pas parvenu à voter une résolution condamnant la répression sanglante en Syrie, en raison de l’utilisation par la Russie et la Chine de leur droit de veto en tant que membres permanents. Pourtant sur les 15 membres que compte le Conseil de sécurité, 13 membres ont voté en faveur du projet de résolution soutenant un plan de la Ligue des Etats arabes qui appelait le Président syrien Bachar Al-Assad à céder le pouvoir.

C’est la deuxième résolution sur la Syrie bloquée par la Chine et la Russie au Conseil de sécurité. Le 4 octobre 2011, les deux pays avaient déjà mis leur veto à une résolution condamnant la répression et les violations des droits de l’homme par le régime d’Al-Assad. Par leur véto, la Chine et la Russie se rendent complices de la poursuite du bain de sang en Syrie.

Sur le terrain, la situation s’aggrave d’heure en heure. Samedi, pendant les débats houleux aux Nations Unies, des bombardements perpétrés par les forces de sécurité syrienne à Homs auraient fait plus de 230 morts. On dépasserait les 6000 morts dans le pays depuis le début des soulèvements, et malgré toutes les condamnations internationales, les autorités syriennes continuent notamment de bombarder Homs, tuant des dizaines de civils.

Pour Europe cologie Les Verts, l’hystérie sanguinaire du régime dictatorial de Bachar Al-Assad doit absolument cesser et la communauté internationale doit trouver le plus rapidement possible une solution pour sortir de l’impasse du double véto sino-russe. Elle doit considérer que le pouvoir syrien est désormais totalement illégitime et ne plus avoir comme interlocuteur que l’opposition regroupée autour du CNS (Conseil national syrien).

EELV demande aux diplomaties françaises et européennes d’accentuer leurs pressions sur leurs homologues russes et chinois – en menaçant le cas échéant de suspendre les accords commerciaux – si ceux-ci continuent de protéger le régime de Bachar Al-Assad. Il convient également de reprendre le dialogue avec la Turquie pour créer une zone tampon et des corridors humanitaires afin de tenter de sauver un maximum de civils syriens et d’élargir le champ des sanctions prises à l’égard du régime syrien.

EELV rappelle qu’elle porte seule au sein de la classe politique française, la nécessité d’une réforme en profondeur du droit de véto à l’ONU. On le voit bien avec l’impasse actuelle en Syrie, cette réforme en profondeur du fonctionnement des instances des Nations Unies est plus que jamais nécessaire pour sortir de l’impuissance à empêcher de tels crimes contre l’humanité, pour que le « plus jamais ça » devienne enfin une réalité.

Pascal DURAND, porte-parole