De Bruyères-sur-Oise à Pontoise, impacts du projet MAGEO

Intéressés par l’Oise, qui longe notre circonscription de Bruyères-sur-Oise  à Pontoise, nous étions près d’une centaine à cette réunion du mardi 31 janvier à Pontoise. Voies Navigables de France (VNF) présentait son projet de travaux MAGEO en soulignant que cela concernait très peu notre circonscription puisque les « vrais » travaux iraient à Creil à Compiègne pour permettre le passage des gros convois de gabarit européen…. Mais tous les travaux en amont d’une rivière impactent aussi l’aval ! C’était donc l’enjeu des discussions… En voilà un aperçu…
Les dernières réunions de concertation sur le projet Mageo seront organisées le 14 février  à Persan et le 15 à Creil.

 

Des inquiétudes justifiées sur l’aggravation des inondations

VNF  gère tous les cours d’eaux navigables de France, leurs berges mais pas les ports. Cette organisme d’Etat garantissait compenser la montée des eaux apportée par ses travaux en amont de Creil en la réduisant à un seul centimètre supplémentaire par crue. Le tollé des riverains fut net, avec le soutien du président de la réunion (mandaté par le Commission nationale de débat public). C’est que VNF prévoit pour l’instant de ne réaliser qu’un seul des 8 bassins de rétention possibles ! Affaire à suivre attentivement donc.

 

Des demandes pour limiter la circulation en période de crue

Les riverains de Butry et d’Auvers ont expliqué à quel point Voies navigables de France tardait à interdire le trafic en période d’inondation… Or les remous du « batillage » aggravent les dégâts de la seule inondation. C’est que vivant entre autres des redevances et péages, VNF aura toujours tendance à fermer la circulation le plus tard possible tant que le seuil réglementaire d’interdiction ne sera pas abaissé…

 

Des inquiétudes sur l’augmentation du trafic

Les riverains s’inquiétaient des nuisances de l’augmentation du trafic à venir si cette mise au grand gabarit (réalisée dans les années 70 en aval de Creil) aboutissait un jour sur l’ensemble du parcours… de l’impact sur les ponts et berges etc…

Un professeur de géographie passionné de l’Oise et du transport fluvial, a mieux répondu que les techniciens de la tribune,  soulignant l’importance de l’Oise dans le réseau des voies navigables vers l’Europe du nord, la décroissance du trafic et de ses nuisances par rapport à celui du siècle dernier. Il passait 75 bateaux par jour en 1974, communiquant à grands coups de sifflet. Ils sont à peine 30 aujourd’hui, et le projet Mageo évoque une remontée à 50 bateaux/jour. Ce seront effectivement de gros pousseurs d’un train de barge, communiquant par radio, ne pouvant se croiser partout malgré les travaux prévus. Ce spécialiste a précisé que les convois sophistiquées d’aujourd’hui ont de multiples moteurs latéraux et font moins de dégâts que des véhicules de loisir trop rapides (dont les jets skis) dévastateurs…

Sur le tronçon Conflans à Creil, des travaux de dragage jusqu’en 2013

Le chenal de navigation (qui coupe au maximum les virages) a déjà été creusé aux 4 mètres réglementaires dans les années 70. Il s’agit donc de le curer. C’est un chantier est très contrôlé, chaque barge de boue devant être analysée pour déterminer sa destination…

Pour plus d’information le lien vers le site de la concertation. On y trouve un plaidoyer pour le fret fluvial, les convois de gabarit européen pouvant transporter autant que 110 wagons et 220 semi-remorques.
Je suivrai avec intérêt les compte rendus des dernières réunions, audibles très rapidement sur ce site.

Appel à bonnes volontés à Nucourt

Sur l’ancienne voie du chemin de fer entre nucourt et Magny, la nature a progressivement repris ses droits et malgré des paysages superbes, emprunter le chemin devient difficile.

La circulation douce, les habitants s’y attèlent et lancent un appel aux bonnes volontés :

Rendez-vous samedi 11 février 2012 à Nucourt avec gants et sécateurs !

Un point de rencontre est fixé à 8h30 sur le parking de la station d’épuration et pour midi, une collation sera offerte. Vous pouvez avertir la mairie de votre présence en appelant le 01.34.6741.11.

Si nécessaire, une deuxième journée est prévue le samedi 10 mars 2012.

 

Les conférences gesticulées du festiv’ ARTERE PUBLIQUE

En février, le festiv’ ARTERE PUBLIQUE présente :

Conférences gesticulées de et par La SCOP « Le Pavé », Coopérative d’éducation populaire ou « Une autre histoire de notre société »

« A travers des questionnements, des expériences, des témoignages, venant parfois du public, les intervenants ont le projet de diffuser la connaissance au plus grand nombre et de soulever des débats sur des sujets touchant l’individu au quotidien. » (source http://arterepublique.net/html/conferencesgesticulees.html)

Mardi 07 février // 20H00 // Le Carreau :  INCULTURES 1 « Une autre histoire de l’éducation populaire » de et par Franck LEPAGE

Mercredi 08 février // 20h30 // Salle des Calandres : INCULTURES 5 - « Une autre histoire du travail » de et par Franck LEPAGE et Gaël TANGUY

Mardi 14 fevrier // 20h30 // Maison de quartier Chennevières : « Mes identités nationales » de et par Pablo SEBAN

Vendredi 17 février // 21h00 // Maison de Menucourt : « Petits bonheurs d’une militante écolo » de et par Cyrielle DEN HARTIGH

 

Ateliers autour des conférences (inscription obligatoire) :

Mercredi 08 février // matin // Salle des Calandres : « Atelier de désintoxication citoyenne »

Mercredi 15 février // matin // Nil Obstrat : Atelier « Mes identités nationales »

Samedi 18 février // matin // Maison de Menucourt  : Atelier « Petits bonheurs d’une militante écolo »

ENTREES LIBRES

Réservation conseillée au 01 34 64 64 82 ou au info@arterepublique.net

Plus d’infos ici : http://arterepublique.net/html/conferencesgesticulees.html

Du soleil pour Photowatt !

Les 440 salariés en sursis du pionnier du solaire qu’est Photowatt affrontent la première grande crise industrielle hexagonale des énergies renouvelables. Une situation incompréhensible à l’heure des sommets mondiaux sur le changement climatique, du Grenelle de l’environnement et des impératifs de renouveau de la politique industrielle que dicte la crise financière.

A voir donc, la Lipdub de Superwatt réalisée par les membres du collectif dans le but de défendre la filière photovoltaïque en France.

Lipdub Superwatt - http://www.youtube.com/watch?v=KZbym-PvkHo

Initiative militante : Sortez vos vélos !

L’association Vélo Solidaire soutient les activités de l’Atelier et Chantier
d’Insertion Liaisons Douces et Accessibilité. L’atelier fonctionne avec des
salariés en insertion dont la formation est assurée par un professionnel.

Vous souhaitez réparer vos vélos ?

Donner vos vélos inutilisés ?

Développer un atelier d’insertion ?

Rendez-vous à l’Atelier vélo :

53 rue Francis Combe 95000 CERGY
Du mardi au vendredi de 10h30 à 19h30, le samedi de 9h à 17h
Contact : 01 30 32 13 67 – velosolidaire@gmail.com – www.velosolidaire.fr

 

Le cycle vertueux

En France, le vélo représentait 4 % des déplacements en 2011 (forte augmentation en ville mais en baisse en milieu péri-urbain et rural). Autant dire qu’il n’est pas spontanément considéré chez nous comme un moyen de transport sérieux et efficace. L’un des enjeux des années à venir est donc de faire évoluer les mentalités à son sujet. Il serait peut-être temps, en effet, de considérer le vélo pour ce qu’il est :

- un moyen de transport rapide, notamment pour les trajets inférieurs à 5 km qui constituent 50 % de nos déplacements en voiture ;

- économique pour l’utilisateur par comparaison au coût global d’une voiture mais aussi pour la collectivité, notamment en matière de dépenses de santé ;

- bénéfique en réduisant considérablement, pour les utilisateurs réguliers, le risque de maladies cardio-vasculaires et les problèmes liés au surpoids ;

- écologique en réduisant de façon importante la part d’émissions de gaz à effet de serre dans le domaine des transports.

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Rôle d’un-e député-e

Un-e député-eE, ça fait quoi exactement ?

Son rôle fondamental est d’initier des débats, de participer au processus démocratique tout en exerçant une vigilance éclairée quant à l’action du gouvernement. Depuis l’entrée en vigueur de la constitution de la Cinquième République en 1958, les députés de l’Assemblée nationale sont, avec les sénateurs, détenteurs du pouvoir législatif. Ils votent les lois (projet de loi) et en proposent (proposition de loi).

L’opposition n’a-t-elle jamais rien à proposer ?

En application de l’article 48 de la Constitution, c’est le gouvernement qui décide de l’ordre du jour du Parlement (Assemblée nationale et Sénat). De ce fait les propositions de loi n’ont que peu de chance d’être discutées et votées par le Parlement, si elles n’émanent pas du groupe majoritaire. Une fois par mois seulement, le jeudi matin, ce que l’on appelle la niche parlementaire permet de mettre à l’ordre du jour des propositions de loi non validées auparavant par le gouvernement. 

Les députés voyagent-ils en navette parlementaire ?

En cas de rejet d’un projet ou d’une proposition de loi par le Sénat, le texte retourne à l’Assemblée nationale pour être amendé. C’est ce va-et-vient du texte de loi entre les deux chambres qui est appelé « navette parlementaire ». Si le désaccord persiste, une commission parlementaire mixte paritaire est créée, composée de 7 députés et de 7 sénateurs afin de régler la question. 

Les amendements, théâtre ou vrai levier d’action ?

Les amendements, s’ils sont votés, permettent de modifier en profondeur un texte. Il va de soi que les amendements déposés par des députés de la majorité ont plus vocation à être adoptés que ceux déposés par l’opposition. Mais ce n’est pas systématique, et certaines batailles permettent de faire réellement avancer les choses. Le rôle du député minoritaire se concentre  surtout autour du dépôt d’amendements aux textes présentés. Si aucun accord ne peut alors être trouvé, c’est finalement l’Assemblée nationale, élue au suffrage universel direct, qui vote la loi selon les termes de son choix.

 

La retraite du député

Depuis 2003 il doit attendre 60 ans pour solder sa retraite.

La caisse de pensions des députés est alimentée par une cotisation prélevée sur l’indemnité parlementaire et (très largement) abondée par des subventions de l’Etat.  Comme un député cotise double  à la caisse de pensions au taux de 15,7% au lieu de 7,85%, pour ces 3 premiers mandats : un mandat de 5 années ouvre droit à 10 années sur les 40 à réaliser pour liquider sa pension.

A bout d’un mandat à double cotisation le montant de la retraite est actuellement de 1584 euros. C’est ainsi qu’au bout de cinq mandats  un député qui touche sa retraite à taux plein gagne plus qu’un député en activité. Mais comme l’Assemblée ne compte pas que des députés au long cours, la pension moyenne pour un député est d’environ 2 400 euros net par mois.

 

Une caisse de retraite avantageuse un peu modifiée en 2012 :

À partir de la législature de 2012, les députés ne pourront plus cumuler l’acquisition  de droits à retraite dans deux régimes différents pour la même période de cotisation. Un député qui a gardé une activité professionnelle devra s’engager à ne pas cotiser à une autre caisse de retraite.

Salaire d’un député

Indemnité maximale brute mensuelle du député  en euro, depuis le 1er juillet 2010 : 7 100 euros.                      

Cette rémunération est construite comme suit :

Indemnité de base + Indemnité de résidence (3% de l’indemnité de base) + Indemnité de fonction

Soit (25% de l’indemnité de base)  5 515             + 165   + 1 420

Majorations spécifiques

L’indemnité représentative de frais de mandat sert à payer les loyer pour une permanence, les frais de réception, les frais d’habillement, les frais de transport, etc.

Indemnité représentative de frais de mandat :6 412

L’allocation pour la rémunération de collaborateurs est affectée à la rémunération de un à cinq collaborateurs. En cas de non emploi de la totalité de l’allocation, la part restante peut être cédée par le député à son groupe politique pour la rémunération d’employés de ce groupe.

Allocation pour la rémunération de collaborateurs: 9 138

et quelques facilités de  déplacements

Une flotte de véhicules  de l’Assemblée nationale sont utilisés pour les déplacements à Paris et dans la région parisienne.  En cas d’indisponibilité de ces derniers ils sont remplacés par es taxis (plafonné à 2 750 euros par an).

Seuls le président de l’Assemblée nationale, les trois questeurs, les présidents de groupe et ceux de commission ont droit à une voiture avec chauffeur.

  • Gratuité des transports en commun
  • Train : L’accès est gratuit à l’ensemble du réseau SNCF en 1ère classe.
  • Métro : Carte nominative gratuite de la RATP.

Le cumul des mandats

Le cumul des mandats : l’écrêtement

Les écologistes sont opposés au cumul des mandats mais de  nombreux députés acceptent ce cumul voire le justifient. Bien que le cumul des mandats ait été limité par la loi en 1992 et en 2000,  il demeure autorisé, y compris pour les députés. Ce cumul des fonctions implique des indemnités, mais elles sont plafonnées (à 9640 euros/mois pour un député).

Les députés à temps plein du mandat 2007-2012

Au 30 juin 2009, seuls 76 députés  – soit 13%  – à ne pas ou ne plus exercer de mandat local. 109 députés sont simples conseillers municipaux.

Les députés à temps partiel

Les 392 députés restant  occupent une fonction exécutive indemnisée à savoir :

  • 25 présidents de conseils généraux ou régionaux
  • 38 vice-présidents
  • 220 maires de communes de plus de 3500 habitants

Par ailleurs une centaine de députés sont aussi conseillers régionaux ou (et) généraux. Le cumul avec les responsabilités dans l’intercommunalité est encore mal évalué. Mais à Cergy-Pontoise, comme souvent,  les maires des 12 communes de l’agglomération sont vice-présidents du Conseil d’Agglomération.

Une réforme souhaitable

La rémunération des fonctions électives est juste. Elle a résulté d’un long combat des forces républicaines. La gauche s’est battue pour cette rémunération parce que quand l’indemnité était inexistante, ou faible, la politique était réservée à ceux qui pouvaient se l’offrir, aux catégories fortunées. Mais tant que l’indemnité parlementaire ne tiendra pas compte de la présence réelle des députés à l’Assemblée nationale, dans l’hémicycle comme en commission,  un député qui cumule les mandats est mieux rémunéré qu’un député non cumulard qui lui, fait son travail de parlementaire à temps plein.

Ce cumul des indemnités d’élus est choquant, compte tenu du niveau, satisfaisant, de « l’allocation compensatoire d’inactivité professionnelle », ACIP, qu’est l’indemnité parlementaire du député.

Puisque l’écrêtement ne suffit pas à modérer la boulimie de mandats de trop de députés, il serait peut-être souhaitable d’interdire le cumul des indemnités parlementaires avec des indemnités locales.

 

Pour en savoir plus :

l’article du député de l’Aisne René Dosière sur contribuables.org