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Nos interventions au conseil régional

Dans cette rubrique retrouvez l’ensemble des interventions, prises de position, votes, voeux, publications des élu-es écologistes, session par session.

Toutes les interventions des élu-es

Budget 2011 et prévention santé

Portrait Saadika Harchi

Intervention de Saadika Harchi. La responsabilité régionale s’exerce au bénéfice des lycéens et des membres de la communauté éducative.Pour mieux répondre aux besoins des lycéens, la région Centre a fait le choix de développer des actions d’accompagnement éducatifs en faveur de l’égalité des chances (gratuité des manuels scolaires…), de la citoyenneté (trans Europe Centre…) et de la prévention. Sur le champ de la prévention, l’action régionale s’articule essentiellement autour de 2 axes principaux :- un axe thématique dans le cadre d’actions menées en partenariat direct avec des associations spécialisées ou autres organismes partenaires- un axe transversal dans le cadre du dispositif Lycéens citoyens Bien que nous soyons dans un schéma budgétaire très contraint, le Conseil Régional a souhaité développerune mesure d’avenir au travers d’une politique de prévention et de promotion de la santé dans les lycées et notre groupe ne peux que s’en féliciter. Si l’on regarde le diagnostic de l’état de santé de la population proposé par l’Agence Régionale de la Santé en octobre 2010 on ne trouve aucune données sur la santé des jeunes et plus particulièrement la santé des lycéens de notre région. Aussi dans le cadre du projet prévention santé des lycéens et apprentis en lycée, nous allons mettre en oeuvre une étude santé en partenariat avec l’ARS, la DRAAF et en lien avec le Rectorat. Cette étude portera notamment sur les comportements des jeunes vis à vis de l’alimentation, de la sexualité, des consommations de produits addictifs, tels que le tabac, l’alcool, les drogues, ainsi que les risques d’accidents de la route, les questions de mal être psychologique, de stress, de dépression ou les questions de violence. Ces données vont nous aider à mieux identifier les déterminants qui entrent en ligne de compte dans lasanté physique et psychologique des jeunes. Elle nous aidera à mieux cibler les actions à soutenir, et à les accompagner, puisque nous ne sommes pas directement maître d’oeuvre de ces actions, mais nous venons en appui de ce qui est élaboré par les lycéens eux mêmes et les personnels santé-sociaux (particulièrement les infirmières scolaires), vie scolaire, enseignants et agents qui accompagnent les jeunes pendant la durée de leur scolarité en lycée. Cette étude sera complétée par des expérimentations en prévention dans le cadre des projets lycéens citoyens, dès cette année scolaire. Ces expérimentations visent à développer des actions dans le champs de l’alimentation, des conduites à risques ou de la santé environnementale; il s’agit de développer une approche globale de la santé en cohérence avec les préconisations des différents rapports du CESER. En l’occurrence le public cible est constitué d’adolescents, donc les conduites à risque sont des comportements qui les aident à se différencier, à s’individualiser et à se construire, toute la question est : dans quelles limites ses conduites à risque sont mises en oeuvre et quelles sont les ressources existantes auprès des jeunes pour les aider à se construire de manière positive dans la période d’adolescence qu’ils traversent.D’autant que le nombre de personnel enseignant ou de vie scolaire diminue d’année en année, suite aux restrictions de postes décidées par l’état. Et ce d’autant que la crise économique aggrave les inégalités sociales et territoriales d’accès à la santé des jeunes. Si l’on se réfère à la charte d’Ottawa, une bonne santé est une ressource majeure pour le progrès social, économique et individuel, tout en constituant un aspect important de la qualité de la vie. Les facteurs politiques, économiques, sociaux, culturels, environnementaux, comportementaux et biologiques peuvent tous intervenir en faveur ou au détriment de la santé. La promotion de la santé ne relève pas seulement du secteur sanitaire, elle dépasse les modes de vie sains pour viser le bien être. Nos sociétés sont complexes et inter-reliées, et l’on ne peut séparer la santé des autres objectifs. Le lien qui unit de façon inextricable les individus et leurs milieux constitue la base d’une approche socio-écologique de la santé. L’étude sur la santé des lycéens et apprentis en lycée, ainsi que l’expérimentation de projets de prévention et de promotion de la santé, nous aiderons à décider des orientations concernant le projet « lycées en santé » qui sera mis en oeuvre en 2011. Notre engagement dans le champs de la santé ne se fera pas sans veiller toutefois à éviter que l’état n’en profite une nouvelle fois pour se décharger de ses responsabilités. Les droits fondamentaux, santé, sociaux et environnementaux doivent être garantis. ...

Amendements au budget 2011

Portrait Gilles Deguet

Intervention de Gilles Deguet.  J’imagine que les sourires entendus sont inévitables, dans cette assemblée comme ailleurs, quand on évoque le transport aérien. J’aimerais affirmer en préalable que nos critiques sur le transport aérien ne relèvent en rien d’une fixation : Il serait aussi absurde de prétendre que le transport aérien n’a aucune fonction, que d’en faire l’archétype de la modernité. L’avion est seulement un moyen de transport, et en tant que tel, il doit être utilisé quand il est utile, on doit optimiser son utilisation et assurer sa sécurité; mais il doit être comparé aux modes de transport alternatifs. Nous proposons de ne pas financer, à Tours, le transport aérien des voyageurs sur des parcours où le train offre une alternative. Ce type de transport est insoutenable, au sens des trois dimensions du développement soutenable : sur le plan de l’environnement, puisqu’il est en moyenne environ 7 fois plus producteur de gaz à effet de serre que le rail; sur le plan social, puisqu’il s’impose par l’exploitation renforcée de ses salariés; sur le plan économique puisqu’il repose sur le financement des collectivités qui paient de 20 à 25 euros chaque voyage aller retour. Cette année 2011 aura vu les dirigeants de Ryannair tancer les collectivités et menacer de les punir en suspendant ses lignes à Tours en Août. Puis mettre leurs menaces à exécution en supprimant les lignes au départ de Marseille parce que Ryannair était attaqué pour ne pas respecter la législation du travail. On nous a annoncé un opérateur remplaçant sur la ligne Tours Marseille. Disons tout de suite qu’il pourrait difficilement être pire. S’il confirme sa venue, nous verrons bien s’il renonce à se faire subventionner par les collectivités, ce qui ne pourrait qu’être bénéfique pour le budget régional. Mais nous n’espérons pas qu’il améliorerait le bilan des gaz à effet de serre. Nous proposons aussi de ne pas financer le frêt aérien à Châteauroux. J’ai l’honneur de conduire le Plan Climat Énergie de notre région. Dans ce cadre, nous animons dans chaque forum SRADDT un atelier Plan Climat; et chaque fois nous nous appuyons sur un diagnostic local où chaque production de Gaz à effet de serre est analysée. Chacun de vous pourra s’y reporter : Pour une masse donnée et sur la même distance, le transport de frêt aérien est 16 fois plus consommateur d’énergie que le transport ferré, et 75 fois plus producteur de gaz à effet de serre que le transport maritime. Le développement du frêt aérien est incompatible avec une politique de limitation des dérèglements climatiques. Il est l’antithèse de la coopération internationale et du développement soutenable que nous défendons dans la partie dépenses de notre amendement. Il s’inscrit dans la délocalisation des productions et des consommations, et finalement il n’a pas de perspectives d’avenir devant l’augmentation prévisible des coûts de carburant. Notre amendement vise à la cohérence : nous travaillons dans tous les secteurs à une division par 4 en quarante ans de la production de gaz à effet de serre. C’est un effort considérable qui porte sur tous les secteurs de la vie économique et de la vie de chacun. On ne peut pas laisser remplir le tonneau des gaz à effet de serre que nous avons tant de peine à vider. ...

Appel à projets « innovation sociale »

Portrait Christophe Rossignol

Intervention de Christophe Rossignol. L'appels à projets Innovation sociale et l'Adoption du règlement de l’appel à projets dans l’Économie Sociale et Solidaire « Innovation sociale » ont été  salués a l'unanimité par le CESER. Pour rappel c'est la concrétisation d'un amendement des élus Verts déposés lors du budget prévisionnel. Ce processus s'inscrit également dans la continuité de l'appel à projet national lancé par Guy Hascoët lorsqu'il était secrétaire d'État du gouvernement Jospin.   Je tiens à souligner que dans l'avis du CESER, il est souligné je cite qu'  « Alors qu’au niveau de l’Etat, des annonces avaient été faites pour aider l’Économie Sociale et Solidaire, la loi de finances 2011 est marquée par une très forte baisse des crédits alloués. Le CESER ne peut donc que se satisfaire de cette volonté affichée par la Région d’aider ce secteur à se développer. Comme vous pouvez le remarquer  cher collègues, cette critique de la politique gouvernementale n'est pas portée par  les élus de gauche et écologistes mais à l'unanimité par le CESER !   Tout comme  le CESER  nous souhaiterions connaître  les critères d’éligibilité qui seront retenus pour le choix des projets aidés et nous estimons que le volet accompagnement est essentiel pour aider les porteurs de projets, Pour cela, il faudra s’appuyer sur les têtes de réseau (en particulier la CRESS).   Cette nouvelle priorité régionale affichée est porteuse de perspectives et de sens. Une remarque à ce propos concernant le rapport : l’Économie Sociale et Solidaire, n'est pas seulement un secteur qui peut répondre aux besoins qui ne sont pas pris en compte par les acteurs économiques traditionels, mais ils porte tout simplement des valeurs différentes, l'essentiel n'étant pas le bénéfice mais la répartition équitable des bénéfices, l'essentiel n'est pas seulement la création d'emploi, mais également la qualité des emplois et la vie démocratique au sein des entreprises. En conclusion, le groupe Europe-Écologie les Verts saluent et voteront avec grand plaisir ce nouveau dispositif. ...

Fond d’investissement pour le développement de l’économie verte

Portrait Gilles Deguet

Intervention de Gilles Deguet. Création d’une SEM de portage immobilier sur le département d’Indre et Loire -prise de participation Monsieur le Président,chers collègues, Le Conseil Régional a mis en place un fonds d’investissement pour le développement de l’économie verte. Les écologistes accordent une grande importance à cette politique qui doit être une transformation écologique en profondeur de notre économie. Pour que notre économie soit soutenable, il faut qu’elle soit viable sur les plans social et environnemental. Il nous appartient d'en favoriser l'essor économique. Il nous faut à la fois créer plus d’emploi pour réduire le chômage, soutenir l’amélioration des conditions de travail et des statuts des travailleurs, et ré-orienter l'économie pour l'adapter à un monde fini, dans lequel les ressources sont limitées, et les déchets insupportables, en particulier les émissions de gaz à effet de serre. Dans ce cadre, le respect de l’environnement est à la fois une contrainte qui s’impose à tous les acteurs économiques, et une opportunité pour ces mêmes acteurs économiques. Ce premier rapport porte sur l’immobiliser d’entreprises. En effet, les nouvelles entreprises de l’économie verte sont souvent des petits acteurs innovants qui ont des difficultés à accéder à de l’immobilier. Ce qui place cette initiative dans le champ du fonds d'investissement pour l'économie verte, c'est la double exigence d'une performance énergétique répondant aux meilleures normes, et la priorité donnée aux entreprises de l'économie verte. J'ai eu l'occasion, lors de la présentation de la démarche de plan climat, d'indiquer que dans le secteur du bâtiment il fallait dès maintenant que les constructions neuves ou faisant l'objet de rénovations lourdes soient construites sur des normes de 2050. Une région qui a l’ambition d’être une éco-région ne saurait se contenter d’appliquer la Règlementation Thermique issue du Grenelle qui va s’appliquer obligatoirement à toutes les constructions neuves à partir de 2012. Les habitants de notre région ne pourraient pas comprendre que de l’argent public soit investi dans des projets d’immobilier qui visent seulement à respecter les obligations fixées par l’Etat en matière d’efficacité énergétique. Nous nous devons d’aller un cran plus loin, d’investir dans des bâtiments à énergie positive, c'est-à-dire des bâtiments qui non seulement consomment peu mais sont producteurs d’énergie. Ces contraintes représentent une chance pour des entrepreneurs qui maîtrisent les techniques de l’éco-construction et de l’efficacité énergétique. Nous serons à vos côtés, Monsieur le Président, pour veiller à ce que ce l’action de cette SEM soit exemplaire dans les normes en matière d’efficacité énergétique. Ce faisant nous démontrerons que ce type de bâtiment est rentable sur le long terme, et qu’il constitue donc une voie d’avenir pour le secteur du bâtiment. Exemplaire aussi dans le type d’entreprises qui seront accueillies. Nous souhaitons une vraie priorité à la fois sur le nombre d'entreprises de l'économie verte accueillies et sur leur nature. Il arrive qu'en grattant la couche de peinture verte, on retrouve des activités moins brillantes. Mais nous ne doutons pas, Monsieur le Président, que nous saurons, avec ce premier outil, ouvrir une voie à la conversion écologique de notre économie. Souscription de parts du Fonds Commun de Placement SOFIMAC Croissance 2 Monsieur le Président, chers collègues, Je ne reviendrai pas pour cette deuxième intervention sur notre adhésion au développement d'outils économiques au service de la conversion écologique de l'économie. Avec cette deuxième opération, nous utilisons un Fonds Commun de Placement existant pour permettre à des petites et moyennes entreprises de la région, positionnées dans des secteurs économiques à dominante écologique d’accéder aux capitaux nécessaires au développement de leur activité. Une clause précise que les fonds apportés par la région devront intervenir dans ces secteurs. Permettez moi de souhaiter un effet d'entrainement qui verdira l'ensemble des interventions du fonds dans lequel nous nous engageons. A la suite de ce deuxième rapport, j'aimerais apporter quelques pistes pour continuer. La première concerne nos partenaires bancaires. Nous souhaitons que le groupe de travail que nous avons décidé de monter il y a quelques temps déjà en session plénière fasse des propositions pour éviter que les finances de la région soient liées d’une manière ou d’une autre les paradis fiscaux. La seconde concerne les formes des entreprises que nous soutenons. Il y a dans notre pays, en particulier dans les domaines de l'éco-construction et des énergies renouvelables, tout un tissu d'associations, d'entreprises de l'économie sociale et solidaire, de coopératives SCOP ou SCIC qui défrichent des voies nouvelles et emploient de plus en plus de personnes. Après les PME dans les deux opérations que nous venons de voter, il nous faudra soutenir aussi ces initiatives là. ...

Maisons de santé pluridisciplinaire

Portrait Saadika Harchi

Intervention de Saadika Harchi. Mr le Président,Les inégalités d'accès à la santé sont à la fois sociales et territoriales, et l'augmentation du chômage et des emplois précaires aggravent cette situation.De plus en plus de personnes renoncent aux soins dentaires ou d'ophtalmo et même aux médecins généralistes et ne recours aux soins qu'en cas d'urgence. Bien qu'il soit indispensable de porter une attention particulière à la désertification des médecins généralistes surtout en rural et les projets de notre majorité s'engagent à juste titre sur cette question (notamment en accompagnant les stages en milieu rural des étudiants de médecine), comme nous le dit le rapport présenté il nous faut être attentifs aussi aux infirmières libérales en nombre insuffisant. En effet ces infirmières libérales interviennent au domicile des citoyens tant pour des soins curatifs que pour des interventions en prévention et en éducation à la santé. Elles permettent aux patients d'éviter les hospitalisations,et aux personnes âgées de pouvoir rester chez elles, même lorsque leur état de santé se dégrade. Et notre engagement, dans les formations sanitaires en atteste engagement.  ...

Diagnostic innovation croissance

Portrait Jean-Philippe Grand

Intervention de Jean-Philippe Grand. Monsieur le Président, mes cher-e-s collègues,L'innovation est le moteur de l'économie française et la solution pour maintenir l'avance technologique nécessaire au maintien d'une filière industrielle dans notre pays. Encore faut-il que ces innovations n'aient pas un impact négatif sur notre environnement ou notre santé. Il n'y a toutefois pas automatiquement de croissance liée à l'innovation. Il existe dans le domaine de l'innovation une autre piste qui vise à réduire l'utilisation des ressources par exemple en intégrant l'éco-conception des produits ou la réutilisation des ressources en eau. On peut donc dans ce cas parler de décroissance liée à l'innovation. Consommer moins de matières premières mais également d'électricité ou d'eau c'est aussi réduire les charges qui pèsent sur les comptes des entreprises et donc améliorer leur rentabilité.Comme vous le savez, l'industrie manufacturière peine face aux pays à bas coût. Notre incapacité à taxer le dumping social et environnemental au nom du libre échange a réduit comme peau de chagrin la fabrication française de biens de consommation. Je ne propose pas le protectionnisme mais bien l'équité entre les entreprises qui respectent les règles sociales et environnementales et celles qui ne les respectent pas. La hausse des coûts de transport et l'analyse fine des coûts cachés ne permettent malheureusement que marginalement la relocalisation d'une partie de notre économie. Lorsque quelques dizaines d'entreprises reviennent sur notre territoire, ce sont des centaines qui continuent à aller chercher ailleurs la possibilité de polluer sans entrave ou de sous payer la main d'oeuvre nécessaire à la fabrication de leurs produits. La Région doit donc faire des choix concertés avec ses partenaires pour choisir les innovations respectueuses de nos valeurs. Aider massivement les innovations liées à l'économie verte nous permettra non seulement d'assurer une croissance soutenue créatrice d'emplois non délocalisables mais également de réduire durablement notre impact sur l'environnement. La mesure que vous venez de nous présenter répond donc à la demande des entreprises qui innovent ou souhaitent innover dans notre région. Le problème principal rencontré par un dirigeant qui a une idée qui peut assurer la croissance de son entreprise et la création d'emplois est de se faire accompagner par les organismes d'état et les collectivités locales. Il faut donc l'aider à se repérer dans les méandres des aides publiques. La particularité de l'innovation est qu'elle est bien souvent portée par des petites entreprises qui n'ont pas les moyens de payer des collaborateurs pour effectuer les démarches qui leur permettront d'obtenir les aides auxquelles elles ont droit. Un autre problème réside dans la capacité d'une entreprise à innover pour éviter de perdre des parts de marché et donc de péricliter. Là encore, cette mesure répond à cette nécessité en proposant aux dirigeants une aide pour identifier les innovations possibles dans leur domaine. Il est donc nécessaire d'avoir un pilotage et une coordination assurée par la Région afin non pas d'ajouter un dispositif à celui mis en place par l'état comme l'a dit monsieur Novelli ce matin, mais bien d'engager un véritable partenariat avec les autres acteurs de notre territoire. Nous ne pouvons pas nous permettre de manquer le virage de l'innovation qui sauvera notre économie nationale et régionale. Ces diagnostics Innovation/Croissance Centre aideront à y parvenir. Les aides financières de la Région toujours plus importantes pour les entreprises qui innovent auront un impact décisif pour l'avenir de tous habitants de notre région. ...

10 000 parrains et marraines vers l’emploi

Portrait Moïsette Crosnier

Intervention de Moïsette Crosnier. Dans cette période de crise particulièrement grave pour les familles et les sans emploi,  cette mesure montre, si il en était encore besoin, notre constante volonté de placer les jeunes en général et en particulier les jeunes en difficulté au cœur de nos priorités.   Nous ne pouvons donc que nous féliciter de ce rapport. Faire parrainer un jeune en recherche d'emploi par une personne expérimentée, un acteur local, un accompagnateur connaissant les techniques de la recherche d'emploi, un employeur, un acteur de la formation est une mesure qui devrait être efficace et qui complètera le dispositif d'insertion dans l'emploi existant.   On estime qu'environ deux placements en emploi sur 3 se font par connaissance, réseau, bouche à oreille, candidature spontanée et ciblée. Les jeunes visés par cette mesure : en milieu défavorisé, dont les parents sont au chômage, sans relation professionnelle sont pénalisés par ce fonctionnement du marché surtout dans la recherche d'un premier emploi. Ce sera un vrai coup de pouce pour eux.   Le niveau de 10 000 parrains et marraines me semble être une ambition un peu forte. Je me demande si 10 000 ne serait pas plutôt le nombre de jeunes parrainés. Un parrain pourrait « tutorer » plusieurs jeunes soit en même temps soit l'un après l'autre, en espérant bien sûr, que le parrainage  ne dure pas plusieurs années pour une même personne.   ...

Stratégie régionale en matière de formation professionnelle

Portrait Charles Fournier

Intervention de Charles Fournier. Merci Monsieur le Président, chers collègues, Le rapport qui nous est présenté définit la stratégie régionale en matière de formations professionnelles pour les rentrées 2011 et suivantes.Tout d'abord je reprends à mon compte les quatre enjeux que vous nommez et qui doivent déterminer les choix pour les cartes des formations générales, technologiques et professionnelles pour notre région à savoir l'enjeu sociétal, l'enjeu économique et social, l'enjeu humain et l'enjeu territorial. Je me permettrai d'ajouter à la définition que vous faites de ces enjeux, étant entendu que l'insertion et l'employabilité restent bien sûr des objectifs incontournables, que la formation initiale comme continue doit aussi contribuer au progrès de l'humanité, au développement des savoirs et à l'élévation collective de nos connaissances. Nous croyons comme Philippe Merieu, en l'éducabilité de tous et à une société dont la valeur se révèle à la capacité à ne laisser personne sur le bord du chemin. Cette intention puise ses fondements dans histoire même de l'éducation et dans celle de l'éducation populaire, tout comme encore dans la loi de 1971 sur la formation permanente. Elle doit aussi guider les choix que nous faisons en matière de planification de la formation et non seulement se soumettre à l'exclusive logique adéquationniste. D'ailleurs, celle-ci a souvent montré ses limites. Les prévisions faites en matière de développement économique et de besoins de formation se sont souvent heurtés à des aléas, à des ruptures voir à des erreurs d'appréciation montrant la limite d'une vision qui se revendique du pragmatisme. Ainsi on peut même penser qu'il convient tout autant de définir notre offre de formation en considérant les passerelles, les changements de voie, les transferts possibles de connaissances plutôt qu'en surdéterminant la carte des formations au regard des potentiels besoins de compétences pour demain. Le maintien d'une offre de formation diversifiée, effectivement modularisée et individualisée comme vous vous en donnez l'objectif, permet la construction de parcours de formation, qui nous le savons ne sauraient être aujourd'hui rectilignes. Ainsi les choix qui doivent être faits doivent aussi se préoccuper du progrès social tout comme du progrès environnemental sans lequel le premier risque d'être mis à mal. Si l'expression de la stratégie régionale indique à plusieurs reprises la volonté d'intégrer le développement durable à la fois en développant des filières thématiques en même temps qu'en invitant à penser l'évolution globale des formations, il nous semble que nous devons agir vite en la matière pour accompagner la transformation de l'appareil de formation. Le développement de filières de formation autour de l'efficacité énergétique est une bonne chose mais il nous semble que l'éco-construction devrait être aussi objet d'une attention particulière. Il n'y a pas à ce titre dans la carte de l'apprentissage, d'ouvertures programmées en ce sens, et nous considérons urgent de compléter et faire évoluer l'offre des métiers de la construction en ce sens. Le travail en cours sur le CPRDF sera sans doute l'occasion de réaffirmer cet enjeu. Il est certes difficile au rythme des seules ouvertures/fermetures annuelles de penser efficacement la carte des formations qui mérite d'être revisitée, sans doute de manière approfondie au regard des enjeux que laisse apparaître le travail autour du SRADDT en matière d'attractivité des territoires pour les jeunes, au travers de l'élaboration du CPRDF, à la lecture des perspectives d'emploi en région centre ou bien encore en lien avec les mesures que nous prenons en faveur de l'économie et des emplois verts, en faveur de l'économie sociale et solidaire, en faveur des jeunes. Cette mise en perspective appelle à des évolutions importantes de nos cartes de formation et les acteurs clés de cette élaboration devront être autour de la même table pour avancer dans le même sens. Rectorat, DRAAF, région, les branches professionnelles, partenaires sociaux, les chefs d'établissements, mais aussi les collectivités territoriales qui de leur côté pense le développement de leurs activités, de leur territoire et ne sauraient être à côté de ces réflexions. La préparation d'un forum en Loir et Cher auquel j'ai participé l'indiquait clairement, la formation est un levier d'attractivité, en particulier pour les territoires ruraux qui voient leur population vieillir plus qu'ailleurs, et les collectivités ont des attentes corrélées à leur projet de développement. La lecture attentive des projets d'ouverture et fermetures sous statut scolaire l'Etat montre le chemin à parcourir et les risques encourus. On ne peut construire l'offre de formation en déshabillant Pierre et en habillant Paul, sans une mise en cohérence de l'ensemble des cartes, celles de la formation initiale, de l'apprentissage, de l'enseignement supérieur et même celle des contrats de professionnalisation. Par la construction de projets d'établissements éclairés par des analyses dans les bassins d'emploi, au niveau régional et en associant l'ensemble des acteurs, y compris enseignants et élèves, c'est la complémentarité qui doit être recherchée pour éviter la concurrence entre les territoires. Je citerai ici l'exemple d'une ouverture de classe hôtellerie à Orléans voulue par le rectorat, choix qui peut-être a du sens mais qui entraînera vraisemblablement une fermeture de classe au lycée hôtelier de Blois. C'est l'absence de concertation entre les établissements de la région engagés dans ce champ qui pose question pour des formations à recrutement régional. Au delà de ces considérations générales et de méthode, nous approuvons l'essentiel des orientations et objectifs fixés pour la formation initiale et l'apprentissage tout en souhaitant souligner certains aspects. La priorité 1 qui vise notamment la poursuite de l'élévation du niveau de formation est un objectif pertinent dès lors que l'on développe des filières complètes de formation et que l'on maintient notamment des formations dans le niveau 5, nécessaire pour éviter les sorties sans qualification du système scolaire.L'adaptation des formations aux évolutions des métiers est indispensable mais elle ne saurait se décréter. Elle peut supposer des appuis extérieurs aux établissements notamment pour accompagner la redéfinition de projets d'établissements qui se projettent dans le temps et pour accompagner l'évolution des compétences des équipes éducatives. Entre intention et réalité, il y a parfois un réel besoin de moyens et d'expertise pour réussir ces évolutions. La modularisation et l'individualisation défendue par la région pour les formations dont elle a la charge est un enjeu en cohérence avec les évolutions des trajectoires professionnelles, avec l'adaptation constante des compétences mais aussi avec la liberté de choix dans la construction de ces parcours. Les classes passerelles et d'une façon générale les mesures visant à accompagner les changements dans le parcours sont à développer. Mais on peut avoir quelques interrogations sur le maintien des classes passerelles qui ne concernent souvent que peu d'élèves et dont la tendance est plutôt à les fermer. La priorité 2 sur la lutte contre le décrochage doit aussi s'accompagner d'une lutte pour le raccrochage scolaire. Si des ruptures sont constatées dans les parcours, des réponses de transition doivent être proposées pour permettre un moment ou l'autre de raccrocher un cursus. Le dispositif assure ta rentrée et assure ton année semblent y contribuer et nous sommes preneur d'une évaluation partagée de ces dispositifs et de leurs effets. Il y a aussi réponses complémentaires qui peuvent se construire dans les territoires par une réelle mise en réseau des acteurs de la jeunesse : Educ nat (MGI, CIO), mission locale, BIJ, collectivités locales... pour offrir un panel de réponses possibles pour ces transitions : non seulement des stages mais aussi des expériences de construction, de conquête de l'autonomie (chantiers insertion, volontariat, mobilité européenne...) pour que cette phase certes délicate puisse être au final une opportunité et non le sas vers le chômage. Sur la troisième priorité qui fixe une ambition régionale pour l'enseignement supérieur attractive pour les jeunes et les entreprises, elle vient s'inscrire dans la démarche globale que la région souhaite engager pour le développement de la recherche et l'innovation. Cet enjeu impérieux pour la région doit se construire sans renforcer les déséquilibres territoriaux. Il faut penser au-delà du fameux « axe ligérien » pour que celui-ci ne se renforce pas au détriment des autres territoires de la région ! Bien sûr, il n'y aura pas demain une université dans chaque territoire, bien sûr nous ne pourrons pas concurrencer l'offre de l'ile de France et des autres grandes régions universitaires mais il nous faut réfléchir à la cohérence et la complémentarité, au développement de tous les territoires, en continuant d'agir sur les conditions d'accès aux études supérieures, aux conditions de vie des étudiants : logement, mobilité en particulier. Cette carte à construire devra penser la spécialisation des territoires en appui sur leurs atouts, en intégrant l'ensemble des formations supérieures et non les seules formations universitaires ou des grandes écoles. Concernant la carte de l'apprentissage, je partage votre volonté réaliste de privilégier la qualité à la quantité étant donné le contexte contraint dans lequel se construit cette carte, étant donné les difficultés à trouver des maîtres d'apprentissage. Je ne doute pas d'alleurs que depuis fort longtemps la qualité est l'objectif que nous poursuivons. Je soulignerai seulement encore une fois la nécessité de conserver une offre de niveau 5 suffisante qui n'est pas en contradiction avec la volonté d'élever le niveau de l'apprentissage. Il nous faut être attentif aux taux d'abandon des contrats d'apprentissage. Il faut bien sûr maintenir l'effort d'accompagnement des apprentis par la présence de moyens humains adaptés, très appréciés des établissements et dont l'efficacité n'est plus à démontrer. J'ajouterai qu'il faut encourager les CFA à intégrer dans les formations une sensibilisation renforcée à l'entreprendre, beaucoup d'apprentis se pensent avant tout comme de futurs salariés et non comme de potentiels créateurs d'activités artisanales ou entrepreneuriales. En ce qui concerne les prévisions d'ouvertures et fermetures des formations professionnelles sous statut scolaire, nous ne pouvons que constater la contradiction entre les orientations que nous venons de commenter, le volontarisme maintenu de la région et la réalité de ces prévisions. Les suppressions de postes annoncées entraînent nécessairement une diminution de l'offre de formations initiales. Les conditions dans lesquelles se conduisent les refontes des filières 3S et de la filière technologique, interroge sur les conditions de la prochaine rentrée. Pour la filière 3S, il est indispensable et ce n'est pas une nouveauté, de penser l'articulation entre les trois acteurs concernés DRAAF, Educ Nat et région. Les incidences importantes en matière d'investissements à consentir pour la région, dans des délais contraints, posent aussi la question de la préparation de ces changements. On peut aussi regretter la lenteur voir l'absence de réactivité de la commission nationale qui statut ces titres trop nombreux, et pour certaines formations peu évocateurs pour les jeunes sont parfois en décalage avec la réalité des métiers actuels et à venir. Nous sommes d'accord avec votre constat sur l'offre en CAP. Le compte n'y est pas et nous soutenons pleinement vos demandes auprès du rectorat. Si sans doute, la coopération existe dans la construction de ces cartes de formation,elle demeure insuffisante ou mise à mal par des questions de moyens. Pour finir, force est de constater que nous nous trouvons devant une contradiction permanente entre la volonté de voir à moyen ou à long terme, tout en prenant systématiquement des décisions de court terme. Si certains ajustements s'imposent chaque année, nous devons aussi penser durable en matière de carte de formations, en définissant cette planification autour des enjeux que vous indiquez vouloir porter dans la négociation à venir avec le rectorat et la DRAAF : enjeux sociétaux, humains, économique et social, territoriaux auxquels j'ajoute cette fois vous le comprendrez l'enjeu environnemental ! Je vous remercie ...

TRIBUNE DANS OCENTRE – DECEMBRE 2010 – N° 10

OCENTRE-10

Tribune du groupe des élus EELV parue dans le n° 10 (décembre 2010)   VERS UNE ECOREGION ! Plan climat-énergie, stratégie régionale de  la biodiversité, fonds d’investissement pour l’économie verte : la session du Conseil régional du 21 octobre a permis de commencer à concrétiser les orientations écologiques défendues lors de la campagne électorale. ...