Budget 2011 et prévention santé
Intervention de Saadika Harchi.
La responsabilité régionale s’exerce au bénéfice des lycéens et des membres de la communauté éducative.
Pour mieux répondre aux besoins des lycéens, la région Centre a fait le choix de développer des actions d’accompagnement éducatifs en faveur de l’égalité des chances (gratuité des manuels scolaires…), de la citoyenneté (trans Europe Centre…) et de la prévention.
Sur le champ de la prévention, l’action régionale s’articule essentiellement autour de 2 axes principaux :
- un axe thématique dans le cadre d’actions menées en partenariat direct avec des associations spécialisées ou autres organismes partenaires
- un axe transversal dans le cadre du dispositif Lycéens citoyens
Bien que nous soyons dans un schéma budgétaire très contraint, le Conseil Régional a souhaité développerune mesure d’avenir au travers d’une politique de prévention et de promotion de la santé dans les lycées et notre groupe ne peux que s’en féliciter.
Si l’on regarde le diagnostic de l’état de santé de la population proposé par l’Agence Régionale de la Santé en octobre 2010 on ne trouve aucune données sur la santé des jeunes et plus particulièrement la santé des lycéens de notre région.
Aussi dans le cadre du projet prévention santé des lycéens et apprentis en lycée, nous allons mettre en oeuvre une étude santé en partenariat avec l’ARS, la DRAAF et en lien avec le Rectorat. Cette étude portera notamment sur les comportements des jeunes vis à vis de l’alimentation, de la sexualité, des consommations de produits addictifs, tels que le tabac, l’alcool, les drogues, ainsi que les risques d’accidents de la route, les questions de mal être psychologique, de stress, de dépression ou les questions de violence.
Ces données vont nous aider à mieux identifier les déterminants qui entrent en ligne de compte dans lasanté physique et psychologique des jeunes.
Elle nous aidera à mieux cibler les actions à soutenir, et à les accompagner, puisque nous ne sommes pas directement maître d’oeuvre de ces actions, mais nous venons en appui de ce qui est élaboré par les lycéens eux mêmes et les personnels santé-sociaux (particulièrement les infirmières scolaires), vie scolaire, enseignants et agents qui accompagnent les jeunes pendant la durée de leur scolarité en lycée.
Cette étude sera complétée par des expérimentations en prévention dans le cadre des projets lycéens citoyens, dès cette année scolaire. Ces expérimentations visent à développer des actions dans le champs de l’alimentation, des conduites à risques ou de la santé environnementale; il s’agit de développer une approche globale de la santé en cohérence avec les préconisations des différents rapports du CESER.
En l’occurrence le public cible est constitué d’adolescents, donc les conduites à risque sont des comportements qui les aident à se différencier, à s’individualiser et à se construire, toute la question est : dans quelles limites ses conduites à risque sont mises en oeuvre et quelles sont les ressources existantes auprès des jeunes pour les aider à se construire de manière positive dans la période d’adolescence qu’ils traversent.D’autant que le nombre de personnel enseignant ou de vie scolaire diminue d’année en année, suite aux restrictions de postes décidées par l’état. Et ce d’autant que la crise économique aggrave les inégalités sociales et territoriales d’accès à la santé des jeunes.
Si l’on se réfère à la charte d’Ottawa, une bonne santé est une ressource majeure pour le progrès social, économique et individuel, tout en constituant un aspect important de la qualité de la vie. Les facteurs politiques, économiques, sociaux, culturels, environnementaux, comportementaux et biologiques peuvent tous intervenir en faveur ou au détriment de la santé. La promotion de la santé ne relève pas seulement du secteur sanitaire, elle dépasse les modes de vie sains pour viser le bien être. Nos sociétés sont complexes et inter-reliées, et l’on ne peut séparer la santé des autres objectifs. Le lien qui unit de façon inextricable les individus et leurs milieux constitue la base d’une approche socio-écologique de la santé.
L’étude sur la santé des lycéens et apprentis en lycée, ainsi que l’expérimentation de projets de prévention et de promotion de la santé, nous aiderons à décider des orientations concernant le projet « lycées en santé » qui sera mis en oeuvre en 2011.
Notre engagement dans le champs de la santé ne se fera pas sans veiller toutefois à éviter que l’état n’en profite une nouvelle fois pour se décharger de ses responsabilités. Les droits fondamentaux, santé, sociaux et environnementaux doivent être garantis.