3300 Français-es en Andorre et fiers de l’être

On cultive souvent par méconnaissance des clichés sur Andorre, ce petit pays où vivent plus de 3300 Francais en parfaite harmonie avec les Andorrans et les migrants venus principalement d’Espagne et du Portugal.

(Photo : discours du Syndic General Vicenç Mateu Zamora)

J’ai été invité à participer aux festivités de la Fête Nationale le 14 mars par mon collègue conseiller consulaire Philippe Noël, président de l’association Français du Monde et directeur de la dynamique école de Canilo, perchée a plus de 1500m. Homme de multiples engagements, Philippe m’a accueilli comme un ami, soucieux de me montrer toute la richesse et les attentes de nos compatriotes établis dans la principauté.

Parmi ces Français, beaucoup d’actifs qui jouent un rôle central dans la société andorrane comme ces centaines d’enseignants et de personnels des établissements scolaires qui assurent un tiers de l’enseignement public andorran pris en charge par la France. Ainsi, 1 enfant sur 3 est scolarisé dans le système français, souvent très apprécié car plus ouvert et demandant moins de frais. Malgré ce dynamisme qui permet d’attirer de plus en plus d’Andorrans dans les universités françaises, malgré les 3 millions de touristes français qui passent par ici tous les ans, malgré l’imbrication de nos histoires et de nos institutions où le President français exerce la co-principauté, même ici notre pays est en retrait.

Pour des économies de bout de chandelle, à la sauvette et en fin de quinquennat, la France annonce la fermeture de son Consulat en septembre et la suppression de deux postes d’agents, comme c’est le cas dans des dizaines de pays dans le monde. Avec 5 autres conseillers consulaires progressistes et écologistes de notre circonscription, nous avons dénoncé dans une lettre au Ministre des Affaires étrangères cette situation. Il y a aussi un manque à gagner dans le scolaire où le mécontentement gronde, les crédits pédagogiques, les moyens constants alors que les effectifs s’accroissent, menacent la qualité de l’enseignement offerts dans le système français. Comme en Espagne et au Portugal, la “priorité éducation” promise par le gouvernement s’est arrêtée aux frontières et n’a pas bénéficié aux jeunes Français résidant hors de France. Quelle déception après tant de promesses que la politique française se soit inscrite dans la continuité de celle de Nicolas Sarkozy plutôt que de la remettre en cause. En Andorre aussi, on réclame un député de terrain à l’écoute des gens et de leurs projets.

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