Pour des politiques sociales et néo-keynésiennes qui préparent l’avenir

– Ces dernières années ont été marquées par la dérive libérale et la domination de la vision du gouvernement allemand des politiques économiques européennes à laquelle la France de Nicolas Sarkozy et de François Hollande n’ont pas su faire contrepoids. 

– Les traités libéraux de l’Union Européenne doivent être réformés pour redonner à l’Europe une dimension sociale et de coopération qu’elle a perdue au profit du dumping fiscal et social qui a plongé l’ensemble de la zone euro dans le marasme et l’Europe du Sud où nous vivons, dans la souffrance, tout en accentuant inefficacement la crise économique.

– Dans ce contexte, notre pays lui aussi n’a cessé de se contracter dans tous les domaines : de réduire sa croissance, de limiter sa capacité d’innovation et de recherche, de fragiliser l’Etat Providence construit depuis la Libération par le Conseil National de la Résistance et que des candidats comme Macron ou Fillon 5 entendent démanteler définitivement.

– Sous Nicolas Sarkozy, on a fait exploser la dette publique tout en réduisant les marges de manoeuvre qui ont fait la force de la France dans l’histoire. Nous ne voulons pas d’un retour à cette période catastrophique ni du choc libéral promis par François Fillon ou des aventures libérales floues d’Emmanuel Macron. Nous avons déjà très concrètement subi les conséquences de l’austérité localement : fermetures d’agences consulaires, de postes, déconventionnements de lycées… 

– C’est donc et avant tout la possibilité de revenir à des politiques publiques expansives que nous revendiquons. Est-il normal aujourd’hui que la simple possibilité de relance keynésienne contre-cyclique soit devenue inconcevable pour les instances européennes e-t mondiales ? Roosevelt et le général De Gaulle seraient considérés comme de dangereux utopistes keynésiens par les instances économiques internationales. Pourtant, le délestage du secteur public et la contraction de l’Etat Providence, n’a donné aucun résultat économique valable.

– Il faut donc revenir à des politiques sociales de bon sens qui luttent contre le chômage structurel qui sévit dans nos sociétés depuis 40 ans, en réfléchissant à la répartition du travail et à une réorientation du modèle productif vers un modèle plus durable et plus inclusif socialement. – La financiarisation de l’économie, la dérégulation et la mise en concurrence de tous contre tous a désossé notre tissu productif, a privilégié les dividendes des actionnaires au détriment de l’investissement (et des salaires). C’est par l’investissement en particulier dans l’intelligence artificielle, les nouvelles technologies, l’économie verte et de la mer que notre pays retrouvera son rôle de moteur de l’Europe.

– Un pôle public d’investissement réellement doté peut permettre de grandes avancées, il ne faut pas rêver d’un retour aux grandes entreprises d’État même si nous avons tout à gagner que celui-ci joue à nouveau un rôle plus clair dans les secteurs stratégiques. Il y a des initiatives à encadrer dans le cas de l’économie verte et de la mer, des acteurs à stimuler depuis la puissance publique : couveuses de start-up, ONG et tissus associatif, SCOP et autres coopératives locales.