Séance Plénière du 28 juin 2013 – Hôtellerie familiale et indépendante

8 octobre 2013

Intervention d’Antoine Waechter

Monsieur le Président, chers collègues,

Nous avons suffisamment, à plusieurs reprises, critiqué en plénière comme en commission, les niveaux de subvention de ce qui est appelé ici l’hôtellerie familiale et indépendante ainsi que la priorité qui était donnée à l’hôtellerie haut de gamme, pour ne pas être satisfaits de la révision annoncée. La procédure d’appel à projets au-delà de sa dimension juridique doit nous permettre en réalité d’être plus offensifs, en tout cas d’afficher une politique plus sélective et de maîtriser l’enveloppe budgétaire. Alors sur quoi peut reposer une telle sélection?

Tout d’abord il doit y avoir une meilleure répartition géographique. On le voit à travers les analyses d’implantation qui sont faites, aujourd’hui l’hôtellerie se situe pour l’essentiel dans le vignoble et dans la région strasbourgeoise. Il ne faut pas oublier les autres territoires, et il faut effectivement que cette sélectivité participe d’une animation des territoires.

Le deuxième critère, c’est d’avoir une hôtellerie durable, c’est-à-dire où l’on tienne compte des économies d’énergie, de qualité architecturale lorsqu’il s’agit d’un nouveau bâtiment, de sa localisation par rapport au bâti existant (éviter le mitage par exemple).

Enfin, il faut une meilleure répartition par type d’hôtellerie, c’est-à-dire de ne pas prioriser le haut de gamme, mais d’avoir une représentation équilibrée de tous les types, en n’oubliant pas les hôtels qui ont 1 ou 2 étoiles, c’est-à-dire qui sont capables d’accueillir des familles moins aisées.

Donc, sauf à prévoir par ailleurs une enveloppe extensible, à partir du moment où l’on veut maîtriser le budget que l’on accorde à cette politique, sans doute serait-il nécessaire de revoir le plafond et, plutôt que de prévoir un plafond de 400 000 € au-dessus de 700 000 € d’investissement, de prévoir un plafond plus bas de manière à pouvoir aider davantage de projets. C’est d’ailleurs la logique de l’appel à projets, de recevoir un ensemble de dossiers, de ne pas nécessairement les satisfaire tous, en fonction des critères de sélection que j’évoquais tout à l’heure, mais il me semble qu’en abaissant le plafond, ça permet malgré tout d’accueillir un maximum de sollicitations.

Ce sont les raisons pour lesquelles, en souhaitant que la Commission Tourisme puisse élaborer des critères sur les bases que je viens d’évoquer, que nous voterons ce projet.

 

Partager

Le commentaires sont fermés.