Pour une Alsace pionnière de la transition énergétique

8 octobre 2013

Tribune du groupe EEA dans la revue du Conseil régional de juillet 2013

Il s’agit de changer la donne pour s’engager dans une économie viable. Aujourd’hui, nous dépendons à 87 % du pétrole, du gaz, du charbon et de l’uranium. Ces ressources se raréfient, leurs tarifs sont en hausse et enfoncent beaucoup de ménages dans la précarité. La combustion de ces fossiles doit fortement se réduire car elle conduit au chaos climatique. L’écologie propose donc une politique de transition énergétique résolue.

Il s’agit de diminuer les gâchis, de mieux gérer les ressources, de développer les énergies renouvelables et de nous libérer du lourd risque nucléaire. Fermer Fessenheim offrira l’opportunité d’une filière de démantèlement. La sobriété, l’innovation et les renouvelables assurent l’indépendance énergétique et dynamisent l’activité (avec un potentiel de trois fois plus d’emplois que les énergies fossiles). Cette démarche de transition est à mener en phase avec nos voisins rhénans, à coordonner au niveau régional en aidant les collectivités locales à maîtriser production et distribution énergétiques. C’est  par l’initiative et l’implication citoyenne que cette mutation réussira.

Andrée BUCHMANN, Jacques FERNIQUE, Sylvie GRUCKER, Jean-Marc REIBEL, Djamila SONZOGNI, Antoine WAECHTER

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Une nouvelle énergie pour notre région !

8 octobre 2012

Tribune du groupe EEA dans la revue du Conseil régional de mai 2011

Les citoyens et les collectivités du bassin rhénan sont de plus en plus nombreux à appeler à la fermeture de Fessenheim mais la majorité du Conseil régional a refusé de s’engager. Pourtant, fermer aujourd’hui cette centrale, ce serait  se projeter dans l’avenir : la reconversion  en laboratoire de démantèlement créerait de nouveaux emplois. C’est une activité de pointe que nous proposons pour notre région.  Le Conseil Régional reste aussi muet sur les risques que pourrait engendrer l’exploration des gaz de schistes en Alsace (pollution de la nappe phréatique, émanation toxique, destruction des milieux).  Bien sûr la Région soutient les énergies renouvelables mais la cohérence nécessiterait d’enclencher de manière résolue la transition énergétique. Sobriété, efficacité (en intensifiant l’effort de réhabilitation du bâti) et développement décentralisé des énergies renouvelables sont les 3 piliers  indissociables de cette stratégie. Cela permettra de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, d’alléger la facture des ménages tout en misant sur des viviers d’emplois dynamiques. Sortir du nucléaire, c’est possible !

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Avancer malgré les déceptions du Grenelle

8 octobre 2012

Tribune de la revue de la Région Alsace de septembre 2010

La boîte à outils du Grenelle n’est pas à la hauteur des attentes. La reconquête de la qualité de l’eau de notre nappe phréatique ne pourra se faire sans une réduction drastique des phytosanitaires. Or sur les pesticides cette loi est un recul. Les restrictions à l’éolien (empêchant le développement des petites installations de proximité) sont une autre déception. Sachons nous appuyer sur les prises de conscience et les espoirs suscités pour aller de l’avant dans notre région. En Alsace centrale ou dans le Sundgau, l’inventivité dans les territoires doit nous inspirer. La mise en œuvre des trames vertes et bleues sera l’occasion de défendre une vision différente de l’aménagement du territoire contre la logique prédominante des automobiles et des camions et l’artificialisation des terres. Roppenheim ou Dorlisheim sont des projets dépassés. Un plan climat régional est nécessaire. A l’heure où le Président du Conseil Régional défend la prolongation dangereuse du nucléaire à Fessenheim, il nous faut tenir des objectifs de réduction de la consommation énergétique, d’essor des renouvelables et de sortie du nucléaire.

 

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Résumé des mesures du Plan de Protection de l’Atmosphère de Strasbourg

19 septembre 2012

Voir la position des élus écologistes régionaux sur le PPA de Strasbourg

La 1ère mesure, c’est ce qui est à courte échéance de réalisation dans le PDU, soit pour 2015 : là le PPA n’apporte rien de plus.

La 2ème disposition n’en est pas encore une, puisqu’il s’agit d’une étude en vue de mettre en place si cela s’avère possible des restrictions pour les poids lourds.

La 3ème disposition est encore une étude de faisabilité, puisqu’il s’agira de savoir s’il est possible et comment de restreindre l’accès de certaines zones aux véhicules les plus polluants.

La 4ème toujours une étude puisqu’il va s’agir de décider quels poids lourds seront interdits sur l’avenue du Rhin.

La 5ème disposition reprend les objectifs du PDU pour réduire les émissions et le trafic sur les voies rapides périphériques : manifestement on n’ira donc pas plus fort en matière de réduction des vitesses autorisées, et on nous promet toujours ces fameux radars poids lourds comme en 2008.

La 6ème disposition correspond aux démarches volontaires des administrations et des entreprises.

La 7ème imposerait aux projets d’urbanisation l’obligation de justifier leur impact au regard de la quantité de personnes exposés à des dépassements.

La 8ème correspond aux contrôles des industries en cas de pic.

La 9ème relance le chantier du contrôle et de l’entretien correct des chaudières à bois des particuliers : c’était déjà dans le PPA précédent et ça n’a pas été mis en œuvre.

La 10ème vise les réseaux de chaleur.

La 11ème est l’annonce d’une étude pour voir comment imposer la prise en compte de la pollution de l’air dans les études d’impact des grands projets : c’était déjà annoncé au précédent PPA.

La 12ème reprend les dispositions d’information du public en cas de pic.

La 13ème rappelle qu’il est interdit de brûler des déchets à l’air libre.

La 14ème introduit un critère décisionnel dans les commandes publiques pouvant affecter la qualité de l’air.

Et La 15ème convient du suivi de la mise en œuvre du PPA.

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Contribution du groupe Europe Ecologie Alsace Plan de Protection de l’Atmosphère

19 septembre 2012

Pour retrouver un résumé des mesures

Le groupe EEA ne partage pas la proposition de l’exécutif régional de donner un avis favorable avec réserves sur le PPA de Strasbourg. Il faudrait plutôt émettre clairement un avis défavorable car manifestement :

  • ce PPA n’est pas, en l’état actuel, à la hauteur des enjeux,
  • il réduit ses ambitions au regard du précédent PPA, alors qu’il aurait dû le renforcer,
  • il n’a pas encore atteint un niveau d’avancement qui permette de formuler des mesures précises déterminantes,
  • enfin, il paraît impossible qu’il passe le cap des exigences européennes (pour rappel, sur 16 PPA français, seul celui de Strasbourg n’avait pas été retoqué : un report d’application des valeurs limites lui avait été concédé parce qu’il prévoyait des limitations d’urbanisation dans les zones où l’air est le plus détérioré).

Le précédent PPA de 2008 n’a pas atteint ses objectifs (respect des valeurs limite pour l’année 2010): il y a eu certes des progrès pour le dioxyde de soufre ou le benzène, le dispositif de connaissance des émissions et des concentrations a encore progressé, mais il n’y a pas eu d’amélioration suffisante de la situation. L’agglomération de Strasbourg souffre toujours de dépassements des valeurs limites pour les particules et le dioxyde d’azote (même si les émissions se stabilisent voire régressent légèrement, la tendance ne permet absolument pas d’atteindre les résultats visés).


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29 juin 2012 : Schéma régional Climat Air Energie

29 juin 2012

Intervention d’Antoine Waechter

Monsieur le Président, mes Cher-e-s collègues,

Ce schéma régional Climat Air Energie constitue un élément majeur dans notre politique régionale car il concerne et tente d’apporter une réponse aux deux menaces principales qui pèsent sur nos sociétés : la dérive du climat d’une part, la fin du pétrole et du gaz d’autre part, et donc c’est suffisamment important pour qu’on n’en fasse pas un débat annexe.

Il s’agit d’un bon travail de synthèse et surtout c’est l’affichage d’une forte ambition, d’une bonne ambition, d’une ambition nécessaire : réduire notre dépendance aux énergies fossiles. Et au cœur de cette ambition se trouve la volonté de réduire notre consommation énergétique. Il n’y aura pas de bonne réponse durable, il n’y aura pas de possibilité d’atteindre les objectifs affichés au-delà de 2020, si nous ne réussissons pas à réduire fondamentalement notre consommation d’énergie. Je voudrais simplement prendre un exemple pour faire comprendre les trois leviers qui me paraissent nécessaires pour aboutir à ce résultat.
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