BP 2013 : Innovation, Recherche et Enseignement supérieur

21 décembre 2012

Intervention de Jean-Marc Riebel

Monsieur le Président, Madame la Vice-Présidente, Chers collègues,

Nous soutenons cette politique qui va dans le bon sens. Nous soutenons l’investissement dans l’immobilier, dans les universités car nous pensons qu’il est important pour le rayonnement de l’Alsace et l’image de l’université alsacienne.

Nous approuvons également la stratégie menée actuellement pour rendre les choses plus efficaces, plus cohérentes, notamment dans le cadre de la SRI (Stratégie régionale de l’Innovation).

Permettez-moi néanmoins d’exprimer trois inquiétudes :

- La quasi fusion entre la Commission Innovation Recherche et la Commission Economie ne doit pas mener à terme à une fusion des dispositifs d’aide qui ne pourrait être que préjudiciable à l’innovation et à la recherche.

- Nous avons certes entendu vos explications et nous savons que des dispositifs financiers sont mis en place par ailleurs, mais nous tenons malgré tout à souligner que ce budget est en baisse dans une période ou l’innovation et la recherche sont les gages du maintien de notre tissu industriel.

- Nous avons également des inquiétudes sur l’efficacité de nos pôles de compétitivité. Nous lisons dans le rapport que l’évaluation des pôles rendue en 2012 place « trois pôles dans la catégorie intermédiaire des pôles performants et deux  autres dans la catégorie des pôles moins performants ». Nous attendons vos explications sur ce point.

Vous avez insisté sur un sujet essentiel, la mise en réseau et la mise en cohérence de l’ensemble du dispositif.

Nous constatons que si l’éco-conception est certes prise en compte, notamment dans les orientations de la stratégie régionale de l’innovation,  il serait bon d’orienter plus largement les aides vers l’économie circulaire, qui progresse péniblement en France et en Alsace.

La deuxième révolution industrielle est en train de mourir, il n’y a plus de marge de productivité disponible dans le système actuel. Les conditions sont remplies pour la troisième révolution industrielle, celle de l’énergie et des matières premières chères et rares. Pour le moment les freins sont nombreux, administratifs, économiques et culturels.

Les réponses doivent évidemment venir des entreprises, mais les effets leviers notamment en termes de recherche et développement dépendent aussi de l’implication des collectivités.

C’est un champ quasiment vierge à explorer en matière d’innovation industrielle et de recherche fondamentale. Il s’agit de concilier à la fois la préservation des ressources naturelles et le développement des activités économiques.

Dans notre Région où le tissu industriel est encore important, nous pensons que la commission Innovation Recherche peut et doit initier cette démarche, en être le chef de file, notamment si dans le cadre de la loi de décentralisation de nouvelles compétences nous sont dévolues.

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