BP 2013 : débat budgétaire

20 décembre 2012

Intervention de Jean-Marc Riebel

Monsieur le Président, Monsieur le Vice-Président, chers collègues,

Nous prenons acte des constats que vous faites sur la situation financière de la Région : réduction du levier fiscal, interrogations sur les dotations de l’Etat et donc des marges de manœuvres réduites pour la Région.

Vous faites le choix de maîtriser la dette, ce qui est vertueux et surtout nécessaire puisque l’encours de la dette est un des plus lourds en France. Notamment si on y ajoute les Contrats de performance énergétique (CPE) – qu’il faudrait un jour évaluer – et les crédits bail. Cette politique nous enlève des marges de manœuvres aussi parce que le levier fiscal n’a pas été actionné lorsque c’était possible.

Vous dites que vous stabilisez la dette, mais pouvez-vous nous préciser si les 50 millions d’emprunts supplémentaires seront bien couverts par l’amortissement du capital de la dette ?

Je laisse mes collègues intervenir sur les politiques sectorielles mais je souligne néanmoins que vous faites de la croissance des entreprises une priorité alors que vous baissez les crédits d’interventions de 4,5%.

Je voudrais aussi souligner deux points :

- nous pensons d’une part que la commission des finances devra, dans la perspective de la collectivité unique, mener un travail d’audit sur la fusion des budgets des trois collectivités. Entre deux départements en grandes difficultés  financières et un budget régional en baisse, les constats et les choix politiques devront être évalués avec beaucoup de prudence.

- d’autre part le nouvel acte de décentralisation va nous transférer de nouvelles compétences en matière d’aménagement du territoire et nécessitera des moyens humains en termes d’élaboration stratégique et aussi pour assurer la présence de la Région sur le territoire

Clairement la rigueur budgétaire est nécessaire mais cela ne peut pas être l’alpha et l’omega de notre vision pour l’Alsace.

Si nous partageons vos constats initiaux, monsieur le Vice-Président, le moment est venu de débattre des choix politiques.

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