BP 2012 : énergie et habitat

16 décembre 2011

Intervention d’Andrée BUCHMANN

Monsieur le Président, madame la présidente, chers collègues,

J’aimerais faire un focus particulier sur la question des bâtiments économes en énergie. Je préfère utiliser cette terminologie qui est celle de l’Observatoire de la Qualité de l’air intérieur que le sigle à la mode de BBC (Bâtiment Basse Consommation).

A la fois pour des raisons environnementales (le bâtiment représente le premier consommateur d’énergie en France – 43% de l’énergie finale, et  est grand émetteur de gaz à effets de serre – 23%) et surtout pour des questions sociales ( l’augmentation actuelle  du prix de l’énergie et celle à venir qui risque d’être drastique ), nous avons à nous saisir à bras le corps de la problématique des bâtiments économes en énergie.Tout d’abord il est évident que ces objectifs doivent concerner l’ensemble des constructions et des  rénovations, que ce soit le privé, le public ou le logement social. Qu’on ne peut pas estimer que certaines catégories sociales n’ont pas les mêmes droits que les autres. C’est en effet  surtout en direction des  populations fragiles qu’il s’agit de faire les investissements qui leur permettent d’avoir des charges les plus basses possible, notamment d’énergie.

La priorité des priorités pour les bâtiments économes en énergie, c’est  le travail sur l’enveloppe – et c’est ce qui ressort du premier bilan de l’appel à projets de la Région ;  il faut penser  l’isolation des logements avant de penser systèmes compliqués et chers ou recherche de labels. Qui sont accordés, ne l’oublions pas, sur du calcul pas sur de la réalisation.

Les travaux de l’Observatoire de la Qualité  de l’Air intérieur, mis en place  par les ministères en charge de la santé, de l’environnement et du logement, montrent qu’au delà de la question énergétique, c’est la qualité de l’air intérieur et le confort des occupants  qui importent.  En effet les logiques d’ingénieur oublient parfois qu’une maison est un lieu de vie pour les êtres humains . Il s’agit de mettre l’être humain au cœur des préoccupations et pas les logiciels.

Cela pose la question de l’information des occupants sur les matériaux,  les pratiques (par exemple celles de l’aération, d’où des campagnes comme celles menées actuellement par le Ministère de la santé et l’Observatoire), les modes de vie

Enfin le grand champs sur lequel nous devons travailler est celui de la formation des professionnels. Trop souvent encore les travaux sont mal faits, les consignes pas comprises, la coordination des travaux inexistante.  La recherche de subventions liées à des labels fait souvent prioriser les calculs thermiques et les systèmes au détriment de la qualité du bâti ( choix de matériaux, orientation…).

Soyons particulièrement vigilants et attentifs et ne fonçons pas tête baissée dans des modes.

Sachons raison garder et faisons triompher le bon sens….

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