Encore une alerte de sûreté ce lundi à Fessenheim qui a conduit à l’arrêt d’une unité de production. Mais la multiplication des accidents n’a pas empêché EDF de solliciter la prolongation de la durée de vie de la centrale.
Grâce à la vigilance du Réseau Sortir du nucléaire, nous avons également appris que Fessenheim faisait partie des 34 réacteurs sur lesquels une anomalie de sécurité avait été repérée par EDF après 30 ans de fonctionnement ! Une incertitude de 20% des mesures censées garantir la sécurité de l’installation, cela nécessite une explication publique d’EDF et non un rapport rendu en catimini à l’Autorité de Sûreté Nucléaire, cela impose surtout une information des riverains de la centrale.
La plainte de l’Association trinationale de protection nucléaire qui sera examinée par le Tribunal Administratif de Strasbourg ce mercredi est l’occasion de remettre au premier plan les carences et défaillances qui s’accumulent depuis 1977 : le non-respect des rejets de la centrale nucléaire vis-à-vis de la loi sur l’eau et ses modifications, la faiblesse avérée de la centrale face au risque sismique et la dégradation de la culture de sûreté.
Nous entendons donc jouer notre rôle de représentants des citoyens alsaciens en réclamant la transparence sur la production d’énergie nucléaire dans notre Région.
Nous renouvelons notre demande de fermeture de Fessenheim, une mesure qui recueille le soutien de nombreux élus dépassant les clivages partisans.
C’est pourquoi nous soutenons le rassemblement qui se tiendra le mercredi 16 février à 9h30 devant le Tribunal Administratif de Strasbourg.