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Les interventions, prises de position, communiqués, articles sur cette thématique

Apporter une attention aux questions de santé

Portrait Saadika Harchi

Intervention de Saadika Harchi Mr le Président , mes chers collègues, A l occasion de cette communication sur les politiques territoriales, nous souhaitons en tant qu élus écologistes, apporter une attention aux questions de santé, et en particulier à la prévention et à la santé environnementale. Un certain nombre d offres dans cette communication sont citées, telles les MSP et la télémédecine, la politique de formation dans le champs sanitaire et social, et ces offres sont nécessaires  pour la sante des populations.Seulement que  va t on proposer pour agir dans le champs de la santé primaire au delà des projets de prévention en direction des lyceéns et des apprentis, que j ai l honneur de porter, pour diminuer les facteurs de risque et favoriser la promotion de la santé.Au dela d ‘une politique de soin, il nous faut proposer une politique en promotion de la santé, c’est la promotion de la santé qui permet à l’individu et à la collectivité d agir sur les déterminants de santé, d éviter les maladies et les coûts de santé inhérents à ces maladies.Quand on parle de promotion de la santé, on parle outre des facteurs endogènes, de l ‘ environnement physique, de qualité de l ‘eau , de qualité de l air, de qualité de l alimentation, mais aussi  des conditions de vie ( scolarité, revenu, emploi, logement...) ainsi que du lien social.La promotion de la santé  vise aussi à améliorer le bien être de la population en mobilisant de façon concertée l ensemble des politiques publiques, et en évaluant leurs impacts sur la santé. Au niveau du territoire bassin de vie, il s agit de développer des pratiques de réseaux, qui permettent une prise en charge coordonnee des situations complexes de santé , faisant place aux usagers et à chaque acteur  ( y compris en integrant les associations qui agissent dans le champs santé de l economie sociale et solidaire). ...

SRCAE : Pollution de l’air et santé

Portrait Saadika Harchi

Intervention de Saadika Harchi Mr le président , chers collègues, C’est dans le cadre du rapport Adoption du schéma Régional du Climat, de l’air et de l’Energie (SRCAE) porté avec force par gilles Deguet, que je souhaite intervenir sur la question de la qualité de l’air et plus particulièrement celle de la pollution de l’air sur la santé, d’autant que ce débat se situe au moment du sommet de RIO +20.Cette intervention va faire plaisir à Mme M.M. Miallot puisqu’elle traite  d’un aspect du volet humain dans ce schéma. Mais elle va déplaire à d’autres,Il n’y aura pas de chantage à la peur,  cette intervention s’appuie sur des études et travaux scientifiques, que nul ne peux remettre en cause.Pourquoi parler de la pollution de l’air et de ses impacts sur la santé?La piètre qualité de l’air a des effets d’une très grande portée sur la santé humaine, mais elle affecte surtout l’appareil respiratoire et l’appareil cardiovasculaire. Les réactions individuelles aux polluants atmosphériques varient selon le type d’agent auquel les personnes sont exposées, et le degré d’exposition. Les gens qui font de l’exercice à l’extérieur les jours de grande chaleur , par exemple, accroissent leur exposition aux polluants atmosphériques.Ces polluants exercent divers effets sur la santé, allant d’altérations biochimiques et physiologiques à des difficultés respiratoires, à la toux et à l’aggravation des troubles respiratoires et cardiaques existants. Bien sûr, les facteurs de risque classiques de maladies cardiovasculaires, comme le tabagisme, l’obésité, le diabète ou l’hypertension, demeurent prédominants,. Mais le rôle de la pollution atmosphérique, longtemps laissé pour compte, doit aussi être considéré à sa juste valeur. Les particules fines, de moins de 2,5 microns de diamètre, passent directement des alvéoles au sang. Dans les artères, elles causent un stress oxydatif. Avec le temps, les vaisseaux se durcissent et se contractent. Le sang y circule moins librement. Les particules fines se mêlent à d’autres polluants gazeux, comme l’ozone ou le monoxyde de carbone, qui causent aussi des dommages.Bien que personne ne soit à l’abri des effets de la pollution atmosphérique sur la santé, certains sous-groupes sont plus à risque. Les réactions individuelles à la présence de contaminants dans l’air sont dues à plusieurs facteurs, comme le type de polluant, le degré d’exposition et la concentration du polluant. L’âge et l’état de santé constituent également d’importants facteurs. Les personnes âgées et celles qui souffrent de problèmes cardio-respiratoires comme ceux qui souffrent de l’asthme semblent être les plus vulnérables.Les enfants et les nouveau-nés sont également sensibles aux effets de la pollution atmosphérique sur la santé vu que proportionnellement à leur poids corporel, ils inhalent plus d’air que les adultes et, par le fait même, sont exposés  à une concentration plus élevée de polluants.Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) La pollution de l’air tue 3 millions de personnes par an et est devenu un problème de santé publique majeur.Selon les données de grandes études scientifiques,  une exposition prolongée à la pollution - chez les gens qui habitent près d’une autoroute, par exemple - pourrait même réduire l’espérance de vie de quelques années.La pollution par les particules dans l’air ambiant est à l’origine du développement de maladies cardiovasculaires et de cancers selon le haut conseil en santé publique, cette forme de pollution générée par les transports et les activités industrielles est responsables directement ou indirectement chaque année de 400000 décès prématurés en Europe.Comment contrer les effets néfastes des polluants que l’on respire? On peut recommander  d’arrêter de fumer, de faire de l’exercice ou de mieux s’alimenter, mais pas d’arrêter de respirer. Ce n’est pas seulement d’actions individuelles dont on a besoin, mais   d’actions collectives».Le haut conseil de santé publique ( HCSP) fixe les objectifs de qualité de l’air annuel à 15 micro grammes par m3 concernant les particules microscopiques inférieures à 2,5 microns, il préconise l’échéance de 2015 pour atteindre ces valeurs en tant que valeurs guides, et 2020 en tant que valeurs impératives.Les résultats des études menées par le HCSP révèle qu’une politique centrée sur les pics de pollution bien que nécessaire a cependant peu d’impact sur une amélioration de l’exposition au long cours, qui reste la cause majeure des maladies et décès liées directement à la pollution par les particules dans l’air ambiant.Limiter la pollution de l’air est possible. Les constructeurs automobiles et les fabricants de chauffages au bois, au fioul et au gaz doivent s’engager à réduire encore les seuils d’émissions polluantes de même pour les pollutions d’origine industrielles. Les collectivités doivent investir dans les énergies renouvelables pour les chauffages urbains et dans les véhicules propres pour les déplacements des agents.  Lors de l’examen d’une stratégie particulière de réduction de la pollution , on peut estimer le degré de réduction des effets sur la santé auxquels ont peut s’attendre et déterminer l’utilité pour la société d’éviter ces problèmes de santé dues à la pollution de l’air.Comme société, nous payons de diverses façons le prix associé aux effets de la pollution atmosphérique sur la santé. D’autres coûts peuvent être également associés au traitement de ces effets :hospitalisations, visites aux d’urgences ou consultations au cabinet du médecin, services de soins à domicile, médicaments, comme les inhalateurs pour l’asthme, perte de productivité au travail, perte de salaire due aux congés de maladie, dépenses personnelles durant une période de maladie (p. ex., frais additionnels de garde d’enfants) et enfin réduction de la qualité de vie ou perte de la vie elle-même.Ce sont les populations les plus démunies qui supportent les couts de santé disproportionnées vis à vis de leurs revenus.Pour finir je souhaite aborder les gains économiques en terme de couts de santé.Une étude canadienne récente a examiné la valeur économique de la réduction des effets de la pollution atmosphérique sur la santé. Cette étude a révélé que les avantages économiques associées à la prévention de ces effets sur la santé serait 4 fois plus important que le cout de la mise en œuvre d’un dispositif de prévention.Les questions environnementales concernent  chacune et chacun d’entre nous.  Le message finira-t-il par passer  au delà du sommet de RIO +20? Nous avons à prendre en compte les impacts sur la santé de la pollution de l’air, dans nos politiques publiques, et à évaluer l’impact sur la santé des décisions que nous prenons, quelques soient les politiques que nous mettons en œuvre. ...

Bilan 2011 de la coopération internationale

Portrait Charles Fournier

Intervention de Charles Fournier.  Monsieur le Président, chers collègues vice-présidents et conseillers régionaux, La lecture de cette communication laisse entrevoir la richesse et la diversité des actions conduites ou soutenues par la région. Ce rapport d’activités n’est d’ailleurs pas exhaustif de l’action internationale de la région, puisque dans d’autres politiques régionales et je pense en particulier à l’action éducative dans les lycées, nous concourrons aussi aux objectifs d’ouverture, d’éducation interculturelle et à l’encouragement à la mobilité.  ...

Prévention et promotion de la santé dans les lycées : sur le terrain

Logo PPS

Ces dernières semaines, Saadika Harchi a rendu visite aux établissements scolaires,  porteurs de projets de prévention et a rencontré les différents acteurs associés à ces projets :  -    Au LEAP Nermont à Nogent le Rotrou, organisation « d’une journée par mois sans mon portable » sur les conduites à risques et l’environnement liés aux TIC.-    Au LEGTA Naturapolis à Châteauroux, promotion de l’activité physique, auprès de tout le personnel de l’établissement, en lien avec la consommation de tabac et d’alcool.-    Au Lycée professionnel Vauvert à Bourges, les élèves de secondes ont bénéficié d’une formation par l’ANPAA (Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie) pour animer des séances de sensibilisation.-    Au lycée François Villon à Beaugency, actions de prévention autour des risques liés à l’utilisation excessive d’internet en direction des lycéens, de la communauté scolaire et des familles, notamment avec l’association Calysto intervenant sur « mondes virtuels : un nouvel enjeu d’éducation »-    Aux lycées Dessaignes et Sonia Delaunay à Blois, organisation d’un Forum Santé sur les prises de risques et les dommages pour la santé.-    Au lycée des Métiers Beauregard à Château-Renault, travail des lycéens sur le développement de l’estime de soi, la confiance et le respect. ...

Zoom sur les actions de prévention santé du lycée des Métiers Beauregard à Château-Renault

Logo PPS

Pour l’année 2011-2012, l’établissement a choisi de travailler sur 3 volets : l’alimentation, l’estime de soi et l’environnement. Un travail de sensibilisation est effectué auprès des élèves sur l’importance de l’alimentation (hygiène de vie, lien social, convivialité, plaisir…) afin qu’ils dépassent le stade du besoin pour l’appréhender comme un moyen de prendre soin de soi. Cela passe par :- Sensibiliser à l’importance d’une alimentation équilibrée, variée par le partage d’un moment de convivialité et de plaisir (Visite d’une chocolaterie artisanale ; rencontre d’un artisan chocolatier ; composition avec le cuisinier, l’intendance et l’infirmière une semaine de menus à partir des produits de saison)- Aider à prendre conscience que l’alimentation contribue à l’hygiène de vie et à leur performance scolaire et sportive (Organiser un petit déjeuner/forum ; informer de l’importance de l’alimentation sur la peau et les cheveux) ...

Débat d’actualité : Le service public de l’éducation est devenu une variable d’ajustement du budget national, sans vision à long terme

Chantal Rebout - Intervention 2012

Intervention de Chantal Rebout. Qui a assisté à un conseil d’administration dans un lycée, ces derniers temps, a pu se demander s’il ne s’agissait pas, en fait, d’une oeuvre des Shadocks, ou de quelque manifeste de l’absurde revisité par Monsieur le Ministre de l’Education nationale...En effet, les derniers CA, comme il est coutume de les appeler, traitaient à leur ordre du jour, de la dotation horaire globale des enseignements pour la rentrée 2012. Mais la réforme, les réformes sont passées par là, et il s’agit donc de faire toujours mieux, encore plus avec.... beaucoup moins ! Au début de ce quinquennat au moins nous laissait-on espérer gagner plus en travaillant plus !Ainsi, en guise d’autonomie, les chefs d’établissements sont-ils amenés à assumer en première ligne, les suppressions, réductions d’horaires, rééquilibrages des matières, attribution des heures supplémentaires et enfin, le non remplacement de départs à la retraite.Pourtant, il leur faut assurer par exemple, une des mesures phares de la réforme des lycées ; l’accompagnement personnalisé. Pour mémoire, ce dispositif consiste à offrir aux élèves de 2nde depuis 2010, de 1ère depuis la rentrée 2011 et de Terminale à celle de 2012, 2 heures par semaine, consistant, selon les choix des établissements, en remise à niveau, renforcement de connaissances ou aide à l’orientation. Si l’on se réfère au 2e rapport de suivi des inspections générales – moyennement connues pour être de dangereux repaires de gauchistes – présenté officiellement le 9 mars 2012, les débuts de l’accompagnement personnalisé sont qualifiés, je cite, d’inégaux et encore fragiles. D’ailleurs, les commentaires inclus dans ce rapport sont tout aussi mitigés concernant les autres dispositifs de la réforme des lycées, tels que les enseignements d’exploration, dont une mise en application judicieuse voudrait que l’on joue sur la mutualisation et la coopération entre établissements, à l’heure où ceux-ci sont plutôt encouragés à la concurrence, pour pouvoir attirer le plus grand nombre d’élèves et espérer assurer ainsi, leur survie.Le tutorat, qui repose sur le volontariat des élèves et des enseignants, faute de moyens débloqués, ne prend pas. Tandis que les stages passerelles restent bloqués dans les limbes de la communication.Les rédacteurs du Café pédagogique attirent l’attention sur une réforme qui entraine des effets indésirables et pervers, notamment dans le contexte de pénurie où elle se situe. Ils notent aussi que pour beaucoup d’enseignants, la réforme du lycée est, de fait, associée à la réduction des postes, et  un moyen de remettre en cause les disciplines et de faire des économies. Alors, nous ne nous étonnerons plus si nous revenons à notre CA d’établissement, que la copie de Dotation Horaire Globale soit retoquée. Jamais l’affirmation selon laquelle l’éducation doit se trouver au cœur d’un projet de société, portée par les écologistes, et par Philippe Méirieu, jamais cette affirmation n’a été aussi vraie, indispensable ni aussi malmenée.L’éducation publique, laique et républicaine, subit les attaques répétées, depuis 2002,  de gouvernements qui n’ont jamais cru à un service public, dont ils répètent comme un mantra qu’il coute trop cher et qu’il faut lui imposer des économies.Ainsi 77000 postes ont été supprimés entre 2007 et 2012, de l’ordre d’un enseignant sur dix. En région Centre, la prochaine rentrée verra la suppression de 187 postes dans le secondaire, tandis que 245 élèves supplémentaires sont attendus.Ce n’est plus de la conviction, c’est de l’acharnement, une sorte d’obsession monomaniaque.Le service public de l’éducation est devenu une variable d’ajustement du budget national, sans vision à long terme, et ce ne sont pas quelques places d’internat d’excellence qui cacheront le refus de l’excellence pour tous.Mais le financement n’est pas le seul angle d’attaque contre ce service. La société du toujours plus, toujours plus vite, fait son entrée dans les lycées, collèges et écoles. Elle conduit à des logiques de rejet, d’exclusion, d’immédiateté, de compétition.... et des logiques commerciales qui font de l’Education un marché juteux. D’autres continuent de croire à la mobilisation de l’intelligence, de la créativité des humains, au droit de progresser différemment de son camarade de classe, selon un rythme respectueux de ce que nous sommes avant tout ; des êtres humains.Pourquoi l’école devrait-elle réussir là où le marché roi n’a pas su le faire en s’imposant des rythmes fous et des échéances inatteignables ? Pourquoi devrait-elle enseigner ce qui constitue la faillite de nos sociétés ? Pourquoi les programmes sont-il pétris de développement durable, quand la logique de l’enseignement, vue par son ministère de tutelle, veut aller à l’encontre des principes indispensables à celui-ci, à savoir la coopération, la solidarité, la compréhension effective des enjeux, la participation de tous à la construction d’une société éducative, responsable et sobre ?L’école que nous appelons de nos vœux n’est pas une école sans enseignant, sans parents, sans élèves heureux d’apprendre. C’est une école de la confiance, apaisée qui permettra aux enseignants de se ré approprier leur métier, et aux jeunes d’avoir envie d’y venir ? ...

Ambitions 2020 pour le Très Haut Débit en région Centre

Portrait Gilles Deguet

Intervention de Gilles Deguet. Monsieur le Président , Monsieur le Vice-président, mes chers collègues.L’informatique bouleverse et bouleversera en profondeur nos modes de vie et de production. En automatisant un nombre de plus en plus important de tâches programmables, elle détruit des emplois tout en libérant de l’espace pour des activités créatrices. Il y a donc nécessité, comme vous le soulignez d’une réflexion sur les usages du numérique.La croissance des capacités de traitement et des flux transportés est  exponentielle. Et cette croissance se fait avec des infrastructures relativement légères, des consommations d’énergie et des productions de gaz à effet de serre relativement limitées. Ce qui fait du développement des techniques d’information et de communication un outil potentiel d’action contre les dérèglements climatiques d’ailleurs retenu dans notre Plan Climat Energie.Mais vous avez eu raison de tempérer l’optimisme. En effet les usages domestiques de l’informatique prennent une part de plus en plus importante dans les consommations du secteur résidentiel tertiaire, cependant que le développement des très gros serveurs fait apparaître des besoins d’énergie considérables. La recherche de sobriété et d’efficacité énergétique s’impose donc aussi à ce secteur. Dans le même ordre d’idées, je souhaiterais qu’on n’abuse pas de termes tels que « immatériels », « dématérialiser », qui laissent penser qu’il n’y a pas de matière, d’investissements, de propriété, de consommation de ressources dans ces activités. Le présent rapport prouve tout le contraire. Il y a donc nécessité d’une réflexion sur les infrastructures.InfrastructuresJe vais commencer par cet aspect. De nombreux intervenants de la conférence des territoires l’ont souligné, et ce rapport y revient longuement, le jeu de la concurrence pour des activités de réseau conduit globalement à privatiser les profits et socialiser les dépenses, mais il y a plus: elle conduit à des incohérences, et à une certaine insécurité. Plus au fond, elle conditionne l’équipement à la possibilité de rentabiliser les flux. En d’autres termes, dans les zones confiées aux opérateurs, le risque est grand que les équipements collectifs doivent attendre pour être raccordés que l’opticalisation soit rentable, cette rentabilisation s’appuyant globalement sur les usages privés. Il y a risque également de faire se développer des besoins factices dont l’objectif sera de faire monter les besoins de flux.L’intervention financière de la région devrait avoir au moins deux contre parties :- la première que les infrastructures créées soient utilisés pour des flux symétriques, l’asymétrie correspondant à une utilisation consumériste des réseaux;- la deuxième est que l’opticalisation se traduise rapidement par l’accès de tous au haut débit par voie filaire. Si, comme plusieurs départements l’ont prévu, on dispose d’un point optique par commune, il doit être possible de créer de nouveaux Noeuds de Raccordement d’Abonnés, pour raccourcir les boucles ADSL et en conséquence rendre la plupart des lignes éligibles au haut débit.UsagesJe voudrais aborder l’aspect des usages à partir de votre encadré sur les données ouvertes. J’attire l’attention sur les risques de divulgation de données personnelles, permettant l’interconnexion des fichiers, et sur l’utilisation à des fins de profit, de données dont le coût de collecte reviendra aux collectivités. Mais c’est surtout votre paragraphe sur la possibilité de mieux répondre, à partir de ces données, aux besoins particuliers d’un quartier, d’une catégorie de la population … qui m’inquiète.Cette approche me paraît significative d’une approche consumériste de l’utilisation des techniques d’information et de  communication. Il confie à des opérateurs le soin de proposer des offres ciblées à des masses de clients, et nous savons que les fichiers qu’il faut utiliser pour cela se vendent déjà à prix d’or. A l’opposé se trouve une vision émancipatrice dans laquelle chacun définit ses besoins et doit pouvoir trouver dans le système les informations dont il a besoin.Consommation ou responsabilité, j’aimerais passer à ce crible un certain nombre d’usages.Je m’étonne de ne pas voir un encadré sur les logiciels libres, et sur les sources ouvertes; bien plus qu’aux données, c’est aux outils de l’informatique que l’accès doit être garanti. La région doit avoir un rôle dans la diffusion des logiciels libres.Il faut avoir également une réflexion sur l’irruption des intérêts économiques sur la toile, avec les projets Hadopi et ACTA.Enfin j’aimerais approfondir les remarques du rapport sur l’utilisation de l’électronique et l’informatique dans l’éducation (je répugne un peu quant à moi à parler d’e-éducation). Il y a un malentendu sur la connaissance. La société de l’information n’est pas de facto une société de la connaissance. La connaissance n’est pas l’accumulation de fiches ou de liens. Il fallait toute l’étroitesse d’esprit d’un Claude Allègre pour avancer que les mathématiques devenaient inutiles dès lors qu’on avait des calculatrices performantes. C’est tout le contraire …. l’automatisation des taches répétitives ramène la connaissance à ce qu’elle est au fond, une capacité d’assimilation, de création, d’invention. Encore faut-il aborder l’informatique avec cette vision émancipatrice. Elle est un formidable auxiliaire de la pensée, mais elle n’est pas la pensée. ...

Présentation de « Venez au lycée » : le lycée, une opportunité pour le territoire. Le territoire, une ressource pour le lycée.

Chantal Rebout - Intervention 2012

Présentation de la mesure par Chantal Rebout. Le lancement de la mesure Venez au Lycée s’inscrit dans un contexte particulièrement tendu dans le monde de l’Éducation, et donc, dans les lycées dont la Région a la gestion. En effet, tandis que des réformes de fond remettent en cause structurellement les méthodes d’apprentissage, les moyens humains indispensables à mettre en parallèle de ces intentions sont singulièrement absents, mettant les parents, les élèves, et particulièrement les chefs d’établissement et les enseignants face à une gestion acrobatique des bonnes intentions de la réforme. Charles Fournier reviendra sur ces points, mais il me semblait important, au moment de communiquer sur cette mesure, d’affirmer notre solidarité avec tous les professionnels de l’Éducation, dont la valeur et l’engagement ne devraient plus être à rappeler. Dans ce contexte, Venez au lycée pourrait figurer, pour certains, comme la « goutte d’eau supplémentaire » jetée à la figure des acteurs du monde éducatif ; évidemment il n’en est rien, mais outre de le dire, il suffit sans doute d’évoquer les relations quotidiennes et de grande qualité que l’administration régionale et les élu(e)s de cette collectivité entretiennent, depuis maintenant plusieurs années, avec les chefs d’établissement et les équipes éducatives. On ne peut nous opposer une méconnaissance des problèmes, des besoins mais aussi des atouts, et des ENVIES des lycées de notre Région. Chaque visite, chaque rencontre est l’occasion d’autant de dialogues, d’échanges et de visions partagées.De par sa compétence Aménagement du territoire, la collectivité régionale a développé une perception aigüe des territoires, et là aussi de leurs atouts comme de leurs handicaps, de leurs besoins comme de leurs envies. Cette connaissance nous a menés à adopter dans cette assemblée, en décembre 2011, la version définitive du SRADDT (Schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire). C’est dans le cadre des forums thématiques de construction du SRADDT, que nous avons interrogé les acteurs du territoire régional sur le lycée de demain, l’éducation, la formation.L’une des 3 priorités de ce schéma d’ambition 2020, pour l’avenir de notre région s’intitule : Des territoires attractifs organisés en réseau(x). ...

Présentation de « Venez au lycée » : le lycée, une opportunité pour le territoire. Le territoire, une ressource pour le lycée.

Portrait Charles Fournier

Intervention de Charles Fournier. Monsieur le Président, chers collègues,Avant d’exprimer un avis sur cette communication, je voudrais évoquer le contexte dans lequel elle se construit, celui d’une éducation nationale mise à mal, celui des coups portés aux fondements d’une éducation de qualité pour tous.    Les réactions quasi unanimes aux projets de cartes scolaire du premier et du second degré soumises aux CDEN dans les départements, indiquent la profondeur du malaise des professionnels de l’éducation mais aussi des élus locaux. Et il ne s’agit pas là seulement de la question des moyens, bien qu’elle soit centrale, c’est aussi une question de conception de l’éducation, de considération à l’égard des métiers qui en assurent la mise en oeuvre. Sans cesse plus d’élèves dans les classes, la remise en cause des RASED, les ajustements au fil de l’eau des moyens d’enseignement, les réformes de diplômes conçues à la hâte, la mise en concurrence des établissements, le manque de formation proposée aux enseignants et la liste pourrait s’allonger, autant de décisions inappropriés qui ne font qu’aggraver la situation. Il est donc urgent de rétablir les conditions d’un enseignement de qualité . Il en va de l’avenir de nos enfants mais aussi de la dignité  du personnel éducatif. Nous pouvons comprendre , dans ce contexte que toute mesure nouvelle qui arrive puisse susciter interrogation voir méfiance pour certains, envie pour d’autres. La région souhaite d’autant plus maintenir son implication dans les lycées en utilisant tous les leviers qui sont les siens et en proposant des innovations au bénéfice des élèves et de l’ensemble de la communauté éducative. A ce stade, nous est présentée une communication qui vise à ouvrir le débat sur la démarche et qui acte le lancement d’expérimentations et de la concertation voulue la plus large possible. Il n’y a là aucun vice caché, juste des hypothèses de travail qui me semblent tout à fait opportunes pour rendre compte des coopérations d’ores et déjà existantes entre les lycées et leurs territoires d’implantation mais aussi pour leur donner un cadre de progression et d’amplification. Le choix de recourir à l’expérimentation me paraît d’autant plus pertinent en constatant les réactions parfois positives mais aussi parfois teintées d’inquiétude, voir de méfiance. Ce sera l’occasion pour tout un chacun de contribuer à la définition du contrat qui pourrait lié un lycée et son territoire de vie autour d’objectifs de progrès réciproques et au service de l’amélioration du service public d’enseignement et de l’attractivité et du développement du territoire. Si le titre de la communication invite à penser le lycée ouvert, le contenu dit bel et bien qu’il s’agit aussi de considérer le territoire ouvert au lycée, aux lycéens et à l’action éducative. Je pense opportun d’envisager de faire évoluer le titre pour mieux rendre compte des ambitions de cette mesure et rassurer celles et ceux qui y verraient une volonté de pénétrer dans les lycées contre la volonté de ceux qui en ont la responsabilité quotidienne ! Au-delà des dispositifs existants, nombreux et de qualité mais plutôt cumulatifs, c’est l’idée d’un projet partagé, cohérent et inscrit dans le temps qui s’ouvre par la voie de cette mesure.Celles et ceux qui participent à la vie des lycées, aux conseils d’administration, entendent tout comme moi, les besoins qui s’expriment et qui pour partie peuvent trouver réponse dans un échange approfondi et coordonné avec les acteurs du territoire :- les besoins d’accès aux équipements du territoire,- la prise en compte des lycéens dans la vie hors du lycée et en particulier les internes, comme par exemple la prise en compte des projets de ces jeunes, leur accompagnement,- des soutiens à la mise en oeuvre des projets éducatifs portés par les enseignants,- la reconnaissance de l’action culturelle et sportive des lycées,- les enjeux de sécurité à l’abord des établissements, - la gestion des déplacements des lycéens et personnels des lycées- l’approvisionnement des restaurants scolaires...- etc...Ils peuvent aussi entendre les attentes des communes, villes ou agglomération,  quant à la prise en compte de leurs propres enjeux : - le maintien et le développement de filières qui irriguent aussi le territoire, le soutien à l’attractivité du territoire,- le recours aux savoir-faire d’un lycée, comme par exemple ceux du lycée hôtelier de Blois qui très régulièrement est mis à contribution dans les manifestations locales,- soutenir l’activité des acteurs qui font ce territoire : agriculteur, entreprises de la construction, associations d’éducation populaire associations sportives et culturelles, - la place des jeunes dans la vie locale, - la gestion des espaces publics à proximité des établissements scolaires,- l’offre de mobilité dans le territoire, Voici quelques exemples qui montrent combien les coopérations peuvent être nombreuses et diversifiées. Je vois dans cette mesure l’opportunité de donner un cadre pérenne à ces échanges, de les soutenir et de gagner en lisibilité, cohérence et coordination.Les collectivités se sont vues doter de responsabilités croissantes en matière d’éducation, et de soutien aux établissements scolaires. La région est certes en charge des lycées mais elle n’est ni le seul acteur ni le seul interlocuteur des lycées. Sa responsabilité  au côté de celle de l’Éducation Nationale lui permet cependant d’être à l’impulsion des dynamiques voulues au travers de cette mesure.Notre débat ce jour mais aussi l’ensemble des concertations qui sont engagées : rectorat, proviseurs, enseignants, personnels des lycées, parents d’élèves, et lycéens, enrichiront sans aucun doute, ce projet tout comme les trois expérimentations à venir. Quelques petites remarques sur la méthode et en écho à l’avis du CESER. Oui bien entendu ces coopérations devront être à géométries variables tenant compte de la diversité des situations, de la volonté des acteurs et c’est sans doute cela qui est  recherché en voulant non pas construire un dispositif clé en main mais en voulant insuffler, renforcer des dynamiques locales.  Les réponses apportées par la Vice-Présidente me semblent répondre à cette donnée, le choix des trois territoires se faisant en considérant cette diversité. Sur un même territoire, il existe parfois plusieurs établissements. La démarche pourra aussi encourager les dynamiques de projets entre les établissements d’un même territoire, entre chaque établissement et le territoire. Nous pouvons ainsi penser par exemple que la question de l’offre d’activités pour les internes le mercredi puisse constituer une problématique commune entre les établissements et que des réponses communes pourraient se construire en lien avec les acteurs du territoire : un opérateur culturel, un service jeunesse d’une collectivité, un club sportifs, etc...A travers cet exemple je voudrais répondre aussi à une des interrogations du CESER quant au territoire du lycéen, en particulier quand celui-ci a un recrutement régional voir au-delà. Il me semble que nous pouvons tomber d’accord sur l’idée que le territoire est d’abord est celui que l’on vit et que l’on pratique. Il est certes parfois possible de pratiquer et vivre deux territoires, selon que son activité de formation ou professionnelle et son lieu de résidence sont dissociés ou pas. L’importance du temps scolaire, de la vie scolaire pour les lycées, les conduit aussi à vivre le territoire à y rechercher d’autres réponses à leurs besoins, à leurs projets. Cette mesure est aussi la possibilité de considérer une place pour cette jeunesse dans la vie locale. Pour finir, je voudrais dire quelques mots sur l’idée d’économie que précise la communication et qui a également fait débat au sein du CESER. Je crois qu’il ne faut jouer à se faire peur. Oui les temps sont durs et invitent la région comme toutes les collectivités à faire bon usage des deniers publics. Oui il convient de penser des projets générateurs d’économies. Non il ne s’agit pas de faire moins, de dépenser moins mais de dépenser mieux. Cette exigence s’applique à toutes nos politiques. Et là aussi il est possible de générer de l’économie, au sens d’une production induite de biens et de services, au bénéfice du territoire ou du lycée. Les écologistes vous l’avez compris soutiennent pleinement l’orientation qui est proposée par la Vice-Présidente, je ne reviendrais pas sur mon propos introductif sur la situation de notre service public d’éducation mais nous avons bien en tête que ce contexte invite encore plus que d’ordinaire à l’écoute et à une concertation réussie avec toutes et tous. Ce projet n’a pas été pensé en voulant tout réinventer, il s’appuie sur ce qui existe, il cherche à améliorer les rouages, à donner de la cohérence, il assemble ce qui est parfois séparé, il ouvre à des modalités de gouvernance différents, en ce sens il correspond pleinement à ce que nous défendons au travers de l’écologie politique, penser globalement les enjeux et agir localement, faire des choix au service du progrès humain dans un monde aux ressources contraintes.  ...