Accueil Les 9 élu-es du groupe écologiste Saadika Harchi (Page 2)

Saadika Harchi

Biographie

Dans le milieu infirmier depuis 1975, cette militante associative et syndicale s’intéresse aussi bien aux droits des femmes qu’aux questions de défense du service public d’éducation.

Élue municipale dans la commune de Saint-Pierre-des-Corps, c’est naturellement qu’elle a franchi le pas qui mène de la santé à l‘écologie.

Conseillère régionale
déléguée « Prévention, santé »

– Présidente de la commission « Apprentissage, insertion, formation professionnelle et formation tout au long de la vie, formations sanitaires et sociales et santé »

Portrait Saadika Harchi

Saadika Harchi

Réprésentations

Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires ● Conseil académique de la vie lycéenne ● Conseil de surveillance du CHU de Tours ● Institut de Formation aux professions de santé (IFPS) de Tours ● Centre Images (agence régionale pour le cinéma et l’audiovisuel) ● Commission départementale de réforme des agents des collectivités territoriales

Dans la presse

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Les interventions de Saadika Harchi

Schéma Régional de l’enseignement supérieur et de la vie étudiante

Portrait Saadika Harchi

Intervention de Saadika HarchiMonsieur le président,Mr le président du PRES, Mr le président du groupe INSA, mes chers collègues.Le schema regional de l’enseignement supérieur être la vie étudiante  a pour objectif prioritaire la réussite de tous les étudiants .Ce schéma dit d’abord etre conçu pour nos étudiants et la réussite du plus grand nombre dans l’enseignement supérieur  facteur de justice sociale et une condition de l’émergence d’une société durable .Les conditions de vie des étudiants notamment leur conditions de santé ont un impact  direct sur le déroulement  de leurs cursus universitaire.Les écologistes sont, vous le savez particulièrement attentifs aux conditions de vie des jeunes et en particulier a leurs déterminants de santé .Les SUMPPS  (service universitaire de medecine preventive et de promotion de la sante) développent une approche de promotion de la santé telle que décrite par l’OMS. (organisation mondiale de la sante) , ils offrent des consultations de prévention , en médecine. en gynécologie, en dermatologie, en  psychologie, en psychiatrie pour n en citer que quelques uns et des consultations paramédicales en soins infirmiers ainsi qu’un suivi social .Les services de médecine universitaire préventive de l’université  de Tours offre des actions de prévention par les pairs , menée sur les différents sites de l’université par des étudiants pour des etudiants. c’est une approche de prévention extrêmement intéressante dans ses résultats et dans sa démarche . Démarche innovante de l universite de Tours clairement en avance sur d autres universités .Comme le précise cette communication, les filieres sanitaires et sociales représentent 10% des étudiants de la région Centre. Comme le dit le rapport du CESER, l’organisation et le développement de ces filières sont fondamentaux dans une région particulièrement touchée par les difficultés du secteur de la santé.Les membres du CESER appellent aussi à porter une attention particulière à ces formations.3842 étudiants sont en filières sanitaires ( infirmières, sage femme, cadre de sante) et 1000 étudiants des filières sociales , seulement voila , force est de constater que ces étudiants  ne bénéficient  pas des offres  des services de médecine universitaire préventive des universités de notre région.Pourtant les étudiants de ces filières sont confrontés au cours de leurs étude à la souffrance physique et psychologique des patients, souvent ils ont à traiter des personnes en situation sociale compliquée , voir en précarité, de même ils ont à gérer des situations de fin de vie. À ce titre l offre de consultation gratuite de psychologues proposées par les service de médecine préventive pourrait leur être utile. Nous proposons de porter un regard très attentif aux questions de conditions de sante de ces étudiants, cela pourrait prendre la forme d’une coopération  qui pourrait être mise en oeuvre sous forme d une convention entre l’université et les instituts de formation afin que ses étudiants puissent bénéficier tout comme actuellement les étudiants de l’école de commerce ( batisee FranceBusines School) de Tours.Participer a l’ égalité des chances , améliorer l’accès aux soins des étudiants sanitaires et sociaux de la région centre et agir ainsi à la réduction des inégalités sociales et territoriales de santé represente une priorité.je vous remercie de votre attention ...

Consommer les produits alimentaires de la région Centre : d’une volonté politique à des actions

Portrait Saadika Harchi

Intervention de Saadika Harchi Monsieur le président, madame la vice présidente, mesdames, messieurs. Nous nous félicitons, en tant qu’élus écologistes du débat qui a lieu aujourd’hui sur la question de l’alimentation  ainsi que du circuit court et de proximité, visant à valoriser les produits de notre région. ...

Bilan d’étape du « Plan Urgence Santé »

Portrait Saadika Harchi

Intervention de Saadika HarchiMonsieur le président, Monsieur le vice-président, Chers collègues,Auparavant, Monsieur le président,  je souhaite présenter un bilan d’étape du dispositif  « prévention et promotion de la santé des jeunes ».[…]Permettez-moi de m’exprimer sur le point d’étape du plan urgence santé au nom des élus écologistes.De nombreux éléments de diagnostic nous alertent sur la nécessite d’agir  pour que chacun et chacune, ou qu’il soit sur le territoire de la région et quelque soient ses revenus puisse bénéficier des mêmes conditions de santé.La réalité des diagnostics posés est alarmante, que ce soit par les services du conseil régional, de l’Agence Régionale de la Santé (ARS) ou l’étude menée par l’observatoire Régional de Santé (ORS) sur les inégalités cantonales de santé.Nous saluons,  dans ce plan  la formation des professionnels du champs sanitaire , en particulier celui des aides-soignantes en cursus complet ou partiel et les ouvertures de formation qui maillent le territoire. Je veux noter ici le partenariat mis en œuvre en milieu rural avec une  MFR, les personnes en formation d’aide-soignante, que nous avons eu l’occasion de rencontrer, ont dit leur satisfaction d’avoir une offre de proximité, des stages dans les établissements au plus près de leur lieu d’habitation. Dans le groupe de travail sur les inégalités d’accès à la formation, que j’ai eu l’honneur de présider, des éléments de frein  tels que la distance entre le lieu d’habitation et le lieu de formation, avaient été cités, de même les responsables d’établissements  médicaux sociaux nous avaient alertés sur les besoins en personnels de soins (aides-soignantes  et  infirmières) en milieu rural , lors des ateliers territoriaux du SRADDT en particulier celui qui s’est tenu à Tours.Nous saluons aussi les résultats  tellement « extraordinaires », de réussite au diplôme d’état infirmier, et ce malgré les difficultés de  mise en place  d’un nouveau référentiel de formation, instaurant près d’une centaine d’évaluation, des temps de stage nettement plus longs et l’intégration des études   avec l’ université. Par ailleurs certains étudiants en soins infirmiers, peuvent effectuer leur 3eme année de formation  sous le statut de l’apprentissage comme à Tours ou à Dreux. Les difficultés financières peuvent être un frein à la poursuite d’étude, malgré le dispositif conséquent de bourse mis en place,  nous proposons de  multiplier ce type d’offre par apprentissage sur l’ensemble des départements.Nous avions lors de la présentation du  plan « urgence santé » noté l’inadéquation entre le nombre d’infirmières et les besoins de la population plaçant la Région Centre en queue de peloton des régions, et le manque d’ambition à cet égard, de ce plan urgence Santé dans son volet augmentation du nombre de formation en soins infirmiers. Cela est d’autant plus inquiétant qu’il faut un délai de trois ans pour former une infirmière et, que   des transferts de compétence vont être attribués par des médecins aux infirmières, comme annoncé très récemment par Mme Marisol Touraine, ministre de la santé. De nombreuses expérimentations de ces transferts de compétences, mis en œuvre de manière expérimentale, ont montré leur efficacité.La question que nous posons c’est: comment transférer des compétences à des infirmières en nombre insuffisant. Nous souhaitons que le nombre d’infirmières formées soit revu à la hausse.Le transfert de compétences  sera ,  nous l’espérons, élargi aux sages-femmes. Cela répondra aussi à la problématique du  manque de médecins généralistes.  Nous pensons que l’État investi dans la formation des médecins généralistes et qu’il serait normal d’espérer en retour leur installation dans les lieux ou les citoyens ont le plus besoin d’eux.Ce plan urgence santé pourrait mettre l’accent sur le champ de la médecine du travail, alors que l’on  sait à quel point le conseil régional peut avoir un effet de levier considérable, sur les critères d’éligibilité, concernant  la santé, des aides qu’il accorde aux entreprises. Même si un certain nombre de conditionnalités santé existent déjà, et Marie-Madeleine Mialot parlait de la question de l’ergonomie.Nous voulons parler ici des actions visant à protéger les salariés, des risques inhérents à leur milieu professionnel. En mettant l’accent sur les risques dans le champ de la santé environnementale dus aux produits cancérigènes, mutagènes et repro-toxiques. Il en est de même des risques dus aux perturbateurs endocriniens, et aux pollutions diverses, qui touchent les plus fragilisés d’entre nous..Ce plan a pour objectif l’aide à la création d’une centaine de maisons pluridisciplinaires de santé  (et structures associées) en vue d’améliorer la couverture territoriale et de répondre aux besoins des usagers par des soins de premiers recours.Pour assurer ces missions il est nécessaire que ces MSP répondent à un véritable projet de santé, qui repose sur un diagnostic des besoins, des attentes et des ressources des usagers du territoire concerné, en lien avec des débats dans chaque bassin de vie.Des améliorations sont souhaitables. Il est nécessaire que ce projet de santé soit élaboré par une équipe  pluridisciplinaire de professionnels en collaboration avec un réseau territorial de santé composé d’acteurs et de structures du champ du sanitaire et du social, en lien avec les élus. Les MSP présentent l’atout considérable de pouvoir accueillir les partenaires de la prévention et du soin dans un lieu proche des habitants, de manière souple et évolutive en fonction des besoins.Parmi les personnels intervenant dans les MSP,  des consultations avancées en prévention  primaire et en promotion de la santé en particulier en santé environnementale doivent légitimement trouver leur place.Je veux ici vous citer un exemple de situation de consultation :« Un jeune en insertion vient chez le médecin pour un certificat médical. Pendant la consultation il évoque une consommation d’alcool, qui lui vaut un retrait de permis et des ennuis avec la justice, le médecin pourra facilement lui proposer de rencontrer au sein de la MSP, un professionnel spécialisé d’un centre de soin et de prévention en addictologie, pour une évaluation approfondie, une action de prévention individualisée pour éviter l’aggravation de sa situation, et une ouverture sur l’acquisition de compétences psychosociales protectrices ». Nous savons qu’en région centre 10% des personnes ayant besoin de substitut dans le cas d’une addiction  habitent trop loin des structures de prise en charge existantes et ne trouvent pas de relais de prise en charge par le médecin généraliste en milieu rural. Des permanences avancées de structures de prévention que ce soit sur le champ des addictions , de l’équilibre alimentaire,de la santé environnementale, ou celui de la vie sexuelle et affective doivent pouvoir être proposées dans les offres qu’une MSP fait à la population. Le fait de pouvoir travailler avec des professionnels du champs de la prévention primaire, se réunir, réfléchir sur des situations communes, partager les taches et les soucis, se réjouir de la guérison d’un usager, participer à l’animation locale en prévention en lien avec les habitants, représenter son territoire dans des instances de concertation et de réflexion en santé publique ou pouvoir participer à des formations ou se retrouvent entre  pairs, créer des forums ou des réseaux sur le net, innover, expérimenter, faire savoir, être reconnus et développer ses compétences propres avec d’autres, ne peut qu’améliorer l’attractivité des MSP et consolider l’installation de médecins et de professionnels de santé sur les territoires concernés.Un budget spécifique devrait y être consacré par le conseil régional, ce qui apparaîtra cet après-midi dans une proposition d’amendement d’EELV, et  l’Agence Régionale de la Santé devrait y contribuer pleinement.Enfin, et c’est là-dessus que je voudrais terminer, ce plan urgence santé ne peut à lui seul répondre à la réduction des inégalités sociales et territoriales de santé, et le rôle de l’Etat est prépondérant. De plus en plus de personnes renoncent aux soins pour des raisons de couts ou de reste à charge. Les services publics ont besoin d’être soutenus, les mobilisations récentes des personnels notamment dans le médicosocial en Indre et  Loire  concernant les manques de moyens en EPHAD, nous alertent sur les conditions de soin faites aux plus âgés. Même si cet aspect relève des services de l’Etat, en particulier de l’ARS, nous ne pouvons y rester sourds.Je souhaite conclure en saluant l’engagement du Conseil régional, en particulier celui du Vice-président portant ces dispositifs et les services.Je vous remercie, mes chers collègues, de votre attention. ...

Les contrats régionaux de solidarité territoriale : la santé

Portrait Saadika Harchi

Intervention de Saadika HarchiMr le Président, Mme et Mrs les vices présidents, chers collègues,Avant de commencer je ne peux qu être surprise de l intervention d’un élu du FN sur la nécessité de lutter contre la désertification médicale, en lui précisant que si nous refusions les praticiens étrangers , la situation de nos services hospitaliers serait bien plus grave, on ne ainsi dire tout et son contraire.Les termes cohésion, solidarité et approche démocratique, président à la mise en œuvre de cette politique territoriale, et c’est tout sauf ce que vient de dire un élu de droite, je cite «une escroquerie intellectuelle».La bassin de vie est un territoire pertinent d ‘analyse des besoins des populations, mais aussi de réponse à ces besoins.Croiser les regards, les analyses, les moyens (humains et financiers) mis en œuvre, afin d’ exercer nos responsabilités, en lien avec une véritable démocratie territoriale, sur un bassin de vie , telle est l ‘ambition de ce rapport. La politique territoriale proposée vise à sortir d’une approche de guichet et rompre avec les pratiques du passé.Ce rapport met l’accent sur les questions de santé et répond à juste titre au problèma de désertification médicale des professions de santé. Et la séance plénière du CESER propose de façon pertinente au delà des MSP, la création de communauté hospitalière de territoire.Nous devons élargir ces réponses aux besoins de santé par bassin de vie, dans le cadre des contrats locaux de santé.Ces réseaux de santé prendront en compte non seulement le diagnostic et le traitement des maladies, mais agiront aussi en amont de ces maladies. Je veux parler ici de promotion de santé et plus particulièrement de SANTÉ ENVIRONNEMENTALE.Qui dit prise en compte de l’impact de l’environnement sur la santé , dit qualité de l’air (intérieur et extérieur), dit qualité de l’eau, notamment nitrates et pesticides, dit atteinte dues au bruit, mais aussi pollutions industrielles :amiante, poussières de bois, benzène, et éthers de glycol (utilisés dans les peintures, les vernis et les produits de nettoyage), pour ne citer que quelques uns.Je souhaite porter un accent particulier à certains produits chimiques qui ont des effets néfastes sur la fonction de reproduction (il peut s’agir d’une altération de la fertilité). Tout comme je veux alerter sur le taux d’asthme notamment des enfants dont le taux de prévalence est le plus important en région centre, des taux de la France métropolitaine.Pour conclure allons plus loin et soutenons l’ingénierie des projets afin d’évaluer L'IMPACT DES CAUSES ENVIRONNEMENTALES sur la santé des citoyens des projets portes sur les territoires. Nous pouvons nous aider pour cela au delà des politiques portées par les élus écologistes, du Plan Régional Santé Environnement 2010-2014, auquel Gilles Deguet et moi même, ainsi que les services de la Région avons participé .Pour finir soyons vigilants aux inégalités sociales et territoriales de santé , en sachant que les risques santé-environnementaux impactent en particulier les populations les plus fragilisés.Je vous remercie de votre attention. ...

Apporter une attention aux questions de santé

Portrait Saadika Harchi

Intervention de Saadika Harchi Mr le Président , mes chers collègues, A l occasion de cette communication sur les politiques territoriales, nous souhaitons en tant qu élus écologistes, apporter une attention aux questions de santé, et en particulier à la prévention et à la santé environnementale. Un certain nombre d offres dans cette communication sont citées, telles les MSP et la télémédecine, la politique de formation dans le champs sanitaire et social, et ces offres sont nécessaires  pour la sante des populations.Seulement que  va t on proposer pour agir dans le champs de la santé primaire au delà des projets de prévention en direction des lyceéns et des apprentis, que j ai l honneur de porter, pour diminuer les facteurs de risque et favoriser la promotion de la santé.Au dela d ‘une politique de soin, il nous faut proposer une politique en promotion de la santé, c’est la promotion de la santé qui permet à l’individu et à la collectivité d agir sur les déterminants de santé, d éviter les maladies et les coûts de santé inhérents à ces maladies.Quand on parle de promotion de la santé, on parle outre des facteurs endogènes, de l ‘ environnement physique, de qualité de l ‘eau , de qualité de l air, de qualité de l alimentation, mais aussi  des conditions de vie ( scolarité, revenu, emploi, logement...) ainsi que du lien social.La promotion de la santé  vise aussi à améliorer le bien être de la population en mobilisant de façon concertée l ensemble des politiques publiques, et en évaluant leurs impacts sur la santé. Au niveau du territoire bassin de vie, il s agit de développer des pratiques de réseaux, qui permettent une prise en charge coordonnee des situations complexes de santé , faisant place aux usagers et à chaque acteur  ( y compris en integrant les associations qui agissent dans le champs santé de l economie sociale et solidaire). ...

SRCAE : Pollution de l’air et santé

Portrait Saadika Harchi

Intervention de Saadika Harchi Mr le président , chers collègues, C’est dans le cadre du rapport Adoption du schéma Régional du Climat, de l’air et de l’Energie (SRCAE) porté avec force par gilles Deguet, que je souhaite intervenir sur la question de la qualité de l’air et plus particulièrement celle de la pollution de l’air sur la santé, d’autant que ce débat se situe au moment du sommet de RIO +20.Cette intervention va faire plaisir à Mme M.M. Miallot puisqu’elle traite  d’un aspect du volet humain dans ce schéma. Mais elle va déplaire à d’autres,Il n’y aura pas de chantage à la peur,  cette intervention s’appuie sur des études et travaux scientifiques, que nul ne peux remettre en cause.Pourquoi parler de la pollution de l’air et de ses impacts sur la santé?La piètre qualité de l’air a des effets d’une très grande portée sur la santé humaine, mais elle affecte surtout l’appareil respiratoire et l’appareil cardiovasculaire. Les réactions individuelles aux polluants atmosphériques varient selon le type d’agent auquel les personnes sont exposées, et le degré d’exposition. Les gens qui font de l’exercice à l’extérieur les jours de grande chaleur , par exemple, accroissent leur exposition aux polluants atmosphériques.Ces polluants exercent divers effets sur la santé, allant d’altérations biochimiques et physiologiques à des difficultés respiratoires, à la toux et à l’aggravation des troubles respiratoires et cardiaques existants. Bien sûr, les facteurs de risque classiques de maladies cardiovasculaires, comme le tabagisme, l’obésité, le diabète ou l’hypertension, demeurent prédominants,. Mais le rôle de la pollution atmosphérique, longtemps laissé pour compte, doit aussi être considéré à sa juste valeur. Les particules fines, de moins de 2,5 microns de diamètre, passent directement des alvéoles au sang. Dans les artères, elles causent un stress oxydatif. Avec le temps, les vaisseaux se durcissent et se contractent. Le sang y circule moins librement. Les particules fines se mêlent à d’autres polluants gazeux, comme l’ozone ou le monoxyde de carbone, qui causent aussi des dommages.Bien que personne ne soit à l’abri des effets de la pollution atmosphérique sur la santé, certains sous-groupes sont plus à risque. Les réactions individuelles à la présence de contaminants dans l’air sont dues à plusieurs facteurs, comme le type de polluant, le degré d’exposition et la concentration du polluant. L’âge et l’état de santé constituent également d’importants facteurs. Les personnes âgées et celles qui souffrent de problèmes cardio-respiratoires comme ceux qui souffrent de l’asthme semblent être les plus vulnérables.Les enfants et les nouveau-nés sont également sensibles aux effets de la pollution atmosphérique sur la santé vu que proportionnellement à leur poids corporel, ils inhalent plus d’air que les adultes et, par le fait même, sont exposés  à une concentration plus élevée de polluants.Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) La pollution de l’air tue 3 millions de personnes par an et est devenu un problème de santé publique majeur.Selon les données de grandes études scientifiques,  une exposition prolongée à la pollution - chez les gens qui habitent près d’une autoroute, par exemple - pourrait même réduire l’espérance de vie de quelques années.La pollution par les particules dans l’air ambiant est à l’origine du développement de maladies cardiovasculaires et de cancers selon le haut conseil en santé publique, cette forme de pollution générée par les transports et les activités industrielles est responsables directement ou indirectement chaque année de 400000 décès prématurés en Europe.Comment contrer les effets néfastes des polluants que l’on respire? On peut recommander  d’arrêter de fumer, de faire de l’exercice ou de mieux s’alimenter, mais pas d’arrêter de respirer. Ce n’est pas seulement d’actions individuelles dont on a besoin, mais   d’actions collectives».Le haut conseil de santé publique ( HCSP) fixe les objectifs de qualité de l’air annuel à 15 micro grammes par m3 concernant les particules microscopiques inférieures à 2,5 microns, il préconise l’échéance de 2015 pour atteindre ces valeurs en tant que valeurs guides, et 2020 en tant que valeurs impératives.Les résultats des études menées par le HCSP révèle qu’une politique centrée sur les pics de pollution bien que nécessaire a cependant peu d’impact sur une amélioration de l’exposition au long cours, qui reste la cause majeure des maladies et décès liées directement à la pollution par les particules dans l’air ambiant.Limiter la pollution de l’air est possible. Les constructeurs automobiles et les fabricants de chauffages au bois, au fioul et au gaz doivent s’engager à réduire encore les seuils d’émissions polluantes de même pour les pollutions d’origine industrielles. Les collectivités doivent investir dans les énergies renouvelables pour les chauffages urbains et dans les véhicules propres pour les déplacements des agents.  Lors de l’examen d’une stratégie particulière de réduction de la pollution , on peut estimer le degré de réduction des effets sur la santé auxquels ont peut s’attendre et déterminer l’utilité pour la société d’éviter ces problèmes de santé dues à la pollution de l’air.Comme société, nous payons de diverses façons le prix associé aux effets de la pollution atmosphérique sur la santé. D’autres coûts peuvent être également associés au traitement de ces effets :hospitalisations, visites aux d’urgences ou consultations au cabinet du médecin, services de soins à domicile, médicaments, comme les inhalateurs pour l’asthme, perte de productivité au travail, perte de salaire due aux congés de maladie, dépenses personnelles durant une période de maladie (p. ex., frais additionnels de garde d’enfants) et enfin réduction de la qualité de vie ou perte de la vie elle-même.Ce sont les populations les plus démunies qui supportent les couts de santé disproportionnées vis à vis de leurs revenus.Pour finir je souhaite aborder les gains économiques en terme de couts de santé.Une étude canadienne récente a examiné la valeur économique de la réduction des effets de la pollution atmosphérique sur la santé. Cette étude a révélé que les avantages économiques associées à la prévention de ces effets sur la santé serait 4 fois plus important que le cout de la mise en œuvre d’un dispositif de prévention.Les questions environnementales concernent  chacune et chacun d’entre nous.  Le message finira-t-il par passer  au delà du sommet de RIO +20? Nous avons à prendre en compte les impacts sur la santé de la pollution de l’air, dans nos politiques publiques, et à évaluer l’impact sur la santé des décisions que nous prenons, quelques soient les politiques que nous mettons en œuvre. ...

Prévention et promotion de la santé dans les lycées : sur le terrain

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Ces dernières semaines, Saadika Harchi a rendu visite aux établissements scolaires,  porteurs de projets de prévention et a rencontré les différents acteurs associés à ces projets :  -    Au LEAP Nermont à Nogent le Rotrou, organisation « d’une journée par mois sans mon portable » sur les conduites à risques et l’environnement liés aux TIC.-    Au LEGTA Naturapolis à Châteauroux, promotion de l’activité physique, auprès de tout le personnel de l’établissement, en lien avec la consommation de tabac et d’alcool.-    Au Lycée professionnel Vauvert à Bourges, les élèves de secondes ont bénéficié d’une formation par l’ANPAA (Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie) pour animer des séances de sensibilisation.-    Au lycée François Villon à Beaugency, actions de prévention autour des risques liés à l’utilisation excessive d’internet en direction des lycéens, de la communauté scolaire et des familles, notamment avec l’association Calysto intervenant sur « mondes virtuels : un nouvel enjeu d’éducation »-    Aux lycées Dessaignes et Sonia Delaunay à Blois, organisation d’un Forum Santé sur les prises de risques et les dommages pour la santé.-    Au lycée des Métiers Beauregard à Château-Renault, travail des lycéens sur le développement de l’estime de soi, la confiance et le respect. ...

Présence territoriale des services de santé

Portrait Saadika Harchi

Intervention de Saadika Harchi. Monsieur le président, mes chers collègues,Le projet régional de santé met l'accent sur les questions de santé environnementale, notamment dans son diagnostic. Il précise que 20 à 30 % des cancers sont d'origine environnementale et que leur évolution est en très forte hausse. Pour autant, si les actions de santé environnementale peuvent avoir un effet sur la santé dans des délais immédiats, force est de constater que cela n'est possible que si des moyens importants sont engagés. Cela n'est pas à le cas à l'heure actuelle puisque ces 3 dernières années les financements accordés par l'Etat à l'ARS Centre ont très fortement baissé, notamment dans le champ de la prévention.Les maladies chroniques représentent 60 % des dépenses de santé. Prévenir, c'est s'attaquer à la surconsommation de soins et de médicaments. Prévenir, c'est donc diminuer nos futures dépenses de santé. Nous dépensons 17 milliars de plus que les Anglais dans le champ de la santé, pour autant la seule logique comptable est socialement injuste. En effet près d'un quart des Français renoncent à se soigner ou diffèrent leurs soins pour raisons financières. Compte tenu de l'augmentation du nombre de personnes en dessous du seuil de pauvreté, cette situation ne peut que s'aggraver. La France se situe parmi les derniers pays de l'Europe de l'Ouest quant aux inégalités sociales de santé. Les inégalités sociales et territoriales de santé dans notre région doivent guider nos décisions. Les différents rapports de l'ARS devraient poser cet impératif de manière transversale à tous les schémas proposés.Nous regrettons que la politique de santé de l'ARS ne s'appuie pas suffisamment sur l'ensemble des déterminants de santé en cause dans les inégalités observées. Nous ne pouvons que nous féliciter de l'engagement du Conseil régional dans le dispositif de prévention de la santé des jeunes. Ce dispositif répond aux attentes des jeunes, des familles et des équipes éducatives des lycées, des lycées professionnels, des lycées agricoles publics et privés, des centres de formation d'apprentis.Dès sa mise en oeuvre, ce sont 34 établissements qui portent des projets dans le champ des conduites à risque, que ce soit dans la prévention des addictions, dans la vie sexuelle et affective, dans le champ d'une alimentation saine et équilibrée ou dans celui de l'environnement. A ce titre, l'enquête sur la santé des jeunes, que l'observatoire régional de la santé a mené à notre demande, présente des résultats particulièrement intéressants. Ces résultats attendus par les élus, les équipes éducatives, les jeunes, les partenaires et les associations vont être présentés très rapidement.Cette étude met à jour les questions de mal-être des jeunes et nous ne pouvons que regretter que le PRS ne prévoit pas la création d'une structure "soins-étude" dans la région Centre. Cela est d'autant plus dommageable lorsque l'on sait que le taux de suicide de notre région est l'un des plus élevés de France. Le PRS fait un focus sur la territorialisation de sa mise en oeuvre au travers des Contrats locaux de santé (CLS). A ce jour seul le Contrat local de santé de l'Indre dispose d'un Contrat local de santé mentale (CLSM).Nous n'insistrerons pas longuement sur la question de la pénurie d'infirmières dans notre région. Pourtant, il nous manque à ce jour plus de 3 800 infirmières et comme l'a présenté Madame BURDILLAT ce matin, la région Centre est la dernière région de France avant les DOM en terme de densité infirmière par habitant.De même que nous avons interpellé les services de l'Etat quant à leur responsabilité pour répondre aux problèmes de la densité médicale, nous souhaitons qu'ils soient aussi sollicités pour mettre en adéquation les moyens aux besoins en professionnels paramédicaux, notamment les infirmières.Nous proposerons à ce titre, pour pallier en partie les problèmes inhérents à la densité des infirmières un amendement concernant le nombre d'infirmières à former d'ici 2020. Concernant la formation des infirmières, les services de l'Etat viennent de modifier leur référentiel de formation, ce qui aggrave les difficultés de mise en oeuvre de cette formation. Ces changements de référentiel par l'Etat ne s'accompagnent pas des moyens humains et financiers nécessaires à l'universitarisation de cette formation. Le risque est de voir baisser encore plus le nombre d'infirmières formées.Lors d'une visite de l'IFSI du CHU de Tours, en présence du Président du Conseil régional et du Vice-président délégué à la Santé, nous avons pu apprécier les 2 nouveaux amphis offerts aux étudiants qui nous ont fait part de leur satisfaction... même si le transfert des formations sanitaires et sociales au Conseil régional ne s'est pas accompagné des compensations financières à la hauteur des besoins en investissement ! A cette occasion, les étudiants et leurs formateurs nous ont aussi fait part des difficultés rencontrées lors de l'organisation de leur stage pratique. Les nouveaux référentiels imposés par l'Etat ont doublé la durée de ces stages à 10 semaines, ce qui les situe tous aux mêmes périodes de l'année : les services de soins ne peuvent répondre de manière favorable à ce besoin de formation pratique des étudiants.Ainsi donc, et pour conclure, ceux qui décident ne sont pas toujours ceux qui assument. Il en est ainsi de l'Etat. Le devoir de l'Etat est de protéger ceux dont il a la charge.Je vous remercie de votre attention. ...