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  • Les femmes l’ouvrent à la fête de l’huma

    21 septembre 2011

    Intervention de Sarah Trichet-Allaire à l’agora d’ouverture de la fête de l’humanité, jeudi 15 septembre

    Féminisme et politique, une affaire de loi ?

    La politique devrait intégrer le féminisme dans toutes ses composantes, dans toutes ses réflexions. Le féminisme est un prisme par lequel on regarde la société, nous permettant de voir les inégalités entre les femmes et les hommes, les injustices. Et la politique devrait y remédier.

    Bon, on est encore loin du compte… Déjà, on peut commencer par faire en sorte que la loi n’oppresse pas les femmes ! De manière directe, en France, nous avons acquis ce droit.

    J’espère que dans quelques années, cette époque où les femmes étaient considérées comme des mineures dans la loi – avec l’interdiction de travailler, de maîtriser sa contraception, de posséder un compte bancaire propre sans autorisation, paraîtra archaïque. Enfin, pour ma part, cela me paraît déjà archaïque, mais, ayant grandi dans une famille de féministe, je ne pense malheureusement pas être représentative de la population française !

    Oui, nous vivons une époque formidable, où tout nous est permis. Ou du moins, rien ne nous est interdit… Dans la loi.

    Par contre, si on se regarde les unes les autres, des interdits, on en traine encore un paquet : interdit de ne pas vouloir d’enfant, interdit d’aimer les autres femmes, interdit de faire du judo (spéciale dédicace à David Douillet), interdit, au boulot, d’être responsable, et surtout pas responsable d’autres hommes, interdit de faire de la politique…

    Oh, bien sûr, certaines femmes y arrivent, et, à cette tribune, vous en voyez un petit échantillon. Mais ne croyez pas que, toute féministe que je suis, je ne me suis pas dit un jour ou l’autre : suis-je capable d’y arriver ? Est-ce que je ne devrais pas plutôt être avec mes enfants, ma famille ? Machin n’est-il pas plus compétent, plus capable, plus, plus, plus ?

    Alors oui, avant d’arriver à l’égalité femmes-hommes, il y a du boulot. Dans les têtes des hommes, dans les têtes des femmes. Et dans la loi aussi.

    Car, si rien ne nous est interdit dans la loi, elle nous incite quand même plus à prendre des temps partiels qu’aux hommes. Parce qu’un temps partiel, pour une femme, c’est normal : après tout, ce n’est qu’un salaire d’appoint. Et de toute façon, quand y’aura moins de boulot, elle pourra partir, puisqu’elle peut compter sur son mari. Enfin, à condition qu’elle ait un mari. De qui elle ne veut pas se séparer. Et qui en plus a du boulot. Ce qui se trouve de moins en moins, quand même… Alors une loi qui interdirait les temps partiels imposés, ce serait pas mal, quand même.

    La loi, elle nous incite à nous arrêter de travailler pour s’occuper des gosses, puisque ça revient aussi cher de les faire garder (je ne parle pas des chanceuses qui ont des places à la crèche) et que les pères n’ont que 14 jours pour « aider » la jeune accouchée. Ben oui, aider et non prendre toute sa place, à égalité. Parce qu’en 2 semaines, c’est pas comme ça que les hommes vont pouvoir réellement prendre en main la maison. Alors une loi qui donnerait autant de congé parental aux hommes qu’aux femmes, ce serait pas mal, quand même.

    La loi oblige la parité en politique. Un titulaire, une suppléante. Ou des listes alternées. Et quand il faut élire le conseil d’agglomération et qu’il y a d’office toutes les têtes de liste, tiens, c’est marrant, mais y’a beaucoup moins de femmes. Et quand il faut répartir les vices-présidences, pareil. À quand une loi pour la parité réelle en politique, y compris sur les postes à responsabilité ?

    La loi, quand on est lesbienne, ne nous interdit pas d’avoir des enfants. Mais bon, elle ne fait rien pour non plus. À quand une loi pour autoriser la fécondation in vitro pour toutes ? En couple ou célibataires ? Hétéros ou lesbiennes ?

    Et quand on en veut pas d’enfants ? La contraception reste encore inégalement accessible à toutes : les pilules mieux dosées sont moins remboursées, un bon nombre de gynécos ignorent qu’on peut mettre un stérilet même si on n’a pas eu d’enfants. Et l’avortement. Ah oui, on a le droit. À condition de trouver un hôpital et un médecin qui puisse le faire.

    La loi nous autorise, quand nous sommes battues, à porter plainte. Bon, tous les gendarmes et policiers ne sont pas forcément au courant. On a aussi le droit de retourner chez nous après, auprès de l’auteur des coups. Avec un peu de chance, on peut s’en sortir, quitter ça et commencer une nouvelle vie. Lui, il peut aussi continuer à frapper une autre femme pour prouver sa virilité. Oui, il faut des lois pour obliger à avoir des logements d’urgence, des formations pour les fonctionnaires de police et les gendarmes pour accueillir les personnes victimes de violence, mais aussi une prise en charge des personnes violentes, car la violence n’est pas une fatalité.

    Et quand nous sommes violées, bien sûr que la loi nous protège. Paraît même que nous avons parmi les peines les plus lourdes qui existent. Encore faut-il y aller, porter plainte. 10%. une victime sur dix y vont. Pour raconter encore et encore leur histoire. Pour se faire poser des questions débiles du genre « comment êtiez-vous habillées », « que faisiez-vous là », « avez-vous dit non » et « combien de fois »… (Merde alors) quelle loi peut protéger contre cette connerie qui fait croire que les hommes sont des bêtes en rut et que les femmes n’ont qu’à rester chez elle pour être protégées ? Alors que c’est bien souvent chez elles, que le viol se passe…

    Alors oui, les lois, c’est nécessaire, plus que nécessaire. On en a encore besoin. Mais on a aussi besoin de changer les mentalités ! Et ça, c’est pas qu’à coup de loi que ça se change, c’est sur le terrain. C’est avec des associations comme la barbe ! qui montrent le ridicule d’assemblées exclusivement masculines. Avec des associations comme Mix-Cité qui montrent le sexisme des jouets de Noël, roses pour les filles, bleus pour les garçons. Avec le planning familial, les chiennes de garde, les Panthères Roses, la Marche Mondiale des Femmes, Osez le Féminisme, bien sûr, le CNDF, le CADAC, enfin… je ne vais pas toutes les citer, ces assos formidables, qui sont toujours là pour titiller, énerver, mais aussi montrer l’évidence, les injustices… Les maternités qu’on veut fermer, comme celle des lilas, les aberrations comme l’interdiction d’enseigner le genre dans les manuels scolaires, comme si c’était une lubie féministe (oh le gros mot) et non une réalité sociologique. Parler des évidences mais que certains ignorent, comme l’existence du clitoris chez les femmes (sisi, on dirait que certains ne s’en rendent pas compte).

    Toutes ces associations, ces personnes qui les font vivre, et je sais combien cela peut être difficile parfois, mais aussi tellement enrichissant, ce sont elles qui poussent à faire voter les lois. Voilà aussi comment faire changer les mœurs. Et comment faire comprendre à toute la classe politique que la loi c’est nécessaire, mais que tant qu’il n’y a pas de réelle volonté politique, il n’y a pas d’avancées pour les femmes, pas d’avancées pour les hommes, pas d’avancées pour le féminisme.

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    Abstention : danger !

    27 août 2011

    Atelier animé par Christelle de Crémiers, collectif « Engagées ! »

    Intervention de Sarah Trichet-Allaire, pour la commission féminisme

    Les causes de l’abstention sont multiples. Parmi elles, on trouve le sentiment de non-représentativité : la totalité de la population en France ne se trouve pas représentée par des élus qui sont majoritairement des hommes blancs de plus de 50 ans.

    Le vote des femmes pour les femmes moins fort en France que dans d’autres partis en Europe, mais non négligeable, et le sentiment d’identification existe quand on veut s’engager en politique.

    pour donner envie de voter pour un parti, il faut qu’il soit à l’image de la société, et quand il manque près de 35% de femmes dans une assemblée, elle n’est pas à l’image de la société. Il faut donc commencer par représenter cette moitié de la population. Pour cela, il y a plusieurs moyens, parmi lesquels la parité.

    N’oublions pas que la parité n’est pas une fin en soi, mais un moyen : un moyen pour les femmes de rattraper le retard qu’elles ont dans la vie politique.

    Il y a d’autres moyens, et nous allons les voir avec des exemples d’autres pays en Europe.

    Finlande

    La Finlande a accordé en 1906 le droit de vote aux hommes autant qu’aux femmes (La Finlande était avant un grand Duché de Russie). Il faut souligner que dès 1880, les femmes sont très présentes et mobilisées dans les mouvements sociaux mixtes. Elles y occupent souvent des responsabilités. Le fait d’avoir le droit de vote simultanement aux hommes n’est donc que le reflet d’une société déjà assez égalitaire. En 1945, elles sont un peu plus de 10% au parlement et dans les conseils locaux urbains. En 1950, elles sont déjà plus de 25% au conseil local d’Helsinki. Au parlement, les femmes sont 22% en 1970 (déjà plus que la France aujourd’hui, 40 ans plus tard !), plus de 30% en 1983 et 39% en 1991. Le parlement finlandais est le 3e meilleur au monde en terme de participation féminine, mais la progression n’a pas été linéaire au fil des ans.

    Comment expliquer un tel succès ? Des scrutins de listes avec un système de vote à la proportionnelle, un fort taux de participation des femmes et… presque autant de candidates que de candidats (39% aux législatives de 1995)

    De plus, les femmes sont présentes dans les gouvernements depuis 1926. Dans le gouvernement de 1995, elle étaient 7 femmes sur 18, avec des postes qui ne sont plus les traditionnelles Affaires sociales, mais les Affaires étrangères, la Défense, le Travail, la Finance, etc.

    Cependant, il faut relativiser ce succès, car les véritables centres de pouvoir, comme par exemple les Commissions ministérielles préparatoires pour les questions de budget ou les échelons les plus élevés de la fonction public sont encore peu ouverts aux femmes.

    Norvège

    droit de vote très tot, comme en Finlande, du coup : beaucoup de femmes élues, dans les gouvernements, et meme première ministre

    Grande Bretagne

    En 1928 elles ont accédé aux mêmes droits électoraux que les hommes. Au début des années 1990, la représentation des femmes au parlement était inférieure à 10% et dans toute l’histoire politique britannique jusqu’à 1997, il n’y avait eu que sept femmes en tout au gouvernement.

    Elles sont pourtant autant présentes dans les deux principaux partis politiques que les hommes, mais l’accession aux postes d’élus est très difficile, du fait du mode de scrutin : 90% des élus en place sont réélus, ne permettant pas aux femmes d’accéder à ces postes.

    France

    En France, elles ont eu le droit de vote 100 ans après les hommes. En 1945, quand elles ont pu entrer dans l’Assemblée Nationale, elles étaient 6%. En 1997, elles n’avaient jamais dépassé les 6%…

    Le mode de scrutin, uninominal, favorise les hommes déjà implantés localement. Et les femmes sont peu à être maire ou conseillères générales.

    La participation des femmes en politique peut être encouragée par un plus grand nombre de femmes déjà engagées : en s’identifiant à des élues femmes, il est plus facile d’entrer dans ce monde masculin.

    Cependant, ce n’est pas parce qu’il y aura plus de femmes en politique que la politique changera : pour entrer dans ce milieu, il faut en adopter les codes, et seules celles et ceux qui les adopte y entre avec succès. Je ne dis pas que ce sont des codes « masculins » ou « féminins », mais il y a un code dominant qui n’est pas celui de tout le monde. Les femmes sont nombreuses à avoir intégré dans leur éducation qu’elles doivent être douce, ne pas se mettre en avance, ne pas couper la parole des hommes. Autant vous dire qu’en politique, même à EELV, cela n’aide pas à être élue !

    La parole des femmes est plus souvent confisquée que celle des hommes. Encore ce matin, une femme à la tribune s’est faite coupée la parole par un homme dans le public parce qu’elle aurait été trop longue ! Imaginez-vous une femme dans le public disant, par exemple, à Dany Cohn-Bendit qu’il est trop long dans son intervention ?

    Est-ce que les femmes sont plus fiables ? Pas sûre, une fois que les codes sont adoptés… Elles ne sont sans doute pas plus fiable que les hommes.

    Pour faciliter l’engagement des femmes, mais aussi des hommes, il faudrait sans doute changer ce modèle politique qui ne convient pas à de nombreuses personnes, les empêchant de s’impliquer dans les partis politiques classiques.

    La coopérative d’EELV, quelque sera la forme qu’elle prendra, sera peut-être une réponse à ce désengagement, mais nous devons surtout faire entrer plus d’éthique en politique.

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    Reprendre la marche de l’histoire, réduire le temps de travail

    27 août 2011

    Atelier animé par Eva Sas, commission économie

    Intervention de Sarah Trichet-Allaire, pour la commission féminisme

    La réduction du temps de travail est un élément indispensable à l’égalité femmes-hommes : Le modèle dominant masculin avec ses journées de travail à plus de 40h ne permet pas de prendre le temps de s’occuper de son foyer, d’avoir des activités militantes.

    C’est pourtant ce modèle qui a continué a perduré, tout du moins dans les milieux aisés. Il y a eu en effet une disparité assez importante selon la classe sociale : dans les milieux aisés, on retrouve plus de couples bi-actifs – et chez les cadres, les deux conjoints travaillent plus que 35h – et dans les milieux ouvriers, c’est souvent le chômage pour les deux personnes… Ou bien plus de temps partiels subis dans les emplois d’ouvriers et employés, ou encore des emplois « effilochés », avec une heure par ci, une heure par là.

    On constate également une répartition des tâches parentales plus inégalitaire dans les milieux moins aisés. Le travail y est aussi plus sexué (ouvrier/assistantes maternelles, etc.)

    Quand elles en ont les moyens, la manière pour les femmes de se sortir de la double journée – voire la triple journée : professionnelle, mère, femme – se fait le plus souvent en employant du personnel de ménage. Quasiment tout le temps des femmes. Ce modèle, plus courant dans les pays anglo-saxons, permet à une femme d’effectuer sa double journée, mais seulement grâce au travail d’une deuxième femme. La première sera valorisée pour ses qualités d’organisation, mais en s’appuyant sur le travail d’une deuxième femme, qui, elle, est complètement invisibilisée. Deux femmes travaillent pour le profit d’une seule…

    Ce modèle est permis notamment par la politique de réduction d’impôt pour l’emploi de personnel de maison. Il permet à ces couples de ne pas remettre en question le modèle de répartition des tâches ménagères et parentales, tout en permettant tout de même aux femmes de travailler.

    Mais ce travail des femmes, cette égalité de genre, se fait alors au prix de l’inégalité sociale.

    Il existe peu d’études sexuées sur les conséquences des 35h, mais celles qui sont sorties ont montré que l’usage des 35h a accompagné, voire renforcé les différences de genre. Par exemple, dans le cadre d’une étude portant sur une entreprise de 246 personnes, les temps de RTT des mercredis ont été réservés pour les femmes. Enfin… Pour les temps partiels… Mais sur cette entreprise où il y avait 60% de femmes, il n’y avait qu’un homme en temps partiel.

    La division traditionnelle en interne de l’entreprise est également restée la même. Les femmes ayant des enfants en bas âge prenant plutôt du temps pour s’en occuper, le choix de l’entreprise pour les embauches de postes qui étaient plutôt masculins s’est porté sur des hommes.

    La répartition des temps des tâches internes à l’entreprise a également perduré.

    Sur d’autres études, on a constaté que les femmes ont plus tendance à :

    • prendre une journée de RTT le mercredi afin de s’occuper des enfants, de les accompagner à leurs activités extra-scolaires

    • demander à travailler moins par jour (7 heures) et finir plus tôt, pour aller chercher les enfants à l’école le soir.

    Les hommes, eux, utilisent leur temps libre pour bricoler, installer une maison : des « temps pour soi ».

    80% des taches domestiques sont encore et toujours effectuées par les femmes. En 10 ans, les hommes ne consacrent en moyenne que quelques minutes de plus aux taches domestiques.

    Sans accompagnement de la RTT, sans une politique publique volontariste de partage des tâches parentales et surtout ménagères, la RTT ne sera pas un outil d’émancipation pour les femmes, mais ne fera que perdurer les inégalités entre les femmes et les hommes, ne permettant pas à celles-ci d’effectuer les emplois qu’elles voudraient au sein de l’entreprise, ni à ceux-ci de prendre du temps pour s’occuper de leur maison.

    Pour pousser les hommes à faire le ménage, ce sera sans doute plus difficile que pour aller chercher les enfants à l’école. Ce n’est pas seulement le temps libéré, mais les représentations mentales à changer. Il faut travailler sur l’image des hommes qui est véhiculée : dans la publicité, les livres scolaires, les médias.

    Pour les tâches parentales, c’est un peu plus facile – quoiqu’on constate des différences à l’intérieur de cette catégorie. Une mesure simple est l’action sur le congé parental. Nous devons rendre obligatoire un congé bien plus long pour les hommes. Et conditionner les congés pour les femmes à ceux que prennent les hommes. Voici ce que nous proposons sur ce sujet dans le programme pour 2012 :

    Pour une modification des temps de la vie et une véritable politique de conciliation travail – vie personnelle, le congé de maternité doit disparaître pour un congé de grossesse obligatoire suivi d’un congé de parentalité qui permettra de s’occuper de l’enfant, réparti entre les deux parents à part égale. Ce congé serait aussi proposé pour les enfants adoptés. Enfin, un congé parental facultatif pourra être accordé au père et à la mère. Ce congé parental, indemnisé à 80% du salaire et plafonné à 1800€ bruts par mois, pourrait durer une année maximum (26 semaines pour chaque parent), de manière non cessible et de durée égale.

    Cela concerne seulement l’arrivée des enfants en bas âge. Il faut également permettre aux hommes d’aller chercher les enfants à l’école avec des horaires qui puissent concilier cela. Et aussi réduire les horaires à rallonge dans les entreprises, en interdisant les réunions après 18h, comme cela se fait déjà en Suède, et en fermant les locaux à partir de 20h.

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    Quels lois pour réduire les violences dans la prostitution ?

    27 août 2011

    Atelier organisé et animé par Malika Amaouche, groupe prostitution.

    Intervention de Sarah Trichet-Allaire, pour la commission féminisme

    C’est en 1999 que Les Verts ont voté leur position sur la prostitution, et cette motion – je l’ai relu avant de venir ici – est malheureusement toujours d’actualité, la situation n’ayant pas vraiment évolué dans ce domaine (ou alors a empiré) : en étant clairement abolitionniste, nous nous attaquons au système prostitutionnel, mais pas aux personnes prostituées. Dans cette relation prostitué-e/proxénète/clients prostitueurs, nous devons agir sur chacun de ces axes, mais évidemment pas de la même manière.

    Les proxénètes – je parle des vrais méchants, ceux qui pratiquent le trafic d’être humain, et non la personne qui va louer un appartement à un, une ou des prostitué-es – les proxénètes, donc, sont des criminels qu’il faut poursuivre sans complaisance. Quand on voit le laxisme des tribunaux et le peu d’« enthousiasme » pour démanteler les réseaux, on constate l’ampleur du travail encore à faire !

    Les clients, que je préfère appeler prostitueurs, ne peuvent être perpétuellement en dehors des débats comme s’ils n’étaient responsables de rien. Ils sont en plein dedans, en ce moment : faut-il les pénaliser ou pas ? Pour nous, depuis 10 ans, notre position est claire : les clients sont les premiers facteurs de la prostitution, et en tant que tel, il est indispensable de les mettre en cause par un gros travail d’éducation, de les responsabiliser sans que les conséquences retombent sur les prostituées.

    Les prostituées, enfin. À 90-95% issus de trafic humain, violées, violentées. Et à qui il ne reste souvent que peu de choix. Il est temps de leur donner des droits comme à chaque personne de la société écologique que nous voulons : droit à un revenu décent garanti, droit à la formation, droit à la santé. Le combat contre le système prostitutionnel, nous ne pouvons le mener qu’avec leur soutien.

    Modèle de société pour réduire les violences

    • Principe universel : corps humain est inaliénable
    • Dans le système prostitutionnel, les femmes sont toutes prostituables et les hommes sont tous des clients potentiels
    • prostitution existe car société patriarcale avec une supériorité masculine indépassable.
    • La position pro-sexe n’est pas tenable dans le long terme comme modèle de société, car prostitution n’existerait pas dans une société égalitaire.
    • Commerce d’être humains : tout n’est pas une marchandise. Ne peut se situer dans une économie de marché, car la relation est asymétrique

    La prostitution, un mal nécessaire ?

    • Utiliser la prostitution pour protéger le reste de la société des pulsions irrépressibles de certains hommes ? Quelle genre de société sacrifie une partie de sa population ?
    • Prostitution favorise les viols car banalise la mise à disposition du corps féminin pour le désir masculin
    • « misère sexuelle » : gérer ses frustrations autrement
    • La Hollande et assistance sexuelle : existe pour les hommes et pas pour les femmes

    Mariage et prostitution

    • assimilation de la prostitution et du mariage (Gail Pheterson) : oui dans une société profondément patriarcale. En France, la situation a évolué : les femmes mariées peuvent travailler, le devoir conjugal n’existe plus, les femmes sont autonomes financièrement. L’union est possible hors mariage, et le fondement du mariage n’est pas la subvention matérielle.

    La prostitution comme travail pour réduire les violences ?

    • Distinction travail du sexe et prostitution car pas d’intermédiaire dans la prostitution, au contraire par exemple des acteurs et actrices pornos.
    • Louer la force de travail ≠ Louer le corps
    • « plus vieux métiers des femmes ? Plus vieux privilèges des hommes » (Claudine Legardinier et Saïd Bouamama)
    • Diplôme ? Critère de recrutement ? Qui recrute ? Quel rôle de Pôle Emploi ? Convention collective ? Fonction publique ?
    • Au lieu de réduire les violences, faire de la prostitution un travail apporterait les violences de la prostitution à plus de personnes, et affirmerait qu’il est possible d’acheter le corps des femmes et des hommes pour assouvir les désirs des hommes.

    Choix de la prostitution

    • Subversivité de la revendication sexuelle ? Avant les prostituées étaient les seules à afficher publiquement leur sexualité. Aujourd’hui, la sexualité est présente partout, affichée partout.
    • Choix de la prostitution : celles qui « choisissent » cette voie sont justement celles qui ont le moins de choix. Dans une société où la précarité domine, de quel choix parlons-nous ? (p.83)
    • Geneviève Fraisse : la question politique n’est pas l’accumulation des libres choix. Le consentement des opprimés n’est pas un argument politique.

    Plaisir dans la prostitution

    • mensonge du plaisir : d’après les prostitueurs mêmes, il n’y a pas de plaisir. C’est une affaire de domination, de pouvoir, et non de sexe.

    Comment interdire le harcèlement sexuel s’il est possible de s’offrir une prostituée ? En ne condamnant pas les prostitueurs, on affirme qu’il est possible de dominer certaines femmes, en jouant sur la division des femmes : les prostituées et les femmes biens.

    libération sexuelle → libéralisme des corps

    L’amour libre, et pas des relations tarifées.

    En conclusion, et puisqu’il faut parler des lois pour réduire les violences dans la prostitution, il faut rappeler que la prostitution même est une violence, et c’est une société sans prostitution que nous devons imaginer. Nos actions doivent donc aller dans deux sens : abolir le système prostitutionnel et soutenir et protéger les personnes prostituées.

    La plus grande mesure possible est l’éducation à la sexualité. Une sexualité non sexiste fondée sur le respect mutuel et l’égalité femmes/hommes. Cette éducation doit se faire dès l’école, mais aussi dans le cadre de campagne de sensibilisation :

    Oui, la personnes prostituée subit une violence, et non, elle n’a pas de plaisir.

    Non, les hommes n’ont pas de plaisir à acheter un acte sexuel. Le plaisir vient de la domination.

    Non, les hommes n’ont pas plus de pulsions irrépressibles que les femmes. Celles-ci apprennent simplement à gérer leur frustrations autrement.

    Oui, il est possible de sortir du système prostitutionnel.

    C’est en 1999 que Les Verts ont voté leur position sur la prostitution, et cette motion – je l’ai relu avant de venir ici – est malheureusement toujours d’actualité, la situation n’ayant pas vraiment évolué dans ce domaine (ou alors a empiré) : en étant clairement abolitionniste, nous nous attaquons au système prostitutionnel, mais pas aux personnes prostituées. Dans cette relation prostitué-e/proxénète/clients prostitueurs, nous devons agir sur chacun de ces axes, mais évidemment pas de la même manière.

    Les proxénètes – je parle des vrais méchants, ceux qui pratiquent le trafic d’être humain, et non la personne qui va louer un appartement à un, une ou des prostitué-es – les proxénètes, donc, sont des criminels qu’il faut poursuivre sans complaisance. Quand on voit le laxisme des tribunaux et le peu d’« enthousiasme » pour démanteler les réseaux, on constate l’ampleur du travail encore à faire !

    Les clients, que je préfère appeler prostitueurs, ne peuvent être perpétuellement en dehors des débats comme s’ils n’étaient responsables de rien. Ils sont en plein dedans, en ce moment : faut-il les pénaliser ou pas ? Pour nous, depuis 10 ans, notre position est claire : les clients sont les premiers facteurs de la prostitution, et en tant que tel, il est indispensable de les mettre en cause par un gros travail d’éducation, de les responsabiliser sans que les conséquences retombent sur les prostituées.

    Les prostituées, enfin. À 90-95% issus de trafic humain, violées, violentées. Et à qui il ne reste souvent que peu de choix. Il est temps de leur donner des droits comme à chaque personne de la société écologique que nous voulons : droit à un revenu décent garanti, droit à la formation, droit à la santé. Le combat contre le système prostitutionnel, nous ne pouvons le mener qu’avec leur soutien.

    Modèle de société pour réduire les violences

    Principe universel : corps humain est inaliénable

    Dans le système prostitutionnel, les femmes sont toutes prostituables et les hommes sont tous des clients potentiels

    prostitution existe car société patriarcale avec une supériorité masculine indépassable.

    La position pro-sexe n’est pas tenable dans le long terme comme modèle de société, car prostitution n’existerait pas dans une société égalitaire.

    Commerce d’être humains : tout n’est pas une marchandise. Ne peut se situer dans une économie de marché, car la relation est asymétrique

    La prostitution, un mal nécessaire ?

    Utiliser la prostitution pour protéger le reste de la société des pulsions irrépressibles de certains hommes ? Quelle genre de société sacrifie une partie de sa population ?

    Prostitution favorise les viols car banalise la mise à disposition du corps féminin pour le désir masculin

    « misère sexuelle » : gérer ses frustrations autrement

    La Hollande et assistance sexuelle : existe pour les hommes et pas pour les femmes

    Mariage et prostitution

    assimilation de la prostitution et du mariage (Gail Pheterson) : oui dans une société profondément patriarcale. En France, la situation a évolué : les femmes mariées peuvent travailler, le devoir conjugal n’existe plus, les femmes sont autonomes financièrement. L’union est possible hors mariage, et le fondement du mariage n’est pas la subvention matérielle.

    La prostitution comme travail pour réduire les violences ?

    Distinction travail du sexe et prostitution car pas d’intermédiaire dans la prostitution, au contraire par exemple des acteurs et actrices pornos.

    Louer la force de travail ≠ Louer le corps

    « plus vieux métiers des femmes ? Plus vieux privilèges des hommes » (Claudine Legardinier et Saïd Bouamama)

    Diplôme ? Critère de recrutement ? Qui recrute ? Quel rôle de Pôle Emploi ? Convention collective ? Fonction publique ?

    Au lieu de réduire les violences, faire de la prostitution un travail apporterait les violences de la prostitution à plus de personnes, et affirmerait qu’il est possible d’acheter le corps des femmes et des hommes pour assouvir les désirs des hommes.

    Choix de la prostitution

    Subversivité de la revendication sexuelle ? Avant les prostituées étaient les seules à afficher publiquement leur sexualité. Aujourd’hui, la sexualité est présente partout, affichée partout.

    Choix de la prostitution : celles qui « choisissent » cette voie sont justement celles qui ont le moins de choix. Dans une société où la précarité domine, de quel choix parlons-nous ? (p.83)

    Geneviève Fraisse : la question politique n’est pas l’accumulation des libres choix. Le consentement des opprimés n’est pas un argument politique.

    Plaisir dans la prostitution

    mensonge du plaisir : d’après les prostitueurs mêmes, il n’y a pas de plaisir. C’est une affaire de domination, de pouvoir, et non de sexe.

    Comment interdire le harcèlement sexuel s’il est possible de s’offrir une prostituée ? En ne condamnant pas les prostitueurs, on affirme qu’il est possible de dominer certaines femmes, en jouant sur la division des femmes : les prostituées et les femmes biens.

    libération sexuelle → libéralisme des corps

    L’amour libre, et pas des relations tarifées.

    En conclusion, et puisqu’il faut parler des lois pour réduire les violences dans la prostitution, il faut rappeler que la prostitution même est une violence, et c’est une société sans prostitution que nous devons imaginer. Nos actions doivent donc aller dans deux sens : abolir le système prostitutionnel et soutenir et protéger les personnes prostituées.

    La plus grande mesure possible est l’éducation à la sexualité. Une sexualité non sexiste fondée sur le respect mutuel et l’égalité femmes/hommes. Cette éducation doit se faire dès l’école, mais aussi dans le cadre de campagne de sensibilisation :

    Oui, la personnes prostituée subit une violence, et non, elle n’a pas de plaisir.

    Non, les hommes n’ont pas de plaisir à acheter un acte sexuel. Le plaisir vient de la domination.

    Non, les hommes n’ont pas plus de pulsions irrépressibles que les femmes. Celles-ci apprennent simplement à gérer leur frustrations autrement.

    Oui, il est possible de sortir du système prostitutionnel.

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    Rio+20 : quelles propositions des écologistes ?

    26 août 2011

    Atelier animé par Alfredo Pena-Vega, directeur scientifique de l’IIRPC

    Intervention de Françoise Kiéfé

    Alors que se prépare la conférence de l’ONU – Rio +20 , un GT transversal « Genre et développement soutenable » s’est constitué et fait partie du collectif préparatoire national. Ce GT transversal est composé de nombreuses associations, et des personnes représentantes d’autres ONG : MMF, ATTAC, etc …..et ont élaboré un texte de référence à des fins d’intégration dans le texte général, qui doit être porté : à Bonn en septembre et ultérieurement à Rio en juin 2012.

    Rio +20 ne peut constituer l’occasion d’une redéfinition de ce que serait « un développement soutenable » que si les organisations de la société civile parviennent à faire valoir, dans l’espace public et dans les négociations préparatoires, une perspective qui rompe avec le « capitalisme vert ».

    Cette redéfinition entraînera de véritables transformations si elle renforce le pillier social du développement soutenable et intègre un enjeu transversal : le genre. Cette approche vise à prendre en compte l’impact du mode de développement sur les rapports sociaux entre hommes et femmes, actuellement fondés sur des inégalités politiques, économiques, sociales et culturelles…et, l’impact de l’approche intégrée de l’égalité des femmes et des hommes sur les politiques et actions visant le DD..

    Bilan, évolution et contexte

    Les femmes forment 70 % des pauvres, elles possèdent moins de 2% des terres et reçoivent moins de 5% des prêts bancaires. Il y a en moyenne dans le monde 16 % de femmes parlementaires et moins de 10% de chef-fes d’Etat et de gouvernement. Ces inégalités politiques et économiques sont un obstacle à un développement humain durable et équitable

    Face au constat fait que les inégalités, notamment vis à vis des femmes constituent une entrave à la démocratie, à la paix et au développement; ces thèmes seront au cœur de la Décennie des Nations unies pour les femmes ( 1976- 1985 ), ponctuée par deux autres conférences mondiales pour les femmes: Copenhague en 1980 et Nairobi en 1985; une contribution essentielle à la remise en cause du développement classique a été élaborée.

    Dans un contexte le développement de forts mouvements sociaux, en particulier féministes et écologistes, on assiste à une profonde remise en cause des paradigmes dominants concernant l’intégration des femmes et de l’environnement dans le développement, qui se poursuit au cours des années 1980.

    Cette dimension présente dans toutes les conférences des Nations unies, sur l’environnement et le développement depuis 30 ans du côté institutionnel comme du point de vue de la société civile , avec, par exemple , la publication de l’Agenda 21 des femmes pour une planète en bonne santé et en paix, avant la Conférence de Rio , Pour le Sommet mondial deJo’burg, dans le cadre du collectif Joburg 2002, une plateforme Femmes pour la qualité de vie, pour une approche féministe du développement durable. Ainsi des associations comme « Femmes dans le développement », « Femmes et développement »… ainsi que des membres d’ONG environnementalistes, vont élaborer leur programme d’action, l’Agenda 21 des Femmes.

    Historique

    Les mobilisations des femmes en 1995 contre la pauvreté, constituent, à cet égard , un point tournant dans l’histoire de la lutte contre le néolibéralisme. Celui-ci est, progressivement, perçu dans sa dimension de système économique accélérant les inégalités sociales, particulièrement dommageables pour les femmes.

    En 1995, la Conférence de Pékin (la 4 e organisée par les Nations Unies ), sur le statut des femmes ( dite « Plateforme de Pékin ») les Etats se sont engagés à mettre en oeuvre 12 objectifs, par exemple sur l’environnement (égal accès à la gestion des ressources naturelles et à la préservation de l’environnement) ou luttter contre la pauvreté croissante des femmes; en faisant du partage du pouvoir et de la prise de décision , ainsi que des changements de comportements, et de l’éradication des stéréotypes concnat les rôles ds hommes et des femmes une condition pour les politiques publiques .

    Recommandations du GT « Genre et Développement soutenable «

    • Définir les négociations et le Programme d’action Rio +20 et nommer les obstacles qui ont empêché la réalisation d’une égalité des femmes et des hommes depuis 20 ans; croiser l’analyse des obstacles au développement durable et à la réalisation de l’agenda 21 et des grandes conventions de Rio avec cette perspective de genre, notamment en matière macro-économique.

    A cette fin, des éléments clefs se doivent d’être explicitement repris dans les textes et soutenus , notamment comme :

    • Intégrer les nouveaux indicateurs de richesse et de développement (IDH) qui prennent en compte :le travail domestique et de «care » sus toutes ses formes monétaires ou non monétaires

    Les nouveaux indicateurs de richesse et de bien-être doivent intégrer la diminution des violences contre les femmes comme des indicateurs majeurs.

    • Placer les politiques de prévention et de sanction des discriminations et des violences contre les femmes (et les enfants ) au cœur de la redéfinition du mode de développement soutenable.

    • Systématiser la mise en œuvre des budgets nationaux (et locaux ) sensibles au genre et l’élaboration de statistiques sexuées, en les intégrant aux indicateurs de DD

    • Prendre en compte l’ESS au Sud comme au Nord; ce qui contribuera à s’ interroger sur la question des rapports de pouvoir entre Nord et Sud – qui existaient déjà au cœur du mouvement international des femmes – mais restaient invisibles.

    • Soutenir et encourager dans leur développement ce que parallèlement – sur le terrain existe– les projets non centrés sur l’exportation et prenant davantage en considération les besoins des populations . A cet égard, les groupes de femmes ont pu bénéficié de cette approche de « terrain », plus centrée sur les besoins des populations locales.

    • Valoriser et soutenir financièrement, au Nord comme au Sud- les organisations de femmes.

    • Instaurer la parité dans l’accès à la formation et aux nouveaux « emplois verts »( qui doivent être analysés à l’aune de leur impact social et écologique) , notamment ceux ayant une forte composante technologique ( ER, eau, assainissement);

    • Instituer une formation dès le plus jeune âge; identifier les stéréotypes sexistes porteurs de violences notamment (publicité, rôle des medias ….): ‘éducation non sexiste est une des clefs du D soutenable. Intégrer cette notion et sa traduction dans les pratiques et outils éducatifs relatifs à l’environnement et vers un DD

    • Instaurer la parité « qualitative » dans les prises de décision et les instances politiques ; en veillant à ne pas stigmatiser les femmes sous couvert de quotas, remettant en cause leur légitimé et leurs moyens d’actions. La parité introduite par la loi de 2000 est insuffisante pour constituer un réel ferment de transformation sociale débouchant sur une remise en cause par exemple des stéréotypes féminins ….dans la vie publique .

    • Instaurer une parité femmes-hommes dans les processus de participation et de concertation citoyenne à tous les niveaux :local, national, régional , international.

    • Instaurer la prise en compte de l’égalité femmes hommes dans la définition des agendas 21 locaux , plans climat territoriaux , en transversalité à la démarche globale , comme « prise en compte « du pilier social et culturel de ces programmes d’actions. A cet égard, la Charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale est un outil intéressant à croiser avec les stratégies locales de développement soutenable.( issue des Communes d’Europe ) .

    Ref biblio

    • Femmes économie et développement (2001)
    • Quand les femmes comptent (2002);Jules Falquet

    • Regards de femmes sur la globalisation J.Bisilliat – l’Harmattan 2003

    • De gré ou de force -Les femmes dans la mondialisation(2007) Jules Falquet
    • Genre et développement H.Guétat PUF 2008
    • Femmes , économie et développement (De la résistance à la justice sociale ) Isabelle Guérin , Madeleine Hersent , Laurent Fraisse (2011)

    Société civile

    • Agenda 21 des femmes pour une planète en paix et en bonne santé 1992 ( à l’occasion de Rio +15 ;

    • Femmes pour la qualité de la vie; pour une approche féministe du développement durable » 2002

    • Cahier des revendications de la Marche Mondiale des Femmes »Contre la pauvreté et pour le partage des richesses »1998, revues en 2001

    • Forum social mondial, lettre des organisations de femmes, Dakar 2011; Déclaration de l »Assemblée des Femmes, FSM 2009,Belem; déclaration du forum des luttes féministes africaines Kaolack 2011.

    http://www.adequations.org

    La Marche Mondiale des Femmes

    Ce réseau de solidarité féministe internationale a vu le jour en 2000, lorsque des femmes du monde entier ont marché ensemble partout sur la planète afin d’éradiquer la pauvreté et la violence envers les femmes.

    Devenue depuis un réseau permanent, présent lors des forums sociaux , européens et mondiaux notamment, la MMF est implantée sur tous les continents et organise des actions planétaires périodiquement « Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous marcherons! ».

    • Alternatives économiques Pratique – janvier 2011 La longue marche de l’égalité hommes femmes – entretien avec Dominique Meda – chercheuse au Centre d’études de l’emploi
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