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  • Contre le viol, Rassemblons-nous !

    10 septembre 2011

    Le traitement médiatique inacceptable réservé à l’affaire DSK en mai dernier avait suscité une indignation générale et donné lieu à une vive réaction des milieux féministes. Suite à l’abandon des poursuites à son encontre par la justice américaine, EELV et l’ensemble des féministes dénoncent l’indécence avec laquelle la grande majorité des médias accueille le retour de l’ancien directeur du FMI.

    Ainsi que l’a déclaré Eva Joly , “ Les images du retour de Dominique Strauss-Kahn en France, sous les applaudissements, heurtent. Ce n’est pas le retour d’un héros. (…) [C]ela anéantit des dizaines d’années de lutte contre le harcèlement sexuel et les violences faites aux femmes.”

    Sans préjuger du fond de l’affaire, on ne peut que déplorer qu’une accusation aussi sérieuse que celle de viol n’ait pas fait l’objet d’un véritable procès permettant de lever le doute sur la culpabilité ou l’innocence de l’accusé, et donnant droit de cité à la parole de la plaignante. Or, à entendre certaines analyses des médias, les notions même de viol et de harcèlement sexuel paraissent remises en cause par cet abandon des poursuites. Ces analyses génèrent un insupportable climat de suspicion autour de la parole des victimes.

    EELV rappelle que si la présomption d’innocence est un droit légitime, le viol est un crime inscrit dans la loi. Or, nous constatons que de façon croissante les victimes de viol sont nombreuses à être rejetées dans le silence, la culpabilité et l’insulte publique.

    Solidaire avec les victimes de viol, EELV s’indigne que cet abandon des poursuites donne lieu à une telle délégitimation de leurs témoignages.

    Les chiffres sont éloquents : selon les associations, 200 femmes sont violées chaque jour en France, mais seulement 4 d’entre elles verront leur agresseur reconnu comme violeur, jugé et condamné.

    Nous, hommes et femmes, féministes et écologistes, affirmons que toute violence commise contre les femmes doit être punie. Nous exigeons que tous les hommes accusés de viols et d’agressions soient jugés avec le sérieux que ces crimes requièrent et que leurs victimes soient reconnues en tant que telles : qu’on les accueille dignement, qu’on les écoute véritablement et qu’enfin justice leur soit rendue.

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    L’ignorance de nos députés face aux études de genre

    6 septembre 2011

    Plusieurs députés UMP ont récemment demandé la suppression des manuels scolaires mentionnant la théorie du genre, la qualifiant de « fumeuse ».

    Les théories de genre ne sont pas des théories philosophiques – ni de la biologie – mais des théories de sciences sociales.

    Manifestement ces 80 députés ne connaissent rien aux études de genre, et ne comprennent en rien la différence entre le sexe mâle ou femelle et la construction d’une identité sociale féminine ou masculine. C’est pourtant ce que signifie le genre qui met l’accent sur les dimensions sociales, politiques et culturelles de l’appartenance à une identité sexuée. Ce qui est central dans ce concept, ce sont les rappports sociaux, mais aussi les rapports de pouvoir.

    Mme Françoise Héritier, anthropologue et qui a succédé à Claude-Levy Strauss au collège de France, explique cette construction du féminin et du masculin1. Doit-on remettre en cause le sérieux des professeur du Collège de France ?

    Nous pourrions citer les études très fouillées, argumentées et justifiées de Monique Witting, Nicole-Claude Matthieu, Eric Fassin, Marie-Hénène Bourcier… Tous ces gens sont d’éminents professeurs qui dispensent des cours à l’Université.

    Le savoir dispensé à l’Université ne vaudrait-il rien ? Les diplômes obtenus par ces professeurs ne sont que du vent ?

    L’idéologie et les allégations sans fondement ne sont pas du côté de professeurs mais bien de ces députés qui veulent imposer leur vision de la société aux élèves. C’est pourquoi Europe Ecologie Les Verts espère que le ministre de l’éducation n’outrepassera pas ses fonctions en cédant à ce groupe de pression conservateur et en modifiant le contenu des manuels scolaire.

    La suppression de cette notion dans les manuels scolaires ouvre la voie à tous les stéréotypes reçus en termes de discriminations liées au genre et aussi à toutes les formes de violences , visuelles, verbales ou physiques qui en sont le corollaire.

    1Françoise HERITIER, Masculin-Féminin. La pensée de la différence, Odile Jacob, 1996.

    Note :

    Les théories de genre se basent sur des informations vérifiables et vérifiées : biologiquement parlant, il n’existe pas que deux sexes. Les études de médecines témoignent qu’ils existent des personnes inter-sexuées qui sont nées avec les deux sexes, ou un sexe partiel.

    Les cas d’inter-sexes ne sont pas si rares, et nous avons tous et toutes déjà dû en croiser, en côtoyer. Il concerne une personne sur 2 000 en tenant compte de la discordance entre les gonades et les chromosomes. L’organisation internationale des intersexués avance le chiffre d’une personne intersexuée sur 500 si l’on prend en compte toutes les variations du développement sexuel, des hormones, des gènes, etc.

    Discordance de patrimoine génétique, de caractéristiques physiques… les frontières sont floues : non, il n’existe pas que deux sexes, mais plein de sexes.

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    Intervention du 2 avril au Conseil Fédéral Transitoire

    12 mai 2011

    Lors de chaque conseil fédéral, les commissions thématiques disposent d’un temps de parole. Ceci est l’intervention du conseil fédéral du 2/3 avril 2011.

    En ce lendemain d’élections cantonales, j’aimerai vous parler du manque de représentativité des femmes.

    Tout d’abord sur les candidatures. Même si EELV a présenté plus de femmes titulaires que lors des élections cantonales 2008, et plus que les autres partis politiques pour cette année, cela reste clairement insuffisant : 35,8 % de femmes titulaires ! Même dans un parti politique féministe comme le notre, nous voyons bien la difficulté à applique le principe de la parité.

    La parité, rappelons-le a deux objectifs : favoriser l’engagement des femmes en politique en montrant et démontrant qu’il est possible d’être candidate, et avoir une représentativité démocratiques de nos assemblées. En effet, celles-ci sont sensées représenter l’ensemble de la population française. Comment pouvons-nous croire à cela quand 13,8% des Conseils Généraux (18 % pour l’Assemblée Nationale) sont constitués de femmes ?

    Le manque de représentativité des femmes existe pour les candidatures, mais est encore plus présent pour les élues : 23 % de femmes candidates pour 14 % de femmes élues. Et si elles sont moins bien élues, il y a deux explications possibles : Soit les femmes font de moins bonnes campagnes – ce qui n’est pas réaliste -, soit elles sont candidates sur des circonscriptions non gagnables.

    C’est donc à l’intérieur même du parti politique, lors des désignations, que se situe les difficultés pour les femmes.

    Et ces difficultés s’ajoutent aux parcours personnels : comment trouver le temps de s’engager en politique quand 80% des tâches ménagères sont réalisées par les femmes ? Comment se représenter élue quand notre imaginaire nous renvoie un homme blanc de 50 ans avec une écharpe tricolore ?

    Que faut-il tirer comme conclusions de ces chiffres ? Ce qui compte, c’est le mode de scrutin.

    On le voit bien, en comparant ces chiffres avec les conseils régionaux, où presque la moitié des assemblées sont féminines : Un mode de scrutin uninominal ne peut être que défavorable à la représentativité des femmes.

    C’est pour cela que nous devons – entre autre ! nous opposer à la réforme territorial qui nous est proposée. Cette réforme qui doit fusionner régions et départements (et avec laquelle nous aurions pu être d’accord, puisque nous demandons la suppression de ce dernier échelon) prend le plus mauvais de ce qui se fait, en particulier pour le mode de scrutin qui serait uninominal.

    Nous devons exiger pour toute élection une parité de résultat, avec des scrutins de listes systématiques.

    Mais la réforme territoriale est aussi néfaste sur d’autres aspects : avec la suppression de l’échelon départemental, c’est la diminution de possibilité de demande de subvention pour les associations qui diminue. À la fois parce que c’était le département qui soutenait pour une grosse part le budget des associations, mais aussi parce que la fusion des instances n’aboutira certainement pas à la fusion des subventions. Avec le désengagement de l’État en plus, il est plus que probable que toutes les associations verront leur budget diminuer.

    Les associations féministes sont souvent touchées très durement, n’étant pas vues comme « prioritaires ». Mais nous parlons bien là d’associations telles que le planning familial ou SOS femmes : des associations absolument essentielles pour protéger les femmes fragilisées, ou pour accéder à la contraception et à l’avortement, en particulier pour les jeunes ou les femmes sans papiers.

    Pour les associations, comme pour tout le secteur de l’ESS, cela signifie une baisse des activités et une baisse du nombre d’emplois, dans ce secteur où l’emploi est souvent déjà précaire et féminin.

    Pour toutes ces raisons, la réforme territoriale n’est pas acceptable.

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    Assez du viol comme arme de guerre

    7 mars 2011

    Communiqué de presse du 7 mars 2011

    Alors que la Côte d’Ivoire voit sa situation se durcir, comme en témoignent les nombreux morts de la semaine passée, Europe Écologie Les Verts s’insurge contre les doubles crimes commis à l’encontre des femmes. Porteuses de grands changements économiques et politiques, elles participent aux manifestations comme les hommes et, à ce titre, sont hélas tout autant les cibles des balles.

    Mais ce que ne subissent pas les hommes, ce sont les viols. Les viols, qui sont de réels crimes de guerre, sont commis par des  »uniformes » des deux camps à des femmes qui ne portent pas plainte, n’ayant aucune confiance en la police ni la justice.

    Alors que le monde entier s’apprête à célébrer la journée internationale des droits des femmes, n’oublions pas cette triste réalité, en Côte d’Ivoire comme dans tous les pays en guerre : les
    femmes sont encore et toujours considérées, par ces crimes sexuels, comme des objets et non comme les révoltées qu’elles sont.

    Djamila Sonzogni, Porte-parole

    Sarah Trichet-Allaire, Responsable de la commission Féminisme

    Contact Djamila Sonzogni: 06 72 16 84 35

    Attachée de presse:

    Marjorie Delmond 01 53 19 53 15

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    Journée internationale des droits des femmes

    3 mars 2011

    Cette année, la journée des droits des femmes a un écho particulier, une musique de liberté qui l’accompagne. La chute des dictatures tunisiennes et égyptiennes est porteuse d’espoir pour les femmes de ces deux pays, et, au-delà, pour les femmes du monde entier.

    Les revendications de ces femmes à leurs droits et à l’autonomie au même titre que les hommes ont été affirmées pendant ces révolutions. Également parties prenantes dans les revendications révolutionnaires, elles savent que l’émancipation de tous passent par l’émancipation de toutes. Elles connaissent les risques d’affirmer leur liberté, que cela soit du refus de porter le voile, à celui de dépendre d’un conjoint ou d’un père.

    Si les femmes d’Europe, d’ Afrique, d’Amérique, d’Inde, de Chine ou d’Asie ont très souvent perdu leurs droits en temps de guerre et en régime autoritariste, quelle qu’en fut l’avancée (droit à l’avortement restreint en Italie, droit au travail en Arabie Saoudite, droit à l’éducation un peu partout, droit à l’espace public, droit à ne pas être un corps-objet), ces temps de révolution sont propices à gagner leurs droits.

    Mais aujourd’hui, et comme dans toute l’histoire de l’humanité, elles sont victimes d’une invisibilité criante. Dans le premier gouvernement tunisien après le départ de Ben Ali, seulement trois femmes étaient présentes.

    Après le départ de Moubarak, il n’y a eu aucune femme dans le conseil des sages, et il n’y en a aucune dans le comité constitutionnel sensé réformer la constitution. Elles sont très peu présentes dans les médias. Et des voix commencent à s’élever contre les femmes.

    Oui, les révolutions arabes sont porteuses d’espoir. Mais pour les femmes, la lutte ne s’arrête pas au départ d’un dictateur. Il faut continuer jusqu’à l’obtention de leurs pleins droits, qui sont au coeur du projet écologique et démocratique. Ces droits tiennent en 3 points du féminisme humaniste :

    • l’égalité de droits et de devoirs dans le code civil et civique, famille, mariage, éducation (égalité des droits dans le mariage, autorité parentale conjointe, parité en politique)

    • le droit fondamental d’être un être humain, une personne  et une citoyenne à part entière (corps-sujet, libre disposition de ses ressources,  prise en compte de la culture des femmes dans le débat politique)

    • le droit de se projeter dans l’avenir collectif des société qui bougent, en direct, et pas via éducation des enfants interposés


    En France aussi, les rapports de domination hommes/femmes sont toujours à l’oeuvre. Force est de constater les inégalités dont les femmes sont l’objet. Elles continuent à se battre :

    - Pour l’égalité des salaires, la mixité de l’emploi et la régularisation de toutes les travailleuses sans papiers, contre le travail partiel imposé et la précarisation : 80% des salariés qui vivent avec 750€ par mois sont des femmes.

    - Pour le droit à l’avortement et la contraception menacé par la casse de l’hôpital public et la remise en question de la sécurité sociale.

    - Pour le maintien et le développement du service public : santé, petite enfance, éducation, justice… et contre la réforme des collectivités territoriales.

    - Pour l’application de la loi du 9 juillet 2010 contre les violences faites aux femmes, le comité de suivi et de vigilance exige des moyens.

    - Pour le respect du droit d’asile pour les femmes persécutées, non seulement en raison de leurs opinions politiques ou dans le cadre de persécutions racistes et religieuses, mais aussi de leur orientation sexuelle.

    - Pour une véritable lutte contre la lesbophobie, le sexisme, le racisme et toutes les formes de discrimination dont sont victimes les femmes, pour une véritable politique d’éducation à l’égalité.

    Nos luttes sont communes et nos aspirations se rejoignent : qu’on vive à Tunis, Kaboul, Rome ou Varsovie, Kinshasa ou Paris, les combats pour l’EGALITE, la LIBERTE et la DIGNITE nous réunissaient hier et nous rassemblent aujourd’hui.

    Partout dans le monde des femmes font entendre leur voix pour revendiquer la dignité, l’égalité et la liberté.

    Toutes et tous ensemble pour un monde égalitaire, laïque et contre la mondialisation néolibérale, manifestons le samedi 5 mars à 14h30 au Trocadéro (Parvis des droits de l’homme)

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    Intervention au Conseil Fédéral

    3 février 2011

    Lors de chaque conseil fédéral, les commissions thématiques disposent d’un temps de parole. Ceci est l’intervention du conseil fédéral du 29/30 janvier 2011.

    Europe Écologie les Verts porte le féminisme parmi ses valeurs fondamentales. Et ce n’est pas chose facile aujourd’hui, car le féminisme, les droits des femmes, se font attaquer de toute part. Je ne vous rappelle pas les chiffres ignobles des violences faites aux femmes, les inégalités salariales – tout récemment, l’État est revenu sur l’obligation d’audit des entreprises qui devait permettre de mettre en évidence les freins aux inégalités salariales et y remédier -, l’image des femmes véhiculée dans la publicité ou la diminution des crédits aux centre IVG.
    L’IVG, justement. La semaine dernière, encore, une manifestation « pro-life » se déroulait à Paris, réunissant beaucoup de monde, des jeunes. Beaucoup trop de monde.
    Mais nous aussi, au sein du parti, nous pouvons constater une régression : le manque de parité aux cantonales. Bien que cela soit mieux que la dernière fois, nous n’atteignons pas encore une moitié de titulaires féminines. Les jeudis de l’écologie, où les intervenants sont très majoritairement des hommes. Le vocabulaire, encore, et malgré le peu d’effort que cela demande. Au lieu de parler de « réseau de coopérateurs », parlons de « réseau coopératif ». Même si ce n’est certes pas notre combat principal, cela reflète le manque d’intérêt pour le féminisme au sein de notre parti, comme au sein de la société.

    Et pourtant, nous avons tout intérêt à mettre le féminisme au coeur de nos revendications. Des électrices, des électeurs, nous attendent sur ce terrain. Des adhérentes et des adhérents également.

    Un mot sur l’actualité, à présent. En ce moment est examiné la loi sur la bio-éthique. La commission féminisme, avec d’autres, discute depuis un certain temps sur ces sujets. La Gestation Pour Autrui, notamment, la GPA, a fait l’objet d’un atelier commun lors des Journées d’Été de Nantes avec les commissions LGBT, santé et justice.
    Pour nous, notre position est claire. Nous n’acceptons pas la GPA : il s’agit d’une instrumentalisation du corps des femmes.
    Pour favoriser la parentalité des couples homosexuels masculins, nous préférons que d’autres voies soient privilégiées, comme l’adoption ou les projets de co-parentalité. Et pour les couples lesbiens, tout comme pour les femmes célibataires, autorisons la Procréation Médicalement Assistée, la PMA.

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    Décès de Claire Villiers

    4 décembre 2010

    La Commission féminisme des Verts exprime sa très grande peine face au décès de la militante exceptionnelle qu’était Claire Villiers. Pendant une quinzaine d’années elle s’est battue contre le cancer, tout en continuant à lutter avec détermination contre toutes les inégalités, toutes les discriminations. Claire était infatigable quand elle s’opposait à toute les injustices.

    Toutes celles et tous ceux qui ont eu la chance de la rencontrer, de travailler avec elle, de mener des actions avec elle, ne pourront pas oublier sa personnalité généreuse, attentive à chacun et chacune, surtout aux plus pauvres.

    Ses engagements, elle les a vécu à fond, que ce soit dès sa jeunesse dans la JOC, plus tard dans le militantisme syndical, dans l’action aux côtés des chômeurs,  puis dans l’action politique… toujours déterminée à fédérer des énergies pour agir pour un monde meilleur !

    Claire Villiers était aussi une femme politique, au sens noble du terme : une réflexion solide, une réelle capacité d’analyse politique au service d’actions concrètes « pour changer le monde ».

    C’est une perte immense, pour toute la Gauche, pour la réflexion et l’action politique, mais aussi humainement pour chacune et chacun d’entre nous !

    Nous tenons à témoigner à son fils Pierre, à ses deux sœurs, à toutes et tous ses compagnons de lutte et ami/es, le respect et l’amitié que nous portons à la mémoire de Claire.

    Nous devons toutes et tous ensemble « reprendre le flambeau » et agir pour cette vision généreuse du monde pour lequel elle s’est tant battue.

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    25 novembre, Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes : Encore une année de trop

    24 novembre 2010


    Le communiqué sur le site d’EELV a été raccourci, mais en voici la version intégrale :

    L’Assemblée Générale des Nations Unies a instauré en 1999 la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. S’il est important de sortir du silence et des tabous et malgré les avancées, notamment grâce à la loi de juillet 2010, chaque nouvelle journée internationale contre les violences faites aux femmes est un échec.

    En effet, 11 ans après la mise en place de cette journée, les violences faites aux femmes au sein du couple ne diminuent pas. En 2008-2009, 57 % des violences infligées aux femmes le sont au sein du foyer et une femme meurt encore tous les deux jours et demi sous les coups de son conjoint. Mais ces violences ne se limitent pas aux murs du foyer ! « En 2007-2008, plus de 312 000 femmes ont été victimes de violences sexuelles, dont 225 000 de la part d’une personne extérieure à leur ménage »1. Faut-il le rappeler ? Les femmes sont aujourd’hui cinq fois plus victimes que les hommes de violences sexuelles.

    Ces chiffres le montre : les violences faites aux femmes ne sont pas des problèmes individuels, mais un problème de société, d’une société où les relations femmes/hommes ne sont pas égalitaires, mais sont encore sur une base dominant/dominé liée au système patriarcal, d’où une domination masculine. Si nous voulons un jour en finir avec ce fléau, nous devons promouvoir une véritable égalité femme/homme, se traduisant par une même rémunération du travail, une reconnaissance des femmes comme aussi compétentes que les hommes pour tenir des postes à responsabilité, la fin d’un système médiatique qui légitime l’homme comme acteur majeur de la société et la mise en place d’une éducation luttant contre les stéréotypes de genre dès le plus jeune âge.

    Nous devons surtout ne plus laisser passer les petits gestes ou les grands actes de discrimination ou de violence dont nous sommes tous témoins. Les nombreux témoignages de violences, que l’on retrouve par exemple sur le site Vie de meuf2, sont le reflet d’une vision passéiste des femmes, femmes objets, femmes sexuelles, mais certainement pas femmes responsables ou dirigeantes ! Des violences verbales que certains hommes se permettent car ils ne peuvent voir les femmes comme leurs égales, et qui sont le premier barreau d’une échelle qui grimpe jusqu’au viol et au meurtre.

    Europe Écologie/Les Verts appellent donc, une année encore, à se mobiliser contre les violences faites aux femmes, en se rassemblant avec l’ensemble du collectif national pour le droit des femmes partout en France ce 25 novembre, et notamment à 19 heures, place du Bataillon du Pacifique, face à Bercy.
    Nous demandons également que cette journée soit suivi d’effet par le renforcement chaque jour de la lutte contre les inégalités femmes/hommes, l’augmentation de la communication autour de la situation des femmes victimes de violence et du soutien, notamment financier, aux associations engagées contre ces violences.

    1 – Rapport gouvernemental, les Chiffres clés : l’égalité entre les femmes et les hommes 2009
    2 – « Lors de la convention des cadres de mon entreprise, je me suis retrouvée à la table de mon directeur, passablement éméché. Il a payé un cocktail type mojito à une de mes collègue, en disant ouvertement qu’il voulait la faire boire pour la « sauter » après le repas. A part moi, personne n’a réagi parmi la dizaine de personnes présentes autour de la table. »
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    Le droit à l’avortement : un droit fragilisé Défendons-le !

    4 novembre 2010

    Communiqué de presse du 4 novembre 2010

    Europe Ecologie – Les Verts appelle à manifester le 6 novembre contre le démantèlement de l’hôpital public et pour le droit à l’avortement.

    Le droit à l’avortement acquis de longue lutte est aujourd’hui menacé : les plannings familiaux manquent de moyens, le parcours pour avorter est souvent semé d’embûches : délais trop longs pour prendre un rendez-vous, demande d’avance de frais, fermeture de centres d’IVG de proximité, culpabilisation…

    Limiter le droit à l’avortement ne réduit pas le nombre d’avortements mais seulement les possibilités offertes aux femmes, ce qui contribue à reporter inutilement le moment de l’opération. On estime que 40% des femmes en France auront recours à l’interruption volontaire de grossesse. Ce n’est pas une question marginale mais une liberté fondamentale pour les femmes : le droit de disposer de son corps et de faire un choix de vie.

    L’application de la loi connaît des difficultés croissantes du fait de la non-revalorisation du tarif de l’acte depuis 1991 qui a entraîné un net désengagement des centres privés dont le nombre s’est réduit de 36 % en 5 ans. Cela a pour conséquence une surcharge des services publics qui placent hors délai nombre de femmes obligées de se rendre aux Pays Bas ou en Grande Bretagne, comme avant 1975.

    Dans une période où les valeurs conservatrices font leur retour, où le mouvement pro-life se renforce et où le système de santé publique est en danger, le droit à l’avortement ne doit pas devenir un droit inaccessible. L’ensemble des moyens nécessaires pour maintenir le droit à l’avortement en tant que droit effectif doivent être mis en place. Il est nécessaire d’insister sur la réouverture des centres de proximité, l’éducation à la sexualité, mais aussi la gratuité de l’IVG ainsi que de l’ensemble des moyens contraceptifs.

    Car rien n’est acquis, rejoignez nous samedi 6 novembre à 14h place d’Italie !

    Djamila Sonzogni, Porte-parole

    Sarah Trichet-Allaire, Responsable de la commission Féminisme des Verts

    À voir sur le site internet des Verts

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