1. La semaine de 4 jours, clef d’une nouvelle société

    Depuis neuf ans, la droite a consciencieusement vidé de leur substance les lois sur la réduction du temps de travail. Face à ce travail de sape, le PS reste muet : il n’y a pas un mot sur le temps de travail dans le Projet adopté début avril. Pendant ce temps là, selon l’Insee, avec les heures supplémentaires, la durée réelle du travail pour un salarié à temps plein est revenue à 39,4 heures. Depuis trente ans, nous avons fait des gains de productivité colossaux mais la durée d’un temps plein est restée quasiment stable. Du coup, c’est un \ »partage du travail\ » sauvage qui s’est installé :> 4 millions de personnes font 0 heure par semaine (les chômeurs),> 19 millions travaillent plein pot (parfois trop),> 4 millions sont à temps partiel, en CDD ou en intérim (à mi-temps sur l’année). …

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  2. Pas de projet écologiste sans projet culturel !

    La galaxie écologiste a depuis 2009 entamé une mue qui nous a rendu plus visibles, plus écoutés par l’ensemble de la population, plus crédibles aussi, concernant la protection de l’environnement, la conversion écologique de notre économie, la nécessité d’une écologie visant à la réduction des inégalités sociales et environnementales…Concernant les questions sociétales, les écologistes sont identifiés depuis longtemps dans la lutte pour une représentation juste de la diversité de notre société et l’égalité des droits.Pourtant, la montée des idées du Front National et sa banalisation dans le discours politique et médiatique doivent nous alerter sur la nécessité de porter plus fortement la conviction que pour lutter efficacement contre les discours de haine et d’exclusion, nous devons défendre une autre vision de la société, qui travaille à \ »faire société\ », à recréer du lien, autour d’un projet commun qui se nourrit de cultures diverses.Nous devons porter un projet qui, pour remettre le citoyen au cœur de la société, lui redonne les moyens d’appréhender le monde de manière critique, qui émancipe chacun et chacune des \ »à priori\ », des frontières, et où la mise en commun des richesses, des pratiques et des cultures signifie plus de bien-être, plus d’échanges et à terme plus de compréhension mutuelle.Depuis plus de 15 ans, les écologistes développent une pensée spécifique sur les politiques culturelles, qui s’appuie sur les notions de démocratie, de diversité, d’économie sociale et solidaire et d’éducation populaire. La déclaration pour la diversité culturelle de l’UNESCO et l’Agenda 21 de la culture adopté par CGLU, en sont les piliers. À cela s’ajoutent les combats pour la défense de la liberté d’expression et de création, contre la censure et le \ »fait du prince\ ». Une politique culturelle aujourd’hui ne peut en effet plus être soumise à une pensée malrussienne, basée sur l’obsession de « l’excellence » et « le rayonnement » de quelques artistes ou intellectuels, éclairant et guidant le peuple dans l’obscurité ! Elle ne peut plus être aliénée aux seules lois du marché ou instrumentalisée au service du développement économique des territoires, au risque de sombrer dans des perspectives stériles et mortifères.Intégrer la Culture comme un axe consubstantiel au projet écologiste, c’est la condition sine qua non pour reconquérir la confiance des citoyens et ce vivre-ensemble ébranlé par la mondialisation culturelle.Il ne s’agit plus, aujourd’hui, de proposer aux citoyen/nes de simples biens ou moments de consommation culturelle. Il nous faut imaginer une politique pour la création et l’action culturelle qui soit inclusive, permettant de bénéficier d’une éducation artistique dès le plus jeune âge quel que soit le genre ou l’origine, et qui propose à la société dans sa diversité de redevenir acteur du champ culturel. Nous pouvons retrouver des moyens pour favoriser et amplifier les pratiques amateures, et engager une réflexion pour pérenniser l’emploi culturel, par une réinterrogation positive et partagée des dispositifs de l’intermittence et des droits d’auteurs. Nous devons favoriser des écosystèmes culturels équilibrés permettant aux émergences artistiques et aux nouvelles pratiques culturelles de s’épanouir, en répartissant plus équitablement les ressources publiques pour la culture.Les artistes doivent pouvoir retrouver leur place au cœur de la Cité, et proposer, à l’issue d’une concertation dans toutes les régions de France, une charte éthique et démocratique refondant les relations entre le Ministère de la Culture et les acteurs de la création et de l’action culturelle.Notre projet intègre également la défense des langues régionales, la préservation et l’inventaire du patrimoine immatériel, la refonte du service public audiovisuel et la promotion d’une autre vision de l’Europe de la culture qui contribue à une plus grande équité culturelle des territoires, y compris hors de France.En cela, nous devrons porter une véritable réforme territoriale pour les politiques culturelles et défendre cette compétence de manière obligatoire dans les intercommunalités et les régions.C’est sur la base de ce texte, que nous appelons le nouveau bureau exécutif, son/sa Secrétaire National/e, le/la Candidat/e désigné/e par la primaire écologiste, à s’engager, aux cotés de la commission nationale culture EELV, à défendre et porter le projet culturel des écologistes comme une part indissociable de notre projet politique. Nous demandons à celui/celle qui aura la responsabilité de porter les idées écologistes de ne pas considérer la culture comme un simple supplément d’âme ou pourvoyeur de prestigieux membres de comité de soutien, mais bien comme un axe essentiel de la pensée écologiste. Nous nous engageons, à proposer des actions, des écrits et des rencontres qui permettent au candidat de mieux appréhender les enjeux liés aux politiques culturelles.> Télécharger le coupon de signature (format PDF) …

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  3. Laïcité n’est pas racisme !

    Depuis quelques années, nous assistons à une véritable libération de la parole raciste de nos dirigeants politiques surfant sur les thèses de l’extrême droite. Celles-ci visent les personnes issues de nos anciennescolonies : loi sur l’apport positif de la colonisation, présentation de l’immigration comme un danger pour la supposée « identité nationale », stigmatisation des musulmans en pointant leur « accroissement », volontéde réduire l’immigration légale et le regroupement familial, éthnicisation de la question sociale dans nos quartiers populaires, campagnes contre « l’islamisation » de la France.Cette vision culturaliste d’un monde traversé par un « choc » entre « civilisations » supposées incompatibles est en train de gagner la « bataille des esprits » et de transformer durablement la matrice d’analyse de la réalité sociale et politique.Aujourd’hui ces discours ne sont plus l’apanage de l’extrême droite mais traversent l’ensemble de nos sociétés. En France, cette vision est entrée en résonance avec une certaine tradition de hiérarchisation des cultures héritées de notre histoire coloniale.L’un des tours de « passe passe » qui a permis, malgré une tradition anti-raciste et anti-coloniale, d’étendre ces grilles d’analyse même au sein de l’institution républicaine, s’est fait par l’instrumentalisation et le pervertissement de la notion de « laïcité ».La laïcité est un principe de séparation de l’institution républicaine et des institutions religieuses destiné à assurer l’autonomie de l’individu. La laïcité, c’est le droit de croire comme celui de ne pas croire. La laïcité c’est le droit pour chacun de définir lui même son identité d’individu dans le respect d’un construire ensemble permettant à chacun d’avoir sa place. Bref, la laïcité est un outil de liberté, d’égalité et de fraternité, un outil de démocratie.Malheureusement, certains confondent la défense de la laïcité avec le fait d’imposer une identité « majoritaire » (certains diront « nationale ») à ceux, les juifs, les musulmans, les immigrés et autres « minoritaires » supposés par essence être incapables de « s’intégrer » sinon « s’assimiler » à la communauté « majoritaire ».Avec le débat sur la laïcité à la sauce UMP, l’appel à la tenue d’assises contre l’islamisation de la France ou encore avec l’assimilation, faite par Marine Le Pen, des prières de rue faites par les « musulmans » à l’occupation nazie, un pas dans l’instrumentalisation de la laïcité vient d’être franchi. Le discours anti-arabe des années 80 est recyclé, sous couvert de pseudo-laïcité, à un discours anti-musulman. Le vocabulaire change, le racisme reste.Désormais, nous le constatons au quotidien, le danger d’instrumentalisation est réel. Des personnes de bonne foi, pensant défendre sincèrement la laïcité, sont trompées par ce nouveau vocable.La France est diverse, c’est un état de fait qu’il faut accepter. La critique des religions, de toutes les religions, est un droit mais critiquer les religions cela ne signifie pas accepter la relégation communautaire et nier aux individus croyants le droit au libre arbitre et à leur droits de citoyens.La défense de la laïcité doit au contraire se faire dans le respect de l’autonomie des individus, c’est-à-dire par la recherche de l’adhésion volontaire à un modèle de vivre ensemble laissant à chacun sa place et respectant l’égalité entre les citoyens.Il ne s’agit pas de nier les mécanismes de repli identitaire que l’on voit poindre un peu partout. Cependant, ne nous trompons pas de cible. Ce repli n’est pas l’apanage des « minorités » mais est un phénomène qui s’amplifie en réaction à une mondialisation libérale affaiblissant les systèmes collectifs de protection sociale et généralisant une culture de compétition entre êtres humains réduits à un statut de consommateurs et de cibles marketing.La réponse à la fragmentation de nos sociétés ne se fera pas en mettant de l’huile sur le feu des réactions identitaires mais en proposant un projet collectif et politique nouveau redonnant de l’espérance dans lesprocessus collectifs et dans un horizon meilleur pour tous.La génération d’après guerre a su faire adhérer les peuples européens à un nouveau projet de progrès social et de paix. Aujourd’hui, avec les guerres, les crises économiques, sociales et écologiques, il est évident que le modèle hérité de nos parents n’est plus apte à répondre aux besoins d’aujourd’hui.Ceux qui veulent dépasser le modèle du XXème siècle pour revenir à celui des « croisades » et du rêve des « conquêtes » coloniales (discours de 2007 de N. Sarkozy à Toulon), se fourvoient lourdement. Notre générationdoit réinventer un rêve européen, un rêve qui répond aux questions d’aujourd’hui sans reproduire les erreurs du passé, un rêve de paix, d’équilibre entre les êtres humains et leur environnement. Nous, écologistes, avons un immense défi à relever. …

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  4. Pas de projet écologiste sans projet culturel !

    La galaxie écologiste a depuis 2009 entamé une mue qui nous a rendu plus visibles, plus écoutés par l’ensemble de la population, plus crédibles aussi, concernant la protection de l’environnement, la conversion écologique de notre économie, la nécessité d’une écologie visant à la réduction des inégalités sociales et environnementales…Concernant les questions sociétales, les écologistes sont identifiés depuis longtemps dans la lutte pour une représentation juste de la diversité de notre société et l’égalité des droits.Pourtant, la montée des idées du Front National et sa banalisation dans le discours politique et médiatique doivent nous alerter sur la nécessité de porter plus fortement la conviction que pour lutter efficacement contre les discours de haine et d’exclusion, nous devons défendre une autre vision de la société, qui travaille à \ »faire société\ », à recréer du lien, autour d’un projet commun qui se nourrit de cultures diverses.Nous devons porter un projet qui, pour remettre le citoyen au cœur de la société, lui redonne les moyens d’appréhender le monde de manière critique, qui émancipe chacun et chacune des \ »à priori\ », des frontières, et où la mise en commun des richesses, des pratiques et des cultures signifie plus de bien-être, plus d’échanges et à terme plus de compréhension mutuelle.Depuis plus de 15 ans, les écologistes développent une pensée spécifique sur les politiques culturelles, qui s’appuie sur les notions de démocratie, de diversité, d’économie sociale et solidaire et d’éducation populaire. La déclaration pour la diversité culturelle de l’UNESCO et l’Agenda 21 de la culture adopté par CGLU, en sont les piliers. À cela s’ajoutent les combats pour la défense de la liberté d’expression et de création, contre la censure et le \ »fait du prince\ ». Une politique culturelle aujourd’hui ne peut en effet plus être soumise à une pensée malrussienne, basée sur l’obsession de « l’excellence » et « le rayonnement » de quelques artistes ou intellectuels, éclairant et guidant le peuple dans l’obscurité ! Elle ne peut plus être aliénée aux seules lois du marché ou instrumentalisée au service du développement économique des territoires, au risque de sombrer dans des perspectives stériles et mortifères.Intégrer la Culture comme un axe consubstantiel au projet écologiste, c’est la condition sine qua non pour reconquérir la confiance des citoyens et ce vivre ensemble ébranlé par la mondialisation culturelle.Il ne s’agit plus, aujourd’hui, de proposer aux citoyen/nes de simples biens ou moments de consommation culturelle. Il nous faut imaginer une politique pour la création et l’action culturelle qui soit inclusive, permettant de bénéficier d’une éducation artistique dès le plus jeune âge quel que soit le genre ou l’origine, et qui propose à la société dans sa diversité de redevenir acteur du champ culturel. Nous pouvons retrouver des moyens pour favoriser et amplifier les pratiques amateures, et engager une réflexion pour pérenniser l’emploi culturel, par une réinterrogation positive et partagée des dispositifs de l’intermittence et des droits d’auteurs. Nous devons favoriser des écosystèmes culturels équilibrés permettant aux émergences artistiques et aux nouvelles pratiques culturelles de s’épanouir, en répartissant plus équitablement les ressources publiques pour la culture.Les artistes doivent pouvoir retrouver leur place au cœur de la Cité, et proposer, à l’issue d’une concertation dans toutes les régions de France, une charte éthique et démocratique refondant les relations entre le Ministère de la Culture et les acteurs de la création et de l’action culturelle.Notre projet intègre également la défense des langues régionales, la préservation et l’inventaire du patrimoine immatériel, la refonte du service public audiovisuel et la promotion d’une autre vision de l’Europe de la culture qui contribue à une plus grande équité culturelle des territoires, y compris hors de France.En cela, nous devrons porter une véritable réforme territoriale pour les politiques culturelles et défendre cette compétence de manière obligatoire dans les intercommunalités et les régions.C’est sur la base de ce texte, que nous appelons le nouveau bureau exécutif, son/sa Secrétaire National/e, le/la Candidat/e désigné/e par la primaire écologiste, à s’engager, aux cotés de la commission nationale culture EELV, à défendre et porter le projet culturel des écologistes comme une part indissociable de notre projet politique. Nous demandons à celui/celle qui aura la responsabilité de porter les idées écologistes de ne pas considérer la culture comme un simple supplément d’âme ou pourvoyeur de prestigieux membres de comité de soutien, mais bien comme un axe essentiel de la pensée écologiste. Nous nous engageons, à proposer des actions, des écrits et des rencontres qui permettent au candidat de mieux appréhender les enjeux liés aux politiques culturelles.> Télécharger le coupon de signature (format PDF) …

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  5. Pour une Europe sans armes ni centrales nucléaires

    Réunie en Congrès constitutif à La Rochelle les 4 et 5 juin 2011, Europe Ecologie-les Verts approuve et fait sien l’appel suivant pour une Europe sans armes ni centrales nucléaires : 1. L’Europe est composée de peuples situés sur un même continent, constitués en Etats et nations de langues et de cultures diverses, qui se sont tantôt rassemblés et tantôt combattus, et qui puisent dans cette longue histoire commune la volonté de devenir une seule entité culturelle et politique, fondée sur des valeurs et des aspirations capables d’harmoniser leurs différences et de préserver la paix. 2. Ainsi définie par la conscience et la volonté des peuples et des personnes qui la composent de partager une même destinée, l’Europe doit tirer les leçons de son propre passé dans ce qu’il a eu d’exaltant mais aussi de tragique, afin d’envisager et de construire un avenir conforme à ses valeurs et ses aspirations. 3. Au cours du long processus historique qui l’a formée, l’Europe a apporté sa part aux arts, aux sciences, aux techniques, à la pensée et à la création humaines, mais elle a aussi connu de nombreuses guerres, colonisé en partie le reste du monde, provoqué deux guerres mondiales, subi et exporté des dictatures, atteint le paroxysme de la violence en inventant les camps de concentration et les totalitarismes génocidaires. 4. Au terme de ce processus, le respect de la personne humaine est devenu la première des valeurs de l’Europe; toutes les autres lui sont subordonnées; il entraîne de nombreuses conséquences politiques, sociales, économiques, juridiques, morales et culturelles. 5. Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est une autre de ces valeurs. 6. La démocratie, ou gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple, est à la fois un idéal et un moyen de concilier des aspirations contradictoires ; c’est pourquoi la défense de la démocratie est constitutive de l’Europe passée, présente et à venir. 7. Dorénavant, les citoyens européens considèrent que le respect des personnes et l’approfondissement de la démocratie sont les meilleurs garants d’une paix juste et durable, à l’échelle du continent européen comme à l’échelle mondiale. 8. Les institutions existantes de l’Union Européenne représentent un cadre utile à la construction d’une Europe pacifiée et pacifique, mais doivent être rendues plus démocratiques au moyen de processus eux-mêmes démocratiques ; ainsi, les peuples doivent être directement consultés sur les questions d’importance qui engagent leur avenir, celui de l’Europe, et dans une certaine mesure, l’avenir du monde. 9. Une constitution européenne retenant les meilleurs acquis du passé, définissant l’Europe à construire et la situant dans le monde fait partie de ces questions majeures qui devraient être tranchées par référendum. 10. Les moyens de préserver la paix et de garantir la sécurité collective en font aussi partie. 11. Les modèles de production, de consommation, d’échanges, les rapports avec la nature et la protection de l’environnement, en font partie en tant que choix de civilisation. 12. A ces divers titres, l’énergie nucléaire sous son double aspect civil et militaire aurait dû et devra faire l’objet de décisions collectives et de consultations démocratiques. Les peuples d’Europe doivent s’emparer de cette question. Dans cette perspective, nous, citoyens d’Europe et du monde, faisons nôtres et appelons les citoyens de tous les pays d’Europe à partager les exigences suivantes :1. De l’Atlantique à l’Oural, plus aucun armement nucléaire ne doit stationner ni être installé en Europe. 2. Plus aucune arme nucléaire ne doit menacer l’Europe ni menacer le reste du monde. 3. L’Europe doit initier et soutenir jusqu’à son plein achèvement le processus d’abolition des armes nucléaires dans le monde, conformément à l’article VI du traité de Non Prolifération.4. La Conférence du Désarmement basée à Genève doit aboutir à ce résultat par quelque moyen que ce soit. 5. L’AIEA basée à Vienne doit cesser de prôner l’énergie nucléaire pour se consacrer exclusivement au contrôle des installations nucléaires civiles et militaires, empêcher le détournement des matières fissiles et la fabrication de nouvelles armes, aider au démantèlement des armes et des centrales nucléaires existantes. 6. L’Organisation du Traité d’Interdiction Complète des Essais nucléaires (TICE) basée à Vienne doit devenir opérationnelle. 7. Toute la lumière doit être faite sur les causes et les conséquences réelles de catastrophes nucléaires comme celles de Tcheliabinsk et de Tchernobyl. 8. L’accord de 1959 entre l’AIEA et l’OMS, qui impose à l’OMS la désinformation et le mensonge en matière nucléaire, doit être abrogé. 9. Le traité EURATOM doit être abrogé et aucune nouvelle centrale nucléaire ne doit être construite. 10. L’Europe doit devenir une zone intégralement dénucléarisée, afin de contribuer à la dénucléarisation totale de la planète sans attendre une action similaire des autres Etats ou continents. Nous appelons les citoyens, les ONG, les Etats et les peuples d’Europe à s’unir et agir pour réaliser ces objectifs dans les meilleurs délais. » …

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  6. Faire d’eelv un pionner de la transparence

    Congrès eelv 3, 4 et 5 juin 2011EELV a bâti une partie de son succès sur sa volonté d’exemplarité en matière de parité, du respect de la diversité et de la limitation des cumuls. Il reste des efforts à faire, mais nous sommes sur la bonne voie. Restons pionniers en faisant d’eelv un modèle de la transparence en adoptant dès aujourd’hui le principe d’une déclaration d’intérêts.Dans ses 10 propositions pour sortir par le haut du débat actuel sur les conflits d’intérêts et les avantages des élus et responsables politiques publié en juillet 2010, Transparence International France met en avant la perception de nos concitoyens vis-à-vis de l’intégrité du personnel politique. 64% des Français estiment leur classe politique « plutôt corrompue ». Ce pourcentage était de 38% en 1977, 46% en 1990 et de 58% en 2002. Selon un autre sondage, publié par la Commission Européenne en novembre 2009, 73% des Français estiment que la corruption est un problème majeur dans leur pays (contre 65% en 2007). Enfin, selon un sondage de Transparency International, les Français désignent la classe politique comme l’institution la plus corrompue.La notion de l’éthique, de la transparence et de la lutte contre les conflits d’intérêts sera au cœur du programme d’eelv pour 2012. Les écologistes ont une voix à faire entendre, une voix qui se veut différente, mais qui doit se concrétiser en acte. En attendant que s’ouvre le débat autour des pratiques démocratiques, nous proposons dès aujourd’hui que tous nos responsables déclarent leurs intérêts privés.Cette déclaration concernera les représentant-e-s d’eelv (salarié-e-s, élu-e-s, collaborateur-trice-s ou salarié-e-s d’élu-e-s) qui devront déclarer leurs intérêts publics et privés au moment de leur nomination ou de leur recrutement et lors de tout changement affectant leur situation. Ces déclarations devront être envoyées au siège national d’eelv (247, rue du Faubourg St Honoré, 75010 Paris) et aux sièges régionaux concernés et seront consultables par le public.Cette première étape devra être suivie par l’établissement d’un véritable code de conduite qui permettra de fournir à nos représentant-e-s des règles claires sur la façon de concilier leurs intérêts personnels et leurs fonctions officielles.Les déclarations d’intérêts contiendront :1. L’état civil du/de la déclarant-e2. Les intérêts du/de la déclarant-e comprenant les éléments suivants :– La liste des mandats ainsi que leur durée ; il sera indiqué s’il s’agit d’un renouvellement.– La ou les activité(s) professionnelle(s) actuelle(s) et les sources de revenus d’activités ainsi que le montant des rémunérations quand elles sont liées avec eelv, soit directement (mandat interne ou externe par exemple), soit indirectement (entrepreneur, fournisseur et prestataire de services).– Les activité(s) professionnelle(s) exercée(s) au cours des douze derniers mois, à titre principal ou secondaire, durable ou temporaire, et ayant donné lieu ou non à une rémunération. Seront indiqués le nom de l’employeur, la nature des liens, la durée hebdomadaire ou mensuelle et la période considérée ainsi que la perception ou non d’une rémunération. A titre d’exemple : CDI / CDD / vacations ; missions d’expertise ou de conseil ; travaux scientifiques ; actions de formation ou interventions ponctuelles rémunérées par la société en question.– Les activités réalisées au cours des douze derniers mois pour le compte d’un entrepreneur, d’un fournisseur ou d’un prestataire de services, lorsqu’elles ont donné lieu au versement par cet opérateur de rémunérations à l’organisme qui employait le déclarant : nom de l’opérateur, nature des activités exercées.– La participation aux organes dirigeants d’un organisme public ou privé, d’une société ou d’une association : participation au conseil d’administration ou au conseil de surveillance ; exercice de fonctions dirigeantes, y compris les fonctions non rémunérées. Seront indiquées le montant des rémunérations touchées dans le cadre de ces participations quand elles sont en relations, directement ou indirectement, avec eelv.– Perception d’avantages directs ou indirects (financiers, en nature, à versement immédiat ou différé…) d’une entreprise dont l’objet social est en relation avec la fonction exercée et de particuliers si ces avantages sont liés à la charge ou à la fonction du déclarant.– Tous liens dont le/la déclarant-e pourrait estimer qu’ils sont de nature à faire naître des situations de conflits d’intérêts.3. Les intérêts des tiers liés au/à la déclarant-e– Les activité professionnelle actuelle de proches parents (conjoint de droit ou de fait – personne qui vit dans une relation conjugale avec le/la déclarant-e depuis au moins un an –, enfant, parent) quand elles sont en relations, directement ou indirectement, avec eelv.– Les intérêts que de tels tiers détiennent actuellement dans les entreprises en question.Hugues Bonneville, Ingrid Fersing > Télécharger le coupon de signature (format PDF) …

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  7. Quotas Énergétiques

    Afin de réduire les consommations énergétiques, d’anticiper les pénuries prochaines en énergies fossiles et de réduire les émissions de gaz à effet de serre, il est acquis qu’un changement des comportements des citoyens et des différents acteurs économiques est nécessaire.Pour ce faire, deux mécanismes sont étudiés de manière approfondie dans le monde : la hausse continue du prix de l’énergie, et les quotas. Le premier a été proposé en France en 2009, sous la forme de la Contribution Climat-Energie. L’échec de cette initiative rend nécessaire de repenser l’approche et de s’intéresser au système de quota.La Grande-Bretagne a effectué, depuis une dizaine d’années, un travail considérable sur un système sophistiqué de quota énergétique négociable appelé TEQs (Tradeable Energy Quota). Sa faisabilité technique, financière et réglementaire ne fait plus de doute.Dans ce système, l’énergie est conçue comme un bien commun, c’est-à-dire une ressource partagée équitablement entre tous, gérée de manière démocratique dans l’intérêt général. Chaque citoyen se voit attribuer le même droit à l’énergie, qu’il peut éventuellement échanger à un taux fixé démocratiquement. Les entreprises et collectivités locales doivent se partager l’énergie allouée via des enchères.Les allocations énergétiques baissent d’année en année, selon un Plan de Descente Energétique global, défini à long terme, destiné à réduire progressivement les émissions de CO2 et à précéder la déplétion des énergies fossiles. Les énergies propres sont encouragées.Ce système fait confiance à l’intelligence collective, et amène chaque individu, groupe, quartier, commune, entreprise, industrie, collectivité locale, etc., à coopérer afin de trouver des moyens pour réduire ses consommations. L’Etat n’est là que pour répondre aux besoins exprimés par les acteurs, et non pour imposer des solutions. C’est un changement complet de perspective par rapport à nos ‘plans climats territoriaux’ jacobins.La descente énergétique étant l’avenir commun, les actions prises par les individus dans leur propre intérêt sont les mêmes que celles nécessaires à l’action collective. Chacun a le même droit en énergie, y compris les plus démunis, et chacun participe à l’effort commun. En substituant un partage de la sobriété à la régulation inéquitable de la consommation par la hausse du prix de l’énergie, les quotas permettrontla préservation de la démocratie lors de la décrue énergétique.MotionEurope Ecologie-Les Verts, à l’image du Green Party britannique, met à son programme l’étude d’un système de quotas énergétiques, conforme à ses valeurs d’équité, de coopérations entre individus, de décentralisation, de confiance dans l’être humain.> Télécharger le coupon de signature (format PDF) …

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  8. Conseil Fédéral Transitoire du 2 et 3 avril 2011

    Initiative pour une transition énergétique française 
Il est des moments où l’Histoire parle. Il ne faudrait pas qu’elle retienne parmi de très nombreuses qualités françaises, un défaut majeur, l’arrogance. Alors que tout démontre que l’imprévisible n’avait pas été
 prévu, que l’impensable est arrivé, certains de nos dirigeants continuent de fanfaronner « sur notre nucléaire, le meilleur au monde », les autres étant supposés simplement ne pas être au niveau, alors même que
 le Japon est considéré comme un des trois grands pays en ce domaine.
Nous affirmons depuis quarante ans au sein de la famille écologiste que le risque nucléaire – tout comme l’arme nucléaire ‐ est d’une nature telle qu’il est incompatible avec l’intégrité des personnes et même des 
pays, et donc inacceptable à prendre pour l’humanité.
 En 1939, nous avions la ligne Maginot, cette muraille infranchissable… la suite est connue. En 1986 nous avons eu les frontières étanches et l’accident qualifié de «soviétique». Que penseraient les Français de
 leurs « responsables » si demain, à cause de l’un de nos réacteurs ou d’un réacteur de pays voisin nous devions, non pas voir arriver un occupant, mais renoncer à habiter une partie du territoire national.
 Pour notre part nous considérons que le nucléaire est une parenthèse dont il faut organiser la sortie .

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  9. Pour sortir de la crise organisée, à quoi sert EELV, à quoi sert ce congrès ?

    > contribution à retrouver sur http://sortir.eqolo.org Les textes de motion fleurissent bon train. Tous manient de grandes considérations abstraites sur l’état du monde et sa transformation attendue, sans qu’aucun ne définisse le chemin qui permettrait d’y arriver. C’est pourtant l’enjeu de ce premier congrès d’EELV : définir la feuille de route de la nouvelle organisation politique. …

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  10. La catastrophe de Fukushima au Japon pose quatre graves problèmes de santé

    Les fortes doses Les effets de la radioactivité sur les êtres vivants dépendent des doses reçues, mesuré en Sv (Sievert) – à partir de 1 Sievert, SV, ( ou 1OOO milliSv), les personnes sont malades dans les heures et les jours qui suivent. Elles souffrent de vomissements, maux de tête, diarrhées, puis diarrhées sanglantes, puis elles perdent leur capacité de défense, en particulier contre les microbes. – à partir de 5 Sv, une personne sur deux va mourir rapidement – à partir de 10 Sv, 100 % des personnes vont mourir Les informations concernant les travailleurs de la centrale de Fukushima sont extrêmement inquiétantes : pour certains, ils reçoivent ces fortes doses en une ou deux heures. C’est pourquoi l’attitude de ces travailleurs a été qualifiée et d’héroïque par le président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire française (ASN). Beaucoup ont déjà reçu des doses mortelles. Il faudra envoyer de très nombreuses personnes successivement sur le site car elles ne peuvent rester que très peu de temps sur les parties les plus exposés. Les faibles doses Le problème des faibles doses est très différent. Les faibles doses augmentent le nombre de cancers dans la population dans les dizaines d’années qui suivent une irradiation et peuvent se manifester pendant au moins 40 ans. Par ailleurs elles déclenchent des anomalies génétiques, qui pourront n’apparaître qu’après plusieurs générations. La dose admise dans des conditions normales de fonctionnement de l’industrie nucléaire est de 1 miliSv par an pour l’ensemble de la population, et on accepte 20 fois plus pour les travailleurs du nucléaire. Une part significative de la population japonaise est aujourd’hui concernée par le dépassement de ces doses. Mais il faut savoir que les connaissances scientifiques internationales admettent aujourd’hui qu’il n’y a pas de seuil de toxicité au-dessous duquel le risque serait nul. Toute dose de radioactivité augmente le taux de cancers dans la population. Il existe une radioactivité naturelle comme il existe des cancers « naturels ». Toute dose de radioactivité augmente le nombre de cancers.La contamination On peut se protéger d’une irradiation en s’éloignant de la source. Mais la situation est différente en cas de contamination par des particules radioactives qui sont alors présentes sur la peau, absorbées dans l’air que l’on respire ou dans l’eau et les aliments que l’on mange. Dans ce cas les particules radioactives peuvent s’intégrer dans le fonctionnement du corps humain. L’iode 131 se fixe dans la thyroïde, le césium137 dans les muscles, le strontium 90 dans les os. Ils peuvent y entraîner des dégâts sur les cellules voisines même si la dose délivrée à l’ensemble du corps est infime. De plus, dans le cas où des personnes sont contaminées, lorsqu’elles s’éloignent de la source de pollution, elles restent porteuses de la petite source fixée dans leur corps, dans certains cas pour des dizaines d’années. On comprend alors que la toxicité puisse être importante pour des doses très faibles en termes d’irradiation. De ce point de vue, la population concernée est énorme. L’Iode 131 perd la moitié de son activité en 8 jours et 99% en un peu moins de 3 mois. C’est pourquoi on peut se protéger avant une contamination annoncée en saturant la glande thyroïde par de l’iode non radioactif. Le Césium 137 perd la moitié de son activité en 30 ans et 99% en 300 ans. La durée de vie du strontium 90 est à peu près identique à celle du césium 137. Le MOX S’ajoute aux difficultés énoncées ci-dessus le fait que le réacteur numéro trois fonctionne au MOX, combustible préparé à l’usine de La Hague, qui consiste à mélanger à l’uranium une part de plutonium 239. Ce plutonium n’existait pas dans la nature il y a un siècle et a été produit par l’activité des humains. Il présente un danger particulier par sa toxicité très forte en cas de contamination aérienne. La dose toxique est de l’ordre du millionième de gramme et peut provoquer un cancer du poumon s’il est inhalé. De plus, il perdra la moitié de son activité en 24 000 ans et 99 % de son activité en 240 000 ans ! Autrement dit, cette pollution est définitive. De ce point de vue, la France a une responsabilité particulière en tant que producteur du MOX, dont une livraison devait être effectuée en mars au Japon… En conclusion, Les japonais sont très loin de maîtriser la catastrophe de Fukushima, ses conséquences portent sur de nombreuses générations et concernent au moins la population de tout l’hémisphère nord. Rendons hommage à tous les morts passés, présents et futurs du nucléaire. Mais rendons aussi hommage aux électeurs allemands du Bade-Würtemberg qui ont placé les Verts en position de prendre la présidence de la région dans le but de sortir du nucléaire. Jean-Luc VERET Président de la Commission Nationale Santé d’Europe Ecologie – Les Verts Médecin de Santé Publique, Conseiller Municipal de Caen Ancien président de l’Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest Jean-Luc.veret@wanadoo.fr Portable : 06 07 68 04 89 …

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  11. Rencontre nationale des élus écologistes de Dijon des 5 et 6 avril 2011

    Plus de 200 élus écologistes se sont retrouvés à Dijon lors des journées organisées par la FEVE, la fédération des élus verts et écologistes. Parmi eux : Cécile Duflot, Philippe Meirieu, Jean-Vincent Placé, Jean-François Caron, Eva Joly, Pierre Larrouturou, Éric Loiselet, Anne Souyris et Lucile Schmid.Ces rencontres ont associent sur deux jours des temps de formations et des débats politiques. Elles ont permises aux élu/es, aux responsables du mouvement, aux parlementaires, aux collaborateurs d’élus présents d’échanger sur leurs pratiques, de mutualiser leurs approches des politiques publiques. L’ambiance a été des plus studieuses, malgré le soleil de printemps et le bon vin de Bourgogne…Au programme, un débat sur «La transformation écologique des régions, en actions : le rôle des élu/es écologistes », un autre consacré à « L’aménagement du territoire, développement économique : quelle vision écologiste ? , de nombreuses réunions thématiques (environnement, culture, lycées, transports, parcs naturels…).Infos, adhésion FEVE, Fédération des Elu/es Verts et Ecologistes 247, Rue du Faubourg Saint-Martin 75010 PARIS Permanences : mardi / mercredi : 10h/12h-14h/18h ; jeudi : 10h/12h. 01 53 19 53 16 info@lafeve.fr – http://lafeve.frInterview de Jean-François Caron, Président de la FEVE1) Quels sont les objectifs des journées d’échanges et de formation organisées par la FEVE ? Ces Rencontres existent depuis 2004. Elles permettent de rassembler la quasi totalité des élus/es écologistes dans les conseils régionaux, mais aussi les collaborateurs et des personnalités du Mouvement. Elles ont deux objectifs majeurs. Le premier est de pouvoir comparer et mieux coordonner nos pratiques dans les diverses assemblées où nous sommes élu/es, d’identifier nos réussites comme nos échecs (qui sont aussi très porteurs d’enseignement), afin de les partager, et de s’en inspirer : la mutualisation renforce chacun ! Mais aussi, plus simplement, créer des moments propices pour aborder, en confiance, des sujets aussi divers que la fonction d’élu/e, le rapport au pouvoir, la façon de construire des compromis féconds, de maintenir la relation avec les militants, les réseaux qui nous portent… En définitive, par le partage, se sentir moins seul, et être plus efficace.2) Quel bilan tirer de cette 7eme édition annuelle ?Un excellent cru, tout du moins de notre point de vue : beaucoup de monde (250 personnes avaient fait le déplacement), des ateliers bien suivis, des liens qui se tissent entre les groupes de différents Conseils régionaux… De nouveaux groupes de travail ont été identifiés, et ils devraient produire un travail régulier dans l’année qui vient. Et puis, Dijon est une belle ville, il a fait beau, et le vignoble mérite sa réputation… Le plaisir d’être ensemble, c’est aussi tout cela !3) Deux ans après la création de la FEVE, quelle est le bilan et quels sont ses projets ?Notre conseil d’administration s’est réuni à Dijon, l’occasion de faire le point sur les deux années d’existence. Nous pouvons considérer que le pari est gagné : 600 adhérents l’an dernier, une légitimité qui se renforce, une bonne articulation avec notre partenaire, le centre de formation CEDIS, des réseaux d’élu/es qui produisent de la ressource collective, des listes de discussion qui permettent aux élus expérimentés comme aux petits nouveaux de construire des argumentaires…. Mais il faut pointer aussi les risques liés à l’insuffisance de nos moyens financiers puisque la FEVE fonctionne à ce jour avec seulement deux mi-temps. Cela peut nous fragiliser car la demande d’appui des élu/es va grandissante au fur et à mesure que notre fédération prend son essor… Il est enfin un challenge à relever tous ensemble en 2011 : permettre aux nombreux élu/es non encartés (divers écologistes, divers gauches par exemple) de nous rejoindre à la FEVE. Cela ne ferait que renforcer notre crédibilité tout en créant une sas afin que ces personnes puissent se rapprocher de notre Mouvement. …

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  12. « Remettre la publicité à sa place »

    Important : pour soutenir une motion, vous devez impérativement envoyer le coupon de soutien signé, soit par courrier, soit en le scannant et le retournant par mail. Ces soutiens doivent nous parvenir avant le jeudi 21 avril.Le rôle de la publicité a de tout temps été critiqué par les écologistes. Sur le fond, elle prône la surconsommation, l’individualisme, l’immédiateté, l’apparence ou le gaspillage. Sur la forme, elle s’impose à nous, s’incruste dans tous les aspects de la vie collective et pervertit le fonctionnement démocratique. Bien au delà des seuls enjeux environnementaux liés au modèle productiviste dont elle est le fer de lance, la publicité a façonné des pans entiers de notre société, depuis la femme objet au culte de la vitesse et de l’apparence, en passant par un déséquilibre entre informations d’intérêt général et lobbies privés de quelques uns.Vouloir remettre la publicité à sa place c’est choisir de la cantonner au rôle qui aurait toujours dû être le sien : rendre publique mais sans imposer des informations, y compris commerciales. Mais vouloir remettre la publicité à sa place c’est également, dans le contexte actuel, affirmer avec force qu’un autre modèle de société est possible et que d’autres valeurs doivent être privilégiées. Enfin, vouloir remettre la publicité à sa place c’est s’interroger de façon transversale sur les grands enjeux auxquels nous devront faire face dans les années à venir. Au travers de cette nouvelle grille de lecture, nous proposons des mesures à mettre en oeuvre et des pistes de réflexion.Liberté de réceptionLa liberté d’expression est un concept constitutionnel fondamental. Le système publicitaire a su habilement le dévoyer pour le transformer en véritable industrie de propagande. Son droit corollaire est la liberté de réception. Nous le définissons comme le droit pour tous de refuser de se voir infliger un message ou une opinion. Il devrait également figurer dans la constitution. L’information doit être accessible pour tous, mais elle ne doit pas être imposée. Une démarche volontaire de l’individu souhaitant y accéder est nécessaire. Quelques mesures simples découlant de cette notion :- Diminution drastique des formats et densités de l’affichage publicitaire (révision complète du code de l’environnement sur ce sujet)- Obligation de recueillir le consentement explicite préalable des individus pour la distribution de prospectus (autocollant sur la boîte aux lettres), pour la création de cookies lors de la navigation sur internet, pour le démarchage téléphonique et pour l’envoi de messages sur les téléphones portables ou par courrier électronique (création de listes « oui pub »).Indépendance des services publicsLe financement de services publics par la publicité est une aberration. Sous couvert de gratuité, elle abuse les élus pour proposer toujours plus de services en échange d’espaces de diffusion. L’hypocrisie doit cesser. Loin de tomber du ciel, la manne publicitaire est financée par le consommateur. Au même titre que la TVA, cet impôt publicitaire est profondément inégalitaire. Sa collecte par des entreprises et sa redistribution très parcellaire, a discrétion, sur certains projets prive les élus de leur prérogative en matière d’orientation des politiques publiques. Il faut réhabiliter le rôle de l’impôt et rétablir la neutralité des services publics :- Suppression totale de la publicité sur le service public de l’audiovisuel- Interdiction de la publicité dans et autour des établissements scolaires (mallettes pédagogiques, manuels scolaires, …)- Réduction drastique de l’affichage publicitaire dans les transports en commun- Découplage de tous les appels d’offres publics pour une transparence des coûts (abris bus, vélos en libre service, …)Information plutôt que manipulation- Interdiction de la publicité télévisée destinée aux enfants et suppression des publicités lors des programmes jeunesse- Meilleur encadrement des arguments et procédés publicitaires (écoblanchiement, stéréotypes sexistes, marchandisation du corps, …) et création d’une autorité indépendante chargée de la régulation pour tous les supports- Interdiction de l’utilisation des publicités pour la communication des institutions publiques et réflexion sur la compensation pour la presse par d’autres modes de subventions- Réflexion sur la création d’un service public d’information commerciale (chaîne de télévision dédiée, annuaires en ligne, lieux publics dédiés à la mise à disposition de prospectus, …) …

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  13. Education : Vers un dispositif éducatif à la hauteur des enjeux.

    Les évolutions considérables dues aux nouvelles formes de communication pluriculturelle et audio-visuelle offrant une quasi disponibilité du savoir rendent impérative une remise en question radicale de l’éducation dans notre pays.Les futurs adultes ont besoin d’un dispositif laïc qui permet à chacun-e-s de développer son esprit critique, d’acquérir le courage d’affronter les « intempéries », de jouer avec ce qui lui échappe, pour se construire un avenir individuel tout autant que collectif, humaniste, international, respectueux de notre environnement et conscient des réalités locales au plus près.La véritable réponse à la marchandisation des esprits est de considérer la situation éducative comme un tout, ainsi l’école en prenant en considération les influences du milieu- famille, médias, pourra ouvrir à la pensée, au sujet et au collectif.LES PRINCIPES: L’éducation, c’est l’affaire de tou-te-s. C’est donc à la société civile d’avoir un droit de regard sur les contenus à transmettre, ainsi que sur les méthodes d’enseignement.Elle devrait, en partenariat avec l’Etat et un «conseil» des sages, élaborer le «quoi» apprendre, en veillant à un équilibrage concret, sensible et conceptuel et donc à un équilibrage du passé, du présent et du futur. Sensibiliser les consciences au long terme nous semble une préoccupation majeure.* Favoriser l’accès à une culture générale et solidaire de l’interdépendance qui laisse place au dialogue avec les \ »différents\ » et les personnes plus réservées. Respecter les formes de vie, végétale, animale, humaine. Veiller à abolir les discriminations sexistes, homophobes, du handicap comme des origines.* Donner des responsabilités et donc encourager à l’effort, au goût d’apprendre, à l’autonomie et au travail en équipe, dès le plus jeune âge en conférant à l’erreur un statut positif tout en instaurant des habitudes pour résoudre les conflits* Proposer un savoir minimum obligatoire pour tous, pour une période rallongée de deux années, au sein de districts scolaires au pouvoir accru dans la gestion.* Mettre à la disposition de ces districts, les expériences et les compétences de tous les volontaires.* Repenser le mode d’évaluation pour prendre en compte la variété des formes de l’expression des «intelligences», des cultures et des connaissances.Ce système doit permettre à chaque citoyen d’acquérir une ouverture interculturelle, scientifique, artistique, linguistique et manuelle, pour mieux vivre ensemble, intégrant donc la connaissance des interactions de systèmes complexes. CONTENUS :Ils seront élaborés à la faveur d’un débat national, et comprendront : l’éducation à l’écologie et au développement durable (EEDD), l’apprentissage de la citoyenneté numérique, le renforcement de l’Education Civique…Ils nécessiteront la réorganisation des rythmes scolaires, qu’il faut redéfinir au plus près du terrain en visant une réduction du temps consacré à la stricte transmission des savoirs de base (sciences, arts, travaux manuels et technologiques, humanités, langages et sports), les activités d’apprentissage, de mise en pratique, de soutien et d’élaboration collective devant trouver leur place.La validation par unités capitalisables est une voie insuffisamment explorée.Il faudra impérativement encourager des carrières d’enseignants évolutives avec de nouveaux profils : un professeur doit pouvoir se construire un rôle de relais, en lien avec les entreprises et les associations, de pédagogue proposant des stratégies d’apprentissage et motivant les élèves, de coordonnateur d’une équipe, de chercheur, de médiateur…*L’inspection doit être davantage tournée vers le conseil et l’apport de ressources transdisciplinaire, rassemblant des informations sur ce qui se fait comme diverses initiatives pédagogiques* La formation continue, sacrifiée depuis des années, sera remise en avant et systématisée.Une période de transition sera instituée, créant un nouveau statut, facilitant l’activité à temps partiel pour intégrer d’autres acteurs, incitant les anciens à rejoindre le nouveau statut, en laissant disparaître peu à peu les anciens statuts. L’éducation doit donc permettre :*Aux futurs adultes d’opter pour un projet de vie. (…)*De dispenser des pédagogies adéquates, de rendre possible, pour les individus en échec scolaire, de disposer de formations ultérieures.* De favoriser pour le futur adulte, échanges pédagogiques villes/campagnes, voyages dans les pays européens et méditerranéens, stages et immersion dans entreprises et associations, des stages pour préparer le service civique.Pour relever les défis de notre temps, nous devons rassembler les bonnes volontés en mettant l’éducation au centre d’un programme et des négociations avec nos partenaires.> Télécharger le coupon de signature (format PDF) …

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  14. « Impaire et gagne » : pour plus de parité effective

    IMPAIRE ET GAGNE…La question de l’égalité femme homme a toujours été au cœur du projet de l’écologie politique. Notre motion a pour but de promouvoir une action volontariste permettant de lever certains freins et conditionnements à l’avancement de cette question majeure.Les réflexes machistes sont bien ancrés et les habitudes phallocrates ont la dent dure en politique! Nous ne pouvons que constater l’ampleur des dégâts : dans les instances politiques françaises, on compte 78,2% d’hommes au Sénat 81,5% à l’Assemblée Nationale, et 86,9% parmi les Conseillers Généraux ! Pire encore, malgré la loi du 31 janvier 2007 qui impose la parité aux exécutifs régionaux et municipaux, on ne trouve que 35% de femmes dans les conseils municipaux, qui élisent comme maires des hommes à 84,7%. (chiffres du Ministère de l’Intérieur).La parité est loin d’être gagnée…Face à la persistance de cette hégémonie masculine, comment se positionne l’écologiepolitique? Même au sein d’EELV, les acquis restent fragiles et sont régulièrement menacés. Rappelons simplement le cas des dernières régionales, où nous avions 5 têtes de listes femmes pour 21 listes.En tant que parti, nous souhaitons demeurer fidèle au souhait de \ »faire de la politiqueautrement\ » et voulons placer l’égalité effective entre femmes et hommes au cœur de notre exigence politique et de nos pratiques. Afin d’initier une dynamique vertueuse, nous proposons une mesure aussi simple qu’efficace qui tient en une ligne:LORS D’UN SCRUTIN DE LISTE, LES PLACES IMPAIRES SERONT RÉSERVÉES À DES FEMMES.En leur temps les Grunen Allemands ont adopté cette mesure, dans un souci d’exemplarité et de rattrapage d’une inégalité de fait. Contrairement à l’Allemagne, cette mesure ne fait pas partie de nos dispositions statutaires. Nous proposons donc que désormais, cette règle s’applique systématiquement à tous les scrutins de liste, en interne et en externe.En laissant systématiquement la première place à une femme, nous contribuons à rattraper une inégalité. On s’assure aussi que les militants et le parti prendront les mesures nécessaires pour avoir des têtes de listes à la hauteur des enjeux électoraux. Fini de déplorer la pénurie de \ »bonnes\ » candidates, ou encore les petits arrangements d’appareil qui mettent les femmes en tête là où il n’y a rien à gagner. Que ce soit par la formation militante, ou en allant chercher des candidates hors du parti, un telle mesure nous incitera à être collectivement pro-actifs. Nous encouragerons ainsi de plus en plus de femmes à entrer en politique. Et avec des exécutifs réellement paritaires, nous aurons tout loisir d’élire pour moitié des hommes à leur tête, aposteriori. D’autres dispositions restent à inventer et à mettre en place pour rendre la parité effective dans les autres modes de scrutin, mais nous pouvons d’ores et déjà appliquer cette mesure pour les échéances à venir.Premiers signataires :Alix Béranger, Chris Blache, Pierre-Yves Jourdain, Florence Pelissier> Télécharger le coupon de signature (format PDF) …

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  15. La catastrophe de Fukushima au Japon pose quatre graves problèmes de santé

    Communiqué du 01/04/2011 Les fortes dosesLes effets de la radioactivité sur les êtres vivants dépendent des doses reçues, mesuré en Sv (Sievert)- à partir de 1 Sievert, SV, ( ou 1OOO milliSv), les personnes sont malades dans les heures et les jours qui suivent. Elles souffrent de vomissements, maux de tête, diarrhées, puis diarrhées sanglantes, puis elles perdent leur capacité de défense, en particulier contre les microbes.- à partir de 5 Sv, une personne sur deux va mourir rapidement- à partir de 10 Sv, 100 % des personnes vont mourirLes informations concernant les travailleurs de la centrale de Fukushima sont extrêmement inquiétantes : pour certains, ils reçoivent ces fortes doses en une ou deux heures. C’est pourquoi l’attitude de ces travailleurs a été qualifiée et d’héroïque par le président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire française (ASN). Beaucoup ont déjà reçu des doses mortelles. Il faudra envoyer de très nombreuses personnes successivement sur le site car elles ne peuvent rester que très peu de temps sur les parties les plus exposés.Les faibles dosesLe problème des faibles doses est très différent. Les faibles doses augmentent le nombre de cancers dans la population dans les dizaines d’années qui suivent une irradiation et peuvent se manifester pendant au moins 40 ans. Par ailleurs elles déclenchent des anomalies génétiques, qui pourront n’apparaître qu’après plusieurs générations.La dose admise dans des conditions normales de fonctionnement de l’industrie nucléaire est de 1 miliSv par an pour l’ensemble de la population, et on accepte 20 fois plus pour les travailleurs du nucléaire.Une part significative de la population japonaise est aujourd’hui concernée par le dépassement de ces doses.Mais il faut savoir que les connaissances scientifiques internationales admettent aujourd’hui qu’il n’y a pas de seuil de toxicité au-dessous duquel le risque serait nul. Toute dose de radioactivité augmente le taux de cancers dans la population. Il existe une radioactivité naturelle comme il existe des cancers « naturels ». Toute dose de radioactivité augmente le nombre de cancers.La contamination On peut se protéger d’une irradiation en s’éloignant de la source. Mais la situation est différente en cas de contamination par des particules radioactives qui sont alors présentes sur la peau, absorbées dans l’air que l’on respire ou dans l’eau et les aliments que l’on mange. Dans ce cas les particules radioactives peuvent s’intégrer dans le fonctionnement du corps humain. L’iode 131 se fixe dans la thyroïde, le césium137 dans les muscles, le strontium 90 dans les os. Ils peuvent y entraîner des dégâts sur les cellules voisines même si la dose délivrée à l’ensemble du corps est infime. De plus, dans le cas où des personnes sont contaminées, lorsqu’elles s’éloignent de la source de pollution, elles restent porteuses de la petite source fixée dans leur corps, dans certains cas pour des dizaines d’années. On comprend alors que la toxicité puisse être importante pour des doses très faibles en termes d’irradiation. De ce point de vue, la population concernée est énorme.L’Iode 131 perd la moitié de son activité en 8 jours et 99,9% en un peu moins de 3 mois. C’est pourquoi on peut se protéger avant une contamination annoncée en saturant la glande thyroïde par de l’iode non radioactif. Le Césium 137 perd la moitié de son activité en 30 ans et 99,9% en 300 ans. La durée de vie du strontium 90 est à peu près identique à celle du césium 137. Le MOXS’ajoute aux difficultés énoncées ci-dessus le fait que le réacteur numéro trois fonctionne au MOX, combustible préparé à l’usine de La Hague, qui consiste à mélanger à l’uranium une part de plutonium 239. Ce plutonium n’existait pas dans la nature il y a un siècle et a été produit par l’activité des humains. Il présente un danger particulier par sa toxicité très forte en cas de contamination aérienne. La dose toxique est de l’ordre du millionième de gramme et peut provoquer un cancer du poumon s’il est inhalé. De plus, il perdra la moitié de son activité en 24 000 ans et 99,9 % de son activité en 240 000 ans ! Autrement dit, cette pollution est définitive. De ce point de vue, la France a une responsabilité particulière en tant que producteur du MOX, dont une livraison devait être effectuée en mars au Japon…En conclusion, Les japonais sont très loin de maîtriser la catastrophe de Fukushima, ses conséquences portent sur de nombreuses générations et concernent au moins la population de tout l’hémisphère nord.Rendons hommage à tous les morts passés, présents et futurs du nucléaire.Mais rendons aussi hommage aux électeurs allemands du Bade-Würtemberg qui ont placé les Verts en position de prendre la présidence de la région dans le but de sortir du nucléaire.Jean-Luc VERET Président de la Commission Nationale Santé d’Europe Ecologie – Les VertsMédecin de Santé Publique, Conseiller Municipal de CaenAncien président de l’Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’OuestJean-Luc.veret@wanadoo.fr Portable : 06 07 68 04 89 …

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  16. Nucléaire : le Japon a joué à l’apprenti sorcier. Et la France ? [Michèle Rivasi]

    Par Michèle Rivasi | Députée européenne | 13/03/2011 > Lire la Tribune publiée sur Rue89 Alors que nous nous apprêtions à célébrer le vingt-cinquième anniversaire de Tchernobyl, et que l’opinion publique mondiale semblait oublier peu à peu cette catastrophe, le séisme du Japon a remis sur le tapis le risque technologique majeur que représente l’énergie nucléaire. …

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  17. Appel des élus EELV de l’ile de France

     Un bateau français pour Gaza Depuis 2007, la population de la bande de Gaza vit sous blocus complet. Ce blocus, illégal au regard du droit international, est une punition collective de toute la population, la privant de ses droits fondamentaux : liberté de mouvement, droit à la santé, droit à l’éducation et au travail. …

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  18. La France, usine à gaz (de schiste)

    Total, GDF Suez et Schuepbach Energy, ce sont les trois principales entreprises qui s’apprêtent à explorer le sous-sol d’une zone allant de Montélimar à Montpellier (soit près de 15 000 km2) et qui remonte jusqu’au Larzac. Sous nos pieds, espèrent elles, il y aurait du gaz. Des dizaines de milliards de mètres cube de gaz naturel. …

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  19. Arrêtons l’usine à gaz de schiste

    Communiqué de presse du 31 décembre 2010 Plusieurs compagnies pétrolières ont obtenu des permis de recherche pour pouvoir extraire du gaz de schiste en France. Europe écologie – Les Verts demande l’arrêt de toute prospection. Les gaz de schiste, dont la production a fortement augmenté ces dernières années aux États-Unis, sont contenus dans des roches sédimentaires argileuses. Également appelés gaz « non conventionnels », ils ne peuvent pas être exploités avec les modes de production classiques et provoquent une pollution colossale. Pour les extraire, les compagnies pétrolières doivent fracturer la roche avec de l’eau à haute pression mélangée avec des produits chimiques cancérigènes et mutagènes. Ce procédé détruit des espaces naturels et pollue les nappes phréatiques. De plus, l’extraction provoque des échappées de gaz toxiques (ex : NOx) et peut conduire à des pollutions radioactives. L’exploitation des gaz de schiste était encore impensable il y a une dizaine d’années. Trop coûteuse, trop dangereuse et trop destructrice de l’environnement, l’extraction des gaz de schiste est en train de devenir rentable à cause de la raréfaction et de l’augmentation des prix des énergies fossiles. Aujourd’hui Total prévoit d’investir 37,8 millions d’euros dans le Sud-Ouest de la France, une compagnie australienne souhaite exploiter des territoires dans le Nord-Pas-de-Calais et GDF-Suez a aussi montré son intérêt. Il y a aussi des permis en Ile-de France, notamment en Seine et Marne. Avec cette usine à gaz de schiste, en plus de son caractère polluant, c’est encore une fois la transformation de notre modèle énergétique qui est remise en cause. Les lourds investissements qui iront à la recherche et à l’extraction du gaz de schiste, c’est autant de millions, voire de milliards d’euros en moins pour l’efficacité et la sobriété énergétique, les énergies renouvelables, les modes de transports alternatifs, la relocalisation de l’économie … La question de notre modèle de développement prédateur est clairement posée.L’exploitation des gaz de schiste est polluante du berceau à la tombe et représente une fuite en avant irresponsable tout comme il est irresponsable de continuer à prospecter des fossiles. « Essorer la terre » jusqu’à la dernière goute, tel est l’objectif qui se cache derrière ce projet. Malgré les discours très verts à Cancun ou à Nagoya, certains ne reculent devant rien pour pouvoir satisfaire la boulimie destructrice d’une minorité sans se soucier des générations futures. Un fois de plus, on veut faire du futur la poubelle du présent. Le développement du gaz de schiste est favorisé par une réglementation extrêmement souple. Là où il met des battons dans les roues du photovoltaïque et de l’éolien, l’État, en totale contradiction avec les engagements du Grenelle de l’environnement, fait la promotion d’énergies polluantes. Europe écologie – Les Verts demande le gel immédiat des prospections et la suspension des permis de recherche de gaz de schiste sur l’ensemble du territoire français. Djamila Sonzogni, porte parole …

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  20. Après Cancun

    EXPOSE DES MOTIFS Il y a un an, la conférence de Copenhague sur le réchauffement climatique promettait d’être historique. La mobilisation sans précédent de la société civile à travers le monde et la participation de très nombreux chefs d’Etats au Sommet devait déboucher sur l’adoption d’un accord contraignant, permettant de limiter le réchauffement climatique à 2°C d’augmentation et d’apporter une aide massive aux pays vulnérables pour les aider à anticiper les impacts du dérèglement climatique. Historique il l’a malheureusement été, mais pour l’ampleur de son échec. A nouveau réunis pour écrire la feuille de route de l’après Kyoto, les Etats ont abouti a un accord partiel qui marque la confiance retrouvée dans le multilatéralisme. Pour autant, le climat n’a pas été sauvé à Cancun. Les promesses de réduction des émissions sont loin d’être suffisantes pour limiter le réchauffement global en dessous de 2 degrés par rapport à 1750. En un an, l’urgence climatique n’a malheureusement pas disparu. 2010 est en passe de devenir l’une des années les plus chaudes, sinon la plus chaude depuis le début de l’ère industrielle et le début des enregistrements des températures remontant à 1850. Et en attendant que les Etats s’entendent, la crise climatique se renforce, et touche de plein fouet les plus fragiles : populations pauvres des pays du sud, peuples indigènes, paysans…L’échec de Copenhague a également laissé des traces sur la société civile. La mobilisation est beaucoup plus faible que l’an dernier. De nombreuses initiatives sont néanmoins porteuses d’espoir.En avril 2010, 30 000 personnes venant de 142 pays ont participé au Sommet des Peuples à Cochabamba en Bolivie. L’ « appel des peuples » qui en est sorti souligne « que seul un changement profond de modèle, basé sur les principes de complémentarité, de solidarité, d’équité, de bien-être collectif et de satisfaction des nécessités de tous en harmonie avec la nature « peut limiter la crise climatique et environnementale actuelle. Cet appel a fait émerger l’idée de la création d’un Tribunal des Crimes Climatiques et Ecologiques, de la réparation des dettes climatiques ou encore de la publication d’une Déclaration Universelle des Droits de la Terre Mère.Par ailleurs de nombreuses collectivités locales à travers le mondes’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à développer les énergies renouvelables, et contribuent ainsi sans attendre à lutter contre le changement climatique. Ces efforts doivent être soutenus. …

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  21. Après Cancun

    EXPOSE DES MOTIFS Il y a un an, la conférence de Copenhague sur le réchauffement climatique promettait d’être historique. La mobilisation sans précédent de la société civile à travers le monde et la participation de très nombreux chefs d’Etats au Sommet devait déboucher sur l’adoption d’un accord contraignant, permettant de limiter le réchauffement climatique à 2°C d’augmentation et d’apporter une aide massive aux pays vulnérables pour les aider à anticiper les impacts du dérèglement climatique. Historique il l’a malheureusement été, mais pour l’ampleur de son échec. A nouveau réunis pour écrire la feuille de route de l’après Kyoto, les Etats ont abouti a un accord partiel qui marque la confiance retrouvée dans le multilatéralisme. Pour autant, le climat n’a pas été sauvé à Cancun. Les promesses de réduction des émissions sont loin d’être suffisantes pour limiter le réchauffement global en dessous de 2 degrés par rapport à 1750. En un an, l’urgence climatique n’a malheureusement pas disparu. 2010 est en passe de devenir l’une des années les plus chaudes, sinon la plus chaude depuis le début de l’ère industrielle et le début des enregistrements des températures remontant à 1850. Et en attendant que les Etats s’entendent, la crise climatique se renforce, et touche de plein fouet les plus fragiles : populations pauvres des pays du sud, peuples indigènes, paysans…L’échec de Copenhague a également laissé des traces sur la société civile. La mobilisation est beaucoup plus faible que l’an dernier. De nombreuses initiatives sont néanmoins porteuses d’espoir.En avril 2010, 30 000 personnes venant de 142 pays ont participé au Sommet des Peuples à Cochabamba en Bolivie. L’ « appel des peuples » qui en est sorti souligne « que seul un changement profond de modèle, basé sur les principes de complémentarité, de solidarité, d’équité, de bien-être collectif et de satisfaction des nécessités de tous en harmonie avec la nature « peut limiter la crise climatique et environnementale actuelle. Cet appel a fait émerger l’idée de la création d’un Tribunal des Crimes Climatiques et Ecologiques, de la réparation des dettes climatiques ou encore de la publication d’une Déclaration Universelle des Droits de la Terre Mère.Par ailleurs de nombreuses collectivités locales à travers le mondes’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à développer les énergies renouvelables, et contribuent ainsi sans attendre à lutter contre le changement climatique. Ces efforts doivent être soutenus. …

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  22. Affaire des biens mal acquis : une décision historique de la Cour de Cassation

    11 novembre 2010 par Eva Joly La Cour de Cassation a rendu le 9 novembre 2010 une décision historique, en concluant à la recevabilité de la plainte déposée par l’ONG Transparence International France le 2 décembre 2008. Cette plainte cherche à faire la lumière sur les conditions dans lesquelles le patrimoine des familles de trois \ »chefs d’Etats\ » (Denis Sassou Nguesso, Congo-Brazzaville, feu Omar Bongo Ondimba, Gabon et Téodoro Obiang Mbasogo, Guinée Equatoriale) a pu être acquis sur le territoire français. …

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  23. L’accord de Nagoya est bien historique

    Biodiversité Par Sandrine Bélier – MEP Europe Ecologie – Verts/ALE / Première publication sur Terra EcoDe la joie, des larmes, des applaudissements : c’est ce qu’a vu la députée européenne Europe Ecologie Sandrine Bélier à la clôture du sommet de l’ONU sur la biodiversité. Récit.Jusqu’aux dernières heures de la plénière de clôture du sommet international de l’ONU pour la préservation de la biodiversité, nous nous sommes tous demandé si les 190 pays parties parviendraient à s’entendre sur un accord ouvrant des perspectives de préservation et gestion de notre patrimoine naturel mondial juste et durable. Durant les quinze jours de cette Convention, les négociations ont été difficiles, chaque mesure, chaque expression ou mot utilisé a été pesé et discuté. Et samedi 30 octobre, à 1h32 du matin, une issue a finalement été trouvée, in extremis, exprimant, avant tout, la volonté commune de la communauté internationale de lutter contre la perte de la biodiversité et d’assurer un avenir à l’humanité.Au cœur de cette dernière réunion décisive, la tension et l’inquiétude étaient palpables. Les trois textes, à savoir le plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020, le protocole ABS (Access and Benefits Sharing) et les mécanismes financiers ont été négociés jusqu’à la dernière minute. Menée de main de maître par Ryu Matsumoto, président de la COP10 et ministre de l’Ecologie japonais, cet ultime rendez-vous s’est soldé par un succès diplomatique indéniable, le premier grand accord international pour l’environnement depuis le protocole de Kyoto, entré en vigueur en 1995.Chacun avait à l’esprit l’échec du sommet de Copenhague sur le climat, et nul doute que le spectre d’un nouveau fiasco a été pour beaucoup dans la motivation des parties de parvenir à un accord. L’aboutissement de cette réunion est en effet le résultat d’un travail acharné de toutes ces parties, d’une volonté de compromis inaliénable et d’une préoccupation pour le futur de notre planète indéniable. Grâce à ce résultat, nous pouvons enfin envisager le processus de construction d’une relation harmonieuse avec notre monde. Cet accord, composé de trois principaux textes, fait renaître l’espoir dans notre capacité à faire face solidairement aux principaux enjeux du XXIe siècle.Le plan stratégique de la Convention sur la diversité biologique, appelé désormais « Protocole d’Aïchi », inclut en effet 20 objectifs principaux, organisés en vertu de cinq buts stratégiques. Il constitue un cadre général non seulement pour les politiques de préservation de la biodiversité, mais aussi pour l’ensemble de politiques sectorielles qu’a à développer le système des Nations unies. Non juridiquement contraignant, il repose sur l’engagement des parties à transposer ce cadre international général en stratégie et plan d’action nationaux pour la biodiversité d’ici deux ans.Parmi les objectifs, les parties se sont notamment entendu pour réduire au moins de moitié ou, lorsque possible, à près de zéro le taux de perte d’habitats naturels, y compris les forêts. Elles ont en outre établi un objectif d’aires protégées à hauteur de 17% pour les zones terrestres et les eaux continentales et de 10% pour les zones marines et côtières. Par la conservation et la réhabilitation, les gouvernements restaureront au moins 15% des zones dégradées, et se sont engagés à un effort spécial pour réduire les pressions affligeant les récifs coralliens. Enfin, d’ici à 2020 au plus tard, les incitations, y compris les subventions néfastes pour la diversité biologique, sont éliminées, réduites progressivement ou réformées, afin de réduire au minimum ou d’éviter les impacts défavorables.Autre point clé, l’adoption d’un protocole contraignant, appelé « Protocole de Nagoya », sur l’accès et le partage des avantages tirés des ressources génétiques et des savoirs traditionnels associés. Cet acte majeur dans la lutte contre la biopiraterie – même si le texte est marqué par la difficile négociation et la recherche du consensus – doit être salué. Sont enfin actées, après huit ans de négociations, l’obligation d’obtenir le consentement préalable donné en connaissance de cause de l’Etat fournisseur, l’obligation de partager les avantages (matériels et non matériels) issus de l’utilisation des ressources et des savoirs accédés et la mise en œuvre d’un système de traçabilité des ressources une fois le pays fournisseur quitté. L’application stricte de ces principes devrait permettre de rétablir l’équilibre des relations entre les pays du Sud riches en biodiversité et les pays industrialisés qui l’utilise.Dire aujourd’hui que le Sommet de Nagoya est un succès relève d’un parti pris : celui de voir le verre à moitié plein. Considérer l’accord de Nagoya comme un accord historique n’est pas qu’une vue de l’esprit. Parce qu’il s’est passé quelque chose d’historique, dans la période de crises que l’ensemble des habitants de la planète vit de plus en plus durement ces dernières décennies. Parce qu’il y a un avant et un après Nagoya dans la perspective d’une nouvelle gouvernance mondiale environnementale. Alors, certes, reconnaissons que l’accord est loin d’être parfait et suffisamment contraignant. Il est bien sur en deçà de nos ambitions. Mais il est une étape décisive dont nous avions tous besoin.Ce n’est pas renoncer à faire mieux que d’admettre la réussite de ce rendez-vous et de reconnaître le levier qu’il constitue pour l’avenir de la lutte contre la perte de la biodiversité, le dérèglement climatique, la lutte contre la pauvreté, pour l’avenir de l’humanité. Dans le contexte, personne aujourd’hui ne peut raisonnablement soutenir qu’il ne constitue pas un pas important vers une redéfinition de nos relations économiques et diplomatiques avec les pays du Sud. Personne ne peut affirmer qu’il n’est pas le début d’une nouvelle gouvernance mondiale et d’une réelle prise de conscience de l’urgence à agir.Il fallait être au cœur de cette plénière et vivre la joie, les larmes, les applaudissements et le soulagement sur tous les visages, après des semaines, des heures de négociations ardues, pour mesurer ce que comporte cet accord de Nagoya. Oui, tous les visages, sans exception. Des Brésiliens aux Cubains, en passant par les pays africains, les Japonais et les représentants de l’Union européenne. Un vent d’espoir a véritablement soufflé sur les délégués présents à Nagoya aux premières heures de ce 30 octobre 2010.Une nouvelle dynamique s’est enclenchée, qui ne minimise en rien l’échec de Copenhague, mais nous montre, enfin, malgré sa fragilité, que le sommet de Cancún, du 29 novembre au 10 décembre, peut lui aussi, se solder par la réalisation d’un compromis prometteur. Le début d’une nouvelle ère. Celle d’hommes et de femmes de bonne volonté, d’hommes et de femmes responsables et conscients de l’urgence à apporter des réponses pour sortir de la crise écologique. …

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  24. Sommet onusien de la biodiversité (COP10) : La France s’engage – bravo !

    28 octobre 2010 par Sandrine Bélier COP10 Nagoya – Après les annonces de financement de la Belgique à hauteur de 10 millions d’euros contre la déforestation et du Japon de 2 milliards pour la biodiversité, c’est maintenant au tour de la France de s’engager de façon significative. Dans son discours au Sommet onusien pour la biodiversité à Nagoya, Chantal Jouanno, Secrétaire d’Etat à l’Ecologie, vient à l’instant de poser sur la table des mesures concrètes destinées à stopper la perte de la biodiversité. 4 milliards d’euros d’ici 2020, c’est le montant total que la France se dit prête à investir dans l’aide au développement. De plus, elle appelle à l’instauration de zones protégées correspondant à respectivement 20 et 15% de superficie terrestre et marine. Dans le cadre des discussions sur le Protocole ABS, la France défend un accord contraignant et se dit prête à engager 1 million d’euros pour le fond spécial demandé par les pays africains. Enfin, la France soutient clairement la création de l’IPBES avant la fin de l’année. …

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  25. Chantier 1 : empreinte écologique

    Présentation du Chantier 1 – Réduction de l’empreinte écologique Chantier 1 – Réduction de l’empreinte écologique(personne relais : Denis Baupin) Les crises écologiques atteignent aujourd’hui un niveau jamais connu par les femmes et le hommes sur terre : dérèglement climatique, atteintes à la biodiversité, épuisement des sols et ressources naturelles (halieutiques, énergétiques, matières premières, etc.), risques technologiques, etc. …

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  26. Une pro-OGM à la tête de l’agence européenne pour la sécurité des aliments ?

    En direct de l’hémicycle José Bové vient de dévoiler un conflit d’intérêts manifeste à la tête de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) – dont les expertises scientifiques sont déterminantes dans l’attribution des autorisations d’OGM en Europe : la présidente de son conseil d’administration, Diana Banati, est également membre du CA d’un lobby regroupant les plus grandes entreprises de l’agro-industrie. On comprend mieux pourquoi la Commission européenne a toujours été favorable aux biotechnologies… …

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  27. Biodiversité : la campagne Think Biodiversity

    THINK BIODIVERSITY* (*Pense Nature) : Les écologistes européens lancent leur campagne sur le web ! A la veille du premier vote par le Parlement d’une Résolution pour Nagoya et à 2 mois du sommet mondial pour la biodiversité de Nagoya, les écologistes européens, sous la coordination de l’eurodéputée Europe Ecologie Sandrine Bélier, ouvrent leur campagne \ »Think Biodiversity\ »* (*Pense Nature) aux citoyens sur le web. Destinée à sensibiliser un large public aux enjeux de la protection de la diversité biologique en cette année 2010 déclarée année internationale de la biodiversité par l’ONU, cette campagne \ »Think Biodiversity\ »* (*Pense Nature) se veut être le premier relais sur le territoire français pour la protection de la biodiversité. Nous ne voulons pas que le sommet de Nagoya soit un échec, comme l’a été celui de Copenhague. Nous en avons tiré les leçons. Agissons ! …

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