Education : Vers un dispositif éducatif à la hauteur des enjeux.

Les évolutions considérables dues aux nouvelles formes de communication pluriculturelle et audio-visuelle offrant une quasi disponibilité du savoir rendent impérative une remise en question radicale de l’éducation dans notre pays.

Les futurs adultes ont besoin d’un dispositif laïc qui permet à chacun-e-s de développer son esprit critique, d’acquérir le courage d’affronter les « intempéries », de jouer avec ce qui lui échappe, pour se construire un avenir individuel tout autant que collectif, humaniste, international, respectueux de notre environnement et conscient des réalités locales au plus près.

La véritable réponse à la marchandisation des esprits est de considérer la situation éducative comme un tout, ainsi l’école en prenant en considération les influences du milieu- famille, médias, pourra ouvrir à la pensée, au sujet et au collectif.


LES PRINCIPES:

L’éducation, c’est l’affaire de tou-te-s. C’est donc à la société civile d’avoir un droit de regard sur les contenus à transmettre, ainsi que sur les méthodes d’enseignement.

Elle devrait, en partenariat avec l’Etat et un «conseil» des sages, élaborer le «quoi» apprendre, en veillant à un équilibrage concret, sensible et conceptuel et donc à un équilibrage du passé, du présent et du futur. Sensibiliser les consciences au long terme nous semble une préoccupation majeure.

* Favoriser l’accès à une culture générale et solidaire de l’interdépendance qui laisse place au dialogue avec les « différents » et les personnes plus réservées. Respecter les formes de vie, végétale, animale, humaine. Veiller à abolir les discriminations sexistes, homophobes, du handicap comme des origines.

* Donner des responsabilités et donc encourager à l’effort, au goût d’apprendre, à l’autonomie et au travail en équipe, dès le plus jeune âge en conférant à l’erreur un statut positif tout en instaurant des habitudes pour résoudre les conflits

* Proposer un savoir minimum obligatoire pour tous, pour une période rallongée de deux années, au sein de districts scolaires au pouvoir accru dans la gestion.

* Mettre à la disposition de ces districts, les expériences et les compétences de tous les volontaires.

* Repenser le mode d’évaluation pour prendre en compte la variété des formes de l’expression des «intelligences», des cultures et des connaissances.

Ce système doit permettre à chaque citoyen d’acquérir une ouverture interculturelle, scientifique, artistique, linguistique et manuelle, pour mieux vivre ensemble, intégrant donc la connaissance des interactions de systèmes complexes.

CONTENUS :

Ils seront élaborés à la faveur d’un débat national, et comprendront : l’éducation à l’écologie et au développement durable (EEDD), l’apprentissage de la citoyenneté numérique, le renforcement de l’Education Civique…

Ils nécessiteront la réorganisation des rythmes scolaires, qu’il faut redéfinir au plus près du terrain en visant une réduction du temps consacré à la stricte transmission des savoirs de base (sciences, arts, travaux manuels et technologiques, humanités, langages et sports), les activités d‘apprentissage, de mise en pratique, de soutien et d’élaboration collective devant trouver leur place.

La validation par unités capitalisables est une voie insuffisamment explorée.

Il faudra impérativement encourager des carrières d’enseignants évolutives avec de nouveaux profils : un professeur doit pouvoir se construire un rôle de relais, en lien avec les entreprises et les associations, de pédagogue proposant des stratégies d’apprentissage et motivant les élèves, de coordonnateur d’une équipe, de chercheur, de médiateur

*L’inspection doit être davantage tournée vers le conseil et l’apport de ressources transdisciplinaire, rassemblant des informations sur ce qui se fait comme diverses initiatives pédagogiques

* La formation continue, sacrifiée depuis des années, sera remise en avant et systématisée.

Une période de transition sera instituée, créant un nouveau statut, facilitant l’activité à temps partiel pour intégrer d’autres acteurs, incitant les anciens à rejoindre le nouveau statut, en laissant disparaître peu à peu les anciens statuts. 

L’éducation doit donc permettre :

*Aux futurs adultes d’opter pour un projet de vie. (…)

*De dispenser des pédagogies adéquates, de rendre possible, pour les individus en échec scolaire, de disposer de formations ultérieures.

* De favoriser pour le futur adulte, échanges pédagogiques villes/campagnes, voyages dans les pays européens et méditerranéens, stages et immersion dans entreprises et associations, des stages pour préparer le service civique.

Pour relever les défis de notre temps, nous devons rassembler les bonnes volontés en mettant l’éducation au centre d’un programme et des négociations avec nos partenaires.

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