Archives EELV

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  1. L’équipe de France va-t-elle endosser le maillot bleu… Marine ?

    Communiqué de presse du 29 avril 2011 On prête aux responsables de la Fédération Française de Football la volonté de mettre en place des quotas raciaux pour la sélection des joueurs de l’équipe de France et la formation des espoirs.S’ils sont avérés, ces propos ramènent aux pires heures de notre histoire avec les présupposés racistes les plus odieux. Notre pays a inventé les droits de l’Homme. Instaurer un apartheid dans la sélection des joueurs de l’équipe du sport le plus populaire du pays est contraire aux valeurs fondamentales de la France et de l’Europe.Les soubresauts de l’équipe nationale en Afrique du Sud ne sont rien en comparaison de ce scandale sans précédent s’il est avéré.Tout cela témoigne d’un climat délétère au sein du football français et d’une incapacité des instances officielles à gérer les dérives racistes et homophobes qui le traversent.Ces événements témoignent aussi d’une banalisation du racisme à tous les niveaux de notre société, de l’Elysée en passant par la FFF.Si ces propos sont vrais, ceux qui les ont tenus ne méritent pas un carton rouge mais bel et bien une suspension. Evidemment définitive.Djamila SonzogniPorte-parole nationale d’Europe Ecologie – Les Verts …

  2. Pénibilité : Europe Ecologie-Les Verts soutient les mobilisations syndicales du 28 avril

    Parce que le gouvernement a tout faux sur les retraites comme sur la pénibilité, Europe Ecologie Les verts soutient l’initiative syndicale lancée par la CGT, la CFDT, la FSU, l’Unsa et Solidaires, visant à faire de la journée mondiale de l’OIT pour la sécurité et la santé au travail du 28 avril une grande mobilisation pour la prévention et la réparation de la pénibilité.Nicolas Sarkozy avait pourtant promis « une réforme des retraites juste » ! Mais comme pour tout ce qu’il a entrepris depuis le début de son quinquennat, il y a une grande différence entre « l’appartement témoin » de ses promesses et la réalité de ce qu’il fait voter au Parlement.Car sa réforme, au lieu de chercher à réduire les inégalités sociales de santé et d’espérance de vie, va les aggraver en allongeant les durées de cotisations des catégories défavorisées, exposées aux plus mauvaises conditions de travail.Le président de la République et son gouvernement s’étaient engagés à ce qu’un dispositif de compensation de la pénibilité amortisse l’allongement de la durée de cotisation. Ce volet de la loi, comme les décrets d’application sur la pénibilité publiés le 30 mars dernier, sont en contradiction complète avec ces engagements. Le nouveau dispositif réduit la pénibilité du travail aux seules conséquences visibles de la maladie professionnelle et de l’invalidité.Que vont devenir les milliers de travailleurs qui, usés par les mauvaises conditions de travail, n’auront plus les aptitudes suffisantes pour se maintenir dans leur emploi ?Plus fort encore, en pleine catastrophe nucléaire de Fukushima, le gouvernement a discrètement retiré les rayonnements ionisants de la liste des expositions aux cancérogènes pouvant ouvrir droit à une retraite anticipée.Enfin, les propres chiffres du ministère du Travail, tirés d’une enquête nationale conduite par ses services – mais que le gouvernement s’est bien gardé de communiquer pendant le débat parlementaire – montrent que 35 % des personnes âgés de 50 à 59 ans ont été exposés pendant 15 ans ou plus à l’une au moins des quatre pénibilités reconnues comme portant atteinte à l’espérance de vie, ou à l’espérance de vie sans incapacité : travail de nuit, travail répétitif, travail physiquement exigeant, produits toxiques.Europe Ecologie Les Verts invite ses adhérents et ses militants à se joindre aux manifestations syndicales du 28 avril et s’engage à faire de ce thème de la pénibilité du travail et plus généralement de la justice sociale un axe fort de la prochaine campagne présidentielle. …

  3. Justice pour Zyed et Bouna

    Communiqué de presse 28 avril 2011 Zyed Benna et Bouna Traoré sont morts électrocutés dans un transformateur EDF à Clichy-sous-Bois, le 27 octobre 2005, après une course-poursuite par des policiers. Ce drame est à l’origine de soulèvements qui ont donné au monde entier l’image d’une France à feu et à sang, bien loin de la patrie des Droits de l’Homme qu’elle s’enorgueillit d’incarner.Deux policiers, poursuivis pour non assistance à personne en danger, ont cette semaine bénéficié en appel d’un non-lieu qui fera l’objet, de la part des familles des deux adolescents, d’un pourvoi en cassation.Les circonstances de la mort de ces deux jeunes, âgés de 17 et 15 ans, n’ayant commis aucun délit et désarmés, ne sont pas élucidées. La chaîne de responsabilités qui a conduit à ce drame et à ses conséquences n’a pas été remontée. Cela empêche, d’une part, les familles de comprendre ce qui s’est passé et les maintient dans une douleur, voire une colère, profonde mais, d’autre part, cela jette, cinq ans après les faits, une lumière ténébreuse sur l’état de notre société.Au-delà des questions de procédure, cet horrible « fait de société » et les émeutes qui l’ont suivi sont emblématiques d’une société cassée où la défiance règne entre les jeunes des quartiers populaires et les forces de l’ordre, plus encore aujourd’hui qu’à l’automne 2005. Les policiers et les gendarmes, dans leur immense majorité, essaient de travailler dans des conditions toujours plus difficiles et dans un environnement en dégradation. Ce sont les résultats désastreux de la politique du chiffre imposée par les ministres de l’Intérieur successifs depuis 2002 autant que de la politique de casse sociale que connaît notre pays depuis bientôt 10 ans.Cette sinistre histoire est celle d’un pays où la sûreté l’emporte sur la sécurité, plus encore aujourd’hui qu’à l’automne 2005, les policiers et les gendarmes étant de plus en plus considérés comme les bras armés du pouvoir, celui-ci entretenant complaisamment la confusion. La fracture sociale n’a fait que se creuser en même temps que la dimension purement répressive de la politique sécuritaire s’affirmait et que nos dirigeants stigmatisaient toujours davantage des catégories de population : les jeunes, les habitants des quartiers populaires, les immigrés et leurs enfants et aujourd’hui les musulmans. La cohésion sociale se délite et, depuis 2002, la droite en est directement responsable.Le pathétique affrontement judiciaire et personnel entre Villepin et Sarkozy ne saurait faire oublier qu’en 2005, ils étaient complices dans le cynisme : l’un a décrété l’état d’urgence, soufflant sur les braises, tandis que l’autre, ministre de l’Intérieur, jouait les pyromanes en excitant la haine contre les jeunes issus de l’immigration. Plutôt que de s’affronter dans les prétoires, ils devraient comparaître dans le même boxe et répondre de leur rôle politique dans la mort de deux gamins de 15 et 17 ans et l’éclatement de la colère d’une partie de notre jeunesse.Djamila Sonzogni Porte-parole …

  4. Femmes en France, Femmes en Europe, comment bouleverser l’ordre sexué ?

    Le 31 mars 2011, à l’occasion d’un jeudi de l’écologie sur le féminisme, Chris Blache évoque les actions de \ »La Barbe\ », groupe d’action féministe dont la maxime est la suivante : \ »Partout où les hommes se croient en terrain conquis, des femmes surgiront, arborant les attributs du pouvoir et jouant le jeu de la masculinité.\ » …

  5. Réduire les gaspillages, consommer moins d’énergie, favoriser les énergies renouvelables

    Dans un pays déjà violemment touché par un tremblement de terre et un tsunami majeurs, la catastrophe en cours à Fukushima confirme tragiquement combien le risque nucléaire n’est pas maîtrisable et combien l’accident, lorsqu’il se réalise, est insoutenable. Même si l’ampleur des risques ne nous met pas à l’abri d’une situation de crise obligeant à une sortie immédiate (défaut générique, accident), l’hypothèse principale est celle d’une sortie progressive et responsable, engagée à l’issue d’un large débat démocratique impliquant les citoyens et l’ensemble des acteurs de la filière.>> Télécharger le tract (format PDF) …

  6. L’UE doit protéger les travailleurs du nucléaire

    Posté par Equipe parlementaire • Dans la catégorie Activités parlementaires,commission emploi – affaires-socialesDepuis quelques semaines, hommes politiques et journalistes n’ont que ce mot à la bouche : Fukushima. L’ampleur de la catastrophe causée par le séisme a relancé le débat sur la sortie du nucléaire, au point de faire bouger les lignes dans un paysage politique français traditionnellement très pro-nucléaire.Au Parlement européen, la question du nucléaire est aussi à l’ordre du jour, mais pas forcément là où on l’attend le plus. Ainsi, le groupe des Vert/ALE a connu une petite victoire au sein de la Commission Emploi et Affaires sociales le jeudi 14 avril dernier. Nous avons en effet adopté à une large majorité le projet d’avis de ma collègue députée Verte britannique Jean Lambert sur le projet de directive concernant la gestion des combustibles usés et des déchets radioactifs.En adoptant ce texte, notre commission espère pouvoir pousser la Commission européenne à agir dans le sens d’une plus grande protection des travailleurs qui sont au contact de déchets radioactifs ou de combustibles usés.Premier combat dans la longue liste de nos amendements : obtenir le changement de la base juridique proposée par la Commission européenne. Actuellement basée sur le traité Euratom, nous demandons à ce que la directive ait pour base juridique le traité de Lisbonne le fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE). En effet, la question du traitement des déchets radioactifs doit se rattacher aux questions de santé et de sécurité au travail, qui relèvent des compétences de l’Union européenne et non d’Euratom. Notre demande n’est pas anodine. Si elle venait à aboutir, les députés européens auraient alors un véritable pouvoir d’action en devenant co-législateurs aux côtés du Conseil, dans le cadre de la procédure de codécision.Le texte de Jean Lambert demande également une définition plus large des termes « combustibles usés » et « déchets radioactifs » afin d’intégrer le plus grand nombre possible de travailleurs, en partant de la phase de traitement jusqu’au site de transport des déchets. Les questions de formation, du suivi médical des travailleurs y sont également soulignées, ainsi que celle de la responsabilité à très long terme de la gestion des déchets radioactifs.La prochaine étape au Parlement européen passera par la commission de l’industrie, la recherche et l’énergie, qui doit maintenant prendre en compte nos propositions. La bataille sur la question du nucléaire se mène sur tous les fronts et les députés européens viennent de démontrer qu’ils savaient sortir des positions rhétoriques pour proposer de véritables avancées. Espérons que nous pourrons sauver ces acquis dans les prochaines étapes de négociations pour protéger tous les travailleurs du nucléaire. C’est une question de justice sociale et environnementale. …

  7. Les leçons de Tchernobyl n’ont pas été tirées

    En 1986, le 26 avril, le quatrième réacteur de la centrale nucléaire de Tchernobyl explosait. Pour la communauté scientifique, aucun doute ne subsiste quant au lien entre cette catastrophe nucléaire et l’inversion des courbes de croissance dans les régions directement concernées par l’exposition à la radioactivité. En particulier en Biélorussie, où l’on assiste à une « hécatombe » démographique avec un taux de croissance de – 5,9 %.Alors que la natalité est en chute libre, les données sur la mortalité atteignent des valeurs inquiétantes, essentiellement en raison de pathologies cardiovasculaires et de cancers dont le nombre croît chaque année. La baisse de la natalité est, elle, liée à des troubles du fonctionnement des systèmes reproductifs – féminin et masculin – et à des pathologies lourdes affectant le développement embryonnaire et foetal. Tchernobyl a aggravé l’état de santé de personnes au métabolisme perturbé et au génome fragilisé parce que contaminées pendant vingt-cinq ans par des radionucléides, en particulier du Cs-137.Les gouvernements de l’ex-URSS puis de la Biélorussie, de l’Ukraine et de la Russie, se sont montrés incapables de gérer les problèmes posés par l’accident de Tchernobyl. L’une des causes majeures de l’échec réside dans l’absence d’informations objectives concernant l’impact des agents radioactifs sur la santé humaine. La censure de l’information s’explique en grande partie par la collusion entre le lobby nucléaire et le régime autocratique de la Biélorussie.A l’heure où la centrale de Fukushima continue de déverser – et pour un certain temps encore – des radionucléides dans la biosphère, rappelant la contamination causée par l’explosion de la centrale de Tchernobyl vingt-cinq ans auparavant, la mise en oeuvre de mesures de radioprotection dans ces zones s’impose de toute urgence. Pendant des années, l’aide européenne était exclusivement orientée sur la sécurisation du site de Tchernobyl et de son sarcophage. Le 19 avril, la Commission européenne a d’ailleurs promis 110 millions d’euros supplémentaires. Il est néanmoins essentiel de consacrer une partie des financements à des projets sanitaires.Il va sans dire qu’aucun système de radioprotection n’est efficace en termes de prévention des maladies invalidantes et mortelles sans actions politiques concrètes ni diffusion correcte de l’information.Ce point est crucial. Même si le nombre « d’anomalies » entourant la catastrophe de Tchernobyl n’a rien à voir avec la situation rencontrée dans les pays démocratiques, l’accès à une information impartiale ne va pas de soi.Nous l’avons constaté une fois de plus au moment de l’accident de Fukushima. Or, dans le cas d’accidents nucléaires, ce principe est littéralement vital !Les alternatives existentOn mesure dès lors toute l’importance du Centre d’analyse et de coordination « Ecologie et santé » de Kiev. Parmi ses fonctions, l’évaluation objective de la situation dans les territoires contaminés et la mise en place de dispositifs de protection pour les populations et les secouristes en cas d’accidents nucléaires. Egalement, la création d’un centre de réadaptation pour les personnes affectées par l’accident de Tchernobyl, dont les centaines de milliers de « liquidateurs » qui se sont sacrifiés pour épargner à l’Europe une contamination encore plus étendue. Cette institution dispose désormais d’une expertise et de connaissances inédites dans la prévention et la réadaptation des personnes souffrant de maladies radio-induites.Un projet pilote d’autant plus précieux qu’il peut servir pour d’autres régions contaminées et, au pire, dans d’autres cas d’accidents nucléaires mais également être dupliqué dans la région de Fukushima. La technologie nucléaire et les conséquences de la radioactivité constituent une menace réelle pour l’homme.Si l’on arrête de se voiler la face, on comprend vite combien la course à l’armement nucléaire et le développement du nucléaire civil sont insensés. Même si les frontières françaises semblent avoir des vertus magiques leur permettant d’arrêter le nuage radioactif de Tchernobyl ou, dans un tout autre registre, les trains de réfugiés nord-africains en provenance d’Italie, de plus en plus de citoyens sont conscients des risques liés à cette technologie.Aux séquences tragiques des accidents de Tchernobyl et de Fukushima s’ajoutent tous ceux qualifiés de « mineurs » mais également les questions non résolues des déchets radioactifs et du démantèlement des centrales. Outre le fait que cette technologie d’arrière-garde continue de ponctionner les fonds publics de manière vertigineuse, les conséquences sur l’homme de l’exposition directe et indirecte sont telles qu’elles nous obligent à envisager sérieusement la sortie progressive du nucléaire.Une sortie qui n’est plus simplement « un rêve d’illuminés » mais une option politique crédible pour certains gouvernements dont l’Allemagne qui, rappelons-le, figurent en tête des économies mondiales, loin devant la France…Les alternatives au nucléaire existent, comme l’ont démontré depuis longtemps les organisations environnementales, mais aussi de nombreux chercheurs et ingénieurs de renom, à l’instar des instigateurs du scénario négaWatt. Alors que nous disposons des technologies nous permettant de sortir du nucléaire tout en respectant nos engagements climatiques d’ici à 2050, certains Etats s’obstinent à entretenir le mythe de sa renaissance.Le futur énergétique de l’Europe et la réduction des gaz à effet de serre dépendront des investissements que nous ferons dans les dix ans à venir. A nous de savoir si, dans ce rapport de force entre les promoteurs du nucléaire et ceux des énergies renouvelables, nous préférons nous tourner vers cette « bonne vieille » technologie nucléaire ou au contraire vers des technologies qui nous permettront de construire un futur durable et responsable.——————————————————————————–Yuri Bandajevsky est professeur d’anatomo-pathologie ; recteur de l’université de médecine de Gomel (Biélorussie).Michèle Rivasi est députée européenne ; fondatrice de la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité) créée au lendemain de la catastrophe de Tchernobyl.Daniel Cohn-Bendit est président du groupe des Verts au Parlement européen. …

  8. Tchernobyl, 25 ans.

    Sinistre anniversaire que celui de Tchernobyl.A l’époque, en 1986, nos autorités de veille avaient menti sur la contamination transfrontalière. Le procès demandé par les victimes françaises de cancers de la thyroïde est toujours attendu…tandis que des membres de l’académie des sciences volent au secours du Professeur Pellerin, dissimulateur.A l’époque, nos tenants du nucléaire s’étaient drapés dans la « qualité » de nos installations pour mieux pointer « l’incompétence » des russes… Depuis, Fukushima a prouvé que l’improbable est d’actualité, et que la mise en échec d’une technologie, fût-elle moderne comme au Japon, engendre des dommages étendus dans l’espace et dans le temps. Les dégâts du tsunami trouveront remédiation. Ceux de Fukushima compromettent pour des décennies de vastes territoires.L’Ukraine et le Bélarus ont ainsi des régions condamnées, contaminées, dont les populations ont été plusieurs fois évacuées, toujours plus loin. Champignons, fruits forestiers, gibiers, continuent de contaminer les nouvelles générations. Les organismes révèlent les effets des faibles doses par des pertes d’immunité acquises, des pathologies et même encore des malformations.Ces deux catastrophes, Tchernobyl et Fukushima, ainsi que le chapelet d’incidents français (Tricastin, Cadarache, etc.) remettent en cause l’approche probabiliste, qui nous annonçait l’éventualité limitée d’un accident à 1 pour 1 000 000 de cas.Les drames induits démontrent le danger, et non plus seulement le risque, de la filière nucléaire. Danger pour les bassins de population, danger diffus pour la planète (comme les radionucléïdes dans la chaine alimentaire océanique), danger pour la paix.Le détournement de l’argent de la recherche en énergie au seul profit du nucléaire (95%) est d’autant plus coupable, car ce mécanisme a retardé les innovations solaires, éoliennes, hydroliques, et surtout les économies d’énergie. La France prend à la fois une responsabilité grave de diffusion d’une technologie couteuse et mortifère, et un retard industriel considérable sur les renouvelables et l’efficience.Oui, il faut sortir du nucléaire. Résolument. …

  9. Féminisme et Écologie politique: des pratiques alternatives

    L’apport essentiel du féminisme est de poser comme essentielle la problématique de la domination des sexes et ses conséquences. Le mouvement féministe a bouleversé en profondeur les rapports entre les hommes et les femmes et changé la vie en trente ans, bien plus qu’au cours des deux siècles écoulés. Les femmes ont une tradition de luttes pour leurs droits. Les luttes menées par les féministes radicales des années 1970 ont permis d’obtenir des lois reconnaissant aux femmes le droit à la contraception et à l’IVG, puis le viol comme crime, la parité entre les femmes et les hommes dans les postes de décision ;ainsi que de femmes travaillant dans les institutions et de femmes élues. Grâce à leurs luttes collectives, lors des mouvements sociaux, mondiaux( FSE, FSM…) contre les violences et la pauvreté envers les femmes, les féministes ont contribué à ouvrir de nouveaux espaces de liberté pour l’ensemble des femmes. Des avancées importantes ont eu lieu pour les femmes, mais, rien n’est jamais acquis définitivement. Dans la période actuelle, non seulement l’égalité est en panne, mais de nouveaux facteurs de blocages et de résistances sont apparus liés à l’offensive néolibérale qui préserve et réactive la société patriarcale. Au niveau national : que les femmes soient salariées, chômeuses ou retraitées, elles sont en première ligne des reculs sociaux. Les études le confirment : pauvreté et précarité se conjuguent au féminin. Sur le plan professionnel, voici le retour en force de la vieille idée du salaire d’appoint qui s’avère être une aliénation supplémentaire.Nous proposons donc dépasser donc les approches technocratiques trop souvent de type économistes d’addition des inégalités car elles ne sont pas toutes de même portée. L’emploi, l’inégalité de salaires, des revenus dignes, les structures d’accueil de la petite enfance et des personnes âgées conformes aux besoins, la répartition égalitaire des tâches domestiques et familiales, les mesures à prendre contre les violences restent des questions décisives pour l’avenir des femmes et pour leur autonomie auxquelles EELV doit répondre. Au niveau international : nous assistons à une légitimation du néo-libéralisme présenté par ses tenants comme un progrès, notamment pour les femmes, au prétexte qu’il leur permettrait un plus grand accès au marché et donc entraînerait une certaine égalité des sexes. Bien au contraire, les dégâts causés par la mondialisation néolibérale sapent cette rhétorique, puisque la situation qu’elle fait aux femmes des pays du Tiers-monde, comme aux femmes immigrées et réfugiées, dévoile un durcissement des rapports sociaux de sexe et des rapports d’exploitation » qui fait « naître des résistances importantes de mouvements sociaux progressistes et alternatifs à l’échelle planétaire qui tentent de s’opposer à l’expansion néolibérale, en Amérique Latine, en Afrique. Qu’elle est notre approche du féminisme aujourd’hui à EELV ? Presque tous les partis de gauche revendiquent l’égalité entre les hommes et les femmes, et même le féminisme. Cependant, pour la plupart, la domination masculine n’est pas pensée comme une question politique. Tout en affichant un accord de principe avec le féminisme, elles continuent de traiter les femmes comme une « catégorie ». Ainsi, les droits des femmes relèvent du domaine du social. Se prononcer en faveur du féminisme ou de la parité, ne suffit pas, il faut aller au-delà de l’effet d’annonce et d’un accord formel avec le féminisme. Il s’agit d’intégrer le féminisme comme grille de lecture, de penser et d’agir la transversalité du féminisme ? Dire l’oppression, nommer les inégalités de sexe, c’est déjà reconnaître qu’elles ne sont pas naturelles, mais structurelles au système patriarcal que renforce le capitalisme et le néolibéralisme; c’est donc se donner les moyens d’agir sur ce système pour le changer radicalement. Réaffirmation du besoin d’avancer dans la construction d’alternatives face aux crises économique, écologique et sociale.Réaffirmation de la condamnation de toutes les formes de violences, trafic de femmes et de jeunes filles, violences physiques (mutilations, viols, prostitution forcée) notamment utilisées comme arme de guerre.Réaffirmation de la lutte contre l’accaparement et la colonisation des terres des paysannes et paysans par des entreprises multinationales. Réaffirmation au Nord comme au Sud que la lutte des femmes s’inscrit au cœur du combat altermondialiste et constitue une force vive dans le réseau international de résistance à la marchandisation. Monique Dental et Françoise Kiéfé> Télécharger le coupon de signature (format PDF) …

  10. La prime aux salariés : une prime électoraliste !

    Communiqué de presse du 21 avril 2011 La proposition de verser une prime de 1000 euros aux salariés des entreprises augmentant leurs dividendes est un nouveau coup médiatique du gouvernement. Un coup médiatique qui est une mauvaise réponse au problème réel et profond de pouvoir d’achat des habitants de notre pays et ce pour 3 raisons :Tout d’abord, le gouvernement va accroître les inégalités de revenus entre salariés car la prime ne concerne qu’une partie d’entre eux, ceux qui ne comptent pas parmi les plus précaires de la population. Ensuite, le gouvernement fait encore une fois un cadeau aux entreprises en mettant en place des rémunérations exonérées de cotisations sociales. Cette politique systématique d’exonérations affaiblit notre système de protection sociale, dont nous n’avons jamais eu autant besoin qu’aujourd’hui.Mais surtout on ne peut répondre par une mesure ponctuelle et partielle aux problèmes durables de pouvoir d’achat qui touchent la majeure partie des salariés.C’est à l’augmentation des prix de l’essence, des produits alimentaires, du logement qu’il faut répondre. Car ces tensions sur les prix vont continuer à s’accroitre si nous ne changeons pas pour un mode de vie plus économe en ressources, et pour une véritable politique du logement.C’est aussi à la précarité et à l’inéquité des salaires qu’il faut s’attaquer. Une autre politique salariale et de revenus est possible. Elle doit réduire le nombre et augmenter la rémunération des temps partiels subis qui affectent essentiellement les femmes, en proposant une prime sur les premières heures travaillées. Elle doit revenir sur le gel des salaires des fonctionnaires pour 2012. Elle doit assurer une véritable redistribution des richesses, et donner corps à la notion de revenu maximum acceptable par le resserrement des échelles des salaires dans les entreprises, et par une reforme fiscale majeure. Ce sont ces solutions profondes et durables que les habitants de notre pays attendent et non cette politique d’affichage qui reporte les questions essentielles à plus tard.Djamila Sonzogni, Porte-parole06 72 16 84 35Attachée de presse:Marjorie Delmond01 53 19 53 15 …

  11. Pour une stratégie électorale définie par tous.

    Pour un référendum sur la stratégie d’alliance, de désistement et de gouvernance avec nos partenaires politiquesDepuis quelques mois, l’attention de notre mouvement se focalise autour de l’élection présidentielle, et en particulier de la candidature que nous allons désigner et soutenir lors de cette élection. C’est une préoccupation légitime, il est normal que cela fasse débat et que cette décision soit tranchée par un large corps électoral, puisqu’elle nous engage tous.Mais il ne faudrait pas oublier qu’une autre question va se poser également à nous très prochainement : accepterons nous, ou pas, le ou les accords que d’autres partis vont nous proposer ?A nos yeux, cette question est peut-être plus importante encore que celle de l’identité de notre futur(e) porte parole aux présidentielles, puisqu’elle nous engage pour cinq ans. Elle est aussi importante parce qu’elle a été chez les Verts, avant que nous n’entamions notre mue, une source permanente de clivage et de discorde. C’est pourquoi nous pensons qu’il est nécessaire, tant en termes démocratiques qu’en terme d’adhésion du plus grand nombre à la décision finale, que cette décision soit prise par tous les adhérents du parti, à travers un référendum. Nous pensons en effet qu’un choix aussi difficile doit être fait et assumé par le parti dans son ensemble, afin de dépasser les difficultés que de tels choix ont engendrés dans le passé. C’est pourquoi, dans un soucis de démocratie directe et d’adhésion collective à nos choix électoraux, nous proposons que : – Les adhérents d’Europe Ecologie – les Verts, réunis en Assemblée Générale décentralisée décident que tout accord électoral national devra être ratifié par l’ensemble des adhérents par le biais d’un référendum. Le texte complet de(s) l’accord(s) proposé(s), ainsi que la liste des éventuelles circonscriptions et ministères réservés sera pour cela communiqué à l’ensemble des adhérents, qui seront amenés à répondre à la question « Acceptez vous les termes de(s) l’accord(s) proposé(s) ? » .Une réponse négative à la (aux différentes) proposition(s) d’accord(s) entrainerait la présentation de candidats EELV autonomes dans toutes les circonscriptions.Porteuse de motion : Claire LutzPremiers signataires : Michel Adam, René Bodineau, Jacques Boutault, Jean Claude Capelle, Jacqueline Guénin, Gilles Lemaire, Dominique Munari, Thierry Pradier, Martin Siloret, Fréderic Supiot, Marie Teule, Joëlle TomasiniSi vous souhaitez signer cette motion, renvoyez le coupon ci dessous àklutz@wanadoo.fr ouClaire Lutz,1, Allée Scapin,76380 Canteleuavant le vendredi 22 avril.> Télécharger le coupon de signature (format PDF) …

  12. De l’obsolescence au sur-usage.

    Le consumérisme est devenu le maître mot de notre société productiviste. Les états, les décideurs nous incitent à consommer afin de soutenir la croissance ! Cette fameuse croissance qui nous dirige droit dans le mur. Un mur d’incohérences dont nos citoyens semblent remplir leur vie, conditionnée à assouvir le désir du moment. Cette incitation au consumérisme développe l’individualisme. Les conséquences socio-environnementales sont accrues par la mondialisation. Pour favoriser ce consumérisme, le capitalisme a inventé deux outils : l’obsolescence programmé ou non et le sur-usage. Au XXe siècle, des chefs de très grandes entreprises ont imaginé qu’il serait plus profitable de limiter la durée de vie des biens de consommation : c’est l’obsolescence programmée. Des hommes et des femmes ont fait de longues études d’ingénieur pour consacrer leur temps à limiter la durée de vie des biens de consommation. Ainsi les ampoules à filament de tungstène virent leur durée de vie passer de 2500 heures avant la Seconde Guerre mondiale à 1000 heures. Les imprimantes disposent d’une puce électronique qui limite leur durée de vie. Les exemples d’obsolescence sont si nombreux. La mondialisation accentue le phénomène par la vente d’objets très bon marché et de qualité parfois déplorable, contribuant de surcroît à la désindustrialisation de l’Europe. Dans le même temps tout est fait pour favoriser la surconsommation. Plus on consomme d’eau et plus le prix au mètre cube diminue. Si on achète du fioul de chauffage, la facture diminue au litre consommé lorsque l’on commande des quantités plus grandes. Tout est fait pour consommer plus. Nos décideurs actuels des deux grands partis traditionnels n’ont pas conscience de l’effet rebond, phénomène économique pervers. C’est pourtant l’une des conséquences envisageables d’une économie dite « verte ». Pour limiter cette atteinte aux ressources naturelles terrestres, voire aux forces de travail, on incite par l’économie verte à des investissements économiques. Or, chaque investissement peut être suivi d’un accroissement partiel de consommation en raison des économies réalisées. Par exemple: un investissement dans un système de chauffage performant peut inciter à augmenter la température de chauffage d’une habitation. C’est ce que l’on appelle l’effet rebond direct. De même quand le carburant n’est plus assez cher pour ceux qui ont pu investir dans des véhicules à très basse consommation, on est tenté de partir en voyage plus loin. Les économies réalisées alors par des investissements peuvent aussi permettre de consacrer une part de ces finances à d’autres occupations « mangeuses » d’énergie. L’exemple le plus caricatural étant le voyage en avion réalisé grâce aux économies réalisées : c’est l’effet rebond indirect. Or, cet effet rebond est particulièrement accessible à ceux qui ont les capacités financières d’investissement. Il accentuerait ainsi les différences sociales. C’est précisément un des points-clés que nous devons résoudre : par équité, par solidarité. Et éviter ainsi des critiques ou rejets portés par des lobbies politico-économiques. Ces derniers communiqueraient contre toutes mesures de limitation, en prétextant qu’elles ne seraient pas accessibles aux plus démunis. Arrêter, comme nous le souhaitons, avec la société qui jette, ce n’est pas interdire que chacun puisse consommer afin de satisfaire les besoins essentiels pour se nourrir, se vêtir, détenir un foyer et s’enrichir par la culture et l’éducation. Aujourd’hui, nous n’avons encore pas mis en œuvre les propositions concrètes qui permettent de lutter contre cet effet rebond. Il est pourtant assez facile d’imaginer une facturation de consommation d’eau dont le coût au mètre cube augmente en fonction de la consommation. Il est possible de proposer un coût des heures supplémentaires qui augmente pour l’employeur, le motivant à limiter leurs usages. Nous le voyons, nous avons des propositions concrètes à inventer : déchets, énergie, transport, achats de bien matériels, mais aussi travail, protection sociale… Depuis tant d’années nous n’avons pas réussi à mettre en œuvre un tel programme. Pourtant, il crédibiliserait notre capacité à être une alternative concrète et adaptée à la lutte du pillage des ressources planétaires. Proposer des mesures efficaces, parfois évidentes, mais jamais mises en place. C’est l’objet de cette motion. Nous souhaitons donc que notre mouvement se saisisse de ces questions pour lutter contre l’obsolescence, le sur-usage et l’effet rebond direct et indirect. Par le biais de nos commissions thématiques, par la réflexion de nos militants, dans les groupes locaux, au Conseil Fédéral comme dans l’ensemble de notre coopérative politique. Lutter contre ces plaies du consumérisme que sont l’obsolescence et le sur-usage, c’est ancrer notre mouvement dans l’écologie non productiviste. Porteur de la motion Thierry Pradier Si vous souhaitez soutenir cette motion, merci de renvoyer le coupon scané pour la signature, rédigé en fin de texte, à tpra@laposte.net ou par courrier à Thierry Pradier, la Maugerie 72 150 Pruillé l’Eguillé.Merci d’être vigilant au fait que seuls les soutiens inscrits avant vendredi seront admis. > Télécharger le coupon de signature (format PDF) …

  13. Des moyens d’action accrus pour développer la capacité d’action de notre fédération d’élu/es, la FEVE »

    Le Congrès de La Rochelle va définir les orientations de notre mouvement pour 2012/2014. L’écologie politique a l’ambition de répondre aux défis environnementaux, sociaux et démocratique en poursuivant le rassemblement des écologistes, l’ouverture sur la société, en étant au coeur des politiques publiques. EELV comporte plusieurs instances d’élaboration: conseil fédéral, conseil politique, comités locaux, conseils politiques régionaux, commissions thématiques, ainsi que la Fédération des Elu/es Verts et Écologistes (la FEVE). …

  14. 12 mesures concrètes pour une société de décroissance : sélective, solidaire et favorable à l’emploi!

    Le constat des écologistes est là : la crise actuelle n’est pas simplement environnementale : elle est aussi sociale, économique et financière. Cet état de fait nous oblige à réviser nos schémas intellectuels les plus ancrés et à constater que croissance et « progrès » humain s’opposent. À l’heure actuelle, la crise écologique nous place face à trois options : 1-La fuite en avant dans une logique systématique de pillage et d’épuisement de la planète (tel l’exploitation des gaz de schiste), avec pour corollaire une exaspération du libéralisme, du consumérisme et de la crise sociale. 2-Une mesure de compromis : l’économie « verte », forme allégée de conversion écologique de l’économie, compatible avec une croissance du PIB. Au final cela ne résout rien. L’échéance environnementale est seulement retardée, mais certainement pas la crise sociale. 3-Une société de décroissance, avec changement d’indicateur de développement : intégrer mieux les indices de satisfaction humaine en terme d’éducation, de protection sociale, d’accès à la culture, de solidarité et de satisfaction personnelle. Cette société de décroissance ne peut donc pas se construire contre l’économie : décroissance du consumérisme, de l’empreinte écologique, des secteurs industriels néfastes à la planète ( nucléaire, pesticides….), mais croissance de l’emploi et de pans entiers de l’économie. À ce titre, cette décroissance peut être une marque de fabrique d’EELV car elle ne serait pas anti-économique, mais au contraire sélective, solidaire¸ pour une certaine forme de sobriété et globalement favorable à l’emploi ! Elle doit s’accompagner de propositions concrètes, rassurant nos concitoyens, montrant la pertinence de choix socio-économiques qui anticipent l’inéluctabilité des crises écologiques de demain. L’objectif est de se détourner de la croissance. On ne peut expliquer ici dans le détail les 12 mesures proposées. Mais nous entendons intégrer le fait qu’elles sont compatibles avec un développement de l’emploi. Des choix nécessaires 1-Le choix politique des secteurs économiques à favoriser ( agriculture biologique paysanne, transport en commun…), à faire disparaître (nucléaire, pesticides), faire décroître rapidement (industrie aéronavale…) ou à adapter par des mesures de conversion (industrie automobile…) Des mesures industrielles de décroissance consumériste 2-Mesures d’incitations financières et lois anti-cartel pour lutter contre l’obsolescence programmée de nombreux biens de consommation 3-Mesures concrètes contre les effets rebond directs : dans les domaines de l’eau, de la consommation de carburant et des heures supplémentaires ( voir sur http:/usageetsurusage.blogspot.com ), ou dans d’autres domaines socio-économiques. Possible loi cadre, donnant aux collectivités territoriales et à l’État, les moyens de lutter efficacement contre le sur-usage 4-Propositions politiques pratiques contre l’effet rebond indirect. Notamment en ce qui concerne le tourisme et en faveur de la culture 5-Mise en place d’une politique nationale incitative visant la diminution du packaging Des mesures en faveur de l’emploi relocalisé 6-Mise en place de mesures économiques et fiscales de la réparation industrielle et artisanale 7-Mesures économiques et fiscales en faveur de la commercialisation, de l’ingénierie et de la recherche en matière de fabrication d’outils, d’objets de consommation et de pièces de rechange compatibles avec les évolutions technologiques 8- Favoriser et développer toutes les formes de réutilisation d’objets (recycleries et autres) Des formations utiles 9 – L’élaboration d’un programme de formation permettant la mise en oeuvre des mesures précédentes La justice sociale comme gage d’efficacité 10-Mesures d’accompagnement économique en faveur des populations sans capacité d’investissement De nécessaires mesures à l’échelle nationale et européenne pour renforcer les 10 premières mesures 11-Taxe carbone sur tous types de transports. Ces mesures devront comporter des volets nationaux et européens, afin de favoriser la relocalisation de l’économie 12-Mesures fiscales aux frontières de l’Europe, avec harmonisation des politiques entre états européens. L’objectif étant de lutter contre les effets pervers de la mondialisation Ces mesures ne sont pas exhaustives. Nos commissions sauront en déterminer les contenus précis, en proposer d’autres, voire approfondir celles présentées ici. Ces 12 points permettraient de valoriser le programme d’EELV pour les prochaines échéances électorales. Montrer que nous progressons en maturité politique et savons analyser les évolutions. Rendre plus pertinente notre analyse des mécanismes socio-économiques : ceux qui régissent la crise actuelle ! Voilà pourquoi nous demandons, avec l’appui de tout notre mouvement, qu’une majorité des propositions de cette motion puissent être intégrées aux futurs programmes électoraux d’EELV. Porteur de la motion Thierry Pradier SI vous souhaitez soutenir cette motion, merci de renvoyer le coupon scané pour la signature, rédigé en fin de texte, à tpra@laposte.net ou par courrier à Thierry Pradier, la Maugerie 72 150 Pruillé l’Eguillé. Merci d’être vigilant au fait que seuls les soutiens inscrits avant vendredi seront admis.> Télécharger le coupon de signature (format PDF) …

  15. Maintenant ! Place aux jeunes !

    Maintenant ! Place aux jeunes ! Malgré de nombreuses promesses et déclarations enflammées en faveur des jeunes des derniers gouvernements en date, il n’existe aucune politique de la jeunesse ambitieuse et cohérente. On se contente de mesurettes, telles que le RSA jeunes , censées palier la précarité sociale, économique, dont souffre une grande partie des jeunes en France. Les inégalités sociales sont un marqueur criant de la \ »mauvaise santé\ » de notre génération. En effet 20,2% des 16-25 ans vivent sous le seuil de pauvreté et 25% des jeunes actifs sont au chômage. Symbole de la difficulté d’accès des jeunes à leur autonomie, on estime qu’il y a aujourd’hui 240 000 jeunes de 18 et plus (hors étudiants) qui n’ont pas les moyens financiers d’accéder à un logement. Un fossé se creuse entre les jeunes et une importante partie de la société française, puisque 51% des français ont une image négative de la jeunesse. Mais également entre les jeunes eux mêmes, qui ne sont pas égaux face à la réussite scolaire et à l’insertion professionnelle. Ainsi si 9,6% des personnes ayant une formation initiale d’enseignement supérieur sont au chômage 1 à 4 ans après la fin de leur formation, alors que c’est le cas de 49,2% des personnes ayant un niveau brevet ou CEP. Le décalage entre la vision politique actuelle du traitement des problèmes d’intégration des jeunes dans notre société et l’espérance ou la crainte des jeunes pour leur avenir entraîne une perte de confiance envers l’ensemble de la classe politique. Les dernières élections régionales, puis cantonales sont venues confirmer la montée de l’abstention chez les 18-25 ans, atteignant des records (75% aux élections cantonales). Un autre facteur de l’abstention des jeunes, moins connu, est le phénomène de mal-inscription sur les listes électorales lié à la forte mobilité des jeunes et au manque d’information sur le fonctionnement de notre système administratif. La mal-inscription – lieu de vote qui ne correspond pas au lieu d’habitation – représente aujourd’hui entre 25% et 50% de l’abstention des jeunes suivant les territoires. Il ne faut pas croire que les jeunes sont de moins en moins politisés ! Ils trouvent simplement de plus en plus de difficultés à formaliser leur expression politique. Europe Ecologie – Les Verts doit s’engager dans la mise en place d’une véritable politique pour l’autonomie des jeunes, notamment en offrant aux jeunes le droit de s’épanouir pleinement et individuellement dans la société grâce à revenu minimum garanti et universel ou en luttant contre les emplois précaires en régulant les stages. Mais parce que nous pensons que c’est aux jeunes d’être acteurs de leur parcours et de construire cette politique d’autonomie, nous souhaitons avant tout leur permettre de prendre leur place au sein du débat politique. EELV doit relever ce défi de la participation politique des jeunes. C’est pourquoi, à travers ce texte, nous souhaitons contribuer, à la motion « Maintenant ! L’écologie ! », en appuyant 3 grandes propositions : 1) Créer une plateforme de travail et d’animation au sein d’EELV pour travailler sur les grands enjeux de la jeunesse en intégrant pleinement les jeunes écologistes et les réseaux associatifs. Cette plateforme doit permettre d’engager des débats transversaux sur un ensemble de thématiques (Travail, logement, enseignement, culture, santé, droits (par exemple vote à partir de 16 ans ?)) et d’aboutir d’ici décembre 2011 à des propositions concrètes contre la paupérisation et la précarisation des jeunes. Ce chantier de réflexion doit bénéficier d’un soutien moral et financier d’EELV sur le long terme pour construire des propositions qui ne s’arrêtent à chaque échéance électorale. 2) Etre à l’initiative d’une grande campagne nationale d’inscription sur les listes électorales à destination des 18-25 ans avant la fin du mois d’octobre 2011. 3) Faire émerger, notamment par le biais de formations, des candidatures aux élections de jeunes de moins de 30 ans, et d’accroître leur représentativité dans les assemblées. La place des jeunes dans notre société est pour nous, un des enjeux essentiels des années à venir, c’est pourquoi l’engagement à une véritable politique pour l’autonomie des jeunes doit être l’un des objectifs d’Europe Ecologie les Verts. …

  16. Construire la coopérative écologiste

    Les signataires de cette motion considèrent que l’espace ouvert par la création d’EELV ne pourra se concrétiser qu’à travers la construction d’une Coopérative écologiste, distincte formellement et juridiquement du parti, dotée de moyens propres, agissant en liaison avec EELV mais de manière autonome dans la société.SI les membres individuels de la coopérative écologiste ont la capacité de participer aux primaires d’EELV, et à l’élaboration et aux choix d’EELV concernant le projet et le programme, la tâche principale de la coopérative écologiste n’est pas de se transformer en contre-parti, mais réside dans la mutualisation des pratiques sociétales à caractère écologiste, sociale et culturel, l’enracinement des idées écologistes sur le terrain , la conquête d’une majorité culturelle, la construction de passerelles avec le mouvement social et la société civile sous toutes ses formes. Les trois principaux objectifs de la Coopérative écologiste sont :- Développer la sensibilisation à la transition écologique notamment face aux chocs énergétiques, pétrolier et nucléaire, au dérèglement climatique et démontrer la validité pratique des solutions alternatives proposées par l’écologie politique aux différents échelons ;- Animer la mobilisation citoyenne et tisser un réseau de partenariats multiples avec les groupes, collectifs, mouvements, associations… qui constituent le peuple écologiste. Ces liens passent à la fois par le dialogue, l’initiative commune mais aussi par des formes structurelles (Convention de partenariat, Constitutions de Maisons de l’écologie, parlements territoriaux, États généraux de l’Emploi) ;- Intervenir dans des secteurs de la société où la présence et les idées de l’écologie politique sont encore les plus faibles et les plus minoritaires (quartiers populaires, zones périurbaines désindustrialisées, monde rural en voie de désertifications) et dans des couches sociales (seniors, jeunes, PME, syndicalistes …) Le Congrès de EELV des 4 et 5 Juin 2011Considérant :- Que la finalité première du réseau coopératif est de rassembler et de fédérer les citoyen-nes qui refusent de s’engager dans les partis politiques et autres structures partisanes alors même qu’ils veulent participer aux débats publics ;- Que cette double exigence impose le respect de l’autonomie, d’une grande souplesse et d’une ouverture dans le fonctionnement de la Coopérative écologiste ;- Que cette coopérative doit favoriser l’émergence de paroles, de propositions dans un cadre libre et collectif, développer une culture du projet et permettre de dépasser le cadre étanche de la séparation traditionnelle entre partis/ ONG/ associations/ syndicats ;- Que la coopérative, organisée sous forme de réseau, doit assumer des tâches d’un mouvement hors du cadre électoral : éducation populaire à l’écologie, sensibilisation, formes nouvelles d’interventions politiques et sociales, formation, coproduction programmatique… ;- Que le réseau doit être le lieu central de structuration du « peuple de l’écologie » ;- Que le réseau, lieu de la transversalité de l’écologie politique, anime des espaces démocratiques, créatifs et ouverts, sous les formes qui lui apparaîtront les plus appropriées : agoras, états généraux, maisons de l’écologie, commissions thématiques ;- Que l’application des statuts enjoint à EELV de créer les fondements d’un réseau coopératif autonome de la structure politique ; Décide que les instances d’EELV mettront tout en œuvre pour : 1) Définir la feuille de route de constitution du Réseau Coopératif autour des points suivants : définition du principe de l’autonomie du réseau, des rôles du coopérateur-ice (droits et devoirs), des mouvements associés, des tâches du réseau, du rôle de l’Agora, notamment dans le cadre des Journées d’été d’EELV ; 2) Permettre au réseau de s’organiser en conciliant le double impératif du respect du principe d’autonomie et celui de la communauté d’objectifs avec EELV ;Le rôle des délégués nationaux, et régionaux représentés aux BE, CF, CPR, consiste ainsi à :- faire remonter et mutualiser les expériences de bases sur l’expérimentation des nouvelles formes de pratiques (parlements territoriaux de l’écologie, réseau des écosyndicalistes, Maisons de l’écologie) ou d’organisation (tirage au sort, conférences de consensus, conseil des sages…) ;- produire un modèle de conventions d’objectifs et de partenariat avec les associations , les mouvements ;- organiser la communication autour de la Coopérative écologiste : documents interne au réseau social, moyens internet (Webradio et télé, Facebook…), boutique du réseau ; 3) Soutenir les initiatives nationales que la Coopérative Ecologiste mettra en œuvre, telles que :- Mise en place d’une Université populaire de l’écologie, en lien avec la Fondation ;- Organiser des conventions thématiques de co-élaboration et de validation du projet dans chacun des domaines du programme de transition écologiste en liaison avec le Groupe Projet tels que les Jeudis de l’écologie et les États généraux de l’Emploi ;- Préparer un Forum avec les ONG sur le rapport politique / associations ;- Organiser les rencontres annuelles de la Coopérative Ecologiste et ce dès les Journées d’Eté 2011 ;- Organiser en 2012 une Fête de l’Écologie dans le cadre d’une Semaine d’action pour la transformation écologiste de la société. …

  17. La semaine de 4 jours, clef d’une nouvelle société

    Depuis neuf ans, la droite a consciencieusement vidé de leur substance les lois sur la réduction du temps de travail. Face à ce travail de sape, le PS reste muet : il n’y a pas un mot sur le temps de travail dans le Projet adopté début avril. Pendant ce temps là, selon l’Insee, avec les heures supplémentaires, la durée réelle du travail pour un salarié à temps plein est revenue à 39,4 heures. Depuis trente ans, nous avons fait des gains de productivité colossaux mais la durée d’un temps plein est restée quasiment stable. Du coup, c’est un \ »partage du travail\ » sauvage qui s’est installé :> 4 millions de personnes font 0 heure par semaine (les chômeurs),> 19 millions travaillent plein pot (parfois trop),> 4 millions sont à temps partiel, en CDD ou en intérim (à mi-temps sur l’année). …

  18. Pas de projet écologiste sans projet culturel !

    La galaxie écologiste a depuis 2009 entamé une mue qui nous a rendu plus visibles, plus écoutés par l’ensemble de la population, plus crédibles aussi, concernant la protection de l’environnement, la conversion écologique de notre économie, la nécessité d’une écologie visant à la réduction des inégalités sociales et environnementales…Concernant les questions sociétales, les écologistes sont identifiés depuis longtemps dans la lutte pour une représentation juste de la diversité de notre société et l’égalité des droits.Pourtant, la montée des idées du Front National et sa banalisation dans le discours politique et médiatique doivent nous alerter sur la nécessité de porter plus fortement la conviction que pour lutter efficacement contre les discours de haine et d’exclusion, nous devons défendre une autre vision de la société, qui travaille à \ »faire société\ », à recréer du lien, autour d’un projet commun qui se nourrit de cultures diverses.Nous devons porter un projet qui, pour remettre le citoyen au cœur de la société, lui redonne les moyens d’appréhender le monde de manière critique, qui émancipe chacun et chacune des \ »à priori\ », des frontières, et où la mise en commun des richesses, des pratiques et des cultures signifie plus de bien-être, plus d’échanges et à terme plus de compréhension mutuelle.Depuis plus de 15 ans, les écologistes développent une pensée spécifique sur les politiques culturelles, qui s’appuie sur les notions de démocratie, de diversité, d’économie sociale et solidaire et d’éducation populaire. La déclaration pour la diversité culturelle de l’UNESCO et l’Agenda 21 de la culture adopté par CGLU, en sont les piliers. À cela s’ajoutent les combats pour la défense de la liberté d’expression et de création, contre la censure et le \ »fait du prince\ ». Une politique culturelle aujourd’hui ne peut en effet plus être soumise à une pensée malrussienne, basée sur l’obsession de « l’excellence » et « le rayonnement » de quelques artistes ou intellectuels, éclairant et guidant le peuple dans l’obscurité ! Elle ne peut plus être aliénée aux seules lois du marché ou instrumentalisée au service du développement économique des territoires, au risque de sombrer dans des perspectives stériles et mortifères.Intégrer la Culture comme un axe consubstantiel au projet écologiste, c’est la condition sine qua non pour reconquérir la confiance des citoyens et ce vivre-ensemble ébranlé par la mondialisation culturelle.Il ne s’agit plus, aujourd’hui, de proposer aux citoyen/nes de simples biens ou moments de consommation culturelle. Il nous faut imaginer une politique pour la création et l’action culturelle qui soit inclusive, permettant de bénéficier d’une éducation artistique dès le plus jeune âge quel que soit le genre ou l’origine, et qui propose à la société dans sa diversité de redevenir acteur du champ culturel. Nous pouvons retrouver des moyens pour favoriser et amplifier les pratiques amateures, et engager une réflexion pour pérenniser l’emploi culturel, par une réinterrogation positive et partagée des dispositifs de l’intermittence et des droits d’auteurs. Nous devons favoriser des écosystèmes culturels équilibrés permettant aux émergences artistiques et aux nouvelles pratiques culturelles de s’épanouir, en répartissant plus équitablement les ressources publiques pour la culture.Les artistes doivent pouvoir retrouver leur place au cœur de la Cité, et proposer, à l’issue d’une concertation dans toutes les régions de France, une charte éthique et démocratique refondant les relations entre le Ministère de la Culture et les acteurs de la création et de l’action culturelle.Notre projet intègre également la défense des langues régionales, la préservation et l’inventaire du patrimoine immatériel, la refonte du service public audiovisuel et la promotion d’une autre vision de l’Europe de la culture qui contribue à une plus grande équité culturelle des territoires, y compris hors de France.En cela, nous devrons porter une véritable réforme territoriale pour les politiques culturelles et défendre cette compétence de manière obligatoire dans les intercommunalités et les régions.C’est sur la base de ce texte, que nous appelons le nouveau bureau exécutif, son/sa Secrétaire National/e, le/la Candidat/e désigné/e par la primaire écologiste, à s’engager, aux cotés de la commission nationale culture EELV, à défendre et porter le projet culturel des écologistes comme une part indissociable de notre projet politique. Nous demandons à celui/celle qui aura la responsabilité de porter les idées écologistes de ne pas considérer la culture comme un simple supplément d’âme ou pourvoyeur de prestigieux membres de comité de soutien, mais bien comme un axe essentiel de la pensée écologiste. Nous nous engageons, à proposer des actions, des écrits et des rencontres qui permettent au candidat de mieux appréhender les enjeux liés aux politiques culturelles.> Télécharger le coupon de signature (format PDF) …

  19. Laïcité n’est pas racisme !

    Depuis quelques années, nous assistons à une véritable libération de la parole raciste de nos dirigeants politiques surfant sur les thèses de l’extrême droite. Celles-ci visent les personnes issues de nos anciennescolonies : loi sur l’apport positif de la colonisation, présentation de l’immigration comme un danger pour la supposée « identité nationale », stigmatisation des musulmans en pointant leur « accroissement », volontéde réduire l’immigration légale et le regroupement familial, éthnicisation de la question sociale dans nos quartiers populaires, campagnes contre « l’islamisation » de la France.Cette vision culturaliste d’un monde traversé par un « choc » entre « civilisations » supposées incompatibles est en train de gagner la « bataille des esprits » et de transformer durablement la matrice d’analyse de la réalité sociale et politique.Aujourd’hui ces discours ne sont plus l’apanage de l’extrême droite mais traversent l’ensemble de nos sociétés. En France, cette vision est entrée en résonance avec une certaine tradition de hiérarchisation des cultures héritées de notre histoire coloniale.L’un des tours de « passe passe » qui a permis, malgré une tradition anti-raciste et anti-coloniale, d’étendre ces grilles d’analyse même au sein de l’institution républicaine, s’est fait par l’instrumentalisation et le pervertissement de la notion de « laïcité ».La laïcité est un principe de séparation de l’institution républicaine et des institutions religieuses destiné à assurer l’autonomie de l’individu. La laïcité, c’est le droit de croire comme celui de ne pas croire. La laïcité c’est le droit pour chacun de définir lui même son identité d’individu dans le respect d’un construire ensemble permettant à chacun d’avoir sa place. Bref, la laïcité est un outil de liberté, d’égalité et de fraternité, un outil de démocratie.Malheureusement, certains confondent la défense de la laïcité avec le fait d’imposer une identité « majoritaire » (certains diront « nationale ») à ceux, les juifs, les musulmans, les immigrés et autres « minoritaires » supposés par essence être incapables de « s’intégrer » sinon « s’assimiler » à la communauté « majoritaire ».Avec le débat sur la laïcité à la sauce UMP, l’appel à la tenue d’assises contre l’islamisation de la France ou encore avec l’assimilation, faite par Marine Le Pen, des prières de rue faites par les « musulmans » à l’occupation nazie, un pas dans l’instrumentalisation de la laïcité vient d’être franchi. Le discours anti-arabe des années 80 est recyclé, sous couvert de pseudo-laïcité, à un discours anti-musulman. Le vocabulaire change, le racisme reste.Désormais, nous le constatons au quotidien, le danger d’instrumentalisation est réel. Des personnes de bonne foi, pensant défendre sincèrement la laïcité, sont trompées par ce nouveau vocable.La France est diverse, c’est un état de fait qu’il faut accepter. La critique des religions, de toutes les religions, est un droit mais critiquer les religions cela ne signifie pas accepter la relégation communautaire et nier aux individus croyants le droit au libre arbitre et à leur droits de citoyens.La défense de la laïcité doit au contraire se faire dans le respect de l’autonomie des individus, c’est-à-dire par la recherche de l’adhésion volontaire à un modèle de vivre ensemble laissant à chacun sa place et respectant l’égalité entre les citoyens.Il ne s’agit pas de nier les mécanismes de repli identitaire que l’on voit poindre un peu partout. Cependant, ne nous trompons pas de cible. Ce repli n’est pas l’apanage des « minorités » mais est un phénomène qui s’amplifie en réaction à une mondialisation libérale affaiblissant les systèmes collectifs de protection sociale et généralisant une culture de compétition entre êtres humains réduits à un statut de consommateurs et de cibles marketing.La réponse à la fragmentation de nos sociétés ne se fera pas en mettant de l’huile sur le feu des réactions identitaires mais en proposant un projet collectif et politique nouveau redonnant de l’espérance dans lesprocessus collectifs et dans un horizon meilleur pour tous.La génération d’après guerre a su faire adhérer les peuples européens à un nouveau projet de progrès social et de paix. Aujourd’hui, avec les guerres, les crises économiques, sociales et écologiques, il est évident que le modèle hérité de nos parents n’est plus apte à répondre aux besoins d’aujourd’hui.Ceux qui veulent dépasser le modèle du XXème siècle pour revenir à celui des « croisades » et du rêve des « conquêtes » coloniales (discours de 2007 de N. Sarkozy à Toulon), se fourvoient lourdement. Notre générationdoit réinventer un rêve européen, un rêve qui répond aux questions d’aujourd’hui sans reproduire les erreurs du passé, un rêve de paix, d’équilibre entre les êtres humains et leur environnement. Nous, écologistes, avons un immense défi à relever. …

  20. Pas de projet écologiste sans projet culturel !

    La galaxie écologiste a depuis 2009 entamé une mue qui nous a rendu plus visibles, plus écoutés par l’ensemble de la population, plus crédibles aussi, concernant la protection de l’environnement, la conversion écologique de notre économie, la nécessité d’une écologie visant à la réduction des inégalités sociales et environnementales…Concernant les questions sociétales, les écologistes sont identifiés depuis longtemps dans la lutte pour une représentation juste de la diversité de notre société et l’égalité des droits.Pourtant, la montée des idées du Front National et sa banalisation dans le discours politique et médiatique doivent nous alerter sur la nécessité de porter plus fortement la conviction que pour lutter efficacement contre les discours de haine et d’exclusion, nous devons défendre une autre vision de la société, qui travaille à \ »faire société\ », à recréer du lien, autour d’un projet commun qui se nourrit de cultures diverses.Nous devons porter un projet qui, pour remettre le citoyen au cœur de la société, lui redonne les moyens d’appréhender le monde de manière critique, qui émancipe chacun et chacune des \ »à priori\ », des frontières, et où la mise en commun des richesses, des pratiques et des cultures signifie plus de bien-être, plus d’échanges et à terme plus de compréhension mutuelle.Depuis plus de 15 ans, les écologistes développent une pensée spécifique sur les politiques culturelles, qui s’appuie sur les notions de démocratie, de diversité, d’économie sociale et solidaire et d’éducation populaire. La déclaration pour la diversité culturelle de l’UNESCO et l’Agenda 21 de la culture adopté par CGLU, en sont les piliers. À cela s’ajoutent les combats pour la défense de la liberté d’expression et de création, contre la censure et le \ »fait du prince\ ». Une politique culturelle aujourd’hui ne peut en effet plus être soumise à une pensée malrussienne, basée sur l’obsession de « l’excellence » et « le rayonnement » de quelques artistes ou intellectuels, éclairant et guidant le peuple dans l’obscurité ! Elle ne peut plus être aliénée aux seules lois du marché ou instrumentalisée au service du développement économique des territoires, au risque de sombrer dans des perspectives stériles et mortifères.Intégrer la Culture comme un axe consubstantiel au projet écologiste, c’est la condition sine qua non pour reconquérir la confiance des citoyens et ce vivre ensemble ébranlé par la mondialisation culturelle.Il ne s’agit plus, aujourd’hui, de proposer aux citoyen/nes de simples biens ou moments de consommation culturelle. Il nous faut imaginer une politique pour la création et l’action culturelle qui soit inclusive, permettant de bénéficier d’une éducation artistique dès le plus jeune âge quel que soit le genre ou l’origine, et qui propose à la société dans sa diversité de redevenir acteur du champ culturel. Nous pouvons retrouver des moyens pour favoriser et amplifier les pratiques amateures, et engager une réflexion pour pérenniser l’emploi culturel, par une réinterrogation positive et partagée des dispositifs de l’intermittence et des droits d’auteurs. Nous devons favoriser des écosystèmes culturels équilibrés permettant aux émergences artistiques et aux nouvelles pratiques culturelles de s’épanouir, en répartissant plus équitablement les ressources publiques pour la culture.Les artistes doivent pouvoir retrouver leur place au cœur de la Cité, et proposer, à l’issue d’une concertation dans toutes les régions de France, une charte éthique et démocratique refondant les relations entre le Ministère de la Culture et les acteurs de la création et de l’action culturelle.Notre projet intègre également la défense des langues régionales, la préservation et l’inventaire du patrimoine immatériel, la refonte du service public audiovisuel et la promotion d’une autre vision de l’Europe de la culture qui contribue à une plus grande équité culturelle des territoires, y compris hors de France.En cela, nous devrons porter une véritable réforme territoriale pour les politiques culturelles et défendre cette compétence de manière obligatoire dans les intercommunalités et les régions.C’est sur la base de ce texte, que nous appelons le nouveau bureau exécutif, son/sa Secrétaire National/e, le/la Candidat/e désigné/e par la primaire écologiste, à s’engager, aux cotés de la commission nationale culture EELV, à défendre et porter le projet culturel des écologistes comme une part indissociable de notre projet politique. Nous demandons à celui/celle qui aura la responsabilité de porter les idées écologistes de ne pas considérer la culture comme un simple supplément d’âme ou pourvoyeur de prestigieux membres de comité de soutien, mais bien comme un axe essentiel de la pensée écologiste. Nous nous engageons, à proposer des actions, des écrits et des rencontres qui permettent au candidat de mieux appréhender les enjeux liés aux politiques culturelles.> Télécharger le coupon de signature (format PDF) …

  21. Pour une Europe sans armes ni centrales nucléaires

    Réunie en Congrès constitutif à La Rochelle les 4 et 5 juin 2011, Europe Ecologie-les Verts approuve et fait sien l’appel suivant pour une Europe sans armes ni centrales nucléaires : 1. L’Europe est composée de peuples situés sur un même continent, constitués en Etats et nations de langues et de cultures diverses, qui se sont tantôt rassemblés et tantôt combattus, et qui puisent dans cette longue histoire commune la volonté de devenir une seule entité culturelle et politique, fondée sur des valeurs et des aspirations capables d’harmoniser leurs différences et de préserver la paix. 2. Ainsi définie par la conscience et la volonté des peuples et des personnes qui la composent de partager une même destinée, l’Europe doit tirer les leçons de son propre passé dans ce qu’il a eu d’exaltant mais aussi de tragique, afin d’envisager et de construire un avenir conforme à ses valeurs et ses aspirations. 3. Au cours du long processus historique qui l’a formée, l’Europe a apporté sa part aux arts, aux sciences, aux techniques, à la pensée et à la création humaines, mais elle a aussi connu de nombreuses guerres, colonisé en partie le reste du monde, provoqué deux guerres mondiales, subi et exporté des dictatures, atteint le paroxysme de la violence en inventant les camps de concentration et les totalitarismes génocidaires. 4. Au terme de ce processus, le respect de la personne humaine est devenu la première des valeurs de l’Europe; toutes les autres lui sont subordonnées; il entraîne de nombreuses conséquences politiques, sociales, économiques, juridiques, morales et culturelles. 5. Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est une autre de ces valeurs. 6. La démocratie, ou gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple, est à la fois un idéal et un moyen de concilier des aspirations contradictoires ; c’est pourquoi la défense de la démocratie est constitutive de l’Europe passée, présente et à venir. 7. Dorénavant, les citoyens européens considèrent que le respect des personnes et l’approfondissement de la démocratie sont les meilleurs garants d’une paix juste et durable, à l’échelle du continent européen comme à l’échelle mondiale. 8. Les institutions existantes de l’Union Européenne représentent un cadre utile à la construction d’une Europe pacifiée et pacifique, mais doivent être rendues plus démocratiques au moyen de processus eux-mêmes démocratiques ; ainsi, les peuples doivent être directement consultés sur les questions d’importance qui engagent leur avenir, celui de l’Europe, et dans une certaine mesure, l’avenir du monde. 9. Une constitution européenne retenant les meilleurs acquis du passé, définissant l’Europe à construire et la situant dans le monde fait partie de ces questions majeures qui devraient être tranchées par référendum. 10. Les moyens de préserver la paix et de garantir la sécurité collective en font aussi partie. 11. Les modèles de production, de consommation, d’échanges, les rapports avec la nature et la protection de l’environnement, en font partie en tant que choix de civilisation. 12. A ces divers titres, l’énergie nucléaire sous son double aspect civil et militaire aurait dû et devra faire l’objet de décisions collectives et de consultations démocratiques. Les peuples d’Europe doivent s’emparer de cette question. Dans cette perspective, nous, citoyens d’Europe et du monde, faisons nôtres et appelons les citoyens de tous les pays d’Europe à partager les exigences suivantes :1. De l’Atlantique à l’Oural, plus aucun armement nucléaire ne doit stationner ni être installé en Europe. 2. Plus aucune arme nucléaire ne doit menacer l’Europe ni menacer le reste du monde. 3. L’Europe doit initier et soutenir jusqu’à son plein achèvement le processus d’abolition des armes nucléaires dans le monde, conformément à l’article VI du traité de Non Prolifération.4. La Conférence du Désarmement basée à Genève doit aboutir à ce résultat par quelque moyen que ce soit. 5. L’AIEA basée à Vienne doit cesser de prôner l’énergie nucléaire pour se consacrer exclusivement au contrôle des installations nucléaires civiles et militaires, empêcher le détournement des matières fissiles et la fabrication de nouvelles armes, aider au démantèlement des armes et des centrales nucléaires existantes. 6. L’Organisation du Traité d’Interdiction Complète des Essais nucléaires (TICE) basée à Vienne doit devenir opérationnelle. 7. Toute la lumière doit être faite sur les causes et les conséquences réelles de catastrophes nucléaires comme celles de Tcheliabinsk et de Tchernobyl. 8. L’accord de 1959 entre l’AIEA et l’OMS, qui impose à l’OMS la désinformation et le mensonge en matière nucléaire, doit être abrogé. 9. Le traité EURATOM doit être abrogé et aucune nouvelle centrale nucléaire ne doit être construite. 10. L’Europe doit devenir une zone intégralement dénucléarisée, afin de contribuer à la dénucléarisation totale de la planète sans attendre une action similaire des autres Etats ou continents. Nous appelons les citoyens, les ONG, les Etats et les peuples d’Europe à s’unir et agir pour réaliser ces objectifs dans les meilleurs délais. » …

  22. Faire d’eelv un pionner de la transparence

    Congrès eelv 3, 4 et 5 juin 2011EELV a bâti une partie de son succès sur sa volonté d’exemplarité en matière de parité, du respect de la diversité et de la limitation des cumuls. Il reste des efforts à faire, mais nous sommes sur la bonne voie. Restons pionniers en faisant d’eelv un modèle de la transparence en adoptant dès aujourd’hui le principe d’une déclaration d’intérêts.Dans ses 10 propositions pour sortir par le haut du débat actuel sur les conflits d’intérêts et les avantages des élus et responsables politiques publié en juillet 2010, Transparence International France met en avant la perception de nos concitoyens vis-à-vis de l’intégrité du personnel politique. 64% des Français estiment leur classe politique « plutôt corrompue ». Ce pourcentage était de 38% en 1977, 46% en 1990 et de 58% en 2002. Selon un autre sondage, publié par la Commission Européenne en novembre 2009, 73% des Français estiment que la corruption est un problème majeur dans leur pays (contre 65% en 2007). Enfin, selon un sondage de Transparency International, les Français désignent la classe politique comme l’institution la plus corrompue.La notion de l’éthique, de la transparence et de la lutte contre les conflits d’intérêts sera au cœur du programme d’eelv pour 2012. Les écologistes ont une voix à faire entendre, une voix qui se veut différente, mais qui doit se concrétiser en acte. En attendant que s’ouvre le débat autour des pratiques démocratiques, nous proposons dès aujourd’hui que tous nos responsables déclarent leurs intérêts privés.Cette déclaration concernera les représentant-e-s d’eelv (salarié-e-s, élu-e-s, collaborateur-trice-s ou salarié-e-s d’élu-e-s) qui devront déclarer leurs intérêts publics et privés au moment de leur nomination ou de leur recrutement et lors de tout changement affectant leur situation. Ces déclarations devront être envoyées au siège national d’eelv (247, rue du Faubourg St Honoré, 75010 Paris) et aux sièges régionaux concernés et seront consultables par le public.Cette première étape devra être suivie par l’établissement d’un véritable code de conduite qui permettra de fournir à nos représentant-e-s des règles claires sur la façon de concilier leurs intérêts personnels et leurs fonctions officielles.Les déclarations d’intérêts contiendront :1. L’état civil du/de la déclarant-e2. Les intérêts du/de la déclarant-e comprenant les éléments suivants :– La liste des mandats ainsi que leur durée ; il sera indiqué s’il s’agit d’un renouvellement.– La ou les activité(s) professionnelle(s) actuelle(s) et les sources de revenus d’activités ainsi que le montant des rémunérations quand elles sont liées avec eelv, soit directement (mandat interne ou externe par exemple), soit indirectement (entrepreneur, fournisseur et prestataire de services).– Les activité(s) professionnelle(s) exercée(s) au cours des douze derniers mois, à titre principal ou secondaire, durable ou temporaire, et ayant donné lieu ou non à une rémunération. Seront indiqués le nom de l’employeur, la nature des liens, la durée hebdomadaire ou mensuelle et la période considérée ainsi que la perception ou non d’une rémunération. A titre d’exemple : CDI / CDD / vacations ; missions d’expertise ou de conseil ; travaux scientifiques ; actions de formation ou interventions ponctuelles rémunérées par la société en question.– Les activités réalisées au cours des douze derniers mois pour le compte d’un entrepreneur, d’un fournisseur ou d’un prestataire de services, lorsqu’elles ont donné lieu au versement par cet opérateur de rémunérations à l’organisme qui employait le déclarant : nom de l’opérateur, nature des activités exercées.– La participation aux organes dirigeants d’un organisme public ou privé, d’une société ou d’une association : participation au conseil d’administration ou au conseil de surveillance ; exercice de fonctions dirigeantes, y compris les fonctions non rémunérées. Seront indiquées le montant des rémunérations touchées dans le cadre de ces participations quand elles sont en relations, directement ou indirectement, avec eelv.– Perception d’avantages directs ou indirects (financiers, en nature, à versement immédiat ou différé…) d’une entreprise dont l’objet social est en relation avec la fonction exercée et de particuliers si ces avantages sont liés à la charge ou à la fonction du déclarant.– Tous liens dont le/la déclarant-e pourrait estimer qu’ils sont de nature à faire naître des situations de conflits d’intérêts.3. Les intérêts des tiers liés au/à la déclarant-e– Les activité professionnelle actuelle de proches parents (conjoint de droit ou de fait – personne qui vit dans une relation conjugale avec le/la déclarant-e depuis au moins un an –, enfant, parent) quand elles sont en relations, directement ou indirectement, avec eelv.– Les intérêts que de tels tiers détiennent actuellement dans les entreprises en question.Hugues Bonneville, Ingrid Fersing > Télécharger le coupon de signature (format PDF) …

  23. Quotas Énergétiques

    Afin de réduire les consommations énergétiques, d’anticiper les pénuries prochaines en énergies fossiles et de réduire les émissions de gaz à effet de serre, il est acquis qu’un changement des comportements des citoyens et des différents acteurs économiques est nécessaire.Pour ce faire, deux mécanismes sont étudiés de manière approfondie dans le monde : la hausse continue du prix de l’énergie, et les quotas. Le premier a été proposé en France en 2009, sous la forme de la Contribution Climat-Energie. L’échec de cette initiative rend nécessaire de repenser l’approche et de s’intéresser au système de quota.La Grande-Bretagne a effectué, depuis une dizaine d’années, un travail considérable sur un système sophistiqué de quota énergétique négociable appelé TEQs (Tradeable Energy Quota). Sa faisabilité technique, financière et réglementaire ne fait plus de doute.Dans ce système, l’énergie est conçue comme un bien commun, c’est-à-dire une ressource partagée équitablement entre tous, gérée de manière démocratique dans l’intérêt général. Chaque citoyen se voit attribuer le même droit à l’énergie, qu’il peut éventuellement échanger à un taux fixé démocratiquement. Les entreprises et collectivités locales doivent se partager l’énergie allouée via des enchères.Les allocations énergétiques baissent d’année en année, selon un Plan de Descente Energétique global, défini à long terme, destiné à réduire progressivement les émissions de CO2 et à précéder la déplétion des énergies fossiles. Les énergies propres sont encouragées.Ce système fait confiance à l’intelligence collective, et amène chaque individu, groupe, quartier, commune, entreprise, industrie, collectivité locale, etc., à coopérer afin de trouver des moyens pour réduire ses consommations. L’Etat n’est là que pour répondre aux besoins exprimés par les acteurs, et non pour imposer des solutions. C’est un changement complet de perspective par rapport à nos ‘plans climats territoriaux’ jacobins.La descente énergétique étant l’avenir commun, les actions prises par les individus dans leur propre intérêt sont les mêmes que celles nécessaires à l’action collective. Chacun a le même droit en énergie, y compris les plus démunis, et chacun participe à l’effort commun. En substituant un partage de la sobriété à la régulation inéquitable de la consommation par la hausse du prix de l’énergie, les quotas permettrontla préservation de la démocratie lors de la décrue énergétique.MotionEurope Ecologie-Les Verts, à l’image du Green Party britannique, met à son programme l’étude d’un système de quotas énergétiques, conforme à ses valeurs d’équité, de coopérations entre individus, de décentralisation, de confiance dans l’être humain.> Télécharger le coupon de signature (format PDF) …