Tchernobyl, 25 ans.

Sinistre anniversaire que celui de Tchernobyl.

A l’époque, en 1986, nos autorités de veille avaient menti sur la contamination transfrontalière. Le procès demandé par les victimes françaises de cancers de la thyroïde est toujours attendu…tandis que des membres de l’académie des sciences volent au secours du Professeur Pellerin, dissimulateur.

A l’époque, nos tenants du nucléaire s’étaient drapés dans la « qualité » de nos installations pour mieux pointer « l’incompétence » des russes… Depuis, Fukushima a prouvé que l’improbable est d’actualité, et que la mise en échec d’une technologie, fût-elle moderne comme au Japon, engendre des dommages étendus dans l’espace et dans le temps. Les dégâts du tsunami trouveront remédiation. Ceux de Fukushima compromettent pour des décennies de vastes territoires.

L’Ukraine et le Bélarus ont ainsi des régions condamnées, contaminées, dont les populations ont été plusieurs fois évacuées, toujours plus loin. Champignons, fruits forestiers, gibiers, continuent de contaminer les nouvelles générations. Les organismes révèlent les effets des faibles doses par des pertes d’immunité acquises, des pathologies et même encore des malformations.

Ces deux catastrophes, Tchernobyl et Fukushima, ainsi que le chapelet d’incidents français (Tricastin, Cadarache, etc.) remettent en cause l’approche probabiliste, qui nous annonçait l’éventualité limitée d’un accident à 1 pour 1 000 000 de cas.

Les drames induits démontrent le danger, et non plus seulement le risque, de la filière nucléaire. Danger pour les bassins de population, danger diffus pour la planète (comme les radionucléïdes dans la chaine alimentaire océanique), danger pour la paix.

Le détournement de l’argent de la recherche en énergie au seul profit du nucléaire (95%) est d’autant plus coupable, car ce mécanisme a retardé les innovations solaires, éoliennes, hydroliques, et surtout les économies d’énergie. La France prend à la fois une responsabilité grave de diffusion d’une technologie couteuse et mortifère, et un retard industriel considérable sur les renouvelables et l’efficience.

Oui, il faut sortir du nucléaire. Résolument.

Laissez un commentaire

Remonter