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Midi Libre

Bové ouvre le chantier écolo en région

Europe Ecologie tenait hier ses conventions. José Bové animait celle du Languedoc-Roussillon


Un Dany Cohn-Bendit rigolard, enlaçant une Cécile Duflot à demi conquise… cette image médiatique s’offrait hier aux militants des composantes d’Europe Ecologie comme la promesse d’une entente sinon parfaite mais sans doute nécessaire aux yeux des leaders d’un mouvement écologique en quête de structuration.

Cette "nécessité" de bâtir « une maison commune » était hier au cœur des conventions régionales d’Europe écologie qui doivent déboucher sur une convention nationale le 5 juin, suivie de journées d’été fin août à Nantes et d’assises de l’écologie politique à l’automne. Entre coopération, fédération ou élargissement des Verts, et autre "objet"
à inventer, les possibilités sont nombreuses.
Mais, après avoir conçu les fondations et les murs, il faudra encore discuter sur le choix des meubles : quel projet d’écologie politique et de transformation de la société ?

Enfin de quel bois se chauffera-t-on, autrement dit quelle stratégie aura cours pour les élections à venir, à commencer par les cantonales de mars 2011 ? Sacré chantier !

En Languedoc-Roussillon, après des élections régionales manquées, Europe écologie a quand même réuni près de 200 personnes à Montpellier. Il est vrai que la présence de José Bové se voulait galvanisante pour ces militants venus des Verts et d’horizons divers, qui tous se cherchent un avenir commun. Avec plus ou moins d’esprit de clocher en bandoulière…

« Il faudra moins regarder d’où on vient que là où veut aller » lançait l’homme du Larzac en se félicitant que « malgré les déceptions qu’on a pu avoir, on a tous envie de continuer… » Si la région fut « une exception malheureuse », Bové estime que ces élections ont assis Europe Ecologie comme troisième force politique et « comme alternative au productivisme de droite et de gauche dont la politique nucléaire est une parfaite synthèse. »

Dans un bref discours de la méthode, Bové estime « qu’il faut aborder le fond et la forme en même temps » ce qui selon lui implique « que chacun fasse un effort : par exemple, je sais que je suis un très mauvais organisateur. Et j’en connais un autre, qui a une maison à Lauret, (Dany Cohn-Bendit, NDLR) il n’est pas meilleur que moi. Si on était seuls ce serait le bordel ! Mais on le sait ! »
Un enjeu parmi d’autres : comment intéresser et faire participer ces citoyens de moins en moins concernés par le fonctionnement des partis politiques. « Il y a ceux qui continuent de s’emmerder dans des réunions de 4 heures, et tous les autres qu’il faut toucher. Il faudra de l’intelligence collective. »

Au final, Bové fixe un cap : « Nous devrons construire un rêve commun mais aussi mettre les mains dans le cambouis, car il y a des élections, et la politique ça passe par là ! » Assurément !

Patrick NAPPEZ

Lozère - Politique - C'est reparti pour Europe écologie

Midi Libre - Edition Lozère du 29 avril 2010

Trois semaines après les élections régionales, le groupe Europe écologie Lozère s'est retrouvé, le dimanche 11 avril, sur le causse Sauveterre pour tirer le bilan de la campagne électorale et surtout discuter de l'avenir du mouvement. Une trentaine de personnes venues des quatre feuilles du trèfle lozérien ont ainsi participé aux débats sous un agréable soleil printanier. Si, bien sûr, tout le monde regrette l'absence d'Europe écologie au conseil régional du Languedoc-Roussillon, tous se réjouissent du progrès durable des idées écologistes dans l'opinion, aussi bien nationale que départementale. Le groupe lozérien entend prendre toute sa place dans le débat en cours sur le projet de création d'un mouvement politique pérenne qui portera le projet de transformation écologique et sociale de la société. L'enjeu est de rassembler dans leur diversité les écologistes qui ne se contentent pas du "green-wasching" pour proposer aux Français une alternative politique crédible au libéral productivisme. Le groupe participera à la convention régionale du 8 mai, qui préparera la convention nationale de juin et les assises fondatrices du nouveau mouvement fin 2010, début 2011. Localement, Europe écologie Lozère poursuivra le travail de réflexion engagé au niveau des bassins de vie pour faire avancer des solutions en phase avec son projet (tramway rural, voies vertes, consommation de proximité, préservation de la biodiversité, etc.).
Enfin, le groupe tient également à exprimer son indignation et ses regrets pour l'affichage sauvage effectué par une association langonaise au nom d'Europe écologie, qui se désolidarise totalement de cette action, comme d'ailleurs des autres initiatives prises par ce petit groupe qui agit sans aucun lien avec la structure départementale.

Roumégas ne donne aucune consigne

Midi Libre - Edition du 15 mars

Avec 9,12 % des voix, Europe Écologie est privé de second tour

« Nous laissons nos électeurs libres de leur choix. » Le chef de file d’Europe Écologie Jean-Louis Roumégas n’a donné aucune consigne de vote pour le second tour, hier. Prenant acte du fait qu’« aucune force de la gauche officielle n’est présente au second tour », « aucune de celles que nous reconnaissons et avec lesquelles nous pouvons fonctionner », Europe Écologie laisse « chacun, en son âme et conscience, voter comme il l’entend ». Et ce à partir du moment où « il n’y a pas de risque que l’UMP ou le FN l’emportent », explique Jean-Louis Roumégas qui n’envisage pas de saisir la main tendue de Frêche : « Nous n’irons pas à Canossa. »

La ligne de conduite, ferme, a été discutée : « Moi, je me pose la question du FN », glisse Zina Bourguet. La n°2 de la liste héraultaise aurait été « portée à dire qu’il faut faire barrage au FN » : « On ne peut pas mettre Frêche sur le même plan que la droite », argumente-t-elle. En revanche, le n°1 audois Pascal Frissant n’a pas d’état d’âme. « Europe Écologie regroupe des gens très différents… On préfère leur dire de se débrouiller avec leur conscience. Mais il faut voter, parce que l’abstention a tout faussé », affirme le viticulteur.

L’abstention, une des raisons de la défaite. Pas la seule. La stratégie du PS est aussi en cause : « La direction du PS a très clairement sacrifié le Languedoc-Roussillon », déplore Jean-Louis Roumégas. Ici, « dans un contexte très difficile », « il fallait se rassembler ». C’est Aubry, plutôt que Mandroux, que les Verts accusent. Le maire de Montpellier n’est pas épargné : « Hélène Mandroux a été le jouet de cette élection », note Roumégas. « Elle est sous perfusion intellectuelle et financière de Paris. Elle n’avait pas le poids et l’audace politique pour y aller derrière Jean-Louis », regrette Pascal Frissant.

Enfin, il est question de la focalisation de la campagne autour de Frêche, « c’était difficile de revenir à des questions de fond » et des voix parties sur la liste Drevet, « un sous-marin de Frêche ». Hier, Europe Écologie ne s’est pas réveillé avec la gueule de bois. « Le réveil a été difficile hier soir, mais ce matin, on fait front », affirme Jean-Louis Roumégas, qui se projette dans l’après-élection : « On a le devoir de construire une alternative.»

Eva Joly : Europe Ecologie, un vote qui « compte double»

Midi Libre - Edition du 10 mars

 

L’euro-députée Europe Ecologie vient prêter main forte à Roumegas.

Quel regard posez-vous sur la campagne ?
Je suis très impressionnée par la qualité des programmes régionaux, élaborés en coopération étroite avec les militants, notamment pour ce qui concerne la reconversion écologique de l’économie. D’une région à l’autre, ce sont plusieurs dizaines de milliers d’emplois en perspective. Pour l’heure, je suis allée faire campagne dans douze à treize régions, et c’est partout le même enthousiasme. Pensez qu’il y a quelques jours à Grenoble, il n’y avait pas moins de 1 200 personnes pour notre meeting. On sent une grande attente, un vrai espoir, un immense investissement. Nous ne proposons pas une alternance, mais une alternative avec un programme cohérent répondant à la fois à des exigences de dignité, de justice, d’emploi… Un programme qui prend en compte l’ensemble des préoccupations des citoyens.

Comment l’ex-magistrate a-t-elle perçu le propos de Frêche contre Fabius ?
C’est une question à laquelle je ne répondrai pas. Elle est interne au PS et je ne m’y intéresse pas beaucoup.

Que diriez-vous à un électeur qui hésite entre un vote PS et un vote Europe Ecologie ?
Voter pour nous au premier tour, c’est voter deux fois. D’une part pour que ses vraies préoccupations soient prises en compte. D’autre part, plus notre score sera important au soir du 14 mars, meilleure sera notre position pour négocier le second tour avec nos partenaires.

Les sondages placent Europe Écologie derrière le Parti socialiste. Soucieuse ?
En Rhône-Alpes, Europe Ecologie est crédité de 21 %, c’est dire que nous avons encore de la marge. En Languedoc-Roussillon, la situation est plus compliquée. Je suis toutefois attristée que nous n’ayions pas eu Hélène Mandroux sur notre liste, mais ce n’est pas de notre fait. Le plus important c’est de bien présenter notre programme et offrir aux gens de la région la possibilité d’y adhérer.

Évoquerez-vous ce soir le refus d’Europe Ecologie de travailler avec des banques ayant des succursales dans les paradis fiscaux ?

Il fait partie de notre programme. Pas question pour Europe Ecologie de traiter avec des banques - type BNP Paribas - ayant des filiales dans des paradis fiscaux, ou rémunérant leurs salariés de façon absurde. Entendez par là au-delà de quarante fois la rémunération médiane.

Et la réforme de la procédure pénale ?

On désarme la justice et on fait le lit de la délinquance financière. Dans les Hauts-de-Seine, cela fait vingt ans que certains justiciables en rêvent, grâce à Sarkozy, ils arriveront enfin à pouvoir dormir tranquilles !

Propos recueillis par Gérard LAUDINAS

Roumegas s’appuie sur le savoir-faire de ses colistiers

Midi Libre - Edition du 8 mars

Le candidat d’Europe Ecologie laboure le Languedoc-Roussillon.
Quand Jean-Louis Roumégas fait campagne, il passe forcément au milieu des vignes. A le voir évoluer avec les viticulteurs de la coopérative Terre d’Expressions de Fabrezan, ce Vert-là a bien mûri son discours. Peut-être sait-il bien s’entourer ? Accompagné de viticulteurs, comme le Minervois Pascal Frissant, tête de liste dans l’Aude, il mène une campagne d’écoute et de débats pour Europe Ecologie Languedoc-Roussillon (EELR).

L’ancien porte-parole des Verts, attentif, jambes croisées, mains sur les genoux et lunettes vissées sur la tête, a laissé les viticulteurs audois s’exprimer sur leurs inquiétudes. Il intervient peu, mais s’interroge, curieux, sur « les cépages les plus
demandés sur le marché » ou « la possibilité de se diversifier ». Il laisse la parole à ses collaborateurs ironisant : « Je ne les ai pas choisis pour rien ! » Car la campagne, selon Roumégas, c’est ça : s’entourer de professionnels du secteur qui font passer le message sur le terrain.

Et avec le savoureux viticulteur Pascal Frissant, le message semble bien porté. Au fil de la table ronde, l’ambiance se détend, l’humour s’invite, on évoque même la possibilité d’introduire des vins de la région dans les restaurants universitaires, « car la culture du vin, c’est le contraire de l’alcoolisme », ajoute le leader d’EELR.

La campagne est un marathon et le timing serré. La dégustation à peine achevée, Jean-Louis Roumégas serre quelques mains avant de repartir sillonner d’autres départements, il ajoute, modeste : « Une campagne locale est déjà bien entamée sans moi, on communique beaucoup entre candidats. J’essaye de tourner dans la région, de rencontrer les électeurs même les moins écolos, et de leur apporter une écoute attentive... »

Son métier d’instit l’aide-t-il à mener campagne ? « C’est la même volonté de prendre en pleine figure les réalités de la société civile, de se confronter à toutes les populations pour échanger et s’enrichir. » Un peu comme en campagne, l’enjeu de la victoire en plus et le temps en moins surtout à J - 5 du premier tour.

Après son départ, les langues se délient, Laurent Raux, viticulteur et président de la coopérative, s’avoue « agréablement surpris par cette rencontre. Jean-Louis Roumégas est simple et sait rester en retrait pour écouter. Il est accompagné de personnes qui comprennent la crise de la filière. Pas comme d’autres candidats qui sont venus nous rencontrer... ».

Portrait de Jean-Louis Roumégas

Midi Libre - Edition du 8 mars

Jean-Louis Roumégas (Europe Écologie) si vous étiez...

Un film: "La Trilogie" de Pagnol.
Une chanson: "Avec le temps" de Léo Ferré, mais ce n’est pas la seule. Tout le répertoire de Léo Ferré.
Un hobbie: Au quotidien, le jardinage, la randonnée, la lecture. Et les voyages.
Un voyage: Toute la Méditerranée, les îles.
Un sportif: Lilian Thuram, j’aime bien son côté à la fois
sportif et intellectuel, les valeurs qu’il défend. Il donne une autre image des sportifs.
Un véhicule: Une 2CV rouge, ma première voiture. Aujourd’hui, je roule en Citroën Picasso.
Une tenue vestimentaire: Confortable et décontractée mais chic. Je n’irai pas en ville en baskets et survêtement.
Un plat: Le couscous.
Un vin: Un minervois. Et plus particulièrement le
Château Coupe-Roses de mon ami Pascal Frissant, tête de liste dans l’Aude.
Un souvenir d’enfance: Mes vacances en Corse. J’étais encore tout petit, mais, avec mon frère, on partait tôt le matin et on rentrait à la nuit après avoir remonté les torrents. On pêchait les truites à la main... De grands moments de liberté.
Une émission de télé: "Thalassa".
Premier amour: Si je fais mon "pied-noir", je dirais maman... Non, je dirais à l’âge de 5 ou 6 ans, une dame qui avait un manteau de fourrure.
Avec qui rêveriez-vous de déjeuner ? Marion Cotillard.

« Le sens de l’écoute, de l’humain et de la disponibilité »

Martine Tandy exerce son métier depuis trente ans. Installée à Lyon, elle enseigne la graphologie et fait partie du syndicat des graphologues.

Une pensée claire, une observation prudente et réfléchie de la réalité qui l’en- toure lui apportent la lucidité nécessai- re pour cerner les problèmes.
Idéaliste, ses opinions sont inspirées par la tradition dans une optique quali- tative voire même esthétique.
Son action est menée avec régularité et exigences, il est constant dans ses en- treprises.
Il fait preuve de patience et de persé- vérance, préférant prendre son temps plutôt que de risquer conflits et affron- tements.
Il privilégie la stabilité et l’harmonie. Plutôt que d’agir « contre », il préfère
agir « avec ». Sociable, il fait preuve de disponibilité, a
le sens de l’humain et sait écouter. Réceptif, il se met à la place de l’autre,
conciliant, il cherche le juste milieu en toute chose.
Il cherche plus à être agréable, à rendre ser- vice et à partager qu’à s’imposer.

Lunel. Sur le marché, Europe Écologie met en avant son projet

Midi Libre - Edition du 8 mars

Les têtes de liste aux prochaines élections régionales co ntinuent à se succéder sur le marché de Lunel.
Un exercice obligé auquel s'est plié, hier matin, Jean-Louis Roumégas accompagné de nombreux autres membres de la liste languedocienne d'Europe Écologie. Parmi les locaux de l'étape figuraient Georges Fandos, ingénieur agronome à Saint- Just, et Jean Charpentier, maire de Lunel-Viel.
Regrettant que les débats internes au PS aient un peu monopolisé le débat, Jean-Louis Roumégas s'est appliqué à véritablement parler de son programme pour la région.
Parmi ses priorités : « Un réaménagement du territoire, un rééquilibrage. La confusion entre l'Agglomération de Montpellier et la Région, ce n'est pas bon. » La tête de liste écologiste est également convaincue que l'on peut
« créer de l'emploi par l'économie verte et par la relocalisation de l'économie. Que ce soit dans l'isolation des bâtiments, les énergies renouvelables, les circuits courts agroalimentaires. » Ou encore les transports en commun.
« Il faut enfin une autre gouvernance, sans hégémonie, plus collective. Il faut consulter les citoyens. » Cette présence sur le marché est aussi l'occasion d'écouter les électeurs. Leurs inquiétudes, leurs aspirations. « Les gens parlent beaucoup de leurs problèmes. Mais ils perçoivent aussi que l'écologie, c'est maintenant. Les problèmes de transport, de facture de chauffage, ce n'est pas demain que cela se pose mais aujourd'hui ». Sont également souvent abordées les questions de santé et d'environnement. « Que ce soient les cancers, les allergies, ces maladies de civilisation. » Encore une semaine de campagne avant le premier tour. Pour autant Jean-Louis Roumegas n'élude pas les éventuelles alliances. « Nous prônons le rassemblement, nous l'appelons. Au premier tour, les gens votent pour un projet, après, ils se rassemblent. La configuration dépendra des résultats du premier tour. Il faut que cela soit clair et simple. »


Inondations : les critiques d'Europe Écologie

Midi Libre - Edition du 05 mars

Hier après-midi , la tête de liste d'Europe Écologie aux Régionales Jean-Louis Roumégas, entouré de la chef de file gardoise Nadja Flank et de son binôme Sylvain Pastor, a profité de sa venue sur le bassin de rétention nîmois du chemin de Calvas pour critiquer l'urbanisme galopant, facteur aggravant en cas d'inondation. Surfant sur la vague émotionnelle née de la tempête meurtrière Xinthia sur la côte atlantique, les candidats d'Europe Écologie estiment que l'exemple nîmois demeure symptomatique de ce qu'il ne faut pas faire. Ils ont écouté la figure associative nîmoise Serge Villanueva, très au fait des politiques menées contre les inondations. Ce dernier ne croit pas à l'efficacité des bassins de rétention nîmois, surtout mal entretenus. « On imagine la vague qui
se déverserait sur la route d'Uzès, en pente, si le bassin de Calvas venait à céder ! On a dépensé des fortunes pour faire des bassins dont la capacité totale est de 2 millions de m 3 . Le problème, c'est qu'en 2002, il en est tombé l'équivalent de 12 millions ! » Jean-Louis Roumégas a rappelé que l'État « ne fait pas toujours son travail de police vis-à-vis des communes peu responsables. Nous proposons la conception d'un schéma régional de conception écologique afin de limiter l'étalement urbain. » L'une des propositions phare de la liste.

Silvain Pastor - Photo DR

Europe Écologie joue la carte de l'anti-nucléaire

Midi Libre - Edition du 27 février 2010

Depuis le début de la campagne, les candidats aux régionales défilent en Gard rhodanien pour dire leur confiance en l'énergie nucléaire et la nécessité de faire venir Astrid, le prototype du réacteur de quatrième génération, à Marcoule. Depuis, GDF Suez a même lancé la proposition d'en construire un autre, de troisième génération (lire notre édition de jeudi), relançant un peu plus le débat.
Car Europe Écologie a décidé de jouer à contre courant. Sans surprise, bien sûr, les Verts prônent un arrêt total du nucléaire... Et les candidats en Provence-Alpes Côte- d'Azur, Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon, Philippe Meirieu, Laurence Vichnievsky et Silvain Pastor, se sont réunis cette semaine devant le centre de Tricastin, « zone névralgique de la "nucléaucratie" », pour mener une action
symbolique. Ils ont d'abord planté des fleurs devant Eurodif - ce qui a provoqué la colère du directeur du site -, avant d'effectuer des mesures de radioactivité devant la butte de déchets, avec l'aide de la Criirad, « avec des résultats très significatifs, assure Silvain Pastor. Nous étions bien au-dessus des normes autorisées ».
Le Gardois, porte-parole régional de la liste présentée par Jean-Louis Roumégas, a ensuite fait une deuxième étape devant Marcoule, pour évoquer le sujet du jour : la proposition, par GDF Suez, de construire ce réacteur de troisième génération en vallée du Rhône, l'Atmea. « C'est certainement un coup d'essai lancé par Sarkozy, via l'opérateur énergétique, pour voir comment réagit l'opinion », analyse Silvain Pastor.
Lui, espère en tout cas que l'opinion entraînera une reculade des pouvoirs publics sur le sujet, comme en Allemagne par exemple, où l'arrêt du nucléaire a été annoncé - sans effet pour l'instant, toutefois. Car, selon lui, il y a bien d'autres alternatives à l'énergie atomique. « Surtout dans cette vallée du Rhône, arrosée par le vent et le soleil. Ce sont des énergies propres qui permettraient de sortir enfin de cette voie dans laquelle la France s'est engagée ».
Et ne parlez pas à Silvain Pastor du nombre d'emplois induit dans le bassin du Gard rhodanien par le nucléaire, les 5 000 salariés de Marcoule. « C'est du chantage à l'emploi lancé par les élus locaux pour justifier leur attachement au nucléaire et surtout aux retombées engendrées par la taxe professionnelle », dit-il. Car, selon lui, « les investissements pour la recherche et le développement, c'est une industrie très capitaliste, avec des sommes énormes, qui, finalement, ne font pas vivre tant de gens. Avec les mêmes moyens, le solaire permettrait de faire vivre dix, vingt, trente fois plus de personnes, appuie-t-il. Et puis, on peut aussi aller vers une consommation électrique moins importante, par exemple grâce à une meilleure isolation des habitations ».
Le représentant d'Europe Écologie ne dit pas vouloir fermer immédiatement les grilles de Marcoule. « De toute façon, le site fonctionnera encore vingt ou vingt-cinq ans avec le démantèlement. Mais il serait bon de préparer une alternative dès aujourd'hui » , conclut Silvain Pastor. Pas sûr que le message touche beaucoup de monde en cette vallée nucléarisée du Rhône...

Ludovic TRABUCHET




Jean-Louis Roumégas juge « possible » de battre Georges Frêche au second tour

Midi Libre - Edition du 16 février 2010

Publié à 20 h - Jean-Louis Roumégas, tête de liste Europe Ecologie (EE) en Languedoc-Roussillon, a jugé mardi « possible » que la gauche réunie batte le président sortant Georges Frêche (DVG) au deuxième tour des régionales.

Interrogé sur l'espoir qu'une liste PS-EE-Front de gauche-NPA soit devant M. Frêche au deuxième tour, le porte-parole national des Verts a déclaré sur LCI : « c'est possible à condition de parler enfin du fond et des sujets qui préoccupent les habitants de la région ».

A la veille d'un grand meeting EE à Montpellier avec Daniel Cohn-Bendit, José Bové et Noël Mamère, Jean-Louis Roumégas a à nouveau dénoncé la tactique du PS dans cette région, estimant qu'en proposant une liste menée par Hélène Mandroux,« l'objectif  de Martine Aubry était davantage de juguler et contenir la progression d'Europe Ecologie plutôt que de créer les conditions d'un rassemblement en Languedoc-Roussillon ». « On construit depuis six mois un vrai rassemblement sur un projet et pas seulement sur les petites phrases de Frêche », a-t-il ajouté, soulignant qu'EE ne « pouvait pas sacrifier ça à une opération interne au Parti socialiste ».

« Globalement il y a une vraie crispation du PS », a-t-il répété, car « au lieu de voir une chance dans la montée d'Europe Ecologie pour élargir l'audience de la gauche et créer une alternative face à Nicolas Sarkozy, il voit plutôt une menace », « c'est un réflexe boutiquier ». « On leur dit du calme camarade, on se retrouvera au second tour » car « on s'est quitté bons amis », a lancé M. Roumégas.

Il a également dénoncé le bilan de Georges Frêche « qui n'est pas bon ». « Dans cette région, on est passé au dernier rang du palmarès des régions de France en terme de chômage, de PIB par habitant, en terme d'inégalités, en terme de revenus disponibles pour les ménages, on est dernier de la classe alors que le budget régional a doublé" avec "au passage les impôts qui ont augmenté de 90% ».

Ecologistes : Roumégas : « Nos espoirs sont immenses… »

Midi Libre - Edition du 14 février

Europe Écologie est entré hier en campagne. Amour, humour et enthousiasme ! Il ne manquait aucun des ingrédients nécessaires aux heureuses cérémonies de mariage, hier matin, lorsque Jean-Louis Roumégas et ses colistiers d’Europe Écologie se sont déclaré leur flamme en ce jour de la Saint-Valentin. La traditionnelle photo fut prise face à l’hôtel de région, dont tous espèrent faire leur foyer au soir du 21 mars.

Il fallait bien ça pour oublier la douloureuse crise de couple survenue, avant même le jour des noces, à cause de l’intrusion d’une insistante rivale nommée Hélène Mandroux !

Mais pour le leader d’Europe Écologie, tout cela c’est du passé. Et quand son téléphone sonne en pleine présentation des candidats, alors que l’assistance, pliée de rire, s’enquiert
de savoir s’il ne s’agit pas d’une ultime relance de la maire de Montpellier, le chef de file du rassemblement sourit : « Non je ne pense pas ! »

Toutefois, il s’empressera plus tard de préciser que lui et Hélène Mandroux se sont quittés « bons amis ». Suggérant qu’elle sera la bienvenue dans un ménage élargi, après le premier tour. « Nous entrons dans la campagne avec des espoirs immenses. On va créer la surprise, notre liste sera entre 15 et 20 %. Et nous aurons les plus belles perspectives de rassemblement… »

En attendant, la famille Europe Écologie – formée à 50 % de Verts et autant de « divers » venus de Cap 21, de la gauche alternative, du régionalisme occitan et catalan ou du monde associatif – veut s’engager pleinement avec deux maîtres mots : « Projet et rassemblement ». « Nous avons fait un travail de six mois auquel ont participé 1 200 personnes pour bâtir un projet dont l’écologie est le point commun », s’est félicité Jean- Louis Roumégas, avant de présenter les têtes de listes départementales (*).

Une surprise de dernière minute est venue de l’Aude où Maryse Arditi, qui souhaitait un rôle modeste, a finalement accepté de remonter en seconde position derrière le vigneron Pascal Frissant. « Si mon expérience peut amener un plus, c’est là que je dois être », a-t-elle déclaré. Il est vrai aussi que la promotion de l’Héraultais Pascal Frissant – il habite à 5 km de la frontière audoise ! – a fâché les Verts locaux. Maryse Arditi va tenter de calmer le jeu. Elle sera donc la seule élue sortante sur cette liste écologiste, en compagnie de Silvain Pastor, privé du leadership gardois au profit d’une militante associative proche de José Bové, Nadja Flank. On a cru déceler une pointe d’aigreur chez le bouillant Nîmois lorsqu’il a évoqué José Bové en parlant d’un "homme à moustache". Mais pas de cérémonie de mariage sans son râleur de service 


Dans ses listes, Europe Ecologie donne priorité au projet, pas au casting !

Midi Libre - Edition du 01 février

Jean-Louis Roumegas et José Bové ont levé les derniers obstacles. Les listes sont bouclées

Ouf ! En rejoignant, hier matin, José Bové à l’aéroport de Montpellier-Fréjorgues pour un rapide point de presse, on a compris que Jean-Louis Roumegas n’était pas mécontent « d’avoir bouclé l’architecture générale des listes départementales ».

Après d’ultimes ajustements - notamment dans le Gard où le conseiller régional sortant, Silvain Pastor (Vert), a fait preuve « d’intelligence politique pour trouver une solution au blocage et organiser l’essentiel du rassemblement », Europe Écologie est à présent en ordre de marche. C’est Jean-Louis Roumegas, en personne, qui

l’affirme.

Afin d’honorer le travail militant et préserver sans trop de grincements de dents les légitimes ambitions des uns et des autres, chaque liste départementale sera tirée par un binôme. Trois femmes demeureront néanmoins tête de liste dans les départements des Pyrénées-Orientales, de la Lozère et du Gard, où Nadja Flank (Gauche alternative), qui prit récemment une part active à l’élection de Geneviève Blanc à la cantonale partielle d’Anduze, fera tandem avec le conseiller régional sortant Silvain Pastor. Dans l’Aude, la Lozère et le Gard, le leadership a été confié à des non-Verts, au nom de l’équilibre entre les divers partenaires privilégiés d’Europe Écologie. Selon Jean-Louis Roumegas et José Bové, c’est cette même parité entre hommes et femmes, ruraux et citadins, militants Verts et non-Verts, qui a prévalu au niveau des places éligibles. Bref, de la place pour chacun mais chacun à sa place avec, en filigrane, un hommage appuyé à ceux et celles qui ont consenti des efforts, sinon même des sacrifices. Au nom de l’intérêt général et de la cohésion.

« Europe Ecologie n’est pas un mouvement de l’éphémère, ce n’était pas qu’un coup pour les élections européennes. Il s’inscrit sur le long terme avec la vocation de rassembler, de s’inscrire dans un paysage politique plus large, ouvert à toutes ses composantes », a commenté José Bové.

Pour l’euro-député, co-animateur du mouvement avec Cécile Duflot et Daniel Cohn- Bendit, l’essentiel du combat électoral de ces prochains jours, ne figurera d’ailleurs pas dans le casting, mais dans le projet. « Il ne s’agira en aucun cas, pour nous, de faire campagne sur un homme et ses dérapages, mais sur un programme de transformation écologique de l’économie, qui fait la part belle à l’emploi, aux transports, à la viticulture et au tourisme », ont commenté, d’une même voix, José Bové et Jean-Louis Roumegas.

Selon eux, ce sont ces orientations partagées qui se sont imposées pour sceller un accord préalable de désistement avec le Front de gauche. Elles pourraient aussi s’imposer, entre les deux tours, avec les socialistes qui clarifieraient leur situation à l’égard de Georges Frêche.

Trois femmes têtes de liste et deux Verts en 1re place

Hier matin, Europe-Ecologie a levé un coin de voile sur les premiers candidat(e)s de chacune de ses cinq listes départementales :
Aude : Pascal Frissant, viticulteur de la Confédération paysanne ; Marie-Laure Arripe, conseillère municipale de Peyriac-sur-Mer.
Gard : Nadja Flank (Gaucle alternative) ; Silvain Pastor, conseiller régional sortant Les Verts) ; Béatrice Bernard-Chamson (Les Verts) ; Nasser Mohamedi (Mouvement associatif Alter quartiers) ; Claudine Paul (Parti occitaniste) ; Didier Caire (Les Verts, conseiller municipal d’Aigues-Mortes)… Christophe Cavard (Gauche alternative), conseiller général de Saint-Chaptes pourrait figurer en dernière position et pousser ainsi la liste.
Lozère : Michèle Manoa, maire de Sainte-Croix-Vallée-Française (DG) ; Dominique Brun.
Hérault : Jean-Louis Roumegas (porte-parole national Les Verts) ; Zina Bourguet (conseillère municipale à Mauguio) ; Georges Fandos (délégué régional Cap 21) ; Fabienne Larrivière (mouvement associatif) ; Mustapha Majdoul (conseiller municipal à Montpellier) ; Michèle Comps (conseillère régionale Les Verts) ; Nicolas Dubourg (Nouvelle gauche).
P-O : Agnès Langevine (Les Verts) ; Pera Manzanares (mouvement catalaniste) ; Katia Mingo (porte-parole régionale Les Verts) ; Marcel Fourcade (maire de Llagone).

Gérard LAUDINAS

Europe Écologie est crédité au niveau régional de 14 % environ des intentions de vote.

Europe écologie en campagne à Mende

Édition du dimanche 31 janvier 2010

Vendredi soir, l'eurodéputé José Bové et Jean-Louis Roumégas, tête de liste Europe écologie, étaient en Lozère pour manifester leur soutien à Michèle Manoa. Maire de Sainte-Croix-Vallée-Française et conseillère générale de Barre-des-Cévenne s, c'est elle qui conduit la liste Europe écologie en Lozère pour les régionales. « Il y a de la place pour Europe écologie dans le département, du fait d'un tas de problèmes qui existent, en Lozère comme ailleurs, a déclaré la candidate. C'est une liste plutôt féminine : il y a trois femmes et deux hommes. »En décembre dernier, lors d'une pré-visite de campagne, Jean-Louis Roumégas avait déjà confié que les candidats d'Europe écologie seraient pour moitié Verts, pour moitié issus de mouvances alternatives ou associatives. Et toujours « selon le principe de la parité ».
« Europe écologie est un mouvement qui donne la parole aux associations : c'est pour ça que je suis là », a, quant à elle, confié la conseillère générale de Lozère.
« On a choisi des personnalités et des élus qui mettent en pratique les idées, les projets que nous défendons. On est heureux d'avoir Michèle en tête de liste, ici, en Lozère, exprimait Jean-Louis Roumégas. C'est par l'écologie qu'on va pouvoir sortir la région de l'ornière dans laquelle elle se trouve. » La soirée se poursuivait autour d'une discussion entre sympathisants et têtes de liste de la région, puis par un meeting, animé notamment par José Bové.

Marie-Edwige HEBRARD

Jean-Louis Roumegas : «L’objectif est d’être en tête de la gauche»

MIDI LIBRE - Édition du dimanche 17 janvier 2010

Jean-Louis Roumégas est tête de liste d’Europe Ecologie. Dans cet entretien, il fait le point sur l'évolution de la campagne de son parti, et explique pourquoi il a refusé la main tendue par le Parti Socialiste.

Après un départ à bloc, votre liste semble patiner un peu. Où en est votre campagne ?
Non, non, ça avance très bien ! On a adopté une méthode simple : le rassemblement autour d’un projet, et maintenant on constitue les listes avec ceux qui ont signé ce projet. Je suis aussi sur le terrain, jusqu’à la Cerdagne et la Lozère.

L’échec de Copenhague, l’hiver glacial et la controverse sur la taxe carbone, c’est pas très bon pour le vote écolo non ?
Au contraire, cela montre que beaucoup parlent d’écologie mais
que quand il faut passer aux actes, il n’y a rien. Seul le poids du vote écologique fera avancer ces dossiers.

Les partenaires des Verts dans les majorités municipales sont souvent échaudés, comme à Toulouse ou Paris. Comment apparaître plus gestionnaire qu’idéologue ?
Ce qui se passe dans ces exemples, c’est plutôt une crispation des socialistes qui voient que les écolos les mettent en danger. Justement car ils se rendent compte qu’on a des capacités de gestion et qu’on peut passer devant dans certains endroits. Restons calmes car nous savons qu’il faudra des alliances de la gauche avec les écologistes pour faire des majorités.

Pourquoi avez-vous refusé la main tendue d’une partie de la direction du PS afin de constituer une liste de gauche sans Frêche ? Vous craigniez d’y perdre la tête de liste ?
Il y a eu des approches informelles, mais le PS n’était pas capable de monter une liste avec une autre tête de liste. Leur logique était de dire : pas de risque, on ne fait une liste que si on est sûr de battre Frêche. En faisant ça, on mettait de côté le projet. Notre propos n’est pas de faire une liste anti-Frêche.

Sauf que vous refusez en préalable son renouvellement.
De toute façon, la question de Frêche se posera au second tour. C’est certain !

Jureriez-vous aujourd’hui qu’il n’y aura pas d’accord avec des listes de Georges Frêche ?
Nous serons favorables au rassemblement de toute la gauche et des écologistes, mais contre la reconduction du président actuel. Ce n’est pas un point de vue personnel mais le vote unanime du rassemblement des écologistes.

Y a-t-il encore possibilité d’accord avec des personnalités PS désignées comme "anti-frêchistes" ?
Jusqu’au dépôt des listes, le 15 février, nous serons ouverts au rassemblement le plus large pourvu que ce soit sur un projet écologiste clair.

L’objectif du premier tour ?
En tête de la gauche !

La liste "A gauche maintenant" (Front de gauche et extrême gauche) ne constitue-t-elle une alternative dangereuse pour vous sur le terrain de l’anti-frêchisme ?
Je crois qu’ils ne sont pas sur le même positionnement politique. Il y a des nuances importantes entre nous, mais nous convergeons sur la vision du second tour.

Dans la perspective du désistement acté entre vous, c’est un grand écart idéologique entre anti-libéraux et libéro-libertaires ?
Je crois qu’il y aura des proximités plus grandes que celles qu’on peut trouver sur la liste de Frêche avec des gens des chasseurs ex-CPNT et d’anciens communistes.

N’y a-t-il pas néanmoins le risque qu’aucune de vos listes n’arrive au second tour ?
C’est improbable au vu des dernières élections, notamment européennes.

Et le risque que la division à gauche profite à la droite ?

On est dans un contexte ou l’on sait que la droite sera battue parce qu’il faut sanctionner ce gouvernement. C’est clair, notre adversaire principal sera bien celui qui soutient Sarkozy. Mais du coup, la situation permet un vrai débat à gauche…

Recueilli par Patrick NAPPEZ

A la gauche de la gauchePCF, Parti de gauche et NPA s'accordent

Midi libre - édition du 8 janvier 2010

La gauche de la gauche a trouvé un terrain d’entente. Des communistes du PCF, aux trotskistes du NPA, en passant par les mélenchoniens du Front de gauche, et cinq autres groupes de la gauche de la gauche, chacun invoquait un « moment historique » à l’heure d’officialiser, hier après-midi, la constitution d’une liste commune.

Leader de cet attelage unique en France, René Revol, maire de Grabels a tracé la voie : « Battre la droite en changeant la gauche ! » Pour le communiste sétois François Liberti, il s’agit de « présenter une gauche respectueuse de ses valeurs. Et faire de la région un pôle de résistance aux politiques libérales ».

Enfin, pour David Hermet, chef de file d’un NPA rallié après des mois de

discussions serrées, « il était important d’affirmer que Georges Frêche est incapable de rassembler la gauche au second tour ».

Au cours de cette "grossesse difficile", ce préalable antifrêchiste ne fut pas le principal obstacle. En revanche, la "lutte des places", présentée comme « une nécessaire représentativité des forces en présence », aura fait suer les accoucheurs. Finalement, le PCF, soucieux d’éviter un phénomène de dilution, a préservé son leadership dans ses deux départements phares (François Liberti conduira la liste dans l’Hérault et Martine Gayraud dans le Gard). Le NPA tiendra les rênes dans l’Aude (avec la Narbo-carcassonnaise Sabine Albérola) et dans les P-O (avec le syndicaliste Jean Bouchet). En Lozère, les décisions sont en attente.

D’autres noms ont été révélés par René Revol qui partira lui-même sur la liste héraultaise : Martine Granier et David Hermet dans l’Hérault, Michel Sala (NPA) dans le Gard, Serge Lépine, maire PC de Camplong, dans l’Aude.

Après les contacts récents entre Front de gauche et socialistes anti-frêchistes, des personnalités PS pourront-elles remplir les "blancs" ? La réponse vient de David Hermet : « Si le NPA est là aujourd’hui, c’est qu’il n’y a pas d’accord avec des personnalités socialistes de premier plan… » Et de citer les noms d’André Vézinhet et d’Hélène Mandroux comme incompatibles.

René Revol affirme « l’autonomie au premier tour par rapport au PS mais aussi à Europe Ecologie ». Mais le chef de file du Front de gauche - qui cherche d’ailleurs un autre nom pour ses listes - confirme un accord de désistement au second tour avec la liste de Jean-Louis Roumegas : « Celui arrivé en tête sera dirigera la fusion… » Et d’ajouter : « Si Martine Aubry m’appelle pour me dire que le PS fait une liste sans Frêche, ce sera une nouvelle composante d’union… »

Dans tous les cas, on se comptera au soir du premier tour. Pour la gauche de la gauche, le défi c’est de traduire dans les urnes la « dynamique » que ses dirigeants appelaient hier de leurs vœux.

Patrick NAPPEZ

Neiges catalanes : Europe Écologie retoque un projet dévoreur d’espace et d’énergie

Edition du 24 décembre 2009

Jean-Louis Roumégas, tête de la liste Europe Ecologie retoque sur toute la ligne la proposition de Raymond Couderc (UMP) d’investir 15 Mpour relier les stations de sports d’hiver de Font-Romeu, les Angles et Pyrénées-2000 (lire dans notre édition de mardi), qui constitueraient dès lors l’un des plus vastes domaines skiables d’Europe. Selon le chef de file d’Europe

Ecologie : « À une heure où la fréquentation des stations de ski est en baisse et où l’apport de neige artificielle est nécessaire alors que les ressources en eau ne sont pas illimitées, c’est une vieille idée aujourd’hui dépassée. » Cette proposition n’aurait pas l’aval de Christian Blanc, maire des Angles et président des Neiges catalanes, que Jean-Louis Roumégas dit peu enthousiaste à promouvoir le modèle alpin, dévoreur d’espace et d’énergie. A l’image d’Europe Ecologie, il préférerait garantir le développement de sa station via la qualité de l’accueil tant en terme d’habitat que d’animations, ainsi que la mise en valeur du patrimoine architectural, culinaire, gourmand... « Une sorte d’image d’excellence environnementale bâtie sur l’habitat écologique et le bien vivre. »

Lire le communiqué de presse

Maryse Arditi quitte Frêche et rejoint Europe Ecologie

Edition du 20 novembre 2009

A l’instant même où elle en informait, par mail, le président Frêche et quatre de ses collaborateurs, Maryse Arditi, vice-présidente du conseil régional en charge de la formation professionnelle a annoncé, hier, du club de la presse de Montpellier, son choix de renoncer à un second mandat. Et surtout d’accorder son soutien à la liste Europe Ecologie « qu’elle pourrait éventuellement pousser dans l’Aude », si le mouvement le souhaite.

« J’ai décidé de ne pas repartir en position éligible sur aucune liste, de me rallier à ma famille écologiste de cœur et, enfin, d’offrir mon expérience et ma légitimité à la liste conduite par Jean-Louis Roumégas. En quelque sorte, un rôle de conseiller-programme qui va s’atteler à l’élaboration du projet », a commenté Maryse Arditi.

L’élue qui fut un temps en indélicatesse avec Georges Frêche a affirmé que le président sortant, qui lui avait demandé de repartir à ses côtés, paraissait disposé à lui confier la délégation à l’Environnement. Un secteur où Yves Piétrasanta n’aurait, à ses yeux, fait le boulot qu’à moitié, notamment pour ce qui concerne l’Agenda 21, « un point faible qui rencontre une vraie résistance dans la région ». « Dès lors qu’il n’y a pas union au premier tour et que les candidats s’éclatent en tous sens, il est normal que je rejoigne ma sensibilité politique d’origine », a ajouté l’élue écologiste, « ravie de son mandat ».

Interrogée sur ses relations crispées avec Georges Frêche - auquel elle rendit sa délégation avec pertes et fracas à l’époque du dérapage sur les "blacks" de l’équipe de France de football -, Maryse Arditi a affirmé qu’elles n’avaient en rien orienté son choix : « Certes, il fut un temps où c’était devenu insupportable, mais ces derniers temps, je n’avais pas à me plaindre. Je pense toutefois que Frêche aurait dû passer la main cette fois-ci. Il rendrait plus de service à la région et à l’humanité en écrivant ses Mémoires plutôt qu’en persistant à vouloir mourir sur scène. » Ça, c’est dit !

Une majorité qui se concerte à gauche

A la faveur du point de presse de Maryse Arditi, le chef de file d’Europe Ecologie a salué ce renfort de poids. « Maryse est une femme de conviction, compétence et expérience. A la tête de la formation professionnelle, elle présentera, en mars prochain, l’un des meilleurs bilans du conseil régional. Elle nous sera d’un précieux concours dans la construction du rassemblement, puis la rédaction du projet », a souligné Jean-Louis Roumégas. Il a également décelé à travers ce ralliement la confirmation de l’attractivité de la liste Europe Ecologie : « Après le soutien de Cap 21, pôle écologiste du MoDem, ou de la gauche alternative dans le Gard, nous avons de bonnes raisons de croire qu’il y a une majorité qui se concerte à gauche et veut aboutir. » Selon Jean-Louis Roumégas, des discussions se poursuivent avec le Front de gauche, le PS et le PCF de Liberti et Bousquet.

Cap 21 rejoint Europe Ecologie

Édition du vendredi 13 novembre 2009

Cap 21, le mouvement de Corinne Lepage, membre fondateur du MoDem, adoptera en région une attitude originale en rejoignant la liste Europe Ecologie L-R. « Cette décision découle de l’absence de stratégie lisible et crédible du MoDem local. Nous ne souhaitons pas nous retrouver dans la situation des dernières municipales de Montpellier où M. Dufour avait participé à la liste soutenue par M. Frêche », explique Georges Fandos (photo), délégué régional de Cap 21, en excluant tout soutien au président sortant. Réaction de Marc Dufour : « Cap 21 se met de facto à l’extérieur du MoDem… » L’accord se fonde sur « un aménagement du territoire équilibré et une gouvernance démocratique », et se veut « aux antipodes de la vision de l’avenir » que défend Frêche.

Au nom d’Europe Ecologie, le Vert Jean-Claude Roumégas se dit preneur de tout ce qui rassemble, avec « pour but de garder la région à gauche », et, pour la première fois, désigne l’UMP Couderc comme « l’adversaire ».

Le leader des Verts est toujours dans l’attente de partenaires susceptibles d’élargir le rassemblement d’une gauche alternative. Et réaffirme la méthode : « D’abord se retrouver sur un projet, puis sur une gouvernance, enfin sur un casting. »

Le PC et le Parti de gauche sont toujours devant la porte d’Europe Ecologie. Le caractère plutôt centriste de Cap 21 ne risque-t-il pas de les rebuter ? Roumégas prétend que non et préfère se réjouir de la réunion des forces écologistes. A l’exception notable de Patrice Drevet. « Il ne suffit pas d’avoir été Monsieur Météo pour faire la pluie et le beau temps », dixit hier Jean-Louis Roumégas, à propos de Patrice Drevet. En plus, le porte-parole des Verts et chef de file de Génération Écologie considère que l’ancien journaliste météo de France 2 « ne peut pas se prétendre écologiste quand on ne rejette pas le nucléaire. Pour moi, Patrice Drevet est un homme seul… ».

Europe Ecologie : Silvain Pastor se met sur son 31 et reçoit dix personnalités

MIDI LIBRE - Nîmes - Edition du 10 novembre 2009

Europe écologie : Silvain Pastor se met sur son 31 et reçoit dix personnalités

Rue Emile Jamais, au 31, Silvain Pastor a inauguré hier le local de campagne des Verts et du mouvement Europe écologie pour les Régionales.

Porte-parole de la liste régionale, M. Pastor a saisi l’occasion pour présenter « dix personnalités » gardoises qui rejoignent « la dynamique » Europe écologie : Stéphan Amassant (Cap 21), membre et fondateur de plusieurs associations de protection dé la nature ; Muriel Bailey (Alternatifs), faucheuse volontaire ; Christophe Cavard (gauche alternative), conseiller général ; Danielle Cazès (ex-socialiste), responsable d’associations culturelles, de quartier ou à vocation sociale ; Alain Glasberg (ex-premier adjoint socialiste de Rochefort-du-Gard), membre du laboratoire d’idées Utopia ; Marie-Pierre Mercier (parti radical de gauche), candidate en 2008 pour le PS dans le canton Nîmes 1 ; Nasser Mohamedi, fondateur d’Acteurs à part entière, engagé dans la démarche Alters quartiers ; Claudine Paul, sympathisante du parti occitan-Régions et Peuples Solidaires ; Philippe Poulet, administrateur de Rakan musiques et créateur d’une société de commerce équitable ; Serge Ricq, ex-secrétaire fédéral aux droits de l’Homme du PS.

Europe Écologie fait du pied à la gauche

Midi Libre édition régionale du 8 novembre 2009

Europe Écologie Langue- doc-Roussillon, qui a effectué hier à Montpellier son premier tour de chauffe en vue des régionales, a réaffirmé sa double ambition.

« L’idée, c’est de rassembler autour d’un projet écologique. Mais également de réunir l’ensem- ble de la gauche pour gagner la Région », a déclaré Jean-Louis Roumégas, tête de liste héraultaise

On l’aura compris, Europe Écologie vise large. Pas de clivage entre les Verts et les non-Verts. Au contraire. Jean-Louis Roumégas n’a laissé planer aucun doute sur les chances de voir une gauche plurielle derrière ce mouvement :

« Quelle que soit la décision du PS, il y aura des élus socialistes avec nous. Des discussions informelles ont déjà débuté.  » Avec qui ? Les futures listes départementales demeurent inconnues. « Nous avons décidé de n’aborder la question des listes qu’après l’élaboration du projet. C’est-à-dire vers la mi-décembre. »

Sur la question du choix d’Hélène Mandroux, maire de Montpellier, qui entretient des rapports tendus avec Georges Frêche, Jean-Louis Roumégas s’est montré plutôt évasif. « Vous connaissez sa position... », a-t-il dit, martelant que le rassemblement était ouvert à tous ceux qui se retrouveront dans ce projet écologique.

Le programme du parti, en cours d’élaboration, ne sera donc présenté que dans un peu plus d’un mois.Mais José Bové, également présent en conférence de presse, a tout de même donné l’un des axes principaux : « Nous voulons faire du climat la question centrale. »

Au porte-parole Silvain Pastor d’ajouter : « Nous souhaitons un projet qui ne soit pas centré que sur Montpellier. La région doit être multipolaire. Il faut aussi mettre le paquet sur les transports ferroviaires, et pas simplement sur les li- gnes à grande vitesse. »

Lucas BOURGEOT

Jean-Louis Roumégas : tête de liste chez les Verts

Midi Libre - Edition du dimanche 18 octobre 2009

Hier à Sète, les militants ont désigné leurs leaders. En attendant les listes définitives d’Europe Écologie.

Une tête de liste régionale et des leaders départementaux : réunis hier en assemblée générale à la salle Georges-Brassens de Sète, les militants Verts ont désigné sans surprise Jean-Louis Roumegas dans le premier rôle. Le Mont- pelliérain conduira aussi la liste dans l’Hérault.

Dans l’Aude, ce sera Marc Ventura. Dans les Pyrénées-Orientales, Agnès Langevine. Dans le Gard, Silvain Pastor. Pour la Lozère, il faudra attendre, les candidats n’étaient pas prêts. Et attendre aussi la composition définitive des listes écologistes sous la bannière d’Europe Ecologie pour connaître la position définitive des élus du week-end dans la course aux régionales. Une réunion est déjà prévue cette semaine.

Hier, les candidats Verts ont été désignés après le vote d’une motion invitant au rassemblement de la gauche, adopté à l’unanimité. "Historique", ont commenté les militants enthousiastes, en fin de journée : "C’est un tournant dans l’histoire des Verts, on y croit. On peut gagner la Région." Jean-Louis Roumegas ne dit pas autre chose : « Il ne reste qu’à gagner la Ré- gion. »  Et le Gardois Silvain Pastor : "Cette région peut rester à gauche avec un président Vert."

La stratégie déjà affichée pour l’échéance de mars 2010 n’a pas changé : Europe Ecologie présentera systématiquement une liste au premier tour. Au deuxième, les Verts se voient toujours en rassembleurs de la gauche. "Sur des bases nouvelles. Ça fait dix-huit mois qu’on a retrouvé une cohésion totale", insiste Jean-Louis Roumegas.

"Ce qui fait notre force, c’est notre unité, sans faille depuis dix-huit mois, ça n’a pas toujours été le cas. Aujourd’hui, on porte un projet, une dynamique, une manière de faire. On est une force d’attraction. Et pour faire des majorités, il faut avoir la capacité de rassembler", insiste le Gardois Silvain Pastor. Mais sans Yves Piétrasanta, "la caution écolo de Georges Frêche".

L’hypothèse d’une alliance avec l’actuel président de la Région reste aussi exclue. La porte d’une alliance au PS est en revanche grande ouverte, sans trop croire à l’hypothèse Mélenchon.

Hier, José Bové, président du comité de pilotage pour le rassemblement, a envoyé un message de soutien. Daniel Cohn-Bendit aussi : « Le ras- semblement écolo, il est là, on ne veut pas des gens qui veulent faire de l’écologie sans les écologistes », glissent les têtes de liste.

A 18 h, devant un buffet d’huîtres et de moules arrosé de Picpoul, des militants entonnaient déjà le chant de la victoire : "C’est la lutte, finale..."

Sophie GUIRAUD

Photo Christophe FORTIN

"Verts / Europe Ecologie en ordre de bataille"

Midi Libre - Edition régionale du 19 septembre 2009.

RAPPEL : Les Verts veulent confirmer leur excellent score des européennes

"Je ne voudrais pas qu’on nous enferme dans l’histoire "Vous êtes avec Frêche ou contre Frêche", avertit Zina Bourguet, conseillère municipale à Mauguio (Hérault) et membre du conseil national des Verts. De Frêche, il en a forcément été question alors qu’Europe Ecologie, fort des 15,66 % obtenus aux élections européennes, engageait hier à Montpellier la bataille des régionales. Avec un parrain de poids, José Bové qui ne veut pas plus entrer dans "des querelles de personnes qui ont éloigné les citoyens des urnes", et une quinzaine de militants Verts, représentants du milieu associatif, viticulteurs...

Une liste "autonome" sera constituée au premier tour. Au second, Europe Ecologie fera jouer les alliances. Sur une ligne tracée : "On se situe clairement à gauche", insiste José Bové, "on est prêt à accueillir une force de gauche en deuxième position, dans l’autre sens, il faudra discuter".

Ici, ce ne sera donc pas avec Georges Frêche. "Aucune alliance avec lui", confirme le Montpelliérain Jean-Louis Roumegas, porte-parole national des Verts. On l’aurait pressenti, en l’absence des conseillers régionaux Maryse Arditi et Yves Pietrasanta. "On exclut de reconduire le président sortant et le système mis en place", enchaîne le secrétaire régional des Verts Emmanuel Raynaud. Le bilan de la majorité actuelle a été étrillé, qu’il s’agisse du "rouleau compresseur" Sud de France qui ne "laisse pas la place à la subtilité", dénonce le viticulteur Pascal Frissant, ou des aides aux énergies renouvelables, "favorables aux grosses structures mais on a supprimé les aides aux particuliers pour le solaire", insiste le Gardois Silvain Pastor, conseiller régional Vert.

Et si l’Audois Eric Andrieu était tête de liste PS ? "On attend que le PS clarifie sa position", avance Emmanuel Renaud, qui n’exclut rien, avec Andrieu ou sans lui. Pour Jean-Louis Roumegas, "dans cette région, il faudra des bases inédites, l’hégémonie du PS est terminée".

Europe Ecologie s’organisera selon un calendrier déjà arrêté : un comité national chargé de coordonner la campagne sera créé le 22 septembre, un comité d’animation régional prendra le relais, un projet "d’éco-région" sera élaboré , "sans montpelliéro-centrisme". Une convention régionale est prévue en décembre ou janvier. Le programme sera décliné en "six grandes thématiques" : économie, transports, logement, vivre ensemble, environnement, institutions.

"On veut être extrêmement ambitieux", conclut José Bové.

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