Dépêche AFP
Languedoc-Roussillon : pas de consigne de vote d'Europe Ecologie (AFP)
MONTPELLIER — Europe Ecologie a annoncé lundi qu'elle ne donnait aucune consigne de vote pour le second tour en Languedoc-Roussillon, une région où se disputera dimanche une triangulaire entre Georges Frêche (DVG), arrivé largement en tête du premier tour, l'UMP et le Front national.
"Dans cette région, il n'y a pas de risque de victoire de l'UMP ou du Front national", a commenté lundi la tête de liste EE Jean-Louis Roumégas, éliminé après le premier tour, à l'instar des listes PS et Front de gauche/NPA.
"Dans cette situation où les écologistes ne sont pas représentés au second tour dans aucune liste (...), que la gauche officielle n'est absolument pas représentée au second tour par aucune des listes qui seront présentes, dans cette situation nous ne donnons aucune consigne de vote, nous laissons nos électeurs absolument libres de leur choix" a déclaré M. Roumégas, lors d'un point de presse.
Pour M. Roumégas, "nous sommes dans une sorte de 21 avril à l'échelle du Languedoc" (- Roussillon) "où la gauche n'est pas représentée, les écologistes ne seront pas représentés au second tour".
"Aucune force de la gauche officielle, celle que nous reconnaissons et avec laquelle nous pouvions fusionner, c'est-à-dire ni EE, ni le Parti socialiste, ni le Front de gauche ne seront représentés dans cette élection", a-t-il expliqué.
M. Roumégas a une nouvelle fois déploré la stratégie "tardive et incompréhensive" du PS "et de Martine Aubry" qui ont "voulu à tout prix" une liste socialiste en Languedoc-Roussillon et ont investi le maire de Montpellier Hélène Mandroux face à M. Frêche.
Pourtant, a rappelé M. Roumégas, "on avait une possibilité de rassemblement puisque nous avions accepté le principe d'accueillir sur notre liste Hélène Mandroux et les socialistes qui ne se reconnaissaient pas dans la liste de Georges Frêche".
Mais la direction du PS "a préféré imposer une liste socialiste dans cette région pour refuser, ne serait-ce que dans une région, d'avoir une situation où ils ne sont pas en hégémonie", a-t-il dit.
Conséquence, selon lui, le PS a "créé un réflexe émotionnel en faveur de Frêche. C'est devenu un plébiscite". "Ils ont peut-être réussi au niveau national, ils ont échoué dans cette région", a assuré M. Roumégas pour qui le PS a "sacrifié" le Languedoc-Roussillon.
Le président sortant DVG de la Région Georges Frêche est arrivé en tête au soir du premier tour avec 34,28% des suffrages. Il a devancé le candidat UMP, Raymond Couderc (19,63%) et le FN (12,67%).
Cécile Duflot : "La situation de la Région est particulière..."
Dépêche AFP - 20 octobre 2009
La numéro un des Verts, Cécile Duflot, a affirmé mardi que Jean-Louis Roumégas, porte-parole de ce parti, conduirait la liste du rassemblement des écologistes en Languedoc-Roussillon , région où le PS affronte une situation complexe.
"Il y aura une liste du rassemblement écologiste conduite par Jean-Louis Roumégas" en Languedoc-Roussillon, "c’est une décision de l’assemblée générale des Verts", a indiqué à des journalistes la secrétaire nationale des Verts à l’issue d’une rencontre avec la numéro un communiste, Marie-George Buffet.
L’AG des Verts a également décidé qu’il n’y aurait "pas d’accord rendant possible l’élection au deuxième tour de George Frêche", président de région sortant exclu du PS en 2007 pour des dérapages verbaux, a ajouté Mme Duflot.
Mme Buffet a également exclu tout soutien des communistes à M. Frêche : "il y a eu des menaces verbales. Nous sommes en dehors du cadre de la République", a-t-elle déclaré à propos du président sortant. Le PCF n’a pas encore décidé de sa stratégie.
"La situation de la région est particulière, on la regarde de manière particulière", a souligné encore Mme Duflot.
La situation de la région s’est encore compliquée après le vote le 1er octobre des militants socialistes qui ont plébiscité comme premier des socialiste dans la région Didier Codorniou, qui soutient ouvertement Georges Frêche.