Education, apprentissage, formation, recherche : Assurons l’autonomie des personnes tout en préparant l’avenir !
Les compétences de la région couvrent aujourd’hui l’ensemble de l’environnement éducatif (construction et amélioration des bâtiments, leur maintenance et leur entretien, les équipements pédagogiques, la restauration scolaire et l’accueil). Il faut y ajouter l’apprentissage et la formation professionnelle des jeunes à la recherche d’un emploi. La région est donc devenue l’acteur politique principal de la jeunesse et de son intégration. Dans ce cadre, la priorité est de faire évoluer l’environnement éducatif des lycées pour qu’ils préparent nos enfants auxenjeux des décennies à venir.
Offrir à chacun le choix de son parcours
L’orientation est un élément décisif de la relation emploi-formation. Elle doit rester un service public qui intègre deux expertises incontournables d’une orientation réussie : une très bonne connaissance du domaine économique, de l’entreprise et un accompagnement éducatif des jeunes au plus près de leurs singularités.
Notre jeunesse est diverse, il n’y a pas une seule réponse qui puisse satisfaire les besoins et les intérêts de formation des jeunes aquitains. Nous devons avoir des offres diversifiées qui permettent à chacun de trouver un parcours adapté à sa singularité.
Une école pour imposer sa chance
Certains jeunes perdent trop tôt l’intérêt pour les études mais souvent le retrouvent plus tard. Il faut penser à eux pour qu’une sortie prématurée ne débouche pas sur une voie sans issue. Pour nous, il n’y a pas d’élèves en échecs, il n’y a que des situations d’échecs.
Aussi, tous les jeunes qui abandonnent une formation doivent être pris en charge pour qu’ils persévèrent à acquérir une qualification pour une meilleure insertion professionnelle. Pour cela tous les acteurs de l’éducation, de la formation, de l’orientation, des secteurs sociaux-économiques, doivent être mobilisés en réseau dans chaque territoire et la région doit en être le coordonnateur.
L’argent public doit donc être équitablement réparti entre les différents lieux de formation et la qualité doit être exigée pour tous, pas seulement pour nos élites des grandes écoles. Les jeunes qui décrochent dans leurs parcours initiaux ont avant tout besoin de reprendre confiance en eux, d’être revalorisés pour redémarrer dans la vie.
Nous devons être attentifs à leur offrir des formations aux pédagogies repensées comme c’est le cas des écoles de la deuxième chance. Même si nous n’aimons pas beaucoup cette appellation, nous soutenons ce type de projet car il offre une formation et un cadre de qualité aux plus éloignés du système scolaire et souvent aux plus démunis socialement, ceux là même qui passent encore entre les mailles des dispositifs actuels.
L’argent public en matière d’éducation profite plus aux familles aisées dont les enfants font des études plus longues et plus coûteuses, notamment dans les grandes écoles, qu’aux familles à revenus modestes.
Le conseil régional qui construit des lycées et les rénove, doit montrer l’exemple pour une construction à haute efficacité énergétique, la non utilisation de produits phytosanitaires, l’alimentation des cantines scolaires et l’encouragement à l’utilisation du vélo comme moyen de transport. L’accompagnement à l’autonomie et la participation des lycéens à la vie de leur établissement doit recevoir le soutien du conseil régional sous forme d’appels à projets. La recherche en éducation montre que les lycéens qui se sentent bien dans leur lycée réussissent mieux et ont une meilleure estime d’eux-mêmes!
Favoriser une meilleure insertion pour tous les jeunes
Tous les jeunes qui abandonnent une formation doivent être pris en charge pour qu’ils persévèrent à acquérir une qualification pour une meilleure insertion professionnelle. Pour cela, la région doit mobiliser à grande échelle, les acteurs des secteurs de l’éducation, de la formation, de l’orientation et du domaine social et économique, dans chaque territoire, au travers de réseaux locaux pour la persévérance scolaire.
La création d’«écoles régionales de la 2eme chance» peut contribuer à compléter ce dispositif.
Mettre en œuvre des formations innovantes au service des défis écologiques
L’offre de formation doit répondre aux besoins d’une économie fondée sur les ressources locales et la nécessaire reconversion écologique de l’économie. Ce changement de cap exige une planification écologique et économique pour dépasser les impasses d’une formation qui ne déboucherait pas sur des emplois réels.
Nous voulons, par exemple, soutenir la consommation de produits biologiques. Inévitablement nous nous heurterons à une offre insuffisante comme c’est déjà le cas sur le marché local. Nous devrons alors encourager la production et nous nous heurterons encore à deux obstacles: le besoin de terres agricoles en milieu urbain et périurbain et la formation de jeunes agriculteurs aux pratiques écologiques de l’agriculture biologique. Se posera alors la question de la distribution. L’agriculteur n’a pas forcément choisi d’être un commercial et pourtant nous ne souhaitons pas retomber dans l’écueil de la grande distribution. Se posera alors la question de l’organisation de circuits-courts durables qui ne reposent pas uniquement sur la bonne volonté des consommateurs, nous développerons des systèmes coopératifs intermédiaires qui auront pour préoccupation de ne pas dissocier la distribution de la production.
L’innovation est au cœur des projets humains quand elle ne se réduit pas à de l’innovation technique, quand elle n’a pas pour seul objectif la concurrence et la visibilité internationales. Nous avons besoin d’un pôle d’Innovation Sociale et Ecologique qui permettrait de répondre à des besoins sociaux et environnementaux en soutenant financièrement des initiatives coopératives et partenariales combinant projet de formation et aménagement du territoire.
Une recherche citoyenne
La recherche doit être l’affaire de tous. Renforcer les liens entre citoyens et chercheurs esr non seulement une demande sociale mais aussi une nécessité. Nous proposons de soutenir des programmes de recherche diversifiés mettant en œuvre un partenariat collaboratif et équilibré entre laboratoires de recherche publics et associations à but non lucratif.
En favorisant un côtoiement productif entre monde académique et société civile organisée, ces programmes de recherche contribue à l’enrichissement des thèmes de recherche, explorent de nouvelles formes de démocratie, tracent des pistes d’innovation sociétale tout en élargissant l’éventail des acteurs qui les mettent en œuvre.
Cette approche nouvelle permet ainsi d’aborder des thématiques de recherche peu ou mal explorées : information médicale ou économique, nouvelles formes démocratiques, économie sociale et solidaire, gestion citoyenne de la biodiversité…et beaucoup d’autres thèmatiques sont possibles.
Nos propositions pour l’éducation, l’apprentissage, la formation et la recherche
- Créer des écoles régionales de la 2eme chance
- Approvisionner les restaurants des lycées par des producteurs locaux et ainsi soutenir une agriculture de proximité, paysanne et biologique tout en veillant à offrir une éducation au goût et à la qualité par une alimentation saine et diversifiée
- Renforcer le dispositif « Coup de pouce » pour les lycéens et notamment son volet mobilité en doublant son montant.
- Mettre à disposition des vélos aux lycéens et apprentis (en lien avec des associations d'insertion et des recycleries)
- Etendre le pass-culture à toute la scolarité et créer un chèque Arts pour les jeunes de moins de 25 ans afin de leur permettre de découvrir ou de pratiquer les arts de leurs choix
- Fournir une clé USB ou un CD-ROM aux lycéens contenant les logiciels libres de base
- Former le personnel d’encadrement des lycées (TOS) aux technologies de l’information et de la communication
- « Ouvrir » les lycées vers l’extérieur et la société civile : permettre un accès des citoyens et des associations aux locaux pour leur réunion, leur manifestation, proposer des formations pour adultes au sein des établissements, hors période scolaire…)
- Mettre en place une réutilisation et un recyclage des ordinateurs usagés des lycées
- Renforcer le soutien à l’éducation populaire et notamment inciter et soutenir la création d’universités populaires
- Généraliser les agendas 21 scolaires dans les lycées, en associant, les lycéens, professeurs, parents d’élèves, personnel administratif…
- Financer la formation des tuteurs d’entreprises pour améliorer la transmission de savoir-faire aux apprentis
- Prioriser les efforts de l’offre de formation sur les métiers et qualifications de l’Economie sociale et solidaire, des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, de l’écoconstruction, de la protection de la biodiversité, de l’agriculture bio…sous toutes ses formes.
- Développer la recherche citoyenne en lançant des appels à projets de programmes de recherche
- Lancer le Passeport Engagement pour les Jeunes: il doit permettre, à tous les jeunes qui veulent s'engager dans un projet humanitaire, de simplifier leur démarches. Le Conseil Régional, en passant un partenariat avec différentes ONG, proposera différentes mission à l'international avec une formation adaptée. Aujourd'hui, beaucoup de jeunes aquitains, qui souhaitent participer à des projets humanitaires sont découragés par des difficultés administratives ou financières. Le Passeport Engagement doit lever ces obstacles.