La République de Seine-et-Marne, au long des semaines, tout en privilégiant le duel UMP-PS, aura accordé à nos propositions un regard intéressé et les aura donc volontiers relayées. Nous leur en savons d'autant plus gré que France 2 n'aura pas eu la même conscience.

Néanmoins, pour terminer de façon un peu décalée notre campagne, il y a de quoi s'interroger sur la dernière livraison. D'un côté, un entretien insistant sur le fait que notre tête de liste soit une femme - ce qui implique, pour un groupe de 39 noms, que notre liste soit la seule à comporter plus de femmes -, fait encore trop rare en politique, et cas unique à Melun.

De l'autre, l'exercice de la "question qui tue" : alors Bénédicte, parlons chiffons...

Certes, la question peut avoir trait, en arrière-plan, au coût que peut impliquer une attitude éco-responsable et peut échapper aux faibles revenus. La réponse de Bénédicte Monville-de Cecco est simple, écologique et efficace, puisqu'elle renvoie aux notions d'échange, de recyclage, de solidarité, de proximité et de durabilité; en contrepoint, elle souligne que la question posée n'envisage, au fond, que le productivisme comme mode économique, la croissance, le "toujours plus", le jetable et, en quelque sorte, la "fièvre acheteuse". Sans parler de la pollution en Chine.

Néanmoins, aurait-on posé cette question à Gérard Millet ou François Kalfon?

Renversons donc (c'était dernièrement Carnaval) les questions pour dessiner un portrait politique en creux de Bénédicte à partir de celles posées aux autres candidats : si elles lui sont évitées, c'est qu'on ne l'en soupçonne pas, n'est-ce-pas?  En conséquence, elle ne se dérobe pas au débat (à la différence de Gérard Millet), elle est très présente dans l'actualité politique melunaise (si on se base sur l'absentéisme reproché à François Kalfon à Noisiel) - il faut bien dire que sa visibilité y est très réelle depuis trois ans maintenant  -, et est fidèle en amitié (ce qui semble discutable chez Denis Jullemier) : la constitution de notre liste en atteste, car il s'agit bel et bien d'une liste de proximité.

Ce portrait, prenez-le, d'abord, cher lecteur, comme une déduction à partir de l'image renvoyée par les média. Mais pour le coup, nous, membres de la liste, pouvons vous dire que nous ne sommes vraiment pas loin de la vérité!