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« Bien vivre à Melun », une vraie alternative, généreuse, ouverte : réponse à France 2

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Préambule :

Ce texte était finalisé lorsque France 2 a diffusé son reportage dans le journal de 20h mardi 18 mars sur les municipales à Aix-en-Provence et à Melun. Reportage scandaleux qui laisse croire que dans ces villes n'existent vraiment que les duels entre UMP et PS, avec pour seule alternative, le Front National; David Pujadas expédiant ensuite les autres listes présentes en les dénombrant, sans les citer, et en se trompant pour Melun, puisqu'il signale "cinq autres prétendants" (ce qui ferait 8 candidats!); sans faire attention aux tableaux qui les présentent mais défilent en quelques secondes. Ce n'est plus du journalisme mais du survol et, plus grave, cela contribue à l'évacuation de toute véritable ambition politique : en effet, pourquoi s'intéresser à celles et ceux qui ne risquent pas de l'emporter? Seuls comptent les postes, avec ce point de vue. Enfin le message envoyé par France 2 est ni plus ni moins que celui du Front National : UMP et PS mis ensemble, et leur parti comme seul recours. Nos journalistes s'en rendent-ils seulement compte?

Il se trouve que la question de l'alternative que nous portons aux programmes de l'UMP et du PS était au coeur de ce texte : une alternative généreuse et ouverte, non celle du repli et de la peur. Il ne pouvait donc pas mieux tomber.

Bien vivre à Melun : voilà un vrai intitulé de programme.

Cap 2020, ma foi, peut-on éviter 2020? Et puis il s'agit simplement d'espérer terminer le mandat de 6 ans... Ambition plus politicienne que vraiment politique! On pourrait en rire, mais le mal est bien plus profond, et propose encore et toujours l'inaction ou le "n'importe quoi", comme nous allons le voir.

Nous avons également écarté : "Mieux vivre à Melun" parce que nous ne voulions pas insuffler à notre ville, et plus précisément à l'ensemble de ses habitants, de quoi aller mieux, mais bien. Mieux, c'est encore chercher "toujours plus". Ce n'est pas forcément rechercher un équilibre sain, solidaire, éco-responsable, collectivement, et c'est prendre le risque d'une politique clientéliste.

Porter un projet politique global, est-ce une idéologie?
La question n'est pas anecdotique ni même polémique, elle est tout simplement politique, au sens noble du terme : il s'agit de proposer un choix de gestion globale, transversale, et non plus compartimenté en mesures fragmentaires. Nous ne proposons pas telle ou telle mesure en fonction d'un constat particulier, mais bien d'une conception politique qui commande chacune des propositions que nous pouvons envisager, construire, discuter, amender. Penser qu'il s'agit là d'idéologie est mensonger, et surtout dangereux : on en vient ainsi à nier au politique toute capacité d'agir. Pourquoi et comment?

La politique française, sous la Vè république, s'est construite sur la bipolarité : la gauche, la droite, le socialisme, le libéralisme. Le contexte géopolitique a vu s'effondrer un pôle, et voilà que le libéralisme apparaît comme triomphant, présenté même tout simplement comme le seul pertinent des deux anciens pôles. Cela ne veut pas dire que d'autres voies n'existent pas mais l'idée s'en est tellement imposée que même les socialistes français, François Hollande en tête, en viennent à dire que le libéralisme est incontournable. Doit-on les croire? Il faut poursuivre la réflexion au niveau qui nous intéresse : celui local.

Le libéralisme : un abandon du fait politique, de son action et de son efficience.

Dire que le libéralisme est désormais incontournable, c'est le plus grand des renoncements politiques. La droite à Melun le fait en criant à l'idéologie lorsque nous recherchons une solution à la santé publique autre que l'intégration du secteur privé au futur hôpital. Nous le faisons sur la base d'un projet de société qui fait d'un certain nombre de secteurs, dont celui de la santé publique, des éléments exclus de l'économie marchande, pour éviter que la santé, ou plutôt les problèmes de santé, soient source de profits financiers.

Dire que le libéralisme est désormais incontournable, c'est nécessairement aboutir à renoncer à toute action collective directe de quelque importance - et c'est bien l'option prise par Gérard Millet pour Melun, en reconduisant la délégation de service publique de l'eau, en en instaurant une pour la restaurations scolaire, en promouvant le partenariat public-privé pour l'hôpital. En réalité l'idéologie, si on considère qu'elle est une croyance infondée, fleurit lorsqu'il s'agit de faire croire que cet abandon se fait au profit d'une liberté pourvoyeuse du bien-être global, ou mieux, du bien-vivre. En réalité, c'est favoriser ceux qui le sont déjà - par leur naissance, par leur condition d'existence bien plus que par leur supposé mérite propre -;  c'est laisser le champ libre aux intérêts particuliers (d'où le risque de clientélisme) avant ceux collectifs : le cas de l'eau et de la restauration scolaire, encore une fois, en témoignent, à Melun. Nous le redoutons forcément pour l'hôpital.

Voir Veolia contribuer au financement du projet de musée de la gendarmerie oblige à s'interroger sur cette générosité, et à ce que cela implique pour l'usager. L'entreprise se veut ainsi philanthropique mais ne remplit pas pour autant les obligations de son contrat, par exemple sur le renouvellement du réseau d'alimentation - ce qui n'empêche pas sa reconduction. Surtout, les bénéficiaires ne sont pas les clients mais ce qu'il faut bien appeler des "privilégiés" : les promoteurs d'un projet culturel pharaonique dont la pertinence doit certainement échapper auxdits usagers. Quant aux cantines scolaires, la dégradation de la qualité vécue par les familles et l'augmentation des tarifs prouvent bien le caractère trompeur des "bienfaits" du libéralisme.

Penser le libéralisme comme désormais incontournable, de fait, peut favoriser les troubles relations entre politique et intérêts particuliers. Et dans le même temps, laisse croire que, de toute façon, les politiques sont désormais impuissants : il faudrait laisser faire. Au final, on voit bien qu'il s'agit encore d'idéologie, puisque la conception économique libérale du monde a un impact sur les conditions de vie qui ne conduit pas nécessairement aux grands mots qui ornent les frontons de nos mairies : liberté, égalité, fraternité.

Notre alternative : un changement de modèle politique, social, économique, généreux et ouvert.
Ce renoncement n'est pas notre choix, celui que nous avons fait, celui que nous proposons. L'écologie politique impose de revenir sur l'apathie ambiante, et plus encore de revoir notre modèle de société et les modes de pensée qu'il véhicule. L'écosocialisme promu par le Parti de gauche en rejoint l'essentiel du projet.
Nous croyons au pouvoir politique, et si nous renonçons à quelque chose, c'est au renoncement! Au moment où les médias, le service public et France 2 en tête (y compris pour Melun, associé à Aix, le mardi 20 mars au soir), continuent de présenter les élections municipales comme une série de duel entre l'UMP et le PS - désormais associés dans le choix du libéralisme et le laisser faire - avec pour seule alternative le Front National, nous portons, et continuerons de porter, plus clairement que jamais le recours d'une politique généreuse, ouverte, du bien-vivre au service de l'humain et de son environnement.

Notre programme municipal propose une haute ambition pour la ville - y vivre bien -, une méthode - la participation citoyenne - et des idées fondées sur la relation solidaire, efficiente, responsable de ses habitants entre eux et avec leur environnement. Il pourra se faire avec votre soutien dans les urnes le 23 mars, et se continuer, s'il est alors suffisamment fort, tout au long de la mandature qui suivra. Bien vivre à Melun, c'est ensemble que nous pouvons le faire!

http://www.francetvinfo.fr/elections-municipales-vers-un-basculement-a-gauche-dans-certaines-communes_555799.html

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