Le sens de l’histoire selon la droite melunaise : trahison, mensonge, amnésie, calomnie
Le feuilleton de ce début de semaine, pour les municipales, aura tourné autour de la présence de Denis Jullemier et de sa liste au second tour. Il aura communiqué sur son maintien avant d'annoncer son retrait, "pour faire barrage à la gauche". Hou, la grande terreur que voilà! La gauche qui souhaite la remunicipalisation de l'eau, comme... Denis Jullemier et Aude Luquet. Lequel Denis Jullemier a répandu tant de critiques voire de haine contre l'actuel maire que le site de campagne de ce dernier s'est fendu d'une fable - forcément, pour notre moraliste - raillant la dévorante ambition de l'héritier contre lui.
Oui, vous avez bien lu, sur le site de campagne de Gérard Millet. Attendez de lire le texte - inutile de le consulter, voici une image prise du site encore hier (cela vous épargnera des recherches pénibles).
Et le texte complet :
« Un jeune freluquet, ancien Adjoint au Maire,
Jalousait en secret un Maire bien populaire.
Trahisons, reniements, tout était bon pour tenter de lui ravir la place.
Il faut dire qu’il trouva en chemin une cour sans pareille au point de se regarder sans cesse devant la glace.
C’est mon tour, c’est mon tour, depuis tout petit, je rêve d’être Maire un jour !!
Cela ne suffit pas, encore un effort ;
Il faut trahir encore et encore.
Trahir, je le fais tous les jours, je cours de ville en ville pour me montrer sous mon plus beau jour.
Mais rien n’y fît hélas pour être populaire
C’est, que lui disent ses conseillers
Vous n’êtes pas assez vulgaire.
Répandez vous dans les dîners en ville, dites du mal de ce Maire, et surtout dites du bien de vous.
C’est ce qu’il fît au point de ne plus être crédible du tout.
Tout envieux se croit merveilleux
Tout ambitieux trahit un jour
Mieux vaut élire un Maire sérieux
Qu’un dissident aux beaux atours. »
Vous avez certainement saisi l'allusion du premier vers? Le jeune freluquet, c'est DJ. Et Aude Luquet en filigrane.
Après la trahison - non pas une de nos accusations, mais celle même de l'équipe de l'ancien mentor, Gérard Millet, responsable du site -, voici, mêlés, mensonge et amnésie. Parlons d'abord de cette dernière (par peur d'oublier). Et restons avec Aude Luquet.
L'article révélant le renoncement de Denis Jullemier lui prête des propos qui en font une ferme défenderesse de la droite, sans doute par principe et idéologie, contre la gauche et le PS. Pourtant, six ans seulement ont passé depuis que la responsable du Modem puis de l'Udi a fait le choix de s'allier contre... Gérard Millet avec... le socialiste Michel Marciset.
Quel crédit accorder, alors, à ses propos? Autant pour celui de la parole de tout politique, hélas! que pour les circonstances actuelles. Qu'est-ce qui a réellement conduit Denis Jullemier, Aude Luquet et leur liste à se retirer? Nous voici arrivés au point du mensonge, car il est, de fait, évident que les raisons invoquées ne sont pas soutenables. En saurons-nous jamais la vérité?
Mensonge et reniement? Les convictions d'Aude Luquet ont flanché soit aujourd'hui, soit en 2008, mais elles pourraient bien avoir, alors, cédé aux sirènes que l'on dit aussi avoir charmé son colistier : celles de l'ambition, de l'ambition personnelle, non celle pour la ville puisque le désir du poste aurait, par exemple, prévalu en 2008 sur les convictions invoquées aujourd'hui.
Voilà donc la droite melunaise. D'un côté un candidat-maire qui raille un de ses administrés pour crime de lèse-majesté, pour rester dans l'esprit de La Fontaine, quand la lettre, malheureusement, n'y est pas. De l'autre... eh bien ce qu'en dit le premier ou quelque flatteur de sa cour : ambitions, trahison, vanité... Et évidemment, Gérard Millet, conseiller municipal depuis plusieurs décennies, n'a pas d'ambition. Rappelez-vous, il souhaite seulement que Melun, avec son équipe à sa tête, parvienne jusqu'en 2020...
Peut-on vraiment souhaiter plus longtemps confier Melun à cette droite-là?
Pensez-y dimanche 30 mars, avant 18h...
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