Accueil Actualités Budget et efficacité des chantiers melunais : un constat accablant.

Budget et efficacité des chantiers melunais : un constat accablant.

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Nous avons déjà parlé de l'exemple des travaux induits par la mise en sens unique de la rue St Barthélémy et la reprise du carrefour Edmond Michelet / Président Despatys 2 mois avant la reprise totale de toute la voie Edmond Michelet. Ce n'est pas le seul exemple d'un manque total de coordination des travaux de voirie à Melun, qui a forcément un impact sur le budget de la ville.

Gérard Millet n'hésite pas à annoncer qu'il a dépensé 537 000 € pour des travaux de voirie. Le chiffre pourrait impressionner mais que recouvre-t-il concrètement?

Voici d'abord les travaux d'aménagement de stationnement pour les cars de la rue du général de Gaulle.
A l'été 2012 la réfection de la rue du Général de Gaulle est lancée. Suite à la sortie sur cette rue de l'école privée Jeanne d'Arc, il faut revoir le stationnement des cars, et les trottoirs sont repris pour créer du stationnement minute en lincoln, pour un montant de 110 000 €. A l'été 2013... les trottoirs tout neufs ont été ré-ouverts pour travailler sur les réseaux ! Alors que les tranchées abîment prématurément la voirie, le maire n'hésite pas à autoriser l'ouverture des trottoirs de moins d'un an !
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(photo prise la semaine dernière)
Une chaussée pavée lorsqu'elle est réalisée dans les règles de l'art (c'est à dire dans le respect de la norme NF P 98-335) peut durer une vingtaine d'années sans dommages. Les travaux de pavage du centre ville, qui ont été réalisés à l'été 2004, on été refaits en 2011 pour un montant de 427 000 €.
En 2 ans et demi nous voyons déjà apparaître d'importants désordres, qui étaient parfaitement prévisibles car la pose ne respectait absolument pas les prescriptions techniques. Epaisseur de lit de pose trop épaisse, mode de pose sur chaussée circulée inadaptée car réalisée sur le modèle réservé aux voies non circulées uniquement ! 
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Voilà à quoi correspond dans la réalité des faits le chiffre donné pour ces travaux. 

Qui circule dans Melun peut de fait s'étonner du peu de résultats en matière de voirie. Le triple constat fait ici et à propos du chantier de la rue Saint-Barthélémy montre qu'ayant été réalisés en dépit des règles techniques ils durent beaucoup moins de temps que dans une autre ville, et surtout que le suivi et la cohérence dans la gestion de la ville n'est pas le fort de l'équipe municipale. Surtout, car si on peut comprendre que les compétences techniques puissent échapper aux conseillers municipaux (encore qu'il soit possible de s'en entourer), le gaspillage et le manque de rigueur financier, qui est de la responsabilité des élus, est évident.

Il s'agit de l'utilisation de nos impôts.

Cette politique du chiffre qui ne tient pas compte de la performance technique et sent l'improvisation, c'est celle d'une équipe qui donne des leçons en matière de gestion et qui base le choix de délégations de service public sur ces mêmes notions qu'elle est incapable de tenir. C'est peut-être une des clés de ce renoncement, d'ailleurs : le sentiment d'être dépassé par la tâche, de ne pas savoir y compris pour des notions aussi élémentaires en politique que le suivi des dossiers et la capacité d'anticipation.

Nous pouvons vous tirer de ce mauvais pas, M. Millet : laissez-donc la place, nous n'aurons aucun mal à faire mieux que vous!

Et vous, cher (é)lecteur, vous pouvez décider un peu plus en connaissance de cause. Dimanche 23 mars, votez "Bien vivre à Melun".

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