Politique européenne de cohésion 2014-2020
Intervention de Pascale Rossler
Selon la commission européenne, les trois principales priorités pour redresser la compétitivité et l’économie française concernent l’intensité de R&D et d’innovation, les fonctionnement du marché du travail et l’utilisation durable des ressource notamment naturelles, dont la mise en œuvre suppose une action coordonnée et rapide.
Et comme demandé par l’ONU à Nagoya, l’Europe a élaboré une stratégie pour la biodiversité en 2011.
Si les politiques régionales ont elles aussi relevé le défi de la transversalité de sa prise en compte dans les diverses politiques thematiques, l’etat actuel de la loi de décentralisation laisse un vide tres grave, la competence biodiversité n’apparaissant plus nulle part !
À l’heure où les préfigurateurs de l’agence française de la biodiversité rappellent que les enjeux sont à la hauteur de ceux du dérèglement climatique, et que les besoins pour cette agence sont du même ordre que ceux attribués à l’Ademe, et qu’ai si le seul scénario qui corresponde aux engagements du Président de la république, serait celui d’une agence d’animation et d’appui qui compterait quelque 1000 agents et 150 millions d’euros de budget,
et bien nous confirmons qu’il serait très grave que la question de la nature dont le déclin continue de s’accélèrer ne soit plus soutenue a la hauteur des menaces qu’elle represente et échappe aux régions qui copilotent deja avec l’Etat le SRCE, le SINP et dont la pertinence comme échelon en charge des thèmes environnementaux est régulièrement affirmée.
La commission europeenne rappelle que des efforts considerables doivent etre faits dans tous les domaines de la protection de l’environnement, notamment la préservation de la biodiversité : économie soucieuse de l’environnement, utilisation des TIC pour relever les défis auxquels la société doit faire face, notamment environnementaux, nécessité de mettre l’accent sur l’utilisation efficace des ressources lors de l’elaboration de l’ensemble des politiques.
Ce rappel à l’impératif de transversalité sur cet enjeu de société qu’est la nature, qui nous concerne tous, nous invite à anticiper les reculs a craindre en optimisant tout ce qui peut l’être notamment au sein des fonds européens.
Les politiques touristiques, elles, n’etant pas prévues en tant que telles dans les priorités de Bruxelles, je me permets d’attirer votre attention sur l’importance du tourisme dans l’économie ainsi que sur la place societale du vélo. La Loire a vélo a fait la démonstration de ses vertus économiques, sociales et environnementales par des retombées de 16m€/ an sur tout le territoire, avec une dépense moyenne par cyclotouriste de 70€/ jour et par personne et allant jusqu’à 90 pour un cyclotouriste d’Europe du Nord là où un touriste «classique» dépense 40€/jour. La Loire a vélo à été élue meilleur projet touristique durable européen en 2012.
Mais outre les vertus économiques du cyclotourisme, le vélo représente une alternative pour les deplaçements urbains et est souvent le mode le plus rapide dans ce milieu. Il contribue à la diminution des GES et pollutions atmosphériques et est par ailleurs très bénéfique pour la santé (le risque de mortalité diminue par exemple de 40% pour un déplacement domicile travail quotidien).
L’investissement public en faveur du vélo doit donc etre conforté et aussi inclure les services favorisant son usage (par exemple les parkings sécurisés à proximité des gares, des qu’ils sont construits, montrent generalement une saturation très rapidement).
Pour nous, écologistes, les années à venir seront celles d’une nouvelle mobilité, intelligente, ayant anticipé la diminution des ressources petrolieres et sensible à son impact sur l’environnement. Nous nous réjouissons donc que les politiques de transport et la transition vers une economie a faible intensite carbone, puissent aller dans le sens de politiques «ecomobiles» au sens large.