Lancement d’une démarche d’élaboration du SRDESI
Intervention de Charles Fournier
Jean Delavergne l’a dit ce matin : l’urgence c’est la transition écologique et sociale de l’économie. Oui nous l’avons dit quand il s’est agi de parler d’un plan d’urgence pour l’emploi, nous le redisons avec force lorsqu’il s’agit d’enclencher l’élaboration du schéma régional de développement économique et social et d’innovation et de penser l’action de la Région pour la période à venir.
Ce n’est pas une lubie des écologistes et nombreux sont celles et ceux qui aujourd’hui s’accordent sur l’enjeu, du moins avant de se confronter aux résistances d’un modèle bien ancré.
François Hollande avait dit pendant sa campagne : « Aujourd’hui nous devons nous préparer à ce qui est inéluctable, la fin de l’ère du pétrole abondant et bon marché, et anticiper le vieillissement du parc électronucléaire. La lutte contre le réchauffement climatique nous oblige également à réduire considérablement notre consommation d’énergies fossiles et nos émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, il nous faut changer nos modes de vie, de consommation et de production et nos façons d’habiter et de nous déplacer ». Même si vous le savez nous avons des appréciations différentes sur une part de ce constat, nous sommes en total accord sur le caractère inéluctable des mutations en court et sur les changements que nous devons effectuer.
Alors nous avons ici en région centre une opportunité de contribuer à cette indispensable ambition. En construisant notre SRDESI, nous pouvons conduire ce changement inéluctable.
Notre pays fait actuellement face à une crise de civilisation, mêlant urgences environnementales et sociales. Le modèle de développement sur lequel nous avons cru pouvoir fonder notre prospérité est aujourd’hui dépassé : raréfaction des énergies fossiles, réchauffement climatique, dégradation de la biodiversité, accumulation de rejets polluants, mais aussi simultanément problèmes de santé liés à notre mode de vie, enracinement du chômage, développement des précarités, hausse des inégalités, persistance de la pauvreté au sein même des sociétés d’abondance.
Parlons de la sidérurgie, de PSA, de Renault, de Goodyear, de Faurecia : les plans de licenciements se multiplient. Que cela soit dit clairement : aucune des activités carbonées à la base des deux révolutions industrielles et de la seconde accumulation du capital n’a en l’état d’avenir sur le long terme. Nous aurons certes besoin d’acier et d’automobile demain, mais plutôt de façon moindre et plutôt de petites cylindrées et consommant moins.
Parlons aussi d’alimentation puisque c’est à notre ordre du jour et de l’agro-alimentaire en particulier, secteur qui fait régulièrement parler de lui et dont on peut mesurer les dégâts d’un modèle économique centré sur les marges bénéficiaires.
Parlons du groupe Doux : 1 milliard de subventions européennes et un dépôt de bilan évité de justesse, 3400 suppressions d’emploi envisagées. Nous redécouvrons aussi ces jours-ci s’il en était nécessaire, le circuit délirant d’un steak haché matiné cheval avant d’arriver dans nos assiettes au nom d’un modèle économique qui permet à ce steak voyageur de générer des marges plus importantes que dans un circuit du producteur vers l’acheteur et dont l’origine est décidément bien difficile à localiser.
L’expérience du marché exportateur et de la recherche à tout prix de la compétitivité est un échec dont il faut faire le bilan.
Nous pourrions aussi parler d’énergie et des raisonnements si tenaces qui parient sur la capacité illimitée de notre terre à produire à la hauteur de besoins toujours croissants.
Nous le voyons quelque soit le domaine concerné, le système linéaire extraire-fabriquer-consommer-jeter(ou gaspiller) sur lequel repose notre économie actuelle n’est plus soutenable.
Au moment où s’élabore notre schéma, il est d’abord indispensable de s’entendre sur les constats, sur les causes et c’est sans doute là que commence profondément notre débat politique. Ce que les écologistes n’ont cesse de répéter gagne certes du terrain et petit à petit, les discours . Mais cela impacte encore trop faiblement les pratiques. Trop souvent encore, nous sommes accusés ici de n’avoir ni le réalisme économique ni le réalisme social.
Le réalisme économique serait de comprendre que sans aéroport et sans zones d’activités installées ici ou là au détriment de toutes logiques écologiques et en consommant des terres agricoles indispensables à notre avenir, point de salut. Pour nous le réalisme économique c’est de soutenir maintenant la transition vers une économie décarbonée, une économie circulaire, une économie relocalisée.
Le réalisme social ce serait de comprendre que l’entreprise qui vient s’installer ici va apporter à nos territoires de nombreux emplois quand bien même ce sont le plus souvent des emplois en moins ailleurs, c’est de comprendre que quel qu’en soit le coût à moyen et long terme, il faut maintenir sous perfusion des activités caduques y compris dans des secteurs sans avenir ou pour lesquels les mutations devraient être déjà anticipées. Pour nous le réalisme social, c’est d’agir maintenant pour transformer les activités et métiers avant qu’ils ne soient voués à la disparition, c’est de prendre de véritables mesures quant à la continuité professionnelle, pour l’existence d’un revenu décent de continuité professionnelle contribuant à la réussite des transitions devenues indispensables : transition énergétique et transition écologique de l’économie. C’est de regarder autrement les temps de la vie professionnelle en partageant mieux le travail, en accordant plus de temps à la formation tout au long de la vie, utile pour anticiper les changements dans les métiers, pour contribuer à l’évolution des trajectoires professionnelles. C’est oeuvrer encore plus pour le développement de l’économie sociale et solidaire capable de générer de nombreux emplois non délocalisables.
Ce n’est pas aux ouvriers et aux salaries de payer les pots cassés des choix qui n’ont pas été fait.
Nous n’avons pas le droit de laisser croire que la sortie crise approche, que l’on pourra reprendre le chemin d’hier, que nos activités seront les mêmes demain. Même si la collectivité ne porte pas toutes les responsabilités et n’a pas toutes les capacités d’action, nous devons agir fortement pour contribuer à cette réelle transition.
Alors puisque cette communication ouvre le temps de la concertation et de la réflexion sur ce que pourra être notre SRDESI, je voudrais formuler au nom de notre groupe quelques réflexions.
La transition passe prioritairement et d’abord dans une politique nationale que nous devons décliner régionalement. Nous devons donner la priorité à
– l’accompagnement des mutations profondes de l’appareil productif vers une économie qui se décarbone et qui s’appuiera sur les énergies renouvelables,
– le développement volontariste de la fiscalité écologique : il est urgent d’aider à réorienter l’activité productive vers des modes de production plus propres et plus sobres,
– l’économie circulaire vise à optimiser les flux d’énergie et de matière à l’échelle d’un système : site de production, zone d’activités ou bassin d’emploi. A la différence de l’économie actuelle linéaire, l’économie circulaire s’efforce de ne pas épuiser les ressources et permet de contrôler ses rejets et déchets. Il faut pour cela s’appuyer sur la réalité des bassins de vie et de travail . Nous saluons d’ailleurs au passage la création d’un institut de l’économie circulaire initié le 6 février par le député écologiste François-Michel Lambert et la perspective possible d’une loi en 2017 sur le sujet Christophe Rossignol aura l’occasion d’évoquer cette question tout à l’heure.
– l’amplification des efforts engagés pour le climat et Gilles Deguet en parlera pour notre région, générateurs d’activités et d’emploi à condition que l’on s’en donne les moyens maintenant,
– la rénovation massive de logements permettant de diminuer des dépenses contraintes qui grèvent les budgets des ménages.
– un effort majeur de formation pour accompagner les entreprises et les salariés dans cette transition, Thierry Repentin, ministre de la formation professionnelle et de l’apprentissage est d’ailleurs revenu récemment sur l’importance des transitions professionnelles : l’évolution des procédés industriels doit pour lui s’accompagner d’une transformation des métiers afin de créer de l’emploi.
Il nous faut préparer l’après-pétrole et engager notre société dans sa troisième révolution industrielle : la conversion écologique.
Cette conversion peut s’appuyer dans notre région comme ailleurs sur plusieurs piliers :
1 – l’encouragement à la conversion des activités condamnées vers des activités éco-compatibles :
Nous proposons de réfléchir à la mise en place de contrats de conversion : un plan volontaire de conversion des salariés et des filières. Il s’agit d’accompagner la conversion des secteurs condamnés par les impasses du modèle actuel : automobile, pétrole, chimie, nucléaire… C’est aussi par ces contrats, accélérer la transition de la construction classique à l’écoconstruction et permettre ainsi de réduire considérablement la facture énergétique des ménages.
Ces plans devront intégrer une aide à l’investissement, des aides à l’ingénierie mais aussi une aide à la formation. Les accords que nous signons aujourd’hui avec les branches pourraient évoluer vers ces contrats, plus ambitieux, plus volontaristes en matière de conversion écologique.
Ainsi on pourrait imaginer dans notre région, un plan d’aides aux sous-traitants de l’automobile pour qu’ils puissent demain fabriquer des pièces pour l’éolien, pour les tramways ou autres moyens de transports collectifs... Aujourd’hui leur activité est totalement dépendante des maisons mères. C’est elle qui fournissent les pièces, les moules, les matières premières. Pour regagner en autonomie et leur redonner de la perspective, la région peut soutenir leur conversion et faciliter les investissements nécessaires tout comme les plans de formation qui s’imposent.
2 – Une politique d’aménagement du territoire en faveur de la relocalisation de l’économie et de l’encouragement à l’économie circulaire
L’économie de demain est une économie de proximité, une économie de lʼutilité sociale et environnementale. La hausse du prix du pétrole condamne les échanges lointains et inutiles. Il s’agit de privilégier les réponses locales aux besoins du territoire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et ne pas céder au dumping social qui met en concurrence les salariés d’Europe ou d’ailleurs. La relocalisation de l’économie est donc non seulement possible, mais nécessaire. Elle suppose de considérer les territoires, avec ceux qui les habitent, qui y travaillent et qui leur donnent du sens, non comme un stock de ressources à valoriser, mais comme lieux d’élaboration et d’ancrage des choix collectifs.
La relocalisation de l’économie c’est miser sur l’emploi non-délocalisable. C’est préférer les circuits-courts dans l’agriculture mais plus globalement dans l’économie. C’est aussi une vision écoresponsable des zones d’activités, une autre gestion du foncier qui respecte l’ensemble de nos besoins, l’appui sur les initiatives locales au travers d’ID en campagne, sociales au travers de CAP Asso et d’innovation sociale.... C’est cette idée qui prévalait dans notre projet de mandature pour développer une écorégion.
Relocaliser l’économie c’est aussi donner une chance à l’économie circulaire, L’économie circulaire c’est une chose simple à comprendre : on s’arrange pour avoir des sources de fournitures plus
proches des lieux de consommation et les déchets des uns deviennent des ressources pour les autres. C’est simple mais pourtant si peu développé. La région centre peut aussi devenir innovante et pionnière sur le développement de cette économie. Les projets que nous construirons dans les bassins de vie dans le cadre des nouvelles politiques territoriales nous donnent aussi une opportunité de fixer des objectifs en la matière. Il y a quelques expériences qui doivent être soutenues, capitalisées et reproduites. Nos appels à projets en matière de recherche pourrait contribuer à cet essor de l’économie circulaire.
Pour agir en ce sens nous pouvons encourager des expérimentations ou affirmer des outils existants : les monnaies locales, les commandes publiques (comment ajouter un critère»local»), les labels produits locaux / circuits courts ...
3 – le conditionnement social et environnemental des aides renforcé
Pour être véritablement efficaces, les aides économiques doivent être orientées vers l’économie utile, créatrice de liens et en prise directe avec les enjeux du territoire régional, favorisant son adaptation aux défis économiques, écologiques et sociaux. Conditionner les aides à la réalisation d’un bilan carbone, à des travaux d’économies d’énergie, à la diminution de la précarité de l’emploi, à la lutte contre la discrimination à l’embauche et à la réduction des écarts salariaux. Si des critères existent, il nous faut les renforcer, en contrôler l’effectivité et les adapter aux enjeux actuels. Nous devons exiger un remboursement des aides en cas de non-respect de ces engagements. Si cet enjeu pose de nombreuses questions juridiques, d’applicabilité des exigences, il doit rester un enjeu prioritaire de notre politique d’aides en direction des acteurs économiques.
Il pourrait aussi être envisagé une labellisation régionale économique et sociale des entreprises avec un cahier des charges rigoureux, précis, exigeant et pérenne (la certification 14001 de rationalisation de la circulation des flux pour en réduire la consommation pourra être un des supports de cette labellisation).
4 - Systématiser les clauses sociales et environnementales dans nos marchés publics
La commande publique, c’est 14 % du PIB en France, c’est un véritable levier pour faire évoluer l’économie.
– renforcer les critères pour le choix des prestataires du Conseil Régional : environnementaux (écolabels, agriculture biologique) et sociaux (démarche d’insertion, commerce équitable, conditions de travail).
– Introduire un critère CO2 (bilan carbone de la prestation) qui favorisera une relocalisation de l’économie en incluant le coût environnemental des transports
5 – Contribuer au financement de revenus de transition professionnelle
Si cette réflexion est sans doute de niveau national, nous devons contribuer à son avancée. Nous pouvons orienter une part de l’effort budgétaire pour financer le revenu de transformation des travailleurs et travailleuses dans ces secteurs et un accompagnement dans la transition vers dʼautres emplois industriels ou tertiaires.
6 – Encourager encore plus le développement de l’économie sociale et solidaire et d’un secteur non marchand créateur de lien social. Jean Delavergne a rappelé ce matin que le seul secteur associatif représente plus de 63000 emplois c’est-à-dire environ 10% des emplois salariés de la Région. Notre région a déjà beaucoup fait dans ce domaine mais nous pouvons :
– encourager au travers de nos politiques territoriales les démarches territoriales de soutien à l’ESS et l’IAE,
– encourager encore davantage la reprise d’entreprise par des salariés notamment en scoop,
– poursuivre et renforcer notre appel à projets innovation sociale
7 - Accompagner la transformation écologique par l’éducation et la formation tout au long de la vie.Nous devons faire de la conversion une priorité de formation, il nous faut anticiper les changements.
Cela touche à la fois les métiers d’aujourd’hui qui seront transformés mais c’est aussi l’opportunité de création d’emplois nouveaux. C’est aussi l’exigence de nouvelles compétences.
Nous proposons que soit conduit dans le cadre du SRDESI une étude régionale sur le potentiels des métiers de l’économie verte et sur les enjeux de formation qui lui sont associés. De nombreuses régions ont lancé ce type d’étude ou sont en cours de le faire. Le réseau national des CARIF-OREF dont fait partie le GIP Alfa Centre met en place un groupe sur ces travaux qui se multiplient et répondent à des objectifs fixés par les élus mais aussi par les partenaires sociaux ou les différents acteurs des branches.
Nous devons vite voir clair et pouvoir enclencher des mesures de formation en faveur de l’économie verte.
Nous avons fixé des caps au travers de nos différents schémas régionaux : SRADDT, stratégie régionale pour le tourisme durable, pour la biodiversité, SRI, SCORAN et bien sûr plan climat énergie. Tous ces schémas qui s’inscrivent dans la prospective, qui définissent des objectifs pour demain impliqueront une évolution des compétences. Nous devons en mesurer les enjeux et les potentiels pour caler notre perspective en matière de formation.
En région Nord-Pas-de-Calais, l’Etat et la Région s’inscrivent dans un partenariat pour répondre au plan de mobilisation des filières et des territoires sur un programme concerté d’actions liées aux métiers de l’économie verte en complément aux dynamiques existantes dans le domaine en région.
Une expérimentation régionale a débutée en juillet 2011 pour le développement des métiers de l’économie verte en Nord pas de Calais, pilotée par le C2RP équivalent du GIP Alfa Centre. Elle vise à mieux connaître les métiers concernés et à favoriser le développement de l’emploi dans les domaines de la performance énergétique et environnementale des bâtiments, du recyclage et de la valorisation matière, des énergies renouvelables et des transports durables dans la région.
L’étude conduite s’appuie sur une approche par le marché, qui s’intéresse au développement des activités économiques (les différentes filières étudiées) et de leur traduction en emplois. Les nomenclatures d’emploi qui existent aujourd’hui ne permettent en effet pas d’isoler de manière satisfaisante les métiers verts et verdissants. La transition vers économie verte implique une évolution de l’emploi qui ne se limite pas et qui dépasse largement l’évolution des métiers : apparition de nouveaux emplois qui demande une polyvalence accrue, et combinaison de compétences (collectivement et individuellement) qui n’existent pas aujourd’hui. Ce travail met l’accent sur des mutations qui demandent de définir un autre cadre d’analyse de l’emploi.
Notre région a aussi besoin d’y voir clair sur le sujet, sur le potentiel et sur les moyens d’accompagner ces mutations pour agir vite. Nous devons regarder filière par filière ce qu’il en est du potentiel de développement de l’économie verte, des métiers et des compétences et in fine établir de nouveaux dispositifs d’intervention.
Pour illustrer l’importance des enjeux de formation et les difficultés à lui donner toute sa place dans la transition écologique de l’économie : les récentes difficulté pour maintenir et consolider le plan de formation FEEBat (formation aux économies d’énergie des entreprises et artisans du bâtiment) Le passage obligé est la formation et le maintien du dispositif FEEBat qui a permis de former plus de 53 000 professionnels en 2012 (sur un objectif de 100 000) est un enjeu crucial.
Si une solution semble bientôt être trouvée, cette exemple illustre l’enjeu pour relever le défi de l’efficacité énergétique qui ne sera possible sans la montée en compétences des entreprises du BTP et plus largement de la filière.
Notre actuel CPRDFP prendra fin en 2014, nous devons d’ores et déjà envisager le suivant sauf si la loi évoluait d’ici là. Cette étude doit donc être réalisée maintenant pour fixer nos ambitions demain dans ce contrat mais aussi dans les contractualisations engagées avec les branches.
Voici sept axes qui méritent selon nous de trouver leur place dans les orientations concrètes que devra porter notre schéma.
Quelques mots pour finir sur la méthode.
Je rejoints pour bonne part les recommandations du CESER sur la méthode, notamment sur les sur les questions de gouvernance qui se doit d’être lisible, effective et territorialisée.
Il nous semble également que nous devons certes nous appuyer sur la parole des experts et améliorer notre capacité à faire de la prospective mais que nous devons aussi faire réagir les citoyens dans nos futurs forums. Il peut y avoir dans des entreprises ou des bassins d’emplois en crise, une véritable mobilisation des ouvriers pour trouver des idées et des solutions alternatives
Par exemple, lors du précédent forum à Romorantin, les anciens (ouvriers, ingénieurs) de Matras disaient qu’ils avaient des idées mais qu’ils n’avaient jamais été consultés.
Comment pourrions nous faire en sorte que des paroles de terrain puissent nous remonter ? Proposer que soit rédigé des cahiers d’acteurs ? Que les élus référents aillent à la rencontre des travailleurs ?
Nous devons également regarder ce qui se passe ailleurs, les expériences des autres régions et des autres pays. Nous l’avons pris l’exemple des études sur les potentiels de l’économie verte mais nous trouvons également intéressante la démarche de la Chambre de Commerce et de l’Industrie Régionale de Nord Pas de Calais, qui avec le concours financier du Conseil Régional a missionné Jeremy Rifkin, économiste de renommée internationale,spécialiste de prospective aussi, pour définir une feuille de route pour faire du Nord-Pas-de-Calais la première région à s’engager dans la troisième révolution industrielle basée sur les nouvelles technologies et les énergies renouvelables et en faire une région pionnière.
Nous pouvons aussi nous inscrire dans cette perspective, même si notre action n’est pas toute l’économie, nous avons un rôle essentiel à jouer pour que la transition soit effective et au plus vite.
Je vous remercie.