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Énergie et environnement

 

 

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Eau et agriculture – Réaction des élus écologistes du Comité de Bassin de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne

Image communiqué de presse

3 avril 2012 Les élus écologistes membres du Comité de Bassin de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne souhaitent réagir aux récentes déclarations de Xavier Beulin, Président de la FNSEA demandant la création de retenues d’eau qu’il présente comme une réponse pérenne à la sécheresse en se plaignant de « tracasseries administratives » et de « l’écologie punitive ». Notre système agricole est confronté à un double défi : il faut d’une part produire de l’alimentation pour nourrir la population, et d’autre part il faut le faire dans un contexte où les facteurs de production (eau, sol, énergie fossile…) sont et seront de plus en plus rares. Depuis les années 60 l’agriculture a augmenté sa productivité, mais le modèle qui a été utilisé repose sur une forte consommation d’eau, de produits phytosanitaires (néfastes pour la santé et le bon état des écosystèmes) et d’engrais de synthèse produits à partir d’énergie fossile. La Politique Agricole Commune a largement contribué à l’adoption de ce modèle de production.Aujourd’hui, ce modèle n’est clairement plus adapté: les ressources fossiles s’épuisent, les ressources en eau qui sont déjà largement surexploitées risquent de diminuer du fait du changement climatique. Les consommateurs qui achètent les produits et les citoyens qui paient pour la PAC veulent une agriculture qui préserve leur santé et leur environnement et non l’inverse. C’est malheureusement très loin d’être le cas. Ainsi, Le Commissariat Général au Développement Durable évalue le coût complet du traitement annuel des excédents en nitrates et pesticides d’agriculture et d’élevage dissous dans l’eau entre 54 et 91 milliards d’euros par an ! Soit cinq fois plus que le solde positif de notre balance agro-alimentaire !Le rôle d’un responsable politique est de préparer l’avenir. Ce n’est pas en s’arc-boutant coûte que coûte aux solutions du passé que nous prépareront l’agriculture de demain. La rareté des facteurs de production doit au contraire nous pousser à inventer des modèles de production économes en eau, en engrais de synthèse et utilisant le moins possible de produits phytosanitaires. Depuis des années, le gouvernement et les lobbys de l’agro-industrie tentent de faire construire des retenues artificielles pour fournir encore plus d’eau à l’irrigation. Récemment les Ministres Borloo et Kosciusko-Morizet ont fait pression sur les Agences de l’eau pour qu’elles portent leur taux de subvention à ces retenues à 70%. Malgré cela très peu de projets ont vu le jour. Ces projets presque entièrement subventionnés sont destructeurs de l’environnement et de la ressource en eau. C’est sans doute pourquoi avec sa démagogie habituelle, le candidat-président Nicolas Sarkozy, qui intervenait juste avant Eva Joly au congrès de la FNSEA a annoncé une procédure plus expéditive. Pour faire baisser le prix du carburant on tape dans les stocks, pour régler les problèmes de sécheresse on crée des retenues… et la fuite en avant continue, sans que l’on ose s’attaquer à la racine des problèmes, jusqu’à ce que notre société aille dans le mur. Il ne s’agit pas de punir une profession, selon des dogmes, mais plutôt de regarder le monde tel qu’il est et de préparer l’avenir, en utilisant les dernières découvertes scientifiques et technologiques. Il est malheureusement plus facile d’user de démagogie en tentant de réduire les positions écologistes à la défense de « grenouille à ventre jaune ou je ne sais quelle libellule » comme le fait le Président de la FNSEA dans sa déclaration. Fort heureusement, nous savons que la profession agricole est beaucoup plus sensible à la défense de la biodiversité que ne le sont ses porte-paroles.Au contraire, nous sommes persuadés, comme Eva Joly, que c’est en dépassant les postures caricaturales que les élus, les citoyens et les agriculteurs pourront inventer les systèmes agricoles qui permettront de nourrir durablement les populations. Gilles Deguet, Vice-Président Région Centre, délégué Agenda 21, énergie, climat, environnement (eau, air, déchets)Jean-Bernard Damiens, Vice-Président Région Limousin, délégué à l’environnementSerge Morin, Vice-Président Région Poitou-Charente délégué eau, littoral, biodiversitéChristian Bouchardy, Vice-Président Région Auvergne, délégué à l’environnementChristophe Dougé, Conseiller Régional Pays de la Loire, délégué Loire et politique de l’eauAndré Lefebvre, Conseiller Régional Bourgogne Frédéric Tricot, Conseiller Municipal de Vendôme ...

Engager la transformation écologique et sociale de l’économie

Portrait Jean Delavergne

Intervention de Jean Delavergne. Notre région est violemment percutée comme le reste du pays par la crise économique et sociale qui a éclaté en 2008 de l’autre côté de l’Atlantique.Même si nous avons un taux de chômage légèrement inférieur au taux national les dégâts sociaux que cela provoque sont au rendez-vous autour de nous : développement de la précarité, de la pauvreté, de l’exclusion et plus largement mise en cause de la cohésion sociale.Cette cohésion sociale est d’autant plus menacée lorsqu’on apprend qu’au même moment les grands patrons ceux du CAC 40 ont vu leurs rémunérations augmenter de plus de 30%.Nous l’avons déjà dit plusieurs fois dans cette enceinte cette crise n’est pas une fatalité qui nous serait tombée dessus comme une giboulée de mars sans que personne n’en soit responsable.Il s’agit bien de la crise du capitalisme financier, d’un capitalisme financier qu’on n’a cessé de déréguler, de libéraliser, depuis le début des années 80. L’exigence de dividendes plus juteux a conduit à sophistiquer toujours plus l’ingénierie financière sans se soucier vraiment de la solidité de l’économie réelle,  les paradis fiscaux ont connu des développements sans précédent et les bulles spéculatives se sont gonflées comme des baudruches…  avant de nous exploser à la figure.L’intervention des Etats, hier honnie par le dogme ultra-libéral, est soudain redevenue en 2009  une ardente obligation lorsqu’il s’est agi de sauver les banques. D’ailleurs encore aujourd’hui la BCE doit sans cesse injecter de nouvelles liquidités pour leur venir en aide… alors qu’au même moment les collectivités locales ne trouvent plus sur le marché les financements dont elles ont besoin pour poursuivre leur travail d’équipement et de développement de nos territoires…Mais ces interventions publiques massives de 2009 ont fragilisé encore un peu plus les finances publiques, déjà bien mises à mal par les cadeaux fiscaux multipliés depuis des années en faveur surtout des mieux nantis et des grandes entreprises. Et nous voilà plongés dans ce qu’ils appellent la « crise de la dette ». Charles Fournier avait déjà très bien expliqué en septembre dernier qu’on pourrait aussi bien parler de crise des ressources fiscales. Mais pour les Merkel, les Sarkozy, les Cameron, mais aussi hier les Zapatero ou les Papandréou la crise des finances publiques n’est pas à chercher du côté d’un manque de recettes mais seulement et exclusivement du côté d’un excès de services publics et les voilà revenus, après un court intermède Keynésien qui n’a duré que quelques mois, vers l’orientation libérale qui menée avec persistance depuis les années 1980 nous a conduit à la situation grave que nous connaissons aujourd’hui.Qui plus est en pleine crise les voilà qui ne trouvent rien de mieux à faire que d’imposer de nouvelles purges à nos économies déjà en grandes difficultés. Tout le monde sait que dans un pays comme la Grêce le remède imposé par l’UE et le FMI ne va rien résoudre mais va au contraire enfoncer encore un peu plus ce pays dans la récession. A des niveaux moins dramatiques pour l’instant -mais pour combien de temps ? - en France le pouvoir ne cesse de n’avoir à la bouche que la remise en cause des dépenses sociales et des services publics.Je ne prendrais que deux exemplesLe premier concerne directement  l’éducation et aboutit à ce que pour la rentrée 2012 il soit par exemple prévu de supprimer 80 postes d’enseignants dans mon département : c’est une nouvelle fois l’équivalent de la disparition d’une PME de taille conséquente pour l’Indre qui va disparaitre.En dehors des conséquences très négatives pour l’éducation que Chantal Rebout développera tout à l’heure, c’est en période de crise autant de consommateurs en moins pour l’économie locale.Je voudrais m’arrêter un peu plus sur un autre exemple parce qu’il est aussi à mettre en perspective avec l’actualité de ces dernières semaines dans notre région : il s’agit de la situation catastrophique dans laquelle se trouve le service public du transport ferroviaire et des perturbations insupportables  qu’ont pu connaître les usagers des trains du quotidien. Comment comprendre en effet que la mise en place du pseudo-cadencement depuis le 11 décembre dernier ait pu conduire à une telle pagaille. Vous vous rappelez tous que nous, élus écologistes, avions mis en garde contre ce « cadencement » et que nous avons refusé d’approuver les modifications horaires proposées pour 2012, mais franchement nous ne nous attendions tout de même pas à un service aussi « minable » comme l’a qualifié un responsable d’un collectif d’usager lors d’un CLAD récent. Ce que cette situation révèle c’est bien la grande fragilité de ce service public provoqué par toutes les réformes et cures d’amaigrissement que l’Etat lui a fait subir. Je ne prendrai qu’un seul chiffre : alors que le nombre d’usagers tend à se développer, le nombre de salariés de la SNCF lui est passé de plus de 175000 en 2001 à 150 000 en 2011 : près de 15% de cheminots en moins en 10 ans ! Voilà une des raisons qui rend la SNCF incapable de réagir, de remplacer les hommes manquants, de prendre les mesures de précaution exigées par les épisodes de grands froids… Et cela à l’heure même où le prix croissant des carburants rend encore plus nécessaire pour tous ceux qui le peuvent d’utiliser en priorité les transports collectifs.Même si nous aurions souhaité qu’elle soit un peu plus précoce, nous nous réjouissons de la très ferme prise de position de François Bonneau le 9 mars dernier.  Nous exigeons avec lui  la « restauration rapide d’un fonctionnement de qualité sur l’ensemble des lignes » et nous partageons l’idée que « Le non respect de cette exigence par la SNCF devrait conduire la Région Centre à remettre en cause l’application de la convention notamment dans son volet financier. »Cependant par delà l’exigence d’améliorations immédiates de ce service public, ce que cette crise du ferroviaire a révélé c’est une telle ampleur  des dysfonctionnements, que dans ce domaine comme dans bien d’autres, il faut qu’un changement politique profond intervienne dans les prochains mois  pour pouvoir reconstruire sur de nouvelles bases.Oui un changement profond de politique est indispensable. Un changement qui devra rompre avec les logiques libérales à l’œuvre non seulement en France mais aussi au sein de l’UE.Cependant nous écologistes disons qu’il ne suffira pas de rompre avec le Sarkozysme pour construire un avenir durable. Croire que l’on pourrait réenclencher aujourd’hui une croissance comme celle des 30 glorieuses, susceptible de résoudre un peu tous les problèmes c’est pure illusion. Attendre la solution miracle de technologies dépassées l’est tout autant. Si l’actualité dans la région c’est la galère vécue par les usagers de la SNCF, c’est tout autant le prix du litre d’essence bientôt à 2€ ou le premier anniversaire de la catastrophe de Fukushima. Qu’est-ce que nous rappellent  avec force ces deux questions en matière d’énergie ?Sur le prix de l’essence on entend beaucoup de démagogie et de vision à très court terme dans la campagne électorale mais il n’y a pas grand monde pour dire la vérité aux citoyens : la tendance à l’augmentation du prix des produits pétroliers est une tendance lourde provoquée fondamentalement par l’épuisement des ressources et l’augmentation des consommations à l’échelle mondiale. Toutes les approches de court terme qui prétendent soulager le porte monnaie du consommateur-électeur ne font que masquer les graves problèmes auxquels nous allons être de plus en plus confrontés et donc la nécessité de trouver des solutions alternatives pérennes.Et si la question de l’énergie est particulièrement sensible, elle n’est pas la seule : la problématique c’est celle du caractère limité de toutes les ressources naturelles et particulièrement de celles d’origine minérale, qu’on pense aux « terres rares » par exemple. Les propositions des écologistes sont celles de notre époque. Dans tous les domaines elles passent par la lutte contre le gaspillage, la recherche de plus de sobriété dans l’utilisation des ressources naturelles mais aussi de plus d’efficacité dans leur mise en œuvre.La solution en ce qui concerne l’énergie ce n’est certainement pas le nucléaire. Le nucléaire dépend aussi de ressources limitées sur la planète, l’uranium, qui plus est exploitées souvent dans des régions du monde instables. Mais surtout après Fukushima qui peut assumer de faire prendre de tels risques aux populations vivant sous le vent des centrales. Les reportages récents sur la situation un an après la catastrophe nucléaire au Japon ont bien montré la détresse de centaines, voir de millions de personnes obligées de continuer à vivre dans des zones pourtant sérieusement contaminées. Nous vous proposerons un vœu ce soir pour exiger des autorités que les Périmètres Particuliers d’Intervention autour des centrales de notre région soint sérieusement élargis pour tenir compte des enseignements de Fukushima : si on veut être rigoureux c’est l’ensemble du territoire régional qui devrait être classé en PPI et bénéficier des mesures de précaution en attendant qu’on se décide à fermer et à démanteler les centrales.De manière démagogique, dans une région comme la notre où il existe un nombre non négligeable d’emplois dans les centrales nucléaires certains n’hésitent pas à utiliser cet argument pour mettre en cause le projet de recourir à d’autres solutions. Sans doute y a-t-il eu à d’autres époques pareils démagogues qui expliquaient qu’il ne fallait pas développer le chemin de fer car cela faisait perdre des emplois dans les diligences…  Mais dans le cas particulier du nucléaire nous affirmons 1° que la transition prendra 20 à 25 ans et  2° qu’il faudra encore plus longtemps garder au moins 1/3 des travailleurs aujourd’hui en activité pour travailler à l’immense tâche de démantèlement des centrales. On voit qu’il n’y a pas lieu de craindre pour les emplois de ceux qui travaillent aujourd’hui dans les centrales nucléaires.Surtout de nombreuses études ont prouvé que les créations d’emplois  à attendre de la transformation écologique sont bien plus nombreuses que les emplois qui pourraient disparaitre.Il faut d’abord un plan très ambitieux de rénovation thermique de tout le parc d’habitations, prioritairement celles construites avant 1975, afin de parvenir à limiter les consommations et réduire les factures des ménages qui sinon vont devenir explosives. Si on prend au sérieux l’objectif de diviser par 4 nos émissions de GES d’ici 2050 il y a là un chantier susceptibles de créer 400 000 emplois d’ici 2020 avant tout dans les entreprises artisanales du bâtiment. Il faut ensuite développer avec sérieux et cohérence les énergies renouvelables contrairement à ce qui a été fait par exemple par le pouvoir Sarkozyste. Faut-il rappeler par exemple comment dans le photovoltaïque, comme l’a reconnu NKM elle-même,  « les modifications successives du cadre tous les 6 mois depuis 2008 ont pu être pénalisantes ». (07/2001). C’est ainsi qu’a été encore retardé et que n’est pas assuré la deuxième phase d’installation de panneaux sur le site de Chaillac.  Faut-il aussi parler des difficultés auxquelles se heurtent l’entreprise Vergnet, « victime des nouvelles réglementations et du retard pris dans les appels d’offres gouvernementaux » (La Tribune d’Orléans 16/02/12). Au contraire une politique réellement  ambitieuse de développement des énergies renouvelables permettrait de créer encore plus de 150000 emplois directs et indirects d’ici 2020,  comme l’exemple de l’Allemagne le prouve amplement.On nous parle de la nécessité de soutenir les emplois industriels mais le plus souvent on ne nous dit pas comment. Pourtant la transition écologique est une pièce maitresse de ce processus de ré-industrialisation. Je voudrais juste évoquer un exemple très récent que j’ai trouvé dans l’Usine Nouvelle et qui me semble hautement symbolique : il s’agit de la reconversion de l’usine Bosch de Vénissieux qui à la suite de l’arrêt de son activité de pompes à injection diesel a su maintenir plus de 200 emplois sur place en lançant une  production de panneaux photovoltaïques.C’est cela que nous appelons la transformation écologique de l’économie. C’est ce genre de projets d’avenir qui maintiendra à terme des emplois industriels. Mais Il faut aussi lancer, comme le propose Eva Joly, des pôles territoriaux de coopération économiquepour travailler à la relocalisation des activités, en particulier pour enclencher sur les territoires des dynamiques d’économie circulaire, les sous-produits et déchets de certaines activités devenant des matières premières pour d’autres…Qu’en est-il de l’agriculture ? Nous allons aborder cette après-midi la question de l’agriculture régionale dans la PAC. Nous savons et Michelle Rivet le rappellera combien ce secteur est destructeur d’emplois aujourd’hui sous l’effet de la concentration des exploitations. A l’inverse de cette tendance mortifère, l’objectif que nous mettons en avant d’atteindre d’ici 2020, 20 % de surface agricole en agriculture biologique permettrait la création de 75 000 emplois.  En effet, l’agriculture biologique est de 20% à 30% plus intensive en main d’œuvre que l’agriculture conventionnelle. L’exploitation d’un hectare en agriculture biologique nécessite 20% de main d’œuvre en plus du fait du plus grand nombre d’opérations. Seule une agriculture bio ou s’inspirant des méthodes de la bio est susceptible de maintenir l’emploi agricole et même de le développer.Enfin si la transformation écologique de l’économie fournit un cap, une direction pour la société, l’économie sociale et solidaire en fournit les valeurs et cela est essentiel dans des domaines comme ceux des services aux personnes. Nous savons bien qu’il faut là aussi faire face à des besoins insatisfaits et des besoins croissants : c’est la prise en charge de la dépendance, c’est le besoin de crèches…  Les 300 000 postes qu’il faut créer dans ces secteurs ne peuvent être abandonnés à la loi de la rentabilité maximum mais ils doivent et peuvent être créés  dans le cadre de l’ESS.Il ne s’agit là que de quelques pistes mais vous voyez que pour nous il n’y a aucune contradiction insoluble entre écologie, économie et social : nous pouvons prouver que la transformation écologique et sociale peut permettre de créer près d’un million d’emplois nouveaux d’ici 2020. Mais il est vrai que cela demande de changer de logiciel et de se tourner résolument vers l’avenir. Je dois reconnaitre que le débat présidentiel semble plutôt profiter à ceux qui évoquent  les vieilles recettes, la nostalgie, l’évocation d’un « glorieux » passé. Gageons cependant que les vrais enjeux finiront par revenir sur le devant de la scène : le plus tôt sera le mieux pour que demain le réveil et les adaptations nécessaires ne soit pas trop douloureux. ...

Ambitions 2020 pour le Très Haut Débit en région Centre

Portrait Gilles Deguet

Intervention de Gilles Deguet. Monsieur le Président , Monsieur le Vice-président, mes chers collègues.L’informatique bouleverse et bouleversera en profondeur nos modes de vie et de production. En automatisant un nombre de plus en plus important de tâches programmables, elle détruit des emplois tout en libérant de l’espace pour des activités créatrices. Il y a donc nécessité, comme vous le soulignez d’une réflexion sur les usages du numérique.La croissance des capacités de traitement et des flux transportés est  exponentielle. Et cette croissance se fait avec des infrastructures relativement légères, des consommations d’énergie et des productions de gaz à effet de serre relativement limitées. Ce qui fait du développement des techniques d’information et de communication un outil potentiel d’action contre les dérèglements climatiques d’ailleurs retenu dans notre Plan Climat Energie.Mais vous avez eu raison de tempérer l’optimisme. En effet les usages domestiques de l’informatique prennent une part de plus en plus importante dans les consommations du secteur résidentiel tertiaire, cependant que le développement des très gros serveurs fait apparaître des besoins d’énergie considérables. La recherche de sobriété et d’efficacité énergétique s’impose donc aussi à ce secteur. Dans le même ordre d’idées, je souhaiterais qu’on n’abuse pas de termes tels que « immatériels », « dématérialiser », qui laissent penser qu’il n’y a pas de matière, d’investissements, de propriété, de consommation de ressources dans ces activités. Le présent rapport prouve tout le contraire. Il y a donc nécessité d’une réflexion sur les infrastructures.InfrastructuresJe vais commencer par cet aspect. De nombreux intervenants de la conférence des territoires l’ont souligné, et ce rapport y revient longuement, le jeu de la concurrence pour des activités de réseau conduit globalement à privatiser les profits et socialiser les dépenses, mais il y a plus: elle conduit à des incohérences, et à une certaine insécurité. Plus au fond, elle conditionne l’équipement à la possibilité de rentabiliser les flux. En d’autres termes, dans les zones confiées aux opérateurs, le risque est grand que les équipements collectifs doivent attendre pour être raccordés que l’opticalisation soit rentable, cette rentabilisation s’appuyant globalement sur les usages privés. Il y a risque également de faire se développer des besoins factices dont l’objectif sera de faire monter les besoins de flux.L’intervention financière de la région devrait avoir au moins deux contre parties :- la première que les infrastructures créées soient utilisés pour des flux symétriques, l’asymétrie correspondant à une utilisation consumériste des réseaux;- la deuxième est que l’opticalisation se traduise rapidement par l’accès de tous au haut débit par voie filaire. Si, comme plusieurs départements l’ont prévu, on dispose d’un point optique par commune, il doit être possible de créer de nouveaux Noeuds de Raccordement d’Abonnés, pour raccourcir les boucles ADSL et en conséquence rendre la plupart des lignes éligibles au haut débit.UsagesJe voudrais aborder l’aspect des usages à partir de votre encadré sur les données ouvertes. J’attire l’attention sur les risques de divulgation de données personnelles, permettant l’interconnexion des fichiers, et sur l’utilisation à des fins de profit, de données dont le coût de collecte reviendra aux collectivités. Mais c’est surtout votre paragraphe sur la possibilité de mieux répondre, à partir de ces données, aux besoins particuliers d’un quartier, d’une catégorie de la population … qui m’inquiète.Cette approche me paraît significative d’une approche consumériste de l’utilisation des techniques d’information et de  communication. Il confie à des opérateurs le soin de proposer des offres ciblées à des masses de clients, et nous savons que les fichiers qu’il faut utiliser pour cela se vendent déjà à prix d’or. A l’opposé se trouve une vision émancipatrice dans laquelle chacun définit ses besoins et doit pouvoir trouver dans le système les informations dont il a besoin.Consommation ou responsabilité, j’aimerais passer à ce crible un certain nombre d’usages.Je m’étonne de ne pas voir un encadré sur les logiciels libres, et sur les sources ouvertes; bien plus qu’aux données, c’est aux outils de l’informatique que l’accès doit être garanti. La région doit avoir un rôle dans la diffusion des logiciels libres.Il faut avoir également une réflexion sur l’irruption des intérêts économiques sur la toile, avec les projets Hadopi et ACTA.Enfin j’aimerais approfondir les remarques du rapport sur l’utilisation de l’électronique et l’informatique dans l’éducation (je répugne un peu quant à moi à parler d’e-éducation). Il y a un malentendu sur la connaissance. La société de l’information n’est pas de facto une société de la connaissance. La connaissance n’est pas l’accumulation de fiches ou de liens. Il fallait toute l’étroitesse d’esprit d’un Claude Allègre pour avancer que les mathématiques devenaient inutiles dès lors qu’on avait des calculatrices performantes. C’est tout le contraire …. l’automatisation des taches répétitives ramène la connaissance à ce qu’elle est au fond, une capacité d’assimilation, de création, d’invention. Encore faut-il aborder l’informatique avec cette vision émancipatrice. Elle est un formidable auxiliaire de la pensée, mais elle n’est pas la pensée. ...

Voeu : Pour l’extension du périmètre des PPI des centrales nucléaires de Belleville (18), Dampierre (45), Saint-Laurent (41), Chinon (37) et Civaux (86)

Suite aux catastrophes survenues à Tchernobyl et à Fukushima, nous savons que la zone directement concernée par les conséquences tragiques d’un accident nucléaire s’étend sur un rayon allant jusqu’à plusieurs centaines de kilomètres. L’accident nucléaire japonais de mars 2011 établit clairement que les radiations ne restent pas confinées dans un périmètre restreint autour de la centrale : la zone située dans un rayon de 20 kilomètres a dû être évacuée et le taux de radioactivité relevé à Tokyo,  à 250 kilomètres, s’est ainsi révélé très supérieur aux normes tolérées. Surtout, il est avéré aujourd’hui que la ville de Fukushima (300 000 habitants), qui a été maintenue hors de la zone évacuée par le gouvernement japonais, est pourtant contaminée bien au-delà des normes admissibles.En France, où se trouvent 58 réacteurs en fonctionnement répartis dans 19 centrales, ainsi que de nombreuses installations civiles et militaires, le Plan particulier d’intervention (PPI) est un outil central de la gestion d’une situation accidentelle sur une installation nucléaire. Destiné à protéger les populations, les biens et l’environnement à l’extérieur de l’installation accidentée, ce PPI prévoit notamment le déclenchement de mesures sous la direction du représentant de l’Etat. Il est permis de s’interroger sur la réelle efficacité des PPI existants autours des 19 centrales puisqu’ils reposent sur une analyse de l’IRSN effectuée dans les années 1980 et elle-même fondée sur une étude américaine réalisée par des chercheurs du MIT en 1975, le rapport WASH-1400, lequel ne prenait pas en compte un scénario de niveau 6 ou 7 sur l’échelle INES. En définitive, notre organisation de gestion de crise ne prend pas en compte le risque d’accident majeur !De surcroît, le périmètre des PPI des 19 centrales françaises, dont 4 se trouvent sur le territoire de la région Centre (Belleville, Dampierre, Saint-Laurent et Chinon) et une cinquième à proximité immédiate (Civaux), est de toute façon bien trop réduit : il organise simplement l’évacuation des habitants dans un rayon de 2 kilomètres autour de la centrale et le confinement dans un rayon de 10 kilomètres.Le décret du 13 septembre 2005 relatif aux PPI ne prévoyant aucun périmètre précis quant à la détermination de la zone d’application du plan, celle-ci peut donc tout à fait être élargie à l’initiative du Préfet.Il est en effet essentiel que soient prévues les modalités de l’intervention des services de secours et des pouvoirs publics locaux ainsi que les mesures de protection des populations en cas d’accident (évacuation, mise à l’abri, ingestion de comprimés d’iode stable, …).Rappelons que l’OMS, depuis la catastrophe de Tchernobyl il y a bientôt 30 ans, préconise des périmètres beaucoup plus larges que ceux actuellement englobés par les différents plans d’urgence conçus par les Etats.En conséquence, le Conseil régional du Centre, réuni ce 22 mars 2012 à Orléans, considérant que son territoire concentre 4 centrales nucléaires et qu’une cinquième se trouve à proximité immédiate, considérant aussi qu’il est impossible de prévoir exactement la dispersion des éléments radioactifs en cas de catastrophe nucléaire, demande que l’ensemble des communes de la région soient concernées par les mesures qui relèvent des PPI et donc que l’ensemble des habitants soient préparés à gérer une crise.Le projet de réforme 2013 de la Politique Agricole Commune prévoit de maintenir et même d’amplifier les soutiens dans les zones dites « à contraintes naturelles ».Voeu rejeté : Vote pour du groupe EELV - Vote contre du groupe PS - Abstention du groupe PC/FG - Non participation au vote des groupes UMP et FN ...

Schéma régional du Climat, de l’Air et de l’Énergie (SRCAE) : Participez à l’enquête publique

Image CO2

Les activités humaines présentes ou héritées d’un passé encore récent à l’échelle historique, ont eu pour conséquences l’épuisement des ressources énergétiques fossiles et fissiles, le développement de la pollution atmosphérique et le réchauffement climatique lié à l’émission des gaz à effet de serre. Nous devons inventer une modèle de développement économique, social et environnemental à même de surmonter les difficultés de tous ordres qui sont devant nous : c’est la transition énergétique.A l’initiative des élus écologistes, la Région Centre a pris ses responsabilités, d’abord en votant un Plan Climat Énergie ambitieux, partie intégrante du Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire (SRADDT), ensuite en co-élaborant un Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE). Celui-ci fixe des objectifs de réduction des gaz à effet de serre, de lutte contre la pollution atmosphérique, de développement des filières renouvelables et d’adaptation au changement climatique. Dans son Plan Climat Énergie, la Région s’est fixé comme objectif de réduire ses émissions des gaz à effet de serre de 40% d’ici 2020 (base 1990). Le SRCAE reconnaît cet objectif comme le plus respectueux des générations futures. ...

Présentation du scénario négaWatt à l’Hôtel de Région à Orléans

Panneau nucléaire eelv

Sobriété, efficacité, renouvelables Le 24 février dernier, l’association négaWatt est venue présenter son scénario  2011 dans l’hémicycle de l’Hôtel de Région à Orléans. Une présentation grand public qui a rassemblé environ 200 personnes. Ce scénario national vise à réussir la transition énergétique en passant par la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables.  ...

Appel à participer à l’enquête publique SAGE Nappe de Beauce

Enquête SAGE Beauce

Dernière étape dans la procédure d’approbation du SAGE, cette enquête se déroule sur l’ensemble du territoire concerné du 23 janvier 2012 au 9 mars 2012 inclus. Cette enquête a pour objet d’informer le public et de recueillir ses appréciations. ...