Présentation du scénario négaWatt à l’Hôtel de Région à Orléans
Sobriété, efficacité, renouvelables
Le 24 février dernier, l’association négaWatt est venue présenter son scénario 2011 dans l’hémicycle de l’Hôtel de Région à Orléans. Une présentation grand public qui a rassemblé environ 200 personnes. Ce scénario national vise à réussir la transition énergétique en passant par la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables.
Définir les besoins
Deux constats sont posés : le changement climatique et la précarité énergétique sont des problèmes majeurs. Le scénario regarde l’ensemble de la chaîne énergétique, pertes au niveau de la production d’électricité ou de chaleur, pertes lors de la conversion et dans le transport… Il faut reconfigurer tout le système. Au cœur de cette reconfiguration, ce sont les besoins qu’il faut interroger en premier, parce qu’ils structurent l’ensemble de la chaîne. La demande doit tirer l’offre et la demande doit être modérée. Le travail sur la sobriété est donc un travail sur les besoins.
Le couple efficacité et sobriété
Efficacité énergétique et sobriété dans les usages sont donc les deux principales recommandations. L’efficacité énergétique c’est comment on répond à un besoin avec le moins d’énergie possible.
Des améliorations en efficacité ont été réalisés depuis plusieurs années, dans le secteur de l’automobile par exemple, mais l’effet des gains a été annulé par le manque de sobriété. L’étiquetage sur le produit électrique a permis de réaliser des économies énormes sur la consommation des appareils, mais ces gains ont été annihilés par l’apparition de nouveaux usages comme par exemple tous les systèmes de veille, les box internet…
Un scénario
Le calcul du scénario commence par un travail sur les besoins en services énergétiques (chaleur, mobilité, électricité spécifique) analysés secteur par secteur (résidentiel, bureau, industrie, agriculture…). Il continue sur les vecteurs énergétiques (combustible, carburant, réseau de chaleur, gaz, électricité) jusqu’aux besoins en énergie finale. Puis on remonte sur les besoins en énergie primaire produite en France ou importées. On passe donc des besoins de services énergétiques (chaleur, mobilité, électricité spécifique) aux besoins en énergie primaire (fossiles, nucléaire, renouvelables). C’est ainsi qu’il est possible de simuler les changements sur l’ensemble de la chaîne énergétique.
Vincent Legrand, directeur de l’institut négaWatt, nous en dit plus dans l’interview qu’il nous a accordée.