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Climat – énergie

 

Les interventions, prises de position, communiqués, articles sur cette thématique

Schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie: présentation générale

Portrait Gilles Deguet

Présentation du document par Gilles Deguet.  Monsieur le Préfet, Monsieur le Président, chers collègues.Vous êtes plusieurs à l’avoir souligné ce matin, ce débat se tient pendant la Conférence des Nations Unies baptisée « Rio + 20 ». Vingt ans après la première conférence de Rio, le diagnostic est toujours plus implacable, tant en ce qui concerne l’épuisement des ressources, que la perte de la bio diversité, et que l’emballement des dérèglements climatiques. En dépit de la présence de 30 000 personnes au sommet des peuples qui se tient en parallèle, en dépit de le prise de conscience mondiale, on entrevoit déjà que les négociations des états continueront à piétiner.Dans ce contexte, les initiatives locales sont le principal espoir pour éviter la catastrophe annoncée, qu’elles émanent des organisations non gouvernementales ou des collectivités locales, qui ne regardent pas ailleurs pendant que la maison brûle. Nous nous ne regardons pas ailleurs.Dans notre région, ce débat sur le SRCAE est une nouvelle étape de prise de conscience, et l’un de ses premiers résultats est que la négation du phénomène de réchauffement, de son caractère anthropique et de l’urgence à réagir est en train de devenir marginale.Vous le savez l’objectif de réduction de 75%, c’est à dire de division par 4  des GES à échéance de 2050, en prenant pour base les émissions de 1990 est inscrit en France dans la loi.1990 – 2020 trente ans ; 2020- 2050 trente ans ; pour diviser par 4 nos émissions en 2050, il faut les donc diviser par 2 tous les trente ans. Vous le verrez, les objectifs que se fixe le SRCAE ne sont pas tout à fait à ce niveau de réduction de 50%, mais ils impliquent un effort conséquent, en cohérence avec ceux de notre Plan Climat Energie voté en décembre dernierPrésentation du documentDans la mesure où c’est la première fois que ce document vient en débat devant notre assemblée, il n’est sans doute pas inutile d’en faire un présentation succincte :Les deux parties principales sont intitulées « rapport » et « orientations »Le rapport est lui même composé de 7 parties. Les 4 premières analysent la situation actuelle, le bilan énergétique de la Région, l’inventaire des émissions de GES, l’analyse de la vulnérabilité aux changements climatiques, et l’état de la qualité de l’air. Les deux suivantes présentent les potentiels d’économies d’énergie et de réduction des GES d’une part, et le potentiel de développement des énergies renouvelables d’autre part. Enfin la septième partie fixe les objectifs aux horizons 2020 et 2050, objectifs rassemblés dans le tableau de la page 169, dont on retrouve des extraits pages 264 et 265.Les orientations sont au nombre de 7, les 4 premières portent dans l’ordre sur la maitrise des consommations d’énergie, la réduction des GES, le développement des énergies renouvelables et l’amélioration de la qualité de l’air. Les 3 suivantes sont transversales et portent sur l’information et la sensibilisation pour la 5, la recherche pour la 6, et la formation pour la 7. A la fin, une autre lecture des orientations est proposée, avec un classement cette fois par secteur d’activités (à lire pages 245 à 260).Ces deux parties principales, rapport et orientations sont précédées d’un chapitre d’introduction intitulé « contexte »,et suivies d’un certain nombre d’annexes  parmi lesquels le schéma régional éolien qui occupe à lui seul les pages 270 à 330ConsultationLe SRCAE est élaboré conjointement par l’État et la Région.Une version a été mise en consultation conjointement par le Préfet de Région et le président du Conseil régional à partir du 20 février après présentation à un comité de pilotage le 11 janvier et à un comité technique le 14 février. Vous en avez été informés par une communication à la Commission Permanente du 17 février.La consultation sur registres et sur sites électroniques s’est déroulée entre le 20 février et le 20 mars. La plupart des 600 contributions ont porté sur le Schéma Régional Eolien, en grande majorité donnant des avis négatifs sur des zonages locaux. Aucun de ces avis n’a remis en cause l’objectif de 2600MW de puissance installée en 2020. La consultation institutionnelle a été ouverte du 23 février au 23 avril. Une synthèse figure dans le rapport. Les délibérations des communes ou communautés de communes portent elles aussi essentiellement sur le Schéma Eolien, réparties à peu près également entre demandes de retrait de la liste des communes en zone favorable et demandes d’intégration dans cette liste. La version qui vous est soumise a été présentée devant le comité de pilotage le 21 maiElle a fait l’objet d’un débat devant le CESER. Je ne peux que déplorer les quelques interventions qui nient encore la gravité de la situation et la responsabilité humaine, mais dans l’ensemble le débat a été d’une grande qualité. Parmi beaucoup d’autres, je voudrais particulièrement relever les interventions de Jacques Thibault pour la confédération paysanne qui insistait sur le développement de l’agriculture biologique, sur la nécessité d’en savoir plus sur les moyens de diminuer les émanations de protoxyde d’azote et souhaitait le développement d’unités de méthanisation de petite taille, de Jean Paul Carrière pour les établissements publics d’enseignement supérieur, établissant que la réalité du changement climatique induit par l’activité humaine est aujourd’hui un fait scientifiquement avéré, et que ses effets économiques et sociaux seront considérables et soulignant la disponibilité des universitaires pour la recherche, l’expertise et la formation au service d’une stratégie limitant l’ampleur et l’impact du changement climatique; Et de Guy Janvrot pour Nature Centre, regrettant à juste tire la place insuffisante faite aux associations dans la 5ème orientation.Nous avons étudié avec attention toutes les contributions et modifié en conséquence le texte de Février.Le schéma éolien a été modifié, tant dans la liste des communes, que dans la cartographie indicative et dans les notices de présentation des zones. Globalement, 14 communes ont été enlevées de la liste des communes permettant l’instruction d’une demande de création de ZDE, et 18 communes rajoutées. Parmi les communes déjà sur la liste, on a diminué le territoire situé dans la cartographie indicative pour 7 d’entre elles, et l’a augmenté pour 6. Globalement, le potentiel estimé de développement reste aux environs de 2600MW, en légère hausse.Les modifications du SRCAE proprement dit portent essentiellement sur 5 points.Nous avons rajouté une importante partie sur l’état de la connaissance en ce qui concerne le cycle de l’azote et le cycle du carbone et en particulier sur la capacité des sols à stocker du carbone, sur les effets des changements d’affectation des sols, et sur les précautions à prendre pour ne pas surestimer  des capacités de stockage.Nous avons précisé des données méthodologiques sur les inventaires de Gaz à Effet de Serre. Dans la mesure où des incompréhensions étaient apparues essentiellement dans des avis d’organismes agricoles, nous avons souhaité rencontrer la profession. La DREAL a organisé à une réunion où elle avait invité certains acteurs et elle nous y a conviés. A la suite de la discussion, nous avons convenu, l’état et nous d’une rédaction qui vous a été distribuée en erratum et qui est sans doute susceptible de dissiper quelques malentendus.Nous avons exprimé autant que possible les données chiffrées à la fois en valeurs absolues et en pourcentages.Nous avons donné en annexe des indications économiques et financières sur les énergies renouvelables. Enfin nous avons étoffé le paragraphe III-4 de la partie contexte portant sur la mise en œuvre et le suivi. Nous avons en particulier décidé de conserver le comité technique qui est une instance large de concertation et de le réunir au moins une fois par an comme le comité de pilotage. Nous avons en outre précisé les missions de l’observatoire régional de l’énergie et des gaz à effet de serre, dont vous avez par ailleurs consolidé la structure dans un vote en commission permanente.Nous affirmons ainsi notre volonté de faire du SRCAE un outil pour l’avenir ...

Schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie

Portrait Michelle Rivet

Intervention de Michelle Rivet. Monsieur le Préfet, Monsieur le Président, Monsieur le vice-président, chers collègues, Nous délibérons sur le schéma régional climat air énergie au moment même où se tient le sommet  RIO+20 dont le résultat, annoncé décevant avant-même son ouverture, est bien loin des enjeux sociaux et environnementaux auxquels la planète doit répondre aujourd’hui.Les profonds bouleversements dus au changement climatique ne sont plus hypothétiques, ne sont plus à venir. Ils sont là. La paysanne que je suis constate année après année les modifications accélérées dans les dates de moissons, sur la prolifération des insectes et des maladies animales. L’évolution du climat ajoute ses incertitudes aux dégâts directs des activités humaines et des produits chimiques sur la biodiversité.Oui les enjeux sont immédiats et l’infime résultat de ce  sommet est un échec patent. Il va avoir pour conséquence de creuser encore l’écart entre les populations de la planète. Car l’adaptation à ce changement sera certes problématique pour bien des secteurs de notre région et en particulier pour l’agriculture. Mais surtout le dérèglement du climat va être dévastateur pour bien des populations pauvres de la planète. Avec la multiplication des phénomènes extrêmes et  la montée du niveau des océans : combien de réfugiés climatiques ? Combien de famines supplémentaires ? Les désordres engendrés auront des conséquences en termes d’instabilité et de conflit à l’échelle mondiale.L’urgence est absolue. La crise environnementale et la crise sociale sont intimement liées.Les solutions demandent une révision radicale de notre vision du développement mais aussi de la gouvernance de la planète.L’urgence environnementale doit nous pousser à la protection sans faille des biens communs que sont l’eau, l’air, la terre, contre les prédations des États ou des grandes firmes transnationales. L’urgence alimentaire doit interdire l’accaparement des terres dans les pays les plus pauvres et nous conduire à réviser nos politiques agricoles en privilégiant la souveraineté alimentaire. Les activités industrielles des des pays riches, génératrices de GES ces 50 dernières années, ont fortement contribué à l’élévation de la température. Ces pays, le notre, doivent prendre leurs responsabilités et être exemplaires dans l’élaboration de politiques de réduction drastique de ces émissions. C’est le sens de ce Schéma Régional Climat Air Energie. Il doit guider notre collectivité dans l’élaboration de ses politiques - logement, développement économique, formation professionnelle... - afin qu’elles soient toujours plus vertueuses.C’est pourquoi nous, écologistes, nous félicitons de l’ ambition de ce schéma à savoir un objectif de facteur 4, de diminution de  75 % des émissions de gaz à effet de serre sur la Région à l’horizon 2050, conformément au Plan Climat régional et aux objectifs européens. Ce satisfecit est d’autant plus important qu’il y a une très bonne adhésion des parties prenantes au chapitre général du SRCAE. Malheureusement, seule la partie agricole est contestée par les organisations professionnelles majoritaires, mais on ne se refait pas. Passons…Je veux ici féliciter notre collègue Gilles Deguet pour l’énergie, toujours renouvelable celle-ci, qu’il a déployé sur ce dossier pour aboutir à un résultat ambitieux. Je pense notamment à l’important travail de concertation accomplit sur le Schéma Régional Éolien, seule partie prescriptive de ce document.Nous savons tous les difficultés rencontrées sur le terrain pour le déploiement de ces éoliennes que chacun voudrait voir chez son voisin. Le résultat obtenu ici où l’objectif fixé revient à multiplier par 6 la puissance actuellement installée soit 2 600 MW est ambitieux et fait preuve d’exemplarité.Pour toutes ces raisons et affirmant que ce schéma contribuera à son échelle à la transition écologique, le groupe EELV votera pour ce rapport ...

Schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie

Portrait Pascale Rossler

Intervention de Pascale Rossler.  Monsieur le Préfet, Monsieur le Président, mes chers collèges,  Quelques mots en complément, notamment de précision sur la manière dont les enjeux liés à la nature et aux paysages ont été pris en compte dans l’élaboration du Schéma Régional Eolien (SRE); ...

SRCAE : Pollution de l’air et santé

Portrait Saadika Harchi

Intervention de Saadika Harchi Mr le président , chers collègues, C’est dans le cadre du rapport Adoption du schéma Régional du Climat, de l’air et de l’Energie (SRCAE) porté avec force par gilles Deguet, que je souhaite intervenir sur la question de la qualité de l’air et plus particulièrement celle de la pollution de l’air sur la santé, d’autant que ce débat se situe au moment du sommet de RIO +20.Cette intervention va faire plaisir à Mme M.M. Miallot puisqu’elle traite  d’un aspect du volet humain dans ce schéma. Mais elle va déplaire à d’autres,Il n’y aura pas de chantage à la peur,  cette intervention s’appuie sur des études et travaux scientifiques, que nul ne peux remettre en cause.Pourquoi parler de la pollution de l’air et de ses impacts sur la santé?La piètre qualité de l’air a des effets d’une très grande portée sur la santé humaine, mais elle affecte surtout l’appareil respiratoire et l’appareil cardiovasculaire. Les réactions individuelles aux polluants atmosphériques varient selon le type d’agent auquel les personnes sont exposées, et le degré d’exposition. Les gens qui font de l’exercice à l’extérieur les jours de grande chaleur , par exemple, accroissent leur exposition aux polluants atmosphériques.Ces polluants exercent divers effets sur la santé, allant d’altérations biochimiques et physiologiques à des difficultés respiratoires, à la toux et à l’aggravation des troubles respiratoires et cardiaques existants. Bien sûr, les facteurs de risque classiques de maladies cardiovasculaires, comme le tabagisme, l’obésité, le diabète ou l’hypertension, demeurent prédominants,. Mais le rôle de la pollution atmosphérique, longtemps laissé pour compte, doit aussi être considéré à sa juste valeur. Les particules fines, de moins de 2,5 microns de diamètre, passent directement des alvéoles au sang. Dans les artères, elles causent un stress oxydatif. Avec le temps, les vaisseaux se durcissent et se contractent. Le sang y circule moins librement. Les particules fines se mêlent à d’autres polluants gazeux, comme l’ozone ou le monoxyde de carbone, qui causent aussi des dommages.Bien que personne ne soit à l’abri des effets de la pollution atmosphérique sur la santé, certains sous-groupes sont plus à risque. Les réactions individuelles à la présence de contaminants dans l’air sont dues à plusieurs facteurs, comme le type de polluant, le degré d’exposition et la concentration du polluant. L’âge et l’état de santé constituent également d’importants facteurs. Les personnes âgées et celles qui souffrent de problèmes cardio-respiratoires comme ceux qui souffrent de l’asthme semblent être les plus vulnérables.Les enfants et les nouveau-nés sont également sensibles aux effets de la pollution atmosphérique sur la santé vu que proportionnellement à leur poids corporel, ils inhalent plus d’air que les adultes et, par le fait même, sont exposés  à une concentration plus élevée de polluants.Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) La pollution de l’air tue 3 millions de personnes par an et est devenu un problème de santé publique majeur.Selon les données de grandes études scientifiques,  une exposition prolongée à la pollution - chez les gens qui habitent près d’une autoroute, par exemple - pourrait même réduire l’espérance de vie de quelques années.La pollution par les particules dans l’air ambiant est à l’origine du développement de maladies cardiovasculaires et de cancers selon le haut conseil en santé publique, cette forme de pollution générée par les transports et les activités industrielles est responsables directement ou indirectement chaque année de 400000 décès prématurés en Europe.Comment contrer les effets néfastes des polluants que l’on respire? On peut recommander  d’arrêter de fumer, de faire de l’exercice ou de mieux s’alimenter, mais pas d’arrêter de respirer. Ce n’est pas seulement d’actions individuelles dont on a besoin, mais   d’actions collectives».Le haut conseil de santé publique ( HCSP) fixe les objectifs de qualité de l’air annuel à 15 micro grammes par m3 concernant les particules microscopiques inférieures à 2,5 microns, il préconise l’échéance de 2015 pour atteindre ces valeurs en tant que valeurs guides, et 2020 en tant que valeurs impératives.Les résultats des études menées par le HCSP révèle qu’une politique centrée sur les pics de pollution bien que nécessaire a cependant peu d’impact sur une amélioration de l’exposition au long cours, qui reste la cause majeure des maladies et décès liées directement à la pollution par les particules dans l’air ambiant.Limiter la pollution de l’air est possible. Les constructeurs automobiles et les fabricants de chauffages au bois, au fioul et au gaz doivent s’engager à réduire encore les seuils d’émissions polluantes de même pour les pollutions d’origine industrielles. Les collectivités doivent investir dans les énergies renouvelables pour les chauffages urbains et dans les véhicules propres pour les déplacements des agents.  Lors de l’examen d’une stratégie particulière de réduction de la pollution , on peut estimer le degré de réduction des effets sur la santé auxquels ont peut s’attendre et déterminer l’utilité pour la société d’éviter ces problèmes de santé dues à la pollution de l’air.Comme société, nous payons de diverses façons le prix associé aux effets de la pollution atmosphérique sur la santé. D’autres coûts peuvent être également associés au traitement de ces effets :hospitalisations, visites aux d’urgences ou consultations au cabinet du médecin, services de soins à domicile, médicaments, comme les inhalateurs pour l’asthme, perte de productivité au travail, perte de salaire due aux congés de maladie, dépenses personnelles durant une période de maladie (p. ex., frais additionnels de garde d’enfants) et enfin réduction de la qualité de vie ou perte de la vie elle-même.Ce sont les populations les plus démunies qui supportent les couts de santé disproportionnées vis à vis de leurs revenus.Pour finir je souhaite aborder les gains économiques en terme de couts de santé.Une étude canadienne récente a examiné la valeur économique de la réduction des effets de la pollution atmosphérique sur la santé. Cette étude a révélé que les avantages économiques associées à la prévention de ces effets sur la santé serait 4 fois plus important que le cout de la mise en œuvre d’un dispositif de prévention.Les questions environnementales concernent  chacune et chacun d’entre nous.  Le message finira-t-il par passer  au delà du sommet de RIO +20? Nous avons à prendre en compte les impacts sur la santé de la pollution de l’air, dans nos politiques publiques, et à évaluer l’impact sur la santé des décisions que nous prenons, quelques soient les politiques que nous mettons en œuvre. ...

Session plénière du Conseil Régional : des pas décisifs vers l’Éco-Région

Image communiqué de presse

Communiqué de presse du 15 juin 2012   Deux dossiers particulièrement importants soumis la semaine prochaine à la session plénière du Conseil Régional vont marquer une avancée importante pour la concrétisation du projet d’Éco-Région : il s’agit de l’adoption du Schéma Régional Climat, Air, Énergie (SRCAE) et du lancement d’un fonds d’investissement pour l’économie verte.Après de nombreux mois d’un travail approfondi et rigoureux conduit par Gilles Deguet, Vice-président EELV, en collaboration avec les services de l’État, le projet de SRCAE donne la priorité aux économies d’énergie. Il n’y aura pas de solutions au problème énergétique et aux émissions de gaz à effet de serre s’il n’y a pas de réduction importante de la consommation. Cela passe par la sobriété et l’efficacité énergétiques. Par exemple, dans les transports, à court terme c’est une plus grande efficacité énergétique qui permet pour un même déplacement, d’utiliser moins d’énergie, mais à long terme il faudra inverser la tendance à l’allongement des déplacements quotidiens subis. ...

Ambitions 2020 pour le Très Haut Débit en région Centre

Portrait Gilles Deguet

Intervention de Gilles Deguet. Monsieur le Président , Monsieur le Vice-président, mes chers collègues.L’informatique bouleverse et bouleversera en profondeur nos modes de vie et de production. En automatisant un nombre de plus en plus important de tâches programmables, elle détruit des emplois tout en libérant de l’espace pour des activités créatrices. Il y a donc nécessité, comme vous le soulignez d’une réflexion sur les usages du numérique.La croissance des capacités de traitement et des flux transportés est  exponentielle. Et cette croissance se fait avec des infrastructures relativement légères, des consommations d’énergie et des productions de gaz à effet de serre relativement limitées. Ce qui fait du développement des techniques d’information et de communication un outil potentiel d’action contre les dérèglements climatiques d’ailleurs retenu dans notre Plan Climat Energie.Mais vous avez eu raison de tempérer l’optimisme. En effet les usages domestiques de l’informatique prennent une part de plus en plus importante dans les consommations du secteur résidentiel tertiaire, cependant que le développement des très gros serveurs fait apparaître des besoins d’énergie considérables. La recherche de sobriété et d’efficacité énergétique s’impose donc aussi à ce secteur. Dans le même ordre d’idées, je souhaiterais qu’on n’abuse pas de termes tels que « immatériels », « dématérialiser », qui laissent penser qu’il n’y a pas de matière, d’investissements, de propriété, de consommation de ressources dans ces activités. Le présent rapport prouve tout le contraire. Il y a donc nécessité d’une réflexion sur les infrastructures.InfrastructuresJe vais commencer par cet aspect. De nombreux intervenants de la conférence des territoires l’ont souligné, et ce rapport y revient longuement, le jeu de la concurrence pour des activités de réseau conduit globalement à privatiser les profits et socialiser les dépenses, mais il y a plus: elle conduit à des incohérences, et à une certaine insécurité. Plus au fond, elle conditionne l’équipement à la possibilité de rentabiliser les flux. En d’autres termes, dans les zones confiées aux opérateurs, le risque est grand que les équipements collectifs doivent attendre pour être raccordés que l’opticalisation soit rentable, cette rentabilisation s’appuyant globalement sur les usages privés. Il y a risque également de faire se développer des besoins factices dont l’objectif sera de faire monter les besoins de flux.L’intervention financière de la région devrait avoir au moins deux contre parties :- la première que les infrastructures créées soient utilisés pour des flux symétriques, l’asymétrie correspondant à une utilisation consumériste des réseaux;- la deuxième est que l’opticalisation se traduise rapidement par l’accès de tous au haut débit par voie filaire. Si, comme plusieurs départements l’ont prévu, on dispose d’un point optique par commune, il doit être possible de créer de nouveaux Noeuds de Raccordement d’Abonnés, pour raccourcir les boucles ADSL et en conséquence rendre la plupart des lignes éligibles au haut débit.UsagesJe voudrais aborder l’aspect des usages à partir de votre encadré sur les données ouvertes. J’attire l’attention sur les risques de divulgation de données personnelles, permettant l’interconnexion des fichiers, et sur l’utilisation à des fins de profit, de données dont le coût de collecte reviendra aux collectivités. Mais c’est surtout votre paragraphe sur la possibilité de mieux répondre, à partir de ces données, aux besoins particuliers d’un quartier, d’une catégorie de la population … qui m’inquiète.Cette approche me paraît significative d’une approche consumériste de l’utilisation des techniques d’information et de  communication. Il confie à des opérateurs le soin de proposer des offres ciblées à des masses de clients, et nous savons que les fichiers qu’il faut utiliser pour cela se vendent déjà à prix d’or. A l’opposé se trouve une vision émancipatrice dans laquelle chacun définit ses besoins et doit pouvoir trouver dans le système les informations dont il a besoin.Consommation ou responsabilité, j’aimerais passer à ce crible un certain nombre d’usages.Je m’étonne de ne pas voir un encadré sur les logiciels libres, et sur les sources ouvertes; bien plus qu’aux données, c’est aux outils de l’informatique que l’accès doit être garanti. La région doit avoir un rôle dans la diffusion des logiciels libres.Il faut avoir également une réflexion sur l’irruption des intérêts économiques sur la toile, avec les projets Hadopi et ACTA.Enfin j’aimerais approfondir les remarques du rapport sur l’utilisation de l’électronique et l’informatique dans l’éducation (je répugne un peu quant à moi à parler d’e-éducation). Il y a un malentendu sur la connaissance. La société de l’information n’est pas de facto une société de la connaissance. La connaissance n’est pas l’accumulation de fiches ou de liens. Il fallait toute l’étroitesse d’esprit d’un Claude Allègre pour avancer que les mathématiques devenaient inutiles dès lors qu’on avait des calculatrices performantes. C’est tout le contraire …. l’automatisation des taches répétitives ramène la connaissance à ce qu’elle est au fond, une capacité d’assimilation, de création, d’invention. Encore faut-il aborder l’informatique avec cette vision émancipatrice. Elle est un formidable auxiliaire de la pensée, mais elle n’est pas la pensée. ...

Voeu : Pour l’extension du périmètre des PPI des centrales nucléaires de Belleville (18), Dampierre (45), Saint-Laurent (41), Chinon (37) et Civaux (86)

Suite aux catastrophes survenues à Tchernobyl et à Fukushima, nous savons que la zone directement concernée par les conséquences tragiques d’un accident nucléaire s’étend sur un rayon allant jusqu’à plusieurs centaines de kilomètres. L’accident nucléaire japonais de mars 2011 établit clairement que les radiations ne restent pas confinées dans un périmètre restreint autour de la centrale : la zone située dans un rayon de 20 kilomètres a dû être évacuée et le taux de radioactivité relevé à Tokyo,  à 250 kilomètres, s’est ainsi révélé très supérieur aux normes tolérées. Surtout, il est avéré aujourd’hui que la ville de Fukushima (300 000 habitants), qui a été maintenue hors de la zone évacuée par le gouvernement japonais, est pourtant contaminée bien au-delà des normes admissibles.En France, où se trouvent 58 réacteurs en fonctionnement répartis dans 19 centrales, ainsi que de nombreuses installations civiles et militaires, le Plan particulier d’intervention (PPI) est un outil central de la gestion d’une situation accidentelle sur une installation nucléaire. Destiné à protéger les populations, les biens et l’environnement à l’extérieur de l’installation accidentée, ce PPI prévoit notamment le déclenchement de mesures sous la direction du représentant de l’Etat. Il est permis de s’interroger sur la réelle efficacité des PPI existants autours des 19 centrales puisqu’ils reposent sur une analyse de l’IRSN effectuée dans les années 1980 et elle-même fondée sur une étude américaine réalisée par des chercheurs du MIT en 1975, le rapport WASH-1400, lequel ne prenait pas en compte un scénario de niveau 6 ou 7 sur l’échelle INES. En définitive, notre organisation de gestion de crise ne prend pas en compte le risque d’accident majeur !De surcroît, le périmètre des PPI des 19 centrales françaises, dont 4 se trouvent sur le territoire de la région Centre (Belleville, Dampierre, Saint-Laurent et Chinon) et une cinquième à proximité immédiate (Civaux), est de toute façon bien trop réduit : il organise simplement l’évacuation des habitants dans un rayon de 2 kilomètres autour de la centrale et le confinement dans un rayon de 10 kilomètres.Le décret du 13 septembre 2005 relatif aux PPI ne prévoyant aucun périmètre précis quant à la détermination de la zone d’application du plan, celle-ci peut donc tout à fait être élargie à l’initiative du Préfet.Il est en effet essentiel que soient prévues les modalités de l’intervention des services de secours et des pouvoirs publics locaux ainsi que les mesures de protection des populations en cas d’accident (évacuation, mise à l’abri, ingestion de comprimés d’iode stable, …).Rappelons que l’OMS, depuis la catastrophe de Tchernobyl il y a bientôt 30 ans, préconise des périmètres beaucoup plus larges que ceux actuellement englobés par les différents plans d’urgence conçus par les Etats.En conséquence, le Conseil régional du Centre, réuni ce 22 mars 2012 à Orléans, considérant que son territoire concentre 4 centrales nucléaires et qu’une cinquième se trouve à proximité immédiate, considérant aussi qu’il est impossible de prévoir exactement la dispersion des éléments radioactifs en cas de catastrophe nucléaire, demande que l’ensemble des communes de la région soient concernées par les mesures qui relèvent des PPI et donc que l’ensemble des habitants soient préparés à gérer une crise.Le projet de réforme 2013 de la Politique Agricole Commune prévoit de maintenir et même d’amplifier les soutiens dans les zones dites « à contraintes naturelles ».Voeu rejeté : Vote pour du groupe EELV - Vote contre du groupe PS - Abstention du groupe PC/FG - Non participation au vote des groupes UMP et FN ...

Schéma régional du Climat, de l’Air et de l’Énergie (SRCAE) : Participez à l’enquête publique

Image CO2

Les activités humaines présentes ou héritées d’un passé encore récent à l’échelle historique, ont eu pour conséquences l’épuisement des ressources énergétiques fossiles et fissiles, le développement de la pollution atmosphérique et le réchauffement climatique lié à l’émission des gaz à effet de serre. Nous devons inventer une modèle de développement économique, social et environnemental à même de surmonter les difficultés de tous ordres qui sont devant nous : c’est la transition énergétique.A l’initiative des élus écologistes, la Région Centre a pris ses responsabilités, d’abord en votant un Plan Climat Énergie ambitieux, partie intégrante du Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire (SRADDT), ensuite en co-élaborant un Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE). Celui-ci fixe des objectifs de réduction des gaz à effet de serre, de lutte contre la pollution atmosphérique, de développement des filières renouvelables et d’adaptation au changement climatique. Dans son Plan Climat Énergie, la Région s’est fixé comme objectif de réduire ses émissions des gaz à effet de serre de 40% d’ici 2020 (base 1990). Le SRCAE reconnaît cet objectif comme le plus respectueux des générations futures. ...

Présentation du scénario négaWatt à l’Hôtel de Région à Orléans

Panneau nucléaire eelv

Sobriété, efficacité, renouvelables Le 24 février dernier, l’association négaWatt est venue présenter son scénario  2011 dans l’hémicycle de l’Hôtel de Région à Orléans. Une présentation grand public qui a rassemblé environ 200 personnes. Ce scénario national vise à réussir la transition énergétique en passant par la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables.  ...